Cyberaction N° 1274: Pour un moratoire sur le forçage génétique
Dans une lettre ouverte envoyée ce jour, 78 associations européennes demandent à la Commission européenne d’interdire en Europe et dans le monde la dissémination de tout organisme génétiquement modifié issu du forçage génétique.
Elle sera envoyée à Virginijus Sinkevi?ius (Commissaire européen à l'environnement, aux
affaires maritimes et à la pêche), Stella Kyriakides (Commissaire
européenne à la Santé), En soutien à Greenpeace, Friends of the Earth et Save our Seeds et 75
associations européennes œuvrant pour l’environnement,
l’agriculture, le bien-être animal ou l’aide au développement
Plus d'infos
Le forçage génétique est une nouvelle application d’une technique d’édition du génome (CRISPR/Cas9) qui permet de « reprogrammer » ou d’éradiquer des populations d’animaux, voire des espèces tout entières. Cette application vise à modifier en laboratoire des moustiques, souris, drosophiles et autres organismes tout en s’assurant que cette modification s’auto-propage à toute l’espèce en quelques générations. Le forçage génétique permet donc de remplacer les individus naturels par des individus modifiés et d’outrepasser les lois de l’hérédité et de la sélection naturelle.
Portée par Greenpeace, Friends of the Earth et Save our Seeds, cette lettre réunit des organisations implantées dans toute l’Europe et œuvrant pour l’environnement, l’agriculture, le bien-être animal ou l’aide au développement.
Les organisations signataires demandent à l’Union européenne de plaider en faveur d’un moratoire mondial sur la dissémination des organismes génétiquement modifiés issus du forçage génétique lors de la prochaine Conférence des parties (COP 15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).
En janvier dernier, le Parlement européen avait déjà appelé à un tel moratoire dans une résolution, répondant ainsi à un appel de plus de 200 signataires européens et internationaux.
Les modifications génétiques de ces moustiques pourraient même, selon plusieurs scientifiques, être transférées à d’autres espèces, telles que les papillons. On risquerait alors une extinction de masse des pollinisateurs, mettant en péril des cultures, des plantes et des écosystèmes entiers.
Plusieurs études ont montré la possibilité de transferts génétiques d’une espèce d’insecte à l’autre, notamment via la bactérie Wolbachia : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/wolbachia-le-transfert-genetique-de-l-annee_3946
Personne n'a de solution pour atténuer ces risques ; pourtant, plusieurs projets existent pour faire du forçage génétique une réalité. C'est l'armée américaine et la Fondation Bill & Melinda Gates qui fournissent la plupart des fonds nécessaires à leurs réalisations.
Dans la perspective du sommet sur la biodiversité réuni par les Nations unies en 2021, d'importantes décisions seront prises lors de conférences d'experts. L'UE est représentée à toutes ces conférences. Déjà, le Parlement européen demande que la position de l'UE soit en faveur d'un moratoire. Cela ne suffit pas. Nos voix peuvent faire toute la différence.
Ce moratoire devrait ouvrir la voie à la mise en place de règles contraignantes au niveau mondial. Les questions que posent le forçage génétique doivent être adressées : Une propagation incontrôlable et non-réversible : il serait particulièrement difficile de récupérer les organismes modifiés par forçage, une fois qu’ils sont libérés dans la nature. Par ailleurs, il est impossible de contrôler leur propagation dans l’espace et dans le temps. De tels organismes ne s’arrêteront pas à la frontière !
Une recherche risquée : même lors de tests en laboratoire, le forçage génétique présente des risques. Il suffirait que quelques organismes s’échappent pour provoquer une réaction en chaîne. Jusqu'à présent, il n'existe pas de normes de sécurité contraignantes au niveau mondial pour régir les travaux de « gene drive » réalisés en laboratoire.
Des techniques sujettes aux erreurs : les outils de génie génétique tels que CRISPR/Cas9, qui sont actifs dans les organismes libérés, sont sujets à des erreurs. Des effets imprévus au niveau génétique sont donc probables.
Des conséquences sur l’environnement complexes et impossibles à prévoir :les organismes modifiés par forçage génétique sont conçus pour impacter les populations naturelles de leur espèce, sur plusieurs générations. On ne peut prévoir les conséquences qu’auront ces organismes sur la chaîne alimentaire, le comportement de leur espèce, ou des espèces qui coexistent dans leur environnement. Il n'existe pas encore de lignes directrices pour l'évaluation des risques, si tant est que cela soit possible. Les risques pour l'homme et l'environnement sont encore largement inexplorés.
Une évaluation technologique complète nécessaire, qui dépasse la seule évaluation des risques : étant donné que la technologie a des conséquences considérables et qu'elle soulève des questions techniques, écologiques, éthiques, culturelles, sociales et réglementaires, une évaluation complète est nécessaire avant toute application dans la nature. Les réglementations en matière de responsabilité et d'indemnisation ne sont pas non plus suffisamment clarifiées au niveau mondial.
Qui décide ? Sachant que des OGM libérés dans l’environnement peuvent se disséminer dans le monde entier, il convient de préciser qui est autorisé à décider de leur dissémination. Il faut créer une structure et des mécanismes de décision au niveau mondial.
Interpellons Virginijus Sinkevi?ius (Commissaire européen à l'environnement, aux affaires maritimes et à la pêche), Stella Kyriakides (Commissaire européenne à la Santé)
Cette cyberaction va envoyer un courrier électronique à cab-sinkevicius-contact@ec.europa.eu | cab-kyriakides-contact@ec.europa.eu Avec les éléments suivants :
Sujet : Un moratoire sur le Forçage génétique
Message : Madame, Monsieur
Avec le Parlement Européen et les ONG mobilisées, je vous demande d’empêcher la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique dans l'environnement et à œuvrer en faveur d'un moratoire international sur la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique lors de la Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD).
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bonjour
on peu signer tous ce que l'on veut si les USA décident de faire personne ne pourra les en empêcher
René MALET 07/07/2020 - 21:44:24
Taré comme Josef Mengelé, immonde comme le Meilleur des Mondes !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Que les promoteurs humanoïdes de ces technologies contre-nature aillent faire de la terraformation sur Mars, et bon débarras !
Nous, pauvres humains non OGM, resterons entre nous sur cette bonne vieille Terre, avec nos moustiques qui piquent et nos hirondelles qui les mangent.
Frawald 06/07/2020 - 13:11:41
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on peu signer tous ce que l'on veut si les USA décident de faire personne ne pourra les en empêcher
René MALET
07/07/2020 - 21:44:24