Projets d’arrêtés relatifs à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2021-2022

alouette des champs

2ème consultation : pour y accéder, cliquez ici ->
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projets-d-arretes-relatifs-a-la-capture-de-l-a2495.html?id_rubrique=2

Je tiens à m’opposer aux 4 projets d’arrêtés définissant les quotas de prélèvement d’alouettes des champs (Alauda arvensis) autorisés pour la saison 2021-2022 à l’aide de pantes et matoles, moyens de chasse traditionnelle, dans quatre départements : Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.

Je suis particulièrement scandalisé par le fait que le ministère, dont le rôle est de protéger la biodiversité, puisse proposer de nouveaux projets d’arrêtés prévoyant la destruction d’espèces en déclin, alors qu’une précédente consultation a eu lieu en juin 2021 et que le Conseil d’Etat et la Cour de Justice Européenne ont récemment déclaré cette pratique illégale.

Le 6 août dernier, suite à des recours de la LPO, le Conseil d’Etat avait pourtant confirmé l’illégalité de ces pratiques dites « traditionnelles » de piégeage d’oiseaux sauvages autorisées par différents gouvernements français successifs par dérogation à la Directive Oiseaux  de l’Union Européenne. Cette décision découlait logiquement d’un premier arrêt historique du Conseil d’Etat qui avait confirmé le 28 juin 2021, après consultation de la Cour de Justice de l’Union Européenne, l’illégalité de la chasse à la glu dans 5 départements de la région PACA. Les mêmes causes produisant les mêmes effets : les arrêtés ayant autorisé le piégeage des alouettes dans le Sud-Ouest, et celui des vanneaux huppés, pluviers dorés, grives et merles dans les Ardennes étaient donc à leur tour annulés.

L’article L. 424-4 du code de l’environnement, reprenant les dispositions de l’article 9 de la directive “oiseaux”, prévoit que, pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées et de manière sélective, la chasse de certains oiseaux de passage en petites quantités, le ministre de la transition écologique autorise dans des conditions qu’il détermine l’utilisation des modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels, dérogatoires aux moyens généralement autorisés.

Or, nous savons que ces modes de chasse ne sont pas sélectifs et que de nombreux oiseaux dont la chasse n’est pas autorisée seront les victimes collatérales de ces traditions arriérées.

A l’heure où la biodiversité s’effondre dans nos campagnes, il est incompréhensible qu’on autorise ces modes de chasse arriérés alors que la majorité des Français y sont opposés. Même l’appel de 62 parlementaires contre ces pratiques d’un autre temps est resté sans effet. A croire que le ministère chargé de protéger la biodiversité est soumis à une poignée de chasseurs.

Reconduire ainsi cet arrêté constitue une provocation envers la justice européenne qui fait encourir de lourdes sanctions financières à la France, pour le bénéfice de quelques uns. A quelques mois des élections Présidentielles, le Président Macron montre à quel point il méprise les défenseurs du vivant au profit des chasseurs, qui rappelons-le, ne représentent pas la ruralité.

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40 réflexions au sujet de « Projets d’arrêtés relatifs à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2021-2022 »

  1. Opposition totale à ce projet.
    Si la tradition n’avait jamais été remise en cause, nous vivrions encore aujourd’hui dans des cavernes avec une espérance de vie de 25 ans. L’argument de la tradition ne pèse rien face aux bouleversements de notre environnement qui menacent l’existence même de l’espèce humaine.

  2. Je ne signerai pas parce que je n’ai pas assez de renseignements sur la quantité existante de l’espèce que les opposants à cette pratique veulent protéger et aussi sur la quantité prélevée chaque année sur ce type d’oiseaux. C’est important pour savoir si l’espèce est réellement menacée ou pas.
    En l’absence de données objectives, c’est une querelle de clans : chasseurs contre non chasseurs, qui sont souvent des citadins qui ne sauraient pas reconnaître ces oiseaux et la place qu’ils occupent dans la chaine alimentaire. Ces mêmes citadins suppriment à tout va des arbres en ville sans se soucier de la survie de certaines espèces d’oiseaux ou encouragent par sentimentalité la prolifération d’espèces invasives (pigeons, perruches…).
    Par ailleurs je trouve excessif que la Cour Européenne de Justice vienne régler en France la vie de tous les jours. C’est le cas de la régulation de la chasse.
    Que les magistrats du Conseil d’Etat emboîtent le pas alors que la plupart d’entre eux ne connaissent rien concrètement au sujet me parait un excès de zèle juridique.
    Il est temps que la France recouvre sa souveraineté juridique.

