Déchets. Sainte-Hélène expérimente l’école modèle

Ce sera la première école à fonctionner en économie circulaire. Le projet imaginé par la commune de Sainte-Hélène (56) se veut exemplaire en terme de production de déchets. Ouverture du bâtiment labellisé « Cradle to cradle » (*) en septembre 2018.
Hélène Danel Maire-adjoint de Sainte Hélène 56

« Sainte-Hélène a besoin d’une nouvelle école pour remplacer les préfabriqués : nous aurions pu opter pour une construction classique mais nous avons privilégié un bâtiment zéro déchets et entièrement démontable », explique Hélène Danel, adjointe en charge des projets de développement local. Ce projet d’école pilote fait partie des huit lauréats (parmi 45 candidats) sélectionnés par la région Bretagne pour promouvoir l’économie circulaire. Le conseil municipal de cette petite commune du pays de Lorient s’est d’ailleurs engagé à construire un bâtiment scolaire et périscolaire dans la démarche « Cradle to cradle ». Un nouveau modèle économique et environnemental, imaginé en 1993 par un architecte américain et un chimiste allemand visant à sortir d’« une économie linéaire à bout de souffle » (créer, consommer, jeter), suivant le principe du « rien ne se perd ». « Du bon sens », selon l’élu qui explique que le matériau est recyclé à l’infini : les déchets deviennent des ressources. « L’objectif est d’avoir une empreinte positive pour ne plus nuire à l’environnement ».

Livrée en 2018

Pas question, pour autant, de mettre en péril le budget de la commune pour lancer cette école nouvelle génération. « L’ambition est que cela ne coûte pas plus cher qu’un projet classique », assure l’adjointe. Pour mener à bien ce projet innovant, Sainte-Hélène va bénéficier de l’aide technique d’un bureau d’études recruté par la Région et spécialisé en économie circulaire. D’une aide financière aussi, via le contrat de plan Région-Lorient Agglo (négociations en cours) et les mécénats d’entreprise. Le bâtiment fonctionnera en énergie positive (du solaire essentiellement). Il n’aura pas besoin de chauffage. Côté éclairage : l’utilisation de la lumière naturelle sera optimisée et le mobilier et revêtements exempts de composants toxiques. « On devrait même faire des économies ». Les études et les financements seront bouclés avant la fin 2016. Le chantier commencera début 2017 pour une livraison à la rentrée 2018.

* Du berceau au berceau, à l’opposé de « Cradle to grave » (du berceau au tombeau). Plus de 1.000 produits certifiés et près de 300 entreprises engagées dans la démarche.

© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/dechets-sainte-helene-experimente-l-ecole-modele-23-07-2015-10714953.php

Hélène Danel est également Vice Présidente de Cyber @cteurs

Be Sociable, Share!

2 réflexions au sujet de « Déchets. Sainte-Hélène expérimente l’école modèle »

  1. Quel beau projet, j’espère qu’ilservira d’exemple et que nous serons informés de son évolution et que des enfants d’autres écoles pourront le suivre de près.
    Bon vent!
    Myriam

  2. Bonjour,
    Je serais intéressé pour connaitre le nom et contacts du BE qui va définir ce projet innovant dont vous parlez situé à Sainte-Hélène et qui est spécialisé en économie circulaire.
    De mon coté je vous présente la Scic Amosphère en cours de création dans le 49.
    Son but et l’ambition du mouvement est de proposer un accompagnement pour faciliter des initiatives locales par la coopération et des aménagements réversibles cultivant biodiversité et humanité.

    En France, chaque seconde, 21 cm² de terre naturelle ou agricole avec la biodiversité, sont définitivement artificialisés et deviennent des surfaces spéculatives bien souvent génératrices d’inégalités ou de fractures sociales. Pourtant, chaque seconde de notre temps, chaque cm² de notre Terre compte, pour permettre à toute personne d’exercer ses droits constitutionnels et vivre sa citoyenneté en personne libre, sereine.

    Que cherche à entreprendre le mouvement Hamosphère coopération.
    Permettre aux personnes citoyennes, aux structures socio-économiques privées ou publiques et aux collectivités locales par la réversibilité, d’user des sols pour habiter et créer des activités socialement utiles dans une relation mutuelle bénéfique à la biodiversité et sans artificialiser les sols. C’est entreprendre l’économie circulaire adaptée aux aménagements de nos espaces d’activités humaines pour sauvegarder nos ressources naturelles.
    Cette structure évolue dans le même champs que ce projet que vous citez.
    Voici les contacts des porteurs:
    – Rudy Chateau
    – Emile Beucher

    Merci pour votre retour,
    Christian Hamani

Répondre à schmitthäusler myriam Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *