Journal des bonnes nouvelles du 20 décembre 2012

A quelques heures de la fin du monde Maya, les bonnes nouvelles sont trop rares pour vous en priver ;o)

OGM: après Séralini, l’Europe va mener des études à deux ans
La Commission reconnaît la nécessité de mener des études sur la vie entière de rats nourris avec des OGM. Elle cherche les crédits nécessaires. Un tournant après l’étude controversée du Professeur Séralini.

Pollution radioactive à la centrale de Golfech : victoire contre EDF
C’est une première ! Lundi 3 décembre, EDF a été condamnée par la Cour d’appel de Toulouse à 4000 euros d’amende pour de multiples négligences ayant conduit, en janvier 2010, au déversement de 450 litres d’effluents radioactifs dans le milieu naturel par la centrale nucléaire de Golfech. Une condamnation qui ouvre la voie à bien d’autres

Interdiction du Bisphénol A dans les contenants alimentaires :
le RES salue une avancée historique

Voir la revue de presse

EN SOUTIEN DE LA PROMULGATION DE LA LOI DES VICTIMES AU MEXIQUE

Le but de cette action était de faire pression sur le nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto, qui devait entrer en fonctions le 1er décembre, pour qu’il promulgue la Loi des Victimes , comme il s’y était engagé en tant que candidat. Le gouvernement mexicain est par tradition très sensible à l’opinion internationale et nous savions que, même si c’était une action modeste en France, cela pouvait avoir de fortes répercussions au Mexique…/…

Le 1er décembre, Peña Nieto est rentré en fonctions. Dans son discours d’investiture, il a parlé de 13 points prioritaires à mettre en place, la promulgation de la loi des victimes étant le 2ème . Nous pensons que notre cyberaction sur l’ambassade de Paris a pu peser sur le fait de l’avoir mis en tête du classement.
Cyber @ction mise en archives

Notre Dame Des Landes Rejoignez le millier de Cyber manifestants

Le fait de vous inscrire vous permettra de cyber-manifester votre soutien quand le besoin s’en fera sentir pendant tout le temps où vous resterez connectés

Notre-Dame-des-Landes et la ligne Maginot

Tout a été dit et bien dit sur Notre-Dame-des-Landes. Non sens écologique et économique, déphasage d’un projet des années soixante-dix avec la réalité d’aujourd’hui. Reste tout de même l’essentiel : pourquoi s’accrocher envers et contre tout à ce miroir aux alouettes ? Pourquoi vouloir en découdre à tout prix contre toute forme d’opposition au point de cristalliser tous les mécontentements ?

L’argument de l’emploi et du développement économique est toujours avancé. Mais, faut-il faire des emplois avec n’importe quoi, des emplois qui préparent les crises écologiques et économiques de demain ? Voilà peut-être ce qu’est incapable d’appréhender ce gouvernement. C’est là que nous avons tout lieu d’être inquiets. Notre-Dame-des-Landes est le révélateur de la cécité de nos gouvernants. Cette génération des années soixante-dix ne s’est pas débarrassée des schémas de pensée productiviste. Elle cultive les recettes économiques de son époque qui aujourd’hui font faillite. Prisonnière du passé, elle n’a toujours pas compris que le béton, le goudron, l’avion et le cochon industriel sont des productions d’un autre temps. D’abord parce qu’elles saturent le territoire français, le morcellent de toutes parts en cassant la continuité des grands ensembles écologiques, polluent sa terre, son air, son eau et ses côtes. Ensuite parce que ces infrastructures sont gloutonnes en énergies fossiles, ces énergies qui se raréfient et participent grandement au réchauffement climatique. Enfin les fonds ainsi mobilisés ne seront pas employés à des entreprises d’avenir dédiées à la dématérialisation toujours croissante de la communication et des services, aux énergies renouvelables et à une alimentation de qualité. Ces gouvernants répètent les erreurs de leurs prédécesseurs qui ont privilégié une énergie nucléaire techniquement défaillante au détriment d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques que la France est obligée d’acheter à l’étranger.
Oui, c’est inquiétant. Nos gouvernants, nationaux, régionaux et locaux se replient derrière leur ligne Maginot en concentrant la richesse nationale sur des grandes constructions que le temps se charge vite de rendre inutiles et coûteuses. Avant-hier le paquebot France, hier l’avion Concorde, aujourd’hui le réacteur nucléaire EPR et des porcheries industrielles de plus en plus grandes, demain l’aéroport Notre-Dame-des-Landes proportionnellement à peine plus actif que celui de Saint-Brieuc. A chaque fois ces grandioses réalisations ont été présentées comme une défense de l’économie française, comme hier la ligne Maginot un rempart contre le nazisme.
Aujourd’hui, l’économiste s’interroge. Pour le prix de Notre-Dame-des-Landes, combien de petites et moyennes entreprises performantes sur des créneaux porteurs auraient pu être financées ? L’histoire bégaye : la bataille de la mobilité et de l’innovation est en passe d’être encore perdue. Dans un monde qui change, le gouvernement s’accroche à des modèles économiques dépassés. Il se révèle incapable de préparer le pays à la nécessaire transition écologique. Tout laisse penser qu’après la crise environnementale, il nous prépare une aggravation sans précédent de la crise économique.
Un communiqué de la Coordination Verte et Bleue :
AE2D 29, ASPF Fouesnant, BDZE Douarnenez, Sauvegarde du Penthièvre, Sauvegarde du Trégor, le Vent les Pieds sur Terre

NDDL – Pour un développement de tous les territoires de l’Ouest

Communiqué de presse du CéDpa – Lundi 3 décembre 2012
Les « grands élus » ont exprimé leurs inquiétudes sur le devenir de l’Ouest. Selon eux, la création de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait nécessaire pour le développement du grand Ouest, ajoutant qu’ils ne veulent pas que l’Ouest devienne le Larzac. Ces arguments caricaturaux masquent les réels atouts et les véritables difficultés de l’Ouest de la France. Des « petits élus » membres du CéDpa, collectif d’élu-e-s opposé-e-s au projet de Notre-Dame-des-Landes souhaitent aussi faire partager leurs analyses et propositions pour un développement de tous les territoires de l’Ouest.

Notre région dispose d’une attractivité évidente. Dans les enquêtes auprès des personnes qui souhaitent vivre dans l’Ouest, l’équilibre territorial avec des villes moyennes et des territoires ruraux est souvent exprimé comme un avantage. Cette forme d’aménagement du territoire est effectivement un atout majeur. Toutefois, cette situation est aujourd’hui fragilisée. Nous assistons à un renforcement des déséquilibres entre les territoires (population et emplois). Une étude récente du Conseil Régional de Bretagne a mis en évidence les écarts de dynamiques économiques entre l’Ouest breton en difficulté (Finistère, Côte d’Armor, le nord du Morbihan) et les régions de l’est et du sud (allant de Rennes à Vannes en passant par Nantes). Des difficultés sont aussi constatées dans les Pays de la Loire (Mayenne, nord Sarthe, Pays de Châteaubriant). Cette situation a des conséquences sur l’emploi, les activités commerciales et le maintien des services publics.

Nous n’avons pas besoin d’un nouvel aéroport

Des associations et groupes politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont formulé à plusieurs reprises des propositions. Elles visent à construire un développement équilibré des régions Bretagne et Pays de la Loire. Ces propositions reposent sur le maintien et la mise en réseau des villes de l’Ouest. Ces villes géographiquement bien réparties facilitent les synergies entre territoires ruraux et urbains. En matière de déplacement, l’enjeu principal est de faciliter les déplacements par des transports collectifs efficaces. Concernant les structures aéroportuaires, nous proposons de spécialiser les aéroports existants par destination. Cette spécialisation et rationalisation des plateformes pourraient par exemple facilement être organisées pour les vols vacances et charter. A noter que cela ne changerait pas fondamentalement les temps moyens d’accès aux aéroports pour les populations de l’Ouest.

Les porteurs du projet d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes construisent leur raisonnement sur une logique de concentration des infrastructures, des emplois et des populations. Cette politique renforcerait les déséquilibres entre les territoires. La métropole nantaise agissant comme une pompe aspirante des ressources et des investissements (pour partie sur financement public). Parallèlement, les territoires les plus éloignés rencontreraient de grandes difficultés (perte d’emploi, déclin démographique…). Nous devrions alors augmenter les subventions de compensation versées à ces territoires en difficultés. Ce schéma est une impasse pour les populations de l’Ouest. Il n’est pas souhaitable d’organiser le développement de l’Ouest en augmentant la concurrence entre les territoires : les uns se développant au détriment des autres.

Le projet d’aéroport n’apporte pas de service supplémentaire. Certains prétendent que ce projet inciterait des entreprises, mondialisées dans leur activité, à s’installer ou à rester dans la région Ouest. Ceci est une illusion, puisque les pistes seraient de la même longueur que celle de l’aéroport de Nantes Atlantique. L’A380 ne s’y poserait donc pas, et les destinations possibles seraient les mêmes. Le seul changement serait géographique en compliquant l’accès pour les entreprises et les populations du Sud Loire.

