Consultations chasse Deux-Sèvres

La préfecture des deux sèvres met en place deux consultations du 10 au 30 mars  2025  inclus l’une sur la chasse au grand gibier, l’autre au petit gibier.  Je relaie les informations transmises par l’association Animal Cross
Pourrais-tu les inclure dans la lettre de Cyberacteurs ?
Je t’en remercie
Clarisse

On peut répondre  soit par voie électronique à l’adresse suivante :

ddt-chasse-consultation-public@deux-sevres.gouv.fr

ou par voie postale :DDT des Deux-Sèvres – Service Eau et Environnement – 39 avenue de Paris BP 526 – 79022 Niort cedex

Voici les arguments de l’association Animal Cross (il vaut mieux piocher que recopier)

 

participez à la consultation

Dans le cadre de la consultation publique sur le projet d’arrêté préfectoral concernant les prélèvements de petit gibier dans les Deux-Sèvres pour la saison 2025-2026, nous souhaitons exprimer notre opposition à plusieurs aspects de cette réglementation.

1. Un manque de prise en compte de l’état de conservation du lièvre

L’arrêté fixe un quota de prélèvement de 19 500 à 36 800 lièvres. Or, cette espèce est confrontée à un déclin dans plusieurs régions françaises :

  • L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) classe le lièvre d’Europe dans la catégorie “préoccupation mineure” en France, mais cette classification masque des réalités locales préoccupantes.
  • L’arrêté reconnaît lui-même que “les évolutions des populations de lièvre susvisées sont moins favorables dans certains secteurs”. Malgré cela, il maintient des quotas élevés sans garanties de préservation des populations locales.

2. Une absence de précisions sur les espèces de perdrix concernées

L’arrêté prévoit un prélèvement maximal de 2 500 perdrix, mais ne précise pas s’il s’agit de la perdrix grise (Perdix perdix) ou de la perdrix rouge (Alectoris rufa).

  • La perdrix grise est en fort déclin en France en raison de l’intensification agricole et de la disparition de son habitat. En Alsace l’espèce est notamment en danger critique.
  • La perdrix rouge est quant à elle classée “quasi menacée” dans le monde et en Europe, et montre également des signes de déclin en France. L’espèce est notamment classée “disparue” des oiseaux nicheurs de Franche-Comté.
  • Il est donc impératif que l’arrêté précise quelles espèces sont concernées et justifie ces quotas en fonction de leur état de conservation.

3. Risques écologiques liés au lâcher de perdrix et de faisans d’élevage

L’arrêté prévoit la possibilité de tuer jusqu’à 1 000 faisans et 2 500 perdrix, mais ne distingue pas les oiseaux issus de lâchers d’élevage de ceux issus de populations sauvages.

  • Pollution génétique : Les perdrix et faisans d’élevage peuvent s’hybrider avec les populations sauvages, altérant leur génétique et fragilisant leur capacité d’adaptation aux conditions de vie locales.
  • Risque sanitaire : Les oiseaux issus d’élevages intensifs sont souvent porteurs de maladies susceptibles de se propager aux populations sauvages. L’introduction massive d’individus d’élevage peut favoriser la diffusion de pathogènes affectant d’autres espèces d’oiseaux ou même des mammifères.

4. Un manque de justification scientifique et écologique des quotas

L’arrêté ne présente aucune étude détaillée justifiant les quotas fixés.

  • Comment ont été déterminés ces chiffres ? Aucune donnée publique ne permet de comprendre si ces prélèvements sont compatibles avec la dynamique des populations locales.
  • Quel suivi des populations ? L’arrêté mentionne des comptages de lièvres, mais aucune méthode scientifique n’est précisée pour s’assurer que les prélèvements ne nuiront pas à la viabilité des populations.
  • Un suivi écologique nécessaire : Toute gestion durable du petit gibier doit s’appuyer sur des études de terrain transparentes et accessibles, ce qui n’est pas le cas ici.

 

Argumentaire dénonçant le projet d’arrêté fixant les prélèvements de grand gibier pour 2025-2026 dans les Deux-Sèvres

participez à la consultation

https://www.deux-sevres.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-risques-naturels-et-technologiques/Consultation-du-public/Les-consultations-en-cours/Projet-d-arrete-fixant-le-nombre-minimum-et-le-nombre-maximum-d-animaux-de-grand-gibier-2025-2026

Dans le cadre de la consultation publique sur le projet d’arrêté préfectoral relatif aux prélèvements de grand gibier dans les Deux-Sèvres pour la campagne 2025-2026, nous souhaitons exprimer notre opposition à plusieurs aspects de cette réglementation.

  1. Questionner l’utilité de la chasse en enclos et en parcs de chasse

L’arrêté prévoit des prélèvements de cerfs sika, de daims et de sangliers en enclos et parcs de chasse. Ce type de chasse en espace clos pose plusieurs problèmes :

  • Aucune justification écologique : Contrairement aux prélèvements en milieu ouvert, qui peuvent être justifiés par une volonté de gestion des populations, la chasse en enclos ne répond à aucun besoin de régulation. Elle ne limite ni les dégâts agricoles ni les risques sanitaires liés à une surpopulation.
  • Une pratique qui relève du loisir : En maintenant des animaux captifs dans un espace délimité, les gestionnaires de ces enclos assurent une disponibilité permanente du gibier pour des chasseurs, transformant l’acte de chasse en une activité de loisir déconnectée de toute nécessité écologique. Cette pratique pose également des questions éthiques, puisqu’elle entraîne une mise à mort d’animaux dans un espace confiné où ils ne disposent d’aucune possibilité d’échapper aux chasseurs.
  • Un encouragement à des pratiques lucratives peu responsables : Ces chasses en enclos servent souvent des intérêts privés et économiques, au détriment du bien-être animal et des enjeux écologiques.
  1. Risques sanitaires liés au transport et à l’élevage des espèces chassées

La présence de chevreuils, cerfs élaphes, cerfs sika et sangliers, issus des chasses en parcs et enclos, pose des questions sur l’origine et la gestion de ces animaux :

  • Probable introduction d’espèces exogènes : La pratique de la chasse en parc et enclos peut supposer l’importation d’espèces exogènes. Ce type de