Les consultations publiques concernant trois projets miniers portés par Breizh Ressources, du Morbihan à l’Anjou, ont débuté lundi sur le site du ministère de l’Économie. En alerte depuis plusieurs mois, des habitants et leurs élus se mobilisent.
Antimoine, cuivre, tungstène, or… Voici quelques-uns des métaux que la société canadienne Aurania convoite à travers le monde. Sa filiale Breizh Ressources, créée pour l’occasion, a déposé début 2024 plusieurs demandes de permis exclusif de recherche minière (PERM) pour sonder le sous-sol du massif armoricain.
Une première consultation s’est déroulée en toute discrétion durant l’été. Mais comme nous vous l’expliquions dans notre enquête parue en décembre, les projets doivent désormais être soumis à une évaluation environnementale. Ce qui explique cette nouvelle procédure dématérialisée.
« Une fois accordé, [un PERM] ouvre une voie royale vers une concession d’exploitation, le code minier garantissant au titulaire le droit exclusif de présenter une demande de concession pour les substances autorisées », prévient Eau et rivières de Bretagne.
L’association environnementaliste rappelle que l’industrie minière est l’une des plus polluantes. La rémanence des métaux dans les sols et dans les sols peut se compter en milliers d’années. Plutôt qu’à une transition énergétique qui se traduit en réalité par une accumulation énergétique, elle en appelle à la sobriété. Une position partagée par la Confédération paysanne, qui craint des conflits d’usage sur l’eau.
Si Breizh Ressources admet qu’il n’existe pas de mine propre, son responsable, Guillaume Mamias, interrogé par Les Infos du Pays de Redon, imagine la création d’un comité de surveillance « pour construire le projet et être le plus possible respectueux de l’environnement ».
Une perspective que les opposants écartent d’emblée. Leur mobilisation a poussé 16 des 20 communes concernées par le projet dit Taranis à délibérer contre l’accès des géologues à leurs terrains, en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine. Auxquels s’ajoutent 2 000 formulaires de refus signés par des riverains.
Des réunions publiques sont prévues ce vendredi à Sainte-Anne-sur-Vilaine (35), puis le 4 juin aux Fougerêts (56). La consultation en ligne prendra fin le 18 juin. C’est le gouvernement qui se prononcera in fine.
BREIZH RESSOURCES, LA SOCIÉTÉ MINIÈRE LA PLUS DISCRÈTE DE L’OUEST
Breizh Ressources, la société minière la plus discrète de l’Ouest
Extraction d’or en Bretagne et Pays de la Loire : trois projets miniers qui font tousser
Exploration minière : Eau et rivières dénonce une nouvelle consultation publique « médiocre »
Trois consultations qui relancent les projets miniers dans l’Ouest : la boite à outil d’Eau et rivières pour contribuer
Confédération paysanne DES PROJETS MINIERS DESTRUCTEURS POUR LES TERRITOIRES ET LES ACTIVITES AGRICOLES
Saint-Congard. En direct : la réunion publique sur le projet Taranis
https://www.facebook.com/photo/?fbid=1117871697030066&set=a.464636972353545
Action précédente Cyberaction : Non à l’extension de la Mine de Glomel
Envoyer un message à l’adresse de la consultation publique
consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr
Que mettre dans cet envoi ?
Vous devrez argumenter pourquoi vous ne souhaitez pas que soit attribué un PERM d’exploration minière à la société Breizh Ressources. Un simple “non aux mines” ne suffira pas, vous pouvez commencer à argumenter en disant qu’un permis de recherche de mines ouvre un boulevard à l’extraction minière puis enchainer sur les différents axes néfastes de l’extraction minière :
Consommation en eau
Consommation en énergie
Pollutions (eau, air, sols)
Conséquences sur la santé
ETC.
Un copié collé d’arguments ou bien du hors sujet ne sera pas pris en compte.
N’hésitez donc pas à lire le contenu proposé par le collectif stop taranis pour vous en inspirer.
https://www.cyberacteurs.org/pdf/perm-taranis-vers-_75.pdf