Air-Quotas : Soutenir cette initiative proposée par des citoyens de l’Union européenne 13.01.25
https://eci.ec.europa.eu/051/public/#/screen/home
Nous sommes comme les lapins dans les phares du camion, plus ça s’approche et plus nous sommes paralysés !
En 1979 Haroun Tazieff nous alertait que « ça va péter si on continue à émettre du CO2 » et il s’y connaissait en tant que vulcanologue ! l’humanité produisait 20 milliards de tonnes par an soit 10 de plus que ne pouvaient absorber forêts et océans, nous sommes aujourd’hui à 42, 30 de trop, ce qui explique les montées de température et les cataclysmes.
Dans les années 2000 nos politiques faisaient bouger en proposant des améliorations, jusqu’en 2015 où 190 nations ont conclu un accord à Paris, certes non-contraignant, mais acté !
Depuis en France nous ne savons plus stimuler des Marches Du Climat comme ce fut en 2018, nous importons du gaz de schiste américain, l’avion reprend de plus belle après la baisse liée au covid, le transport routier est au maximum… Nous voyons les cataclysmes se succéder en même temps que des destructeurs prospérer.
Après les russes ou les indiens, voilà que les américains nous font peur, voire nous paralysent…
Comme le lapin, nous sommes de plus en plus hypnotisés par le film qui s’accélère, qui sature, qui devient incompréhensible : il nous faut faire un pas de côté, s’éjecter du péril, sauver notre peau.
C’est un tel sursaut que propose le mouvement pour un compte carbone, un mécanisme qui garantisse la réduction des gaz à effet de serre en distribuant à chaque français une monnaie carbone nécessaire à « payer » les contenus carbone de tous nos achats de produits et services. Un mécanisme qui apporte justice sociale et stimulation des entreprises comme l’explique le livre de Christophe Devaux.
Par où démarrer ? une des voies est de demander à la Commission européenne d’organiser des États Généraux du climat dans chacun des 27 pays par une Initiative citoyenne : il faut un million de signataires dans au moins sept pays à signer sur https://eci.ec.europa.eu/051/public dans un délai court.
Où sont passées les données sur l’ammoniac ?
En 2023, notre enquête en trois volets a révélé une réalité inquiétante : la Bretagne(1) est l’une des régions les plus polluée par l’ammoniac en Europe. Près de 94% des émissions d’ammoniac proviennent de l’agriculture intensive, notamment des élevages industriels et de l’utilisation massives d’engrais azotés.
Chaque année, la Bretagne émet(2) environ 5800 tonnes d’ammoniac, soit 56% des émissions nationales. Ces chiffres sont alarmants dans un contexte où ce gaz contribue très significativement à la formation de particules fines (PM2.5), reconnues comme des facteurs majeurs de maladies respiratoires et cardiovasculaires (voir enquête 2023 # 1/3 – Le nuage invisible)
Notre analyse a démontré des concentrations particulièrement élevées d’ammoniac dans certaines zones, conduisant aux dépassements réguliers des seuils en particules fines (voir enquête 2023 # 1/3 – Le nuage invisible).
Mi-janvier 2025, les dépassements en particules fines sont là.
Les combinaisons croisées des 3 facteurs de formation sont en cause : agriculture + chauffage urbain + transport.
La valeur guide OMS en moyenne journalière est de 15 micro-gramme par m3 à ne pas dépasser plus de 3 à 4 jours par an.
Ces dépassements sont largement au-dessus des recommandations sanitaires de l’OMS.
Les départements du Finistère et des Côtes d’Armor sont parmi les plus émetteurs d’ammoniac, avec des taux immédiatement corrélés à la densité des élevages industriels.
Certaines communes bretonnes, se classent tristement parmi les zones les plus émettrices d’ammoniac en France. A Plouvorn (29), à Caro (56), à Henanbihen (22) et à Loc-Eguiner (29), les émissions atteignent des records annuels supérieurs à plus de 100 tonnes par commune, une concentration insoutenable pour la santé publique et les écosystèmes.
Loin d’être maitrisées, les émissions ont encore progressé en Bretagne entre 2021 et 2022 : ce sont désormais 20 communes qui dépassent les 50 tonnes émises chaque année et 4 communes qui dépassent les 100 tonnes !
Ces données soulignent l’urgence du besoin d’action publique forte pour réduire les émissions d’ammoniac, garantir la santé des habitant•e•s et protéger les écosystèmes bretons.
Pourtant, en ce début 2025, les autorités continuent de bloquer la publication des données actualisées pour 2023, entravant notre capacité d’agir efficacement.
L’accès à l’information environnementale : un droit bafoué
Selon l’article 7 de la Charte de l’environnement, chaque citoyen a le droit d’accéder aux informations publiques relatives à l’état de l’environnement. Ce droit est renforcé par la directive européenne 2003/4/CE, transposée en droit français par le Code de l’environnement (art. L. 124-1).
Pourtant, les données actualisées sur les émissions d’ammoniac, un polluant reconnu pour ses effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement restent indisponibles.
Un enjeu scientifique et sanitaire majeur
L’ammoniac (NH₃) est un gaz principalement émis par les élevages industriels et l’utilisation excessive d’engrais azotés. En Bretagne, région à forte densité agricole, les émissions d’ammoniac sont particulièrement élevées. Ce polluant contribue à la formation de particules fines (PM2.5), responsables de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Selon une étude de Santé publique France, la pollution de l’air est à l’origine de plus de 40.000 décès prématurés chaque année en France.
De plus, l’excès d’azote favorise la prolifération des algues vertes, un fléau bien connu du littoral breton. L’absence de données précises entrave les évaluations scientifiques et limite nos capacités à agir efficacement pour protéger notre environnement et notre santé.
Signez la pétition !
Face à ce manque de transparence, nous lançons une pétition nationale pour exiger la publication immédiate et complète des données sur les émissions d’ammoniac. Cette pétition, portée par Bretagne contre les fermes-usines et [LISTE DES ORGAS], s’adresse directement au Ministère de la Transition écologique et de la Santé. Chaque signature compte pour faire pression sur les décideurs et rétablir notre droit à l’information.
collectif sauvegarde du Testet : conférence de presse du 6 janvier 2025
Les représentants des 8 organisations (voir liste en fin d’article) au Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou (PTGE Tescou) favorables à un scénario « agroécologie et ressources en eau » ont appelé à une conférence de presse le 6 janvier 2025 à Gaillac.
Cliquez ici pour accéder au dossier de presse contenant 2 courriers à La présidente de la Régie du Tescou.
Cette conférence avait pour objet de dénoncer la volonté de changer les règles de fonctionnement du PTGE Tescou pour faire passer en force un nouveau barrage à Sivens, afin de revenir à un fonctionnement normal pour trouver des solutions consensuelles de satisfaction des besoins en eau identifiés comme le préconise la charte, le règlement intérieur et les fiches actions.
France bleu a relaté cette conférence de Presse voir l’article en cliquant ici
De même France 3 Occitanie a relaté cette conférence de presse dans son 19/20 du 6 janvier voir le journal en cliquant ici
R d’autan a également réalié un interview le 10 janvier dernier. Lien en cliquant ici. rechercher l’émission 25.01.10 ALD – VENDREDI. ça commence à 16 minutes et ça fini à 23 minutes.
Au cours de cette conférence de presse :
* La confédération paysanne du Tarn a rappelé la vision des confédérations paysannes de la gestion de l’eau qui promeut une irrigation pour des productions adaptées au territoire pour nourrir ses habitants tout en préservant l’environnement, dont les zones humides. Voir texte de l’intervention en cliquant ici.
* La confédération paysanne du Tarn-et-Garonne a donné l’exemple de la charte départementale signée en Tarn-et Garonne par tous : les syndicats agricoles, les associations environnementales, les chasseurs, les pêcheurs et l’association consommateur « Que Choisir » du Tarn-et-Garonne voir la charte en cliquant ici.
Cette charte préconise, pour les paysans qui en font la demande, de petites retenues (entre 1000 et 40 000 m3) remplies l’hiver en période de hautes eaux, en substitution des pompages dans les rivières en été en période de basses eaux avec l’engagement de ne plus pomper dans la rivière en été. Ces retenues doivent être implantées en dehors des cours d’eau et des zones humides. Les aides au financement de ces retenues sont augmentées si le paysan s’engage dans des pratiques agroécologiques améliorant la rétention d’eau dans le sol permettant une meilleure résilience du sol et des milieux naturels.
* Le collectif pour la sauvegarde de la zone hummide du Testet a mis en lumière que des solutions existent réduisant le volume de nouveaux ouvrages, comme le montre l’étude d’Eaucea (cliquez ici pour accéder à l’étude). Le cahier des charges qui nous a été imposé, pour une étude comprenant obligatoirement une retenue sur la zone humide du Testet constitue un passage en force, sous forme de « porter à connaissance » ce qui déroge aux règles du PTGE Tescou : décisions au consensus. Il a également dénoncé un gaspillage d’argent public, alors que l’évaluation des ressources existantes et potentielles pour satisfaire une partie des besoins n’était pas achevée. Il reste à évaluer le volume du déficit restant à combler par de nouveaux ouvrages.