En matière d’économie et d’emploi, l’argument des 2000 emplois créés grâce à Notre-Dame-des Landes est à reconsidérer. Il s’agit d’emplois délocalisés (Nantes Atlantique, voire Rennes Saint-Jacques…) et non pas de création nette d’emplois. La dynamique économique de l’Ouest de la France n’est pas liée à la création d’un nouvel aéroport. Les enjeux sont ailleurs. La liste des secteurs d’activités à enjeu et en mutation est longue (agriculture et agroalimentaire, chantier naval, automobile, électronique et télécommunications….). Ce sont les évolutions et mutations de ces activités qui contribueront au développement de l’emploi dans le grand Ouest.

Il est nécessaire de mettre les territoires en réseau.

Les budgets sont contraints. Les politiques publiques doivent donc porter sur des investissements utiles pour les populations et pour l’économie des territoires. En matière de transport, les besoins de l’Ouest sont réels. Il faut améliorer les liaisons entre les villes. De nombreux exemples illustrent les carences régionales en la matière. A ce jour, il n’existe pas de liaison satisfaisante (train ou bus) entre Rennes et Nantes. Les deux régions et départements concernés pourraient avec peu de financement améliorer la situation existante à partir des infrastructures existantes. La ligne de train Angers-Nantes est saturée (par les TGV et les TER), le conseil régional des Pays de Loire doit investir sur cet axe très fréquenté. Il y a donc mieux à faire que de dépenser plusieurs centaines de millions d’euros dans un projet inutile.

La question des politiques d’accompagnement du développement de l’Ouest est importante. De nombreux membres du CéDpa sont élus de petites communes de l’ouest de la France. Ils sont tous conscients des enjeux liés aux développements des territoires de Bretagne et Pays de la Loire. Nous souhaitons contribuer au débat sans être oubliés.

Journal des bonnes nouvelles du 30 novembre

Pas de victoires définitives mais quelques bonnes nouvelles dans notre quotidien qui devraient vous inciter à penser que votre souris a du pouvoir : au moins celui de conforter l’action des associations qui oeuvrent pour faire progresser la protection de l’environnement et les droits de l’être humain.

le Pasteur Youcef Nadarkhani libre !
Accusé de blasphème contre l’islam et condamné à mort à Téhéran, le pasteur Youcef Nadarkhani a été acquitté en appel par un tribunal iranien et remis en liberté le samedi 8 septembre 2012.
La Cyber @ction a été mise en archives

La Palestine État observateur à l’ONU
Voir la revue de presse du jour
La cyber@ction a été mise en archives

Le Sénat adopte l’« amendement Nutella »…
Voir la revue de presse du 29 novembre

Affamer les makis de M’Bouzi était illégal
Voir la revue de presse du 29 novembre

Projet d’aéroport de Notre Dame des Landes :
Suite à un avis réservé de la commission d’enquête, l’État commence à douter.

http://www.fne-pays-de-la-loire.fr/uploads/news/files/CP_NDDL_avis_EP_oct_2012.pdf
d’où la nécessité de signer l’appel de Stéphane Hessel et Dany Cohn Bendit

Vers la fin des éthylotests obligatoires ?
Selon Europe 1, Manuel Valls aurait décidé de renoncer à la loi sur l’éthylotest. Une loi, rappelle le site de la radio, qui devait entrer en vigueur le 1er juillet dernier et qui n’a jamais été appliquée.

Récemment encore, face aux ruptures de stock, sa mise en place avait été retardée. Les sanctions – 11 euros d’amende pour les automobilistes qui ne seraient pas munis du fameux éthylotest – ne seraient tombées qu’à partir du 1er mars prochain.
La pétition est encore en ligne

Reçus de dons
Notre association n’est financée ni par la pub, ni par des multinationales, ni par des subventions publiques mais exclusivement par des cotisations et dons. Ces sommes sont déductibles des impôts à hauteur de 60%. Nous faisons parvenir les reçus de dons par courrier électronique au format pdf pour tous les versements supérieurs à 10 euros. Pour les montants inférieurs (en particulier ceux qui ont recours à la formule “don rapide”) nous n’envoyons qu’un accusé de réception. Mais celles et ceux qui souhaitent ( ce qui est légitime ), un reçu de dons même inférieur à 10 euros, sont invités à nous le signaler en fin d’année.

