Green Deal 2022 : En Marche Pour la Transition Ecologique Solidaire

Entre un centre gauche explosé façon puzzle et un Mélenchon qui veut représenter la République à lui tout seul, la gauche est morte vive l’écologie.

Une extrême droite à plus de 30%, une droite à 15%, un président sortant à 25% : pas besoin d’être fort en maths pour constater l’impossibilité d’une coalition de la gauche et des écologistes d’espérer conquérir la majorité seuls. On ne peut parler de l’urgence de décisions pour éviter la catastrophe climatique et continuer à raisonner avec des schémas gauche-droite dignes du dernier millénaire.

Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre à nouveau 5 ans dans la lutte contre le réchauffement climatique au moment où nous pourrions nous appuyer sur l’exemple allemand d’alliance des écologistes, de la social-démocratie et des libéraux pour faire basculer l’Europe vers le Green Deal et la transition écologique solidaire.

Faute d’avoir réussi à convaincre qu’il fallait une primaire législative et non présidentielle, il faut mener campagne pour convaincre les déçus de la gauche et/ou du macronisme de voter utile pour l’écologie , d’utiliser le vote Jadot pour envoyer le message

Le vrai sujet
c’est de faire émerger

une majorité de projet

et non une majorité de rejet

Le premier tour de la présidentielle doit être celui de la primaire qui n’aura pas eu lieu entre la sociale écologie et le macronisme.

Rappelons-nous que les Grünens en faisant alliance avec Merkel ont réussi à imposer l’arrêt du nucléaire en Allemagne. Appeler à une majorité identique à la coalition allemande permettrait d’offrir une alternative aux lobbies sur lesquels Macron s’appuye (agro-industries, fissiles, fossiles, fusils …)

En créant des collectifs En marche pour la Transition Ecologique Solidaire, suscitons des candidatures aux législatives pour une nouvelle majorité capable de mobiliser les déçus de tous bords et de faire entrer la France et l’Europe dans la société du Green Deal.

En transformant ces collectifs en Accompagnateurs Citoyens à la Transition Ecologique Solidaire, nous pourrions mener une campagne à l’image de la société à laquelle nous aspirons : citoyenne, écologiste, solidaire.

Et utilisons le bulletin vert pour faire le bras de fer avec Macron et imposer une répartition des candidatures aux législatives susceptible de porter une nouvelle majorité désireuse de faire gagner l’Ecologie, l’Europe et la Solidarité.

Alain Uguen
confondateur des Verts en 83 et 84, élu vert de 1983 à 2001, délégué aux élections et aux élus des Verts dans les années 90

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11 réflexions au sujet de « Green Deal 2022 : En Marche Pour la Transition Ecologique Solidaire »

  1. On peut se demander si tout ou partie d’EELV intégrera la majorité en cas de réélection de Macron, ce ne serait pas illogique compte tenu du choix européen de ce parti. Il est possible qu’entre les deux tours de la présidentielle, EELV appelle à voter Macron contre Le Pen ou Pécresse.

    Le problème est plutôt de savoir si cette nouvelle majorité serait capable de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Le dernier quinquennat n’a pas été très convaincant à cet égard, malgré la participation de ministres écologistes, les précédents non plus il est vrai, même si la France a poursuivi, hors importations, une légère baisse de ses émissions de GES engagée depuis 2005.

    Quant à l’Allemagne, citée comme exemple, elle est en tant que pays le 6e émetteur mondial de GES. Et, par habitant, ses émissions étaient de 90 % supérieures à celles de la France en 2017 et de 100 % supérieures à la moyenne mondiale. Avec l’ouverture de Nord Stream 2, au moment de l’arrivée au pouvoir de la nouvelle coalition, les importations de gaz russe, qui se chiffrent en dizaines de milliards de m3, vont doubler : ce n’est pas bon pour le climat. Et, d’après le Canard Enchaîné, l’Allemagne vient de torpiller le projet de taxe carbone aux frontières de l’UE, qui ne rapporterait plus que 15 à 20 fois moins de recettes qu’initialement prévu… pour ne pas pénaliser ses propres exportations. Le nouveau Chancelier doit être opposé à l’écologie punitive, sa ministre des affaires étrangères également.

    Depuis le sommet de Rio en 1992, où l’on se préoccupe officiellement du climat, les émissions mondiales de GES n’ont pas cessé d’augmenter. Les seuls progrès significatifs (avec une baisse de plus de 5% des émissions) ont été enregistrés en 2020, en raison de la baisse globale de l’activité économique due à la Covid. Mais l’année 2021 a été, pour l’activité comme pour les émissions de GES, celle du rebond. On peut toujours espérer que le Green Deal soit financièrement possible, malgré la reprise de l’inflation, et qu’il permette à l’économie de croître et aux émissions de GES de décroître. En même temps.

    Gilles L

    • Je suis d’accord sauf qu’il manquait le rapport de forces que je propose d’instaurer. Si on attend entre les deux tours pour des appels à voter Macron pour éviter Le Pen ou Pécresse cela signifie qu’on donne des voix sans contrepartie et sans rapport de forces et qu’on valide le fait qu’il continuera à faire le service minimum.

      Si c’est un choix assumé avant le premier tour de négocier des
      candidatures aux législatives avant le second tour de la présidentielle, cela crée les conditions pour un rapport de forces basé sur les résultats du premier tour et donc la possibilité d’un second quinquennat moins à droite que le premier.

      Ce n’est qu’un début continuons le …débat.

      Alain

      • Merci Alain pour ta réponse. Je ne crois pas que les écologistes soient capables d’instaurer un rapport de forces si Macron est persuadé que, de toutes façons, ils ne voteront ni pour Le Pen, ni pour Pécresse au second tour, ce que confirment toutes les études d’opinion. En 2012-2017, avec deux groupes parlementaires et des ministres, ils n’ont rien fait. Je ne crois pas non plus que le Green Deal permette de réduire les émissions de GES, s’il n’y a pas diminution de l’activité économique globale, ce qui signifie réduction de la consommation des biens et services dans la sphère marchande et réduction des services publics. Il y a, en France, un consensus implicite sur la croissance, qui va de Mélenchon à Zemmour en passant par tous les autres, y compris par Jadot, ce qui me fait penser qu’on va dans le mur et que personne ne songe sérieusement à freiner.
        Voilà. Tout cela est un peu pessimiste et donc j’espère me tromper. Amitiés.
        Gilles

  2. bonjour,
    vous discutez encore de politique ? Et ben. La chose que je voudrais dire sur ce sujet, c’est qu’il y a l’élection du Super président mais derrière, il y a des législatives….Et une cohabitation, ça peut changer bien des choses (si tant est que la gauche arrête son cirque et soit majoritaire).
    D’autre part, chaque jour de palabre en conjectures est un jour de perdu pour la nécessaire prise de conscience du problème abyssal auquel nous sommes confrontés. Nous devons, je pense, avoir comme objectif la lampe à huile heureuse, et alors il y aura un espoir d’éviter l’effondrement sinon hormis l’hypothèse d’une élite libertarienne planquée et gavée et ce qui restera des sapiens sapiens (laissez moi rire) à leurs services, je ne vois pas très bien.
    Le monde d’après est inconnu, mais nous avons la capacité scientifique de faire le bilan de ce monde mortifère que notre génération a accepté contre le reniement de ses convictions humanistes et universelles. Et ce bilan est terrible : il faut tout arrêter. Retrouver en soi la force morale d’ouvrir les yeux et sans tomber dans la peur paralysante et la culpabilisation pour renoncer à nos compromissions quotidiennes pour le confort matériel que nous avons. Mais que nous avons car une majorité ne l’a pas (ce confort). Juste un détail encore (c’est celui qui m’a fait basculé vers la lumière, à mon niveau hein) : la disponibilité mondiale d’argent divisée par le nombre d’habitants de la planète, c’est environ 8000 $….par an, donc la solidarité commence par sa situation propre.
    Bref, nous vivons dans un système structurel éco-financier, la gestion sociale est, dans le meilleur des cas, gérée par un système démocratique, mais dont les élus sont inféodés au pouvoir de l’argent. Cette structure ne repose que sur le profit.
    Or ce système devenu mondialisé n’inclut pas dans son paradigme ni l’égalité, ni la liberté, ni la fraternité.
    Nous vivons sur une terre (pas une et demi), qui EST notre éco-système, dont nous pillons les ressources et détruisons nos propres conditions de vie. C’est l’anthropocène.Et bien c’est nous (notre génération) qui devons tout faire pour la refiler à nos descendants (et oui nos propres enfants) un truc juste vivable.
    Vive les pétitions, vive la vie.

  3. Urgence climatique, priorité absolue qui devrait soulever un tollé général, une conscience citoyenne avec de fortes répercussions d’actions concrètes. Des petits pas certes, parfois des grands, toujours chez les mêmes qui se retrouvent aux débats participatifs sur la recherche du vivre ensemble autrement. Mais “ca” fait du bien quand même!
    “Nettoyer devant sa porte” déjà, balayer ces désirs aléatoires, illusoires et/ou temporaires.
    Transmettre la valeur RESPECT
    Quant aux politiciens égocentré.es et de toutes parts, ficelé.es par d’âpres et terrifiantes contingences, seules des alliances en effet auraient le mérite de peser dans la balance. Espoir?
    Il ne s’agit plus de gauche de centre ou de droite bien évidemment. Il ne s’agit plus d’houspiller la bourgeoisie , de mépriser les pauvres et autres stratégies de “la faute à l’autre” qui mènent à la division.
    Utopie que d’imaginer un peuple réuni, toute appartenance politique abolie?
    Le temps d’une marche silencieuse pour dire la révolte et la tristesse.

  4. vous trouvez normal qu’il faille un portable pour voter ?
    et une carte bancaire ?
    alors ceux qui ont plusieurs cartes votent plusieurs fois ?
    j’aurais pu ” emprunter ” le no d’un de mes enfants mais je n’ai pas voté ( malgré ma conviction de la nécessité d’une UNION ) , dégoûtée par ces procédés .

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