* FNE82 est ensuite intervenue pour rappeler l’importance des zones humides dans un contexte de perte dramatique de la biodiversité. Elle fait référence à un rapport paru le 17 décembre 2024, sous l’égide de l’ONU, qui souligne cette importance. Elle souligne que la destruction de la zone humide du Testet peut être évitée. Voir intervention en cliquant ici.
* L’UPNET (FNE 81) est intervenue, visuels à l’appui, pour montrer qu’entre un scénario « agroécologie et ressources en eau » et un scénario du « toujours plus » la différence de volume à combler par de nouveaux ouvrages était du simple au double.
Ainsi Mme LHERM lors d’un interview à la presse a déclaré que le volume à stocker dans de nouvelles retenues était de 800 000 m3.
Les organisations favorables à un scénario « agroécologie et ressources en eau » estiment quand à elles que le volume du déficit à combler par de nouveaux ouvrages est inférieur à 400,000 m3 quand on prend en compte
les retenues non ou sous utilisées existantes, les ressources dans la rivière et la réduction des besoins d’irrigation par des pratiques agroécologiques respectueuse des sols et du vivant. Par une lettre ouverte aux acteurs du projet de territoire, les organisations présentes ont proposé diverses solutions envisageables préservant la zone humide du Testet et plus généralement les zones humides du basin versant. Cliquez ici pour lire la lettre.
* Nature et Progrès Tarn a rappelé le nombre important des retenues non ou sous utilisées qui pourraient être valorisées pour satisfaire une partie des besoins. Elle a rappelé les règles de gouvernance de décision au consensus. Elle a souligné que nous attendions toujours un “diagnostic des ressources disponibles et des besoins actuels des divers usages…“, préalable obligatoire à tout projet de territoire et qui n’est toujours pas réalisé 7 ans après le démarrage de ce Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou.
Liste des organisations : confédération paysanne Tarn et Tarn-et-Garonne, ADEAR Tarn-et-Garone, Natrue & Progrès Tarn, Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, FNE82, UPNET (FNE81), Lisle Environnement
cyberaction : la co construction du projet de territoire du Tescou en danger
Nucléaire, débats publics, dégâts publics
Madame, Monsieur, Vous la savez certainement, la "relance" du nucléaire en France nécessite de respecter quelques procédures minimales. C'est pourquoi plusieurs débats publics, sur des projets de construction de nouvelles installations nucléaires sont en cours ou en projet. L'un, qui concerne le projet d'EDF de construire une paire d’EPR à Gravelines, se terminera le 17 janvier 2025 : https://www.debatpublic.fr/projet-nouveaux-reacteurs-nucleaires-gravelines Un autre est prévu entre le 28 janvier et le 15 mai 2025 sur le projet d'EDF de construire une paire d’EPR au Bugey : https://www.debatpublic.fr/construction-dune-paire-de-reacteurs-epr2-sur-le-site-du-bugey-5849 Les débats publics étant forcément biaisés, dès lors que les décisions sont déjà prises au plus haut sommet de l'Etat, il est nécessaire de faire savoir par d'autres voies et le plus largement possible qu’il y a des raisons tout à fait raisonnables de s’opposer aux projets d’EPR2. Parmi ces « raisons raisonnables » il y a le manque de compétitivité de l'énergie nucléaire. Les projets d'EPR2 ne peuvent que l'aggraver. J’ai écrit une lettre d’information à ce sujet et vous la mets en pièce jointe. Elle est aussi en ligne sur un blog hébergé par Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/030125/nucleaire-debats-publics-degats-publics-2 Je vous en souhaite bonne réception et vous prie de recevoir mes meilleurs voeux pour 2025. François Vallet
les voeux de Pierre
Bonjour, en guise de voeux, voici,
– Face à la grisaille ambiante, dans ce monde désespérant mené par des assassins, souhaitons à tous et toutes une année riche en solidarité, émotions, amitiés, amours malgré les emmerdes inévitables.
– Ayant été agriculteur biologique (en Nature et Progrès s’il vous plaît…) j’offre cette carotte coquine.
