Cyberaction : journée nationale de la qualité de l’air
40.000 décès par an liés aux particules fines: l’ammoniac, deuxième cause de mortalité évitable en France est un enjeu majeur de santé publique. [ 1 323 participations ]
Cyberaction mise en ligne le 14 octobre 2025
Proposée par Cyberacteurs
Elle sera envoyée à Ministre de la Transition Ecologique
En soutien à Bretagne contre les fermes-usines, RAFU, la coalition nationale des
résistances aux fermes-usines
Elle prendra fin le : 14 janvier 2026
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Chaque année, 40 000 personnes perdent la vie prématurément en France à cause des particules fines. Ce drame silencieux a un nom : l’ammoniac, ce gaz invisible issu de l’élevage industriel qui empoisonne notre air et nos corps. En se combinant à d’autres polluants, il forme des particules mortifères (PM2.5) responsables d’asthmes, de maladies cardiovasculaires et de cancers.
Et pourtant, rien ne change. En cette journée nationale de la qualité de l’air, alors que l’ammoniac est désormais la deuxième cause de mortalité évitable dans notre pays, RAFU dénonce la non régulation de l’élevage industriel, principal responsable des émissions d’ammoniac. Nous refusons que le droit de respirer un air sain soit sacrifié sur l’autel de l’agro-industrie.
Il est temps d’agir : réguler, réduire, reconvertir.
La qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique:
40.000 décès par an sont imputables aux particules fines. L’ammoniac est l’un des 3 contributeurs à la formation des particules fines responsables de l’asthme, d’allergies, de maladies respiratoires ou cardiovasculaires, et de cancers. Les oxydes d’azote émis par le trafic routier et le dioxyde d’azote lié au secteur du chauffage (charbon et fioul) sont également responsables.
L’ammoniac est la deuxième cause de mortalité évitable dans le pays.
En raison des conséquences mortifères pour la santé publique de l’ammoniac, il est urgent pour les législateurs de mieux réguler les émissions d’ammoniac afin d’améliorer considérablement la qualité de l’air. Pour cela, il faut mieux comprendre quelles filières agricoles sont particulièrement émettrices.
Les filières industrielles du porc et de la volaille sont largement responsables.
Comment les élevages industriels produisent-ils de l’ammoniac responsable des particules fines?
Le lisier de porc est un mélange liquide d’urine, de fèces, d’eau de lavage et d’aliments non digérés qui contient une grande quantité d’azote ammoniacal (NH??). Lors du stockage dans des fosses ou des lagunes), lors du nettoyage des bâtiments, et surtout quand le lisier est épandu sur les champs, et donc exposé à l’air et à la chaleur, l’azote ammoniacal se transforme en ammoniac gazeux (NH3), formant les particules fines.
Au sein des élevages de volailles (poulets, dinde…), le mécanisme d’émission de particules fines est un peu différent: les fientes sont extrêmement riches en azote, sous la forme d’acide urique. Dans les bâtiments, l’acide urique présent dans les fientes accumulées au sol se décompose en azote ammoniacal par l’action des bactéries puis une partie s’évapore sous la forme d’ammoniac gazeux. Les ventilations rejettent directement l’air chargé d’ammoniac vers l’extérieur, faisant des bâtiments une source directe d’ammoniac dans l’atmosphère. Les litières (mélange de paille, de copeaux et de fientes) sont ensuite stockées et épandus, émettant comme dans la filière porcine de l’ammoniac gazeux responsable des particules fines.
Les émissions de la filière
Le Finistère reste le département le plus marqué par les émissions d’ammoniac liées à la filière porcine. Cela est directement lié à la surconcentration d’élevages industriels hors-sol de porcs en Finistère.
Les Côtes d’Armor est le premier département émetteur d’ammoniac en France dans la filière volaille.
Des résultats alarmants.
Ces résultats sont alarmants à plus d’un titre, pour la santé humaine et l’environnement. Ils reflètent l’emprise structurelle de l’élevage industriel sur les politiques en France et la faillite de l’Etat à remplir son rôle de protection des populations et des écosystèmes. La Bretagne cumule les premières places dans les deux filières les plus polluantes en matière d’ammoniac. Nous pouvons noter également l’émergence d’un nombre croissant de départements concernés par de fortes émissions d’ammoniac.
La France s’est engagée à réduire ses émissions d’ammoniac… et pourtant les émissions d’ammoniac d’origine agricole des deux filières les plus émettrices sont en hausse.
Face à l’évidence de la nocivité des particules fines sur la santé publique, la France s’est engagée via le PREPA à réduire de 13 % ses émissions d’ammoniac entre 2005 et 2030. L’élevage industriel étant le secteur le plus productif en émission d’ammoniac, on pourrait s’attendre à ce que les niveaux d’émissions soient en baisse. Pourtant, ce n’est pas le cas.
Lorsque l’on regarde l’évolution des émissions entre 2018 et 2023 des filières porc et volailles, on ne note pas de baisse significative des émissions.
Les réponses de l’État inadaptées à la nécessité d’agir
La France a déjà été épinglée par l’Europe pour son manque de résultat dans son engagement à réduire les émissions d’ammoniac. Le 14 mai 2020, la Commission européenne a annoncé qu’elle allait engager une procédure d’infraction à l’encontre de la France pour transposition incorrecte de la directive 2016/2284 concernant la réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques. [article CITEPA].
Les initiatives de l’État pour réduire les émissions d’ammoniac se limitent à quelques études. Celles-ci sont menées avec le concours d’acteurs sous l’influence directe de l’élevage industriel, sans les voix des contre-pouvoirs de la société civile. Exemple : Programme ABAA.
En renonçant à réguler le nombre d’élevages autorisés et à fixer des plafonds d’émission d’ammoniac, l’État ne remplit pas son rôle de garant de la protection des populations face à la pollution de l’air en France. Les préfectures ne respectent pas le code de l’environnement qui exige la prise en compte des effets cumulés (article 122-5 du Code de l’Environnement -« e » du 5° du paragraphe II). Sous la pression de l’agro-industrie, l’État fait des choix qui mettent en jeu la santé des populations et la qualité de l’environnement.
En cette journée nationale de la qualité de l’air, la coalition RAFU exige des politiques publiques efficaces pour diminuer les émissions d’ammoniac d’origine agricole.
Nous, citoyen.ne.s, exigeons que l’État prenne ses responsabilités :
La coalition RAFU exige que l’État prenne ses responsabilité par:
1. La mise en place d’un plan ambitieux pour réduire les émissions atmosphériques dangereuses : régulation des élevages industriels, soutien aux pratiques agricoles durables, et réduction des intrants azotés:
une réglementation des émissions d’ammoniac par établissement (5t/an max pour les élevages) avec déclaration annuelle dès 1t/an et des contrôles réels et réguliers des ICPE
des mesures en continu des niveaux de pollutions de l’air par l’ammoniac
une transparence de l’information sur les sources et émissions d’ammoniac et sur les mesures des niveaux de pollution de l’air
2. La transparence totale dans la gestion des crises sanitaires liées à la pollution atmosphérique et aux particules fines
* l’implantation de stations de mesures des particules fines plus nombreuses, notamment en milieu rural (3 par départements)
* la publication du nombre de jours en dépassement des émissions de particules fines et des moyennes annuelles avec la valeur 5 µg/ m ³ en moyenne annuelle civile (valeur OMS),
* La révision à 5 µg/ m ³ en moyenne annuelle civile de l’objectif de qualité du code de l’environnement aujourd’hui fixé au double : « Objectif de qualité : 10 µg/ m ³ en moyenne annuelle civile » (Article R221-1 du Code de l’environnement).
3. Une modification de la Politique d’Orientation Agricole, avec la mise en place:
* d’un moratoire immédiat et strict sur les autorisations administratives d’extensions ou de créations d’élevages industriels ICPE
* d’un objectif de réduction de 50% sur 5 ans du nombre des élevages industriels (premier palier)
* d’un programme d’accompagnement à la reconversion pour les exploitants d’élevages industriels
* d’un plan de développement et de soutien des filières d’élevages paysans et des solutions production-consommations territorialisées
* d’une fiscalité pénalisante pour les élevages industriels nationaux et les produits et viandes importés d’élevages industriels.
Cet article est co-écrit avec RAFU, la coalition nationale des résistances aux fermes-usines
Lire cet article avec les graphiques sur le site de
Bretagne contre les fermes-usines:
https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/14-octobre-journee-nationale-de-la-qualite-de-lair-les-20-departements-les-plus-pollueurs-et-lechec-des-politiques-publiques-de-reduction-des-emissions-dammoniac/
Signer !
Récapitulatif
Cette cyberaction va envoyer un courrier électronique à Monique.barbut@ecologie.gouv.fr
Avec les éléments suivants :
- Sujet : émissions d'ammoniac
- Message : Madame la Ministre,
Des politiques publiques efficaces pour diminuer les émissions d'ammoniac d'origine agricole nécessitent
* La mise en place d’un plan ambitieux pour réduire les émissions atmosphériques dangereuses : régulation des élevages industriels, soutien aux pratiques agricoles durables, et réduction des intrants azotés.
* La transparence totale dans la gestion des crises sanitaires liées à la pollution atmosphérique et aux particules fines.
* Une modification de la Politique d’Orientation Agricole.
Vous souhaitant pleine réussite dans vos fonctions, je vous prie de croire en ma vigilance sur vos décisions.
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Vous faites du tapage sur les médias pour éviter la mortalité due à la grippe saisonnière et amener à la vaccination de masse, ce qui peut entraîner d'autres pathologies dues aux effets secondaires du vaccin ou polyvaccins.
Mais j'aimerais attirer votre attention sur une mortalité plus grande encore due aux épandages multiples agricoles. Pour celles-ci, je n'entends aucune alerte médiatique de votre part et conséquemment, aucune action pour les réduire et les supprimer.
Je vous demande de bien vouloir prendre des dispositions pour lutter contre cette pollution de l'air.
Votre administrée et contribuable financeuse
Anne-Françoise Roger
16/10/2025 - 17:06:42