    • Avis défavorable à la capture d’Alouettes des champs, par Francine Praud , le 26 septembre 2021 à 08h52
      En France, l’Alouette des champs est en déclin constant (perte de population nicheuse de 33% entre 1989 et 2015 – de population hivernante : 46% entre 1996 et 2017). En Europe, le déclin était de 56% entre 1980 et 2015. D’autres données chiffrées actualisées seront transmises à l’issue des enquêtes et comptages ODF (Oiseaux de France) en cours, qui se termineront en 2024. Cependant, on observe déjà que la tendance au déclin se poursuit.
      En conséquence, je demande aux chasseurs de faire un effort en faveur de la préservation de l’espèce et de suspendre les pratiques de chasse aux Alouettes des champs (par pantes, comme il est question dans ces projets d’arrêté ; mais aussi par matoles ou par tirs). Chacun, en cette période désastreuse pour la biodiversité, doit s’efforcer d’agir en citoyen responsable et soucieux du BIEN DE TOUS. Je demande aux préfets des départements concernés de ne pas donner suite à ces projets d’arrêté. Merci pour votre attention.

  3. Avis défavorable !
    Le 6 août dernier, suite à des recours de la LPO, le Conseil d’Etat avait pourtant confirmé l’illégalité de ces pratiques dites « traditionnelles » de piégeage d’oiseaux sauvages autorisées par différents gouvernements français successifs par dérogation à la Directive Oiseaux de l’Union Européenne. Cette décision découlait logiquement d’un premier arrêt historique du Conseil d’Etat qui avait confirmé le 28 juin 2021, après consultation de la Cour de Justice de l’Union Européenne, l’illégalité de la chasse à la glu dans 5 départements de la région PACA. Les mêmes causes produisant les mêmes effets : les arrêtés ayant autorisé le piégeage des alouettes dans le Sud-Ouest, et celui des vanneaux huppés, pluviers dorés, grives et merles dans les Ardennes étaient donc à leur tour annulés.

    L’article L. 424-4 du code de l’environnement, reprenant les dispositions de l’article 9 de la directive “oiseaux”, prévoit que, pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées et de manière sélective, la chasse de certains oiseaux de passage en petites quantités, le ministre de la transition écologique autorise dans des conditions qu’il détermine l’utilisation des modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels, dérogatoires aux moyens généralement autorisés.

    Or, nous savons que ces modes de chasse ne sont pas sélectifs et que de nombreux oiseaux dont la chasse n’est pas autorisée seront les victimes collatérales de ces traditions arriérées.

    A l’heure où la biodiversité s’effondre dans nos campagnes, il est incompréhensible qu’on autorise ces modes de chasse arriérés alors que la majorité des Français y sont opposés. Même l’appel de 62 parlementaires contre ces pratiques d’un autre temps est resté sans effet. A croire que le ministère chargé de protéger la biodiversité est soumis à une poignée de chasseurs.

    Reconduire ainsi cet arrêté constitue une provocation envers la justice européenne qui fait encourir de lourdes sanctions financières à la France, pour le bénéfice de quelques uns. A quelques mois des élections Présidentielles, le Président Macron montre à quel point il méprise les défenseurs du vivant au profit des chasseurs, qui rappelons-le, ne représentent pas la ruralité.

  4. Sixième extinction de masse en cours et la première du fait des activités humaines ( dont la chasse à tout va) … mais en FRANCE on veut conserver des pratiques cruelles d’ un autre temps qui font atrocement souffrir et mettent en danger la survie des espèces????

    Où est le cerveau de la France?

    Les humains ont su évoluer pour leur confort, leur santé, leurs loisirs, leur bien-être… mais dès qu’il s ‘agit de nos frères animaux( nous sommes des mammifères) , de leurs souffrances et de leur mort… surtout restons des barbares, au nom de la tradition?

    Quel cynisme, quelle indignité!

  5. Les alouettes comptent parmi les oiseaux les plus affectés par la destruction des habitats. Le quasi-monopole de l’agriculture intensive, qui mène à la déstruction totale de la faune (et des terres) a confiné ces oiseaux-symboles à quelques parcelles isolées, avec un impact dévastateur sur le bien-être de l’espèce (endogamie). C’est tout simplement un crime contre la vie, totalement injustifiable.

  6. C’est tout simplement criminel et irresponsable de continuer le massacre de ces oiseaux-symbole, dont l’habitat ne cesse pas de diminuer avec la déstrucion systématique des prairies et champs au profit de l’agriculture intensive.