– En hommage aux martyrs palestiniens, et aussi à la revendication de choisir comment quitter la vie, voici ce magnifique témoignage de Christiane Hessel (transmis par l’AFPS- Assoc France Palestine Solidarité -voir en P.J. “Hessel”), elle écrit au Président Juste avant son “départ définitif” dont elle avait elle-même choisi la date, acte revendiqué comme la décision ultime d’une femme libre,
– Enfin je vous propose un document remarquable fruit d’un énorme travail de mémoire et d’analyse de Pierre Thomé, liant Sétif et la guerre d’Algérie, Guernica, Hiroshima et …. Gaza! (P.J.Résistance et terrorisme) A mon âge, c’est le cadre de ma vie qui pour l’essentiel défile dans cette terrible fresque. J’étais à Constantine au moment des évènements de Sétif-Guelma où la barbarie coloniale s’est déployée, j’avas 7 ans, et mon oncle Dr d’école a fait partie des victimes européennes. Son école continuera à s’appeler école “Pierre Péguin” après l’indépendance de l’Algérie.
Pierre.
Voeux 2025
Consultation Loup
La consultation Projet d'arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) est ouverte sur le site Internet du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cliquez sur le lien ci-après pour y accéder : https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=3115
Ce projet d’arrêté a été soumis pour avis au Conseil National de Protection de la Nature mardi 17 décembre 2024. Ce dernier a rendu un avis défavorable.
Nous vous invitons à y participer en vous inspirant du communiqué commun ci-dessous ou de la position de l’association Vétérinaires pour la Biodiversité déposée le 25 décembre sur la consultation.
DÉCLASSEMENT DU LOUP : UN CHOIX DÉMAGOGIQUE QUI N’APPORTE AUCUNE SOLUTION
Communiqué commun FNE, ASPAS, Ferus, Humanité & Biodiversité, LPO, WWF
Les organisations de protection de la nature siégeant au Groupe National Loup (GNL) dénoncent fermement la décision du Comité permanent de la Convention de Berne de déclasser le loup, le faisant passer d’espèce strictement protégée à espèce protégée.
Malheureusement, la France a joué un rôle majeur dans cette décision, le gouvernement ayant choisi d’inscrire l’objectif de déclassement dans le Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage. C’est une des raisons pour lesquelles nous avions choisi, dès septembre 2023, de suspendre notre participation au Groupe National Loup (GNL).
Faisant fi des réalités scientifiques (6 des 7 populations de loups en Europe n’ont pas atteint un état de conservation favorable), le choix du déclassement entend faciliter les tirs de loups. De ce fait, les loups visés ne seront pas forcément ceux qui ont causé des dommages sur des troupeaux, donc cela ne règlera aucunement les difficultés des éleveurs et bergers.
Aucune étude n’a prouvé que les tirs permettent de prévenir les dommages sur les animaux d’élevage, au contraire, les destructions d’individus provoquent la dispersion des meutes. Cette décision politique est un non-sens qui montre que la parole scientifique n’est pas écoutée et que nos dirigeants, loin de choisir des solutions efficaces sur le long terme, préfèrent céder à la démagogie. La présence du loup est une réalité durable : la seule voie possible est donc celle de la coexistence, qui passe par des mesures de protection efficaces qui ont fait leurs preuves : chiens de protection, clôtures et présence humaine. C’est mentir au monde agricole que de faire croire que les tirs sont la solution prioritaire pour gérer la présence du prédateur.
Malgré le déclassement, la Convention de Berne comme la Directive Habitats prévoient que les gouvernements prennent les mesures nécessaires pour que les «prélèvements» restent compatibles avec le maintien de la population dans un état de conservation favorable. Les autorisations de destruction prises devront faire l’objet d’un système de surveillance afin que l’État puisse garantir la viabilité de l’espèce.
D’autre part, ce déclassement va créer un précédent dangereux, puisque certains acteurs ont déjà dit vouloir désormais s’attaquer à d’autres espèces : ours, cormorans ou encore lynx, au prétexte qu’ils peuvent ponctuellement poser des difficultés pour certaines activités humaines.
Enfin, cette décision va à l’encontre des préconisations des scientifiques qui avaient clairement exprimé leur désaccord avec la proposition de déclassement, constatant le développement insuffisant des populations lupines en Europe. Elle va également à l’encontre de la volonté des citoyens, puisque 74 % des Français et 68 % des citoyens des 10 pays sondés de l’UE se déclarent en faveur du maintien d’une protection stricte du loup en Europe (sondage Savanta, novembre 2023). Plus de 205 000 personnes ont signé notre pétition pour que la France ne soutienne pas ce déclassement, et plus de 320 000 une seconde pétition, à l’échelle européenne. Cette forte mobilisation n’aura donc pas été prise en compte, ni par l’État français, ni par la Commission européenne.