NDDL – Visite des barricades de Notre Dame des Landes

Au surlendemain de l’Assemblée Générale de Cyber @cteurs Marie Anne ISLER Présidente et Alain UGUEN animateur sont allés rendre visite aux militants de la ZAD de NDDL qui luttent sur place et se préparaient à l’assaut des forces de l’ordre qui intervint le lendemain de cette visite.

Marie Anne Isler Béguin et Alain Uguen devant une barricade à Notre Dames des Landes

Ils ont été reçus par Anne Marie Chabod Co-Présidente de l’ACIPA qui les a fait visiter les barricades et leur a permis de rencontrer les militants sur place.

Anne Marie Chabod, Alain Uguen et des militants en discussion

NDDL – Des pilotes : un nouvel aéroport pour quoi faire ?

« À Londres, le dixième aéroport du monde accueille 34 millions de voyageurs et n’a qu’une piste, comme à Nantes… ». Archives Ouest-France

Entretien

Ces deux commandants de bord appartiennent à une compagnie aérienne basée à Nantes. L’un d’eux est représentant du personnel. Ils ont souhaité garder l’anonymat.

Que pensent les pilotes du projet d’aéroport à deux pistes parallèles envisagé à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes ?

Ça ricane. On se moque des hommes politiques décidés à construire un projet pharaonique, un grand aéroport de l’Ouest à quatre millions de passagers, dans un contexte où, au mieux, hors crise, le trafic en Europe ne progresse que de 1 %. Contrairement à l’Asie, qui fait des scores à 5 % et plus.

Pourquoi ces moqueries ?

Parce qu’à Londres-Gatwick, le dixième aéroport du monde, qui accueille 34 millions de voyageurs, il n’y a qu’une piste, comme à Nantes, où on n’en a que 2,7 millions. Et ne parlons pas de Genève, où l’on n’a qu’une piste et du relief autour.

Que répondez-vous à ceux qui avancent le danger du survol de Nantes ?

Pourquoi cet argument aujourd’hui, alors qu’on survole Nantes depuis trente ans sans incident, hormis cette histoire de charter perdu (1) ? Lorsqu’on se pose à Londres, on longe la Tamise. On survole aussi Amsterdam, Paris, Toulouse…

Construire un nouvel aéroport, c’est quand même diminuer les risques, non ?

Si on veut dépenser des sommes folles pour cette seule raison du survol de Nantes, alors c’est légitime, car on ne peut, pour l’instant (mais la technique évolue vite), éviter la ville avant l’atterrissage.

Nous nous posons toutefois des questions : pourquoi ne nous permet-on pas de faire une approche à vue par beau temps ; ça éviterait de survoler toute la ville ? Pourquoi l’aéroport actuel ne s’est-il pas équipé d’un deuxième ILS, un instrument électronique très précis de navigation pour l’atterrissage, qui nous permettrait une approche de précision et une sécurité béton en survolant Nantes ?

Notre-Dame-des-Landes n’offre-t-il pas l’occasion de drainer une nouvelle clientèle dans l’Ouest et au-delà ?

Allons, ce n’est pas un nouvel aéroport qui nous donnera une liaison régulière Nantes-San Francisco ! On réduit la toile partout. Le trafic ne va pas redémarrer comme en 14… On n’est pas dans une crise passagère, comme celle de l’après-11 Septembre. Et on pourrait bien avoir Notre-Dame-des-Landes et les compagnies à bas coûts, comme Ryanair, ailleurs, car elles ne voudront pas payer les taxes aéroportuaires. Et que deviendra l’aéroport de Rennes avec cette concurrence nouvelle ? Et l’aéroport d’Angers, qui n’accueille même pas une seule compagnie aérienne régulière ?

Les deux pistes ne sont-elles pas une chance de développement économique ?

Deux pistes, c’est du délire ! Le trafic ne le justifie pas. Il y a plein d’endroits où les pistes moisissent. À Bordeaux, on n’utilise plus la deuxième piste. À Metz-Nancy, on a une piste magnifique créée il y a quinze ans, mais personne n’y va.

Et que répondez-vous aux riverains de Nantes-Atlantique qui souffrent du bruit et veulent le transfert ?

Les avions font du bruit. Mais il y aurait moins de problèmes si on n’avait pas laissé construire autour de Nantes-Atlantique. D’ailleurs, qui peut garantir que ça ne recommencera pas à Notre-Dame-des-Landes, où la pression foncière et immobilière se fait déjà sentir ? Pour l’heure, seules certitudes : on va gâcher un énorme espace agricole. Et ça va coûter très cher : 600 millions d’euros, un milliard, deux milliards… on ne sait pas. Mais pour quelle véritable utilité ?

Recueilli par Gaspard NORRITO.

http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Des-pilotes-un-nouvel-aeroport-pour-quoi-faire-_8620-1096326_actu.Htm

NDDL – Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, Président de la République,

De la part de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA, Promotion Voltaire, ancien Directeur à la Caisse
des Dépôts et Consignations, Professeur associé aux Universités, membre de Démocratie 2012.

Monsieur le Président, mon cher camarade, cher François,
J’ai décidé de vous adresser cette lettre, écrite ce matin du 30 octobre, alors qu’une nouvelle opération de police de grande envergure se déroule à quelques dizaines de kilomètres d’Angers mon lieu de résidence, ville et région qui vous sont également familières.
Sur le territoire prévu pour accueillir le futur aéroport de Nantes /Grand Ouest des hommes et des femmes qui ,pour l’écrasante majorité d’entre eux ont voté pour vous, doivent se confronter une
nouvelle fois à un déploiement de forces de police dépêchées par un gouvernement de gauche, dirigé par l’ancien maire de Nantes .Alors que depuis des années ces femmes et ces hommes, tous non violents, tous soutenus par une solidarité locale, régionale et nationale demandent simplement à être entendus au-delà des procédures légales et formelles dont ils estiment à juste titre qu’elles ont été menées de manière tronquées, et trompeuses,la seule réponse que votre gouvernement leur apporte est celle de l’emploi de la force .Cette attitude , Monsieur le Président , cher camarade est inacceptable .
Parmi bien d’autres je me suis engagé pour assurer votre élection, puis vous garantir une majorité solide. Dans notre circonscription du Maine et Loire tenue par la droite depuis plusieurs dizaines
d’années nous avons failli à 86 voix près envoyer l’ancien ministre Marc Laffineur à une retraite bienvenue. Nous sommes fiers d’avoir mené ce combat et de nous retrouver dans cet Ouest déjà largement conquis par la gauche en terre de futures conquêtes en compagnie de nos alliés écologistes.
Cher François, la manière dont le pouvoir que vous incarnez gère le projet Notre Dame des Landes va totalement bouleverser ces positions politiques chèrement acquises car vous n’imaginez pas l’immense potentiel de sympathie, de soutien militant, de soutiens politiques à la base dont bénéficient ces personnes en lutte, alors que la technostructure du Parti socialiste et des grands élus
régionaux est en train de s’isoler.
Monsieur le Président je vous l’affirme avec la conviction d’un sympathisant socialiste de longue date, de tradition enracinée auprès de mes proches, mon père Jacques Warin, qui collabora avec
Pierre Mauroy au moment de l’alternance en 1981, vous êtres face à un nouveau Larzac !
Déjà au moment de votre élection je vous avais alerté discrètement, par l’intermédiaire de nos amis communs de Démocratie 2012, dont Pierre René Lemas pour éviter qu’en pleine campagne la situation ne provoque des conséquences électorales néfastes. Il me semblait avoir, avec bien d’autres qui avaient intercédé, été entendu.
Aujourd’hui il est temps que vous ne vous contentiez plus de répondre aux lettres qui vous sont adressées à ce sujet par des formules standards qui renvoient à votre ministre Monsieur Cuvillier le soin de traiter le dossier. Outre que cette attitude peu respectueuse de l’écoute citoyenne ne vous ressemble pas, vous êtes face à une situation qui exige une attitude d’homme d’Etat.
La révision du Schéma national des infrastructures de transport, l’emploi parcimonieux de la dépense publique, le souci de la transition écologique, l’application loyale de la Loi sur l’Eau, dans sa dimension universelle et a fortiori européenne, sont autant de motifs pour rouvrir le dialogue et éviter que votre quinquennat ne soit entaché par un abcès de fixation politiquement désastreux.
Cela vous fait courir compte tenu de la manière utilisée aujourd’hui, des risques sérieux de dérapages, de provocations dont vous porterez seul la responsabilité face à des personnes dont la
conviction s’exprime de manière pacifique, non violente, respectueuse de la loi républicaine dès lors que celle-ci s’exerce elle aussi dans le respect du dialogue citoyen.
Monsieur le Président, cher camarade, j’ai eu le privilège de vivre un parcours professionnel dont tous ceux qui furent mes supérieurs, collaborateurs, collègues, partenaires s’accordent à dire qu’il fut
toujours ouvert à l’innovation, à l’adaptation au monde changeant, à la recherche de nouveaux paradigmes et à la réalité de la concurrence globalisée. Je continue en tant qu’enseignant universitaire à stimuler la créativité de mes étudiants, dans le monde entier, tout en leur transmettant mon expérience de dirigeant du service public puis d’homme d’entreprise .Je ne suis pas un nostalgique, ni un tenant de la décroissance, ni un « illuminé anti progrès ». Ces traits de caractère sont partagés par les personnes que je côtoie lors des réunions d’information sur le projet
Notre Dame des Landes. En vérité, c’est nous qui incarnons la modernité et l’ouverture au 21éme siècle.
En effet, qui peut croire que les opérateurs aériens vont implanter dans le Grand Ouest des infrastructures aéroportuaires renforcées et surdimensionnées, au moment où nous atteignons le pic de l’énergie fossile, et alors que leur modèle économique est de ramener les passagers vers quelques hubs majeurs soit par des avions qui rallient Nantes à Orly, ou Charles De Gaulle, ou Francfort ou Londres, ou Amsterdam ou Madrid…. ?A partir de ces plateformes le modèle est alors de procéder au remplissage maximum de très gros porteurs économes en carburant. Sauf à souffrir d’une mégalomanie ridicule, qui peut croire qu’un Grand Ouest aujourd’hui déjà bien relié par TGV aux plates formes parisiennes en cours demodernisation a besoin d’un équipement nouveau, coûteux, détruisant plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles, déracinant aux propre et au figuré paysages et hommes attachés à leur territoire ?
Nantes a déjà 2 aéroports qui figurent dans les codesinternationaux de l’IATA, Nantes Atlantique qui croît sans que cela permette de justifier le transfert coûteux et….. la gare SNCF de Nantes qui est utilisée dans la tarification aérienne pour acheminer les passagers vers les plateformes parisiennes et retour .Nantes Atlantique va devoir de toutes façons être conservé pour les besoins logistiques de la fabrication d’Airbus sur l’usine nantaise, et la gare de Nantes me parait être une bonne solution pour les voyageurs de notre région pour leur transfert vers les hubs parisiens. Posons donc la question à Air France sur sa vision du transport aérien au 21 ème siècle et remettons nous autour d’une table pour réexaminer les prévisions de trafic utilisées pour justifier le transfert !
Monsieur le Président, cher camarade, vous qui êtes aujourd’hui soucieux que vos hautes fonctions et votre agenda ne vous coupent pas de la réalité que vivent nos concitoyens, vous, qui vous entourez des avis et opinions issus de la société civile, comme en témoigne la mission confiée à votre proche Bernard Poignant (qu’en dit on à Quimper ?), je vous conjure d’écouter ce qui se vit dans notre région auprès de personnes qui vous soutiennent , qui partagent vos valeurs, qui se mobiliseront autant qu’il le faudra et aussi longtemps qu’il le faudra pour que leurs argument soient
écoutés une fois que les gaz lacrymogènes de ce matin se seront dissipés .
Cher François, le Larzac a rencontré son homme d’Etat, le magnifique film qui a retracé cette lutte rend hommage à des Français ordinaires, femmes et hommes de conviction mais aussi à l’homme
d’Etat qui les a entendus.
Ceux de Notre Dame des Landes et ceux du Larzac sont de la même trempe de Français, nous serons des millions à les soutenir pour qu’on les écoute.
Monsieur le Président, cher François Hollande, nous attendons de vous que vous soyez à notre rendez vous citoyen comme l’a été François Mitterrand.
Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux et de mon cordial souvenir,
Patrick Warin
ENA Promotion Voltaire

Copie : Monsieur Jean Marc Ayrault, Monsieur Pierre René Lemas, Monsieur Michel Sapin, Monsieur Jean Pierre Jouyet, Monsieur Bernard Poignant, Monsieur le Préfet de la Région Pays de la Loire.

Copies adressées par courrier électronique : élus de la région Pays de la Loire, divers collectifs au sein d’ACIPA,
Cette lettre, étant une lettre ouverte, a vocation à être diffusée par toute personne qui la recevra et à être le plus largement communiquée. Je serai présent à Soulvache (Loire Atlantique) au Manoir de la Grée lors de la journée de soutien aux opposants au projet de transfert le samedi 3 novembre

Notre Dame des Landes : le Premier ministre veut-il laisser son empreinte…écologique ?

Les conclusions de l’enquête publique viennent d’être rendues. Un avis favorable assorti de réserves et recommandations dont certaines semblent impossible à lever. Or quand des réserves ne peuvent être levées, il est d’usage de rendre un avis défavorable, sauf à céder aux pressions.

Un projet inutile, ruineux et nuisible à l’environnement

Rien dans le projet ne peut le justifier et il semble bien qu’il ne doive sa survie qu’à un très petit groupe d’élus locaux espérant en retirer un bénéfice, comme on pesait pour avoir sa sortie d’autoroute pour irriguer son territoire. Le projet est surdimensionné, tablant sur une augmentation délirante de la fréquentation (surtout s’agissant de vols internationaux à destination de Nantes) pour pouvoir justifier d’un second aéroport alors que celui de Nantes est largement suffisant. La localisation géographique va à l’encontre du bon sens même en dégradant des zones naturelles protégées, en artificialisant à outrance terres agricoles et naturelles pour un service rendu plus que douteux. Au moment où l’on parle de lutte contre l’artificialisation des sols, ce sont 1650 hectares qui vont être consommés. Le fonctionnement même de l’infrastructure sera en outre source de nombreuses pollutions nouvelles liées à son exploitation (kérosène, trafic routier, dégivrant, bruit…). Enfin ce projet est incohérent du point de vue de la lutte contre le changement climatique au regard de nos engagements internationaux. Comment diviser par quatre nos émissions si on continue d’ajouter de nouveaux postes d’émissions les plus générateurs de CO2 ?

Un aéroport envers et contre tous

Tout dans ce dossier sent la gestion à courte vue. Quand aucun bon argument ne fonctionne, quand même la dette délirante de l’Etat ne fait pas renoncer à un projet à près de 600 millions d’euros h.t1 , on est en droit de se demander pourquoi et comment il peut survivre, sinon par une volonté politique de haut niveau. Et le nom qui revient sans cesse dans ce dossier est bien celui de l’ancien maire de Nantes et actuel Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

La gestion de ce dossier par l’Etat est exécrable. Cela va du dénigrement des positions des opposants au cassage du mouvement en procédant à des évacuations mêlant allégrement les genres entre politique migratoire et déminage de dossier politique et écologique. Les conditions d’évacuation ne peuvent qu’appeler la compassion de FNE pour des populations déjà précarisées. Les interpellations musclées n’ont jamais débloqué aucune situation. Au contraire, elles fixent des crispations et enveniment le débat. Le calme est un préalable indispensable à un débat démocratique apaisé que FNE appelle de ses vœux.

FNE réitère sa demande d’abandon du projet et la remise à plat des engagements du Schéma National des Infrastructures de Transport, le SNIT. Pour Bruno Genty président de FNE : « Il faut oser renoncer aux infrastructures nuisibles à l’environnement et pour lesquels le service rendu est douteux. L’occasion est belle de faire des économies conséquentes tout en protégeant mieux l’environnement, voilà qui constituerait un signal fort de l’engagement de l’Etat pour la transition écologique, au-delà des discours ».

1Ce montant n’inclut pas le coût des accès autoroutiers

NDDL – Tous/toutes à la ZAD le 17 Novembre pour une grande manif de réoccupation ! Ils nous expulsent, on reconstruit !

Appel des occupant-e-s de la ZAD et de collectifs de soutien à diffuser largement :
Sinon, pour des nouvelles fraiches de la ZAD, n’hésitez pas à aller ici : https://zad.nadir.org/ ici : http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/ ou ici : http://nantes.indymedia.org/
Ca y est, la date est fixée !!
la manif de réoccupation sera le 17 novembre !

Nous vous invitons à relayer l’appel, le tract et l’affiche le plus largement et le plus rapidement possible, afin que chacun-e puisse s’organiser pour venir. Nous appelons tous les collectifs et individuEs qui soutiennent ce projet à commencer à mobiliser et s’organiser dès maintenant à ce sujet.

Et puis en attendant on cherche d’ores et déjà des cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, matériaux, outils, tracteurs…en vue de la réoccupation.
Pour tous contacts : reclaimthezad@riseup.net
Des occupant-e-s de la zad et collectifs solidaires, qui ne lâcheront rien.

APPEL POUR LA MANIFESTATION DE REOCCUPATION, 17 novembre 2012, sur la Zone A Défendre
Notre-Dame des Landes, Face aux expulsions
Manifestation de réoccupation !
Pour reconstruire – contre l’aéroport !
Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main…
Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée.

> Des informations restent à définir : lieu du rendez-vous, directions pour vous rendre sur le campement la veille. Consultez régulièrement le site web de la ZAD : https://zad.nadir.org

> La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et collectifs solidaires appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.

> Quand César patauge…

> Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800 hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s. Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements policiers… Nous sommes toujours là !

> Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité aux quatre coins de l’hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.

> Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent, dispersé.e.s dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des habitant.e.s “légaux” et paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la Préfecture ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et ridicules.

> On ne lâche rien et on est toujours là !

> Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.

> Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s, habitant.e.s du coin et d’ailleurs, associations et groupes solidaires…. L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.

> ## Ayrault, Vinci et consorts – le message est clair – Dégagez des terres !
INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES

> Cet appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim The Fields et des occupant.e.s de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme maraîchère “Le Sabot” . Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui le souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation du 17 novembre.

> Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en faire émerger des idées pour la suite.

> Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager et une détermination sans faille.

> Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera annoncé dans les jours précédant la manifestation.

> Vu l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et l’épuisement conséquent pour les occupant-e-s, la réussite de cette manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs et individu-e-s solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que s’organisent des réunions publiques, relais d’information et co-voiturages dans chaque bourg en vue du 17 novembre.

> Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011 1162852D32 36)

> Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site : http://zad.nadir.org/

> En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs….

> Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad@riseup.net
POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde.

> À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes, la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A Défendre.

> Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique…

> Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras, poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux et de chantiers, etc…

> Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.

> Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.

POUR INFOS, ICI, LES DIFFERENTS TEXTES PUBLIES AVANT LES EXPULSIONS POUR APPELER A LA MANIF DE REOCCUPATION

> Tract et affiche à télécharger ici

> appel en format audio et jingle de manifs : à diffuser sur vos radios préférées !
Documents joints

* Tract d’appel à la manif de réoccupation (PDF – 8.2 Mo)
* NDDLCampagnepub_2012 (PDF – 5.4 Mo)
* Jingle d’appel à la manif de réoccupation (version courte) (MP3 – 2.1 Mo)
* Jingle d’appel à la manif de réoccupation (version longue) (MP3 – 3.9 Mo)
* Lecture audio du début de l’appel (MP3 – 9.4 Mo)

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NDDL – Une cause nationale

“Si ceux pour qui les mots ’crise écologique’ veulent dire quelque chose perdent cette bataille, si cet aéroport se faisait, le mouvement écologique en serait aussi durablement affaibli qu’il l’avait été, en 1977, par les événements de Creys-Malville.”
Le lourd silence de Cécile Duflot, de José Bové, de Daniel Cohn-Bendit, de Nicolas Hulot et de tant d’autres sommités, le désintérêt des médias, la passivité d’Europe Ecologie Les Verts, le « courage fuyons » des élus PS informés des enjeux écologiques, l’apathie de la grande majorité des associations environnementales, le désir si manifeste de tout ce joli monde de tourner la page n’y font rien : ce qui s’est déroulé cette semaine et se poursuit ces jours-ci autour de Notre Dame des Landes, en Loire-Atlantique, est vital, crucial, essentiel.
Si ceux pour qui les mots « crise écologique » veulent dire quelque chose perdent cette bataille, si cet aéroport se faisait, le mouvement écologique en serait aussi durablement affaibli qu’il l’avait été, en 1977, par les événements de Creys-Malville.
On s’étonne que ne soit pas comprise l’importance de ce bras de fer. Mais peut-être faut-il, de nouveau, en expliquer les enjeux. Il s’agit, donc, d’un projet d’aéroport qui occuperait près de 2000 hectares de terres au nord de Nantes. Vieux d’une quarantaine d’années, il a ressurgi au début des années 2000. La résistance tenace, non violente, assise sur des expertises solides, de paysans, d’élus, d’écologistes, de citadins, d’habitants anciens et nouveaux, a retardé le projet. Elle a permis de voir que se cristallisent ici toutes les problématiques qui forment le complexe écologique de ce début du XXIe siècle. Ce n’est pas Trifouilly-les-Oies, c’est une cause nationale.
Alors que le Programme des nations unies pour l’environnement vient d’annoncer que les zones humides, essentielles à la biodiversité et à la régulation des écosystèmes, ont perdu dans le monde la moitié de leur superficie depuis un siècle, on s’apprête en France à détruire un site dont 98 % des terres sont des zones humides. Alors que semaine après semaine, les climatologues publient des études montrant la gravité du changement climatique, on s’apprête en France à construire un aéroport qui stimulera le trafic aérien, important émetteur de gaz à effet de serre. Alors que l’artificialisation des sols et la disparition des paysans sont officiellement déplorées, on la planifie ici, ce qui la justifiera ailleurs. Alors que le pouvoir du capital et les partenariats public-privés sont partout dénoncées, on donne les clés du projet à la multinationale Vinci.
Il y a des moments où il faut savoir dire non. Il est temps que se fassent entendre ces « Non »
Hervé Kempf – 21 octobre 2012
Source : Cet article est paru dans Le Monde daté du 21 octobre 2012.