  7. au moment ou la biodiversité est en péril sous prétexte de la ” tradition ” nous pouvons nous permettre des chasses inacceptables !
    depuis la nuit des temps cette biodiversité n’a pas besoin de l’ HOMME pour s’autoréguler !

  8. Avis défavorable pour ce prélèvement d espèces de passage dans nos régions
    Je ne suis pas une urbaine et souhaite que des tueries ne passent pas pour des loisirs ou des traditions rétrogrades.
    Réservons la biodiversité, Je souhaite pouvoir observer les alouettes vivantes et volantes!

  9. Il est devenu inutile de massacrer ces oiseaux même pour se nourrir. Il y a déjà tant d’animaux tués pour cela, c’est juste pour le plaisir de certaines personnes que de faire disparaître ces espèces, et que feront ils quand il n’y en aura plus, ils s’en prendront à d’autres espèces pour les exterminer à leur tour.

  10. Tant que certains humains fonctionneront avec leur cerveau reptilien d’hommes des cavernes la destruction continuera. Il faudrait que les instances décisionnelles passent le relais à des humains dotés d’un cerveau un peu plus adapté à notre époque!

  11. J’imagine quelques personnes -armées- désireuses de massacrer, tuer, détruire, supprimer -pour un plaisir sommes toutes malsain- et imposer leurs pulsions destructives à tout ce qui vit. Ce n’est plus à l’office national de la chasse de s’en occuper mais plutôt à un aréopage de psy en tous genres.
    Je suis bien sûr défavorable à l’idée de tuer quoi que ce soit et je m’oppose donc à cet arrêté.

  12. Toutes les populations aviaires sont actuellement menacées. En France, le nombre d’oiseaux diminue de manière drastique. Et après que le Conseil d’Etat ait jugé cette pratique de chasse illégale, l’Etat veut passer outre? La biodiversité est en grand danger mais quitte à la détruire davantage -et ce sera très vite irréversible pour certaines espèces dont l’alouette des chants- la chasse aux voix l’emporte sur le respect de la loi et, aussi, le simple bon sens.

  13. Depuis 20 ans que je suis dans cette maison entourée d’arbres, de verdure avec des champs, des bois à proximité, beaucoup de visites d’oiseaux, nombreuses espèces, locales ou de passage, mais j’observe un effondrement de nombreuses espèces ces dernières années.
    Quant à l’alouette : probablement nombreux sont ceux qui comme moi n’en ont jamais vu, alors merci de laisser vivantes les dernières, qu’elles puissent se reproduire et leur progéniture aussi. La chasse, la seule distraction qui consiste à tuer d’autres espèces sauvages, et parfois même ses semblables. À quand le monument à leur mémoire ? Cueilleurs de champignons, cyclistes, promeneurs, il suffit d’être armé pour faire autorité sur les politiques ? Pendant longtemps cela y a ressembler, encore maintenant, merci pour le débat. De mon côté, définitivement je ne ferai désormais confiance qu’aux politiques qui ont le courage d’être cohérent avec la nécessité du moment, protéger la vie, nous en avons besoin. Construire, pas détruire.

  14. Avis défavorable. Les quotas autorisés dépassent les populations d’oiseaux qui sont déjà menacées par les activités humaines, le réchauffement climatique., le tourisme . Préservons la biodiversité au lieu de la détruire. Quant à la tradition, elle peut être un frein à l’évolution de l’homme !!

  15. les chasses traditionnelles doivent être supprimées définitivement pour la tranquillité de la biodiversité et montrer que les humains ne sont pas des sauvages et barbares d’un autre temps
    l’alouette des champs pèse autour de 50 g une fois les plumes et le squelette enlevé il doit pas rester grande chose à manger
    comment font-ils pour distinguer l’alouette des champs avec l’alouette lulu qui est rare et menacé ?

  16. Mauvaises nouvelles pour les personnes opposées à ces arrêtés qui ont participé aux consultations publiques en prenant soin d’argumenter et de décrire la situation dramatique des espèces concernées (contrairement à de nombreux chasseurs qui se contentent d’indiquer “favorable au projet d’arrêté”) :
    – Pantes et matoles sont à nouveau autorisées dans plusieurs départements :
    Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.
    – Plus de 100 000 Alouettes des champs pourront être capturées pendant la saison 2021/22.
    Des associations, dont la LPO, vont tenter de faire annuler les arrêtés en saisissant au plus vite le Conseil d’Etat.
    Source : Des chasses traditionnelles d’oiseaux à nouveau autorisées dans plusieurs départements, la LPO va saisir le Conseil d’État (francetvinfo.fr)

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