Environnement : l’exemption de débat public pour les projets industriels suscite une levée de boucliers
Le jour même du vote de la censure, le gouvernement Barnier a mis en consultation un projet de décret qui prévoit d’exempter les projets industriels du champ de la Commission nationale du débat public.
Nous vous invitons à y participer jusqu’au 27 décembre 2024
Consultation du public sur le projet de décret modifiant les catégories de projets soumis à la Commission nationale du débat public (CNDP)
en vous inspirant de la contribution de l’Association Générations Futures ci-dessous
La participation du public en matière d’environnement est un droit protégé nationalement par l’article 7 de la Charte de l’environnement, qui a valeur constitutionnelle, et internationnalement par l’article 6 de la Convention d’Aarhus.
Elle est un pilier essentiel de la démocratie environnementale et nécessaire afin de s’assurer de l’acceptabilité sociale des projets. Les infrastructures industrielles, de par les nuisances qu’elles peuvent engendrer (sonores, visuelles, olfactives) et leurs impacts environnementaux et sanitaires doivent pleinement faire partie du champ du débat public mené par la CNDP.
De nombreuses industries pourraient être concernées par ce projet de décret, comme par exemple l’extension de Daikin à Oulins-Pierre-Bénite, près de Lyon. Cette extension permettrait à l’entreprise d’augmenter sa production de PFAS, appelés aussi “polluants éternels”, déjà responsables d’une large pollution de l’eau, l’air, les sols et affectant la santé des populations riveraines.
Étant donné les propriétés très persistantes de ces molécules ainsi que leur capacité à affecter les grands systèmes des organismes vivants (systèmes cardiovasculaires, endocriniens, immunitaires, reproductifs, etc.), il est crucial que l’installation d’industries émettant ce type de substances fassent l’objet d’un débat local éclairé porté par la CNDP.
On compte par exemple plus de 3800 établissements soumis à autorisation concernés par la campagne de surveillance des PFAS dans les rejets aqueux des ICPE au titre de l’arrêté ministériel du 20 juin 2023. Parmi ces établissements, 34% ont quantifié des PFAS dans leurs rejets aqueux. Pour plusieurs dizaines d’établissements, les concentrations en PFAS dans les rejets dépassent les 25 μg/L. Ces données concernent dans certains cas le PFOS, un PFAS classé comme cancérogène probable, dont les rejets dans le milieu naturel au-delà de 25 μg/L sont pourtant illégaux.
Enfin, certains sites, comme la plateforme chimique de Saint-Aubin-Lès-Elbeuf en Seine Maritime, ont été identifiés comme particulièrement émetteurs de PFAS. La plateforme, accueillant les établissement BASF Agri Production, spécialisé dans la fabrication de produits phytosanitaires, et Euroapi, producteur de produits pharmaceutiques, est responsable d’émissions pouvant s’élever à plusieurs dizaines de kilogramme par jour de TFA vers le milieu naturel, un PFAS à chaîne ultra-courte, pour lequel l’Allemagne a déposé une demande de classification en tant que toxique pour la reproduction.
Devant l’accroissement de la connaissance relative aux impacts environnementaux et sanitaires des activités industrielles, mais aussi de la complexité et de la technicité des dossiers, comme explicité à travers l’exemple des PFAS, il est absolument nécessaire de maintenir les équipements industriels d’envergure dans le champ de la CNDP afin de garantir la qualité de l’information et de la participation du public.
Notre association est donc fermement opposée à ce projet de décret qui est une nouvelle régression du droit de l’environnement et des droits des citoyens à participer activement aux décisions impactant leur environnement et leur santé.
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un chêne sauvé
Les bonnes nouvelles sont rares chez moi en ce moment, alors j’ai envie de partager celle-ci avec toi :
il y a dans la forêt de Frahier un chêne comme on n’en voit plus qu’à Tronçais ou dans la forêt de Fontainebleau.
Christian et moi l’avons surnommé Yggdrasil, l’arbre monde de la mythologie nordique, car il est si grand qu’il donne l’impression de soutenir le ciel.
J’ai eu très peur pour lui au moment de la sélection des arbres pour la charpente de Notre-Dame et j’ai envoyé la diapo, que tu trouveras en pièce jointe, à l’ONF.
M’étant inquiétée récemment d’un marquage sur son tronc, j’ai contacté l’agent patrimonial qui gère ce secteur. Il m’a gentiment appris, par retour de courriel, qu’Yggdrasil vient d’être classé “arbre remarquable”. Protégé par ce statut, il ne sera jamais coupé. Et d’un !
Biz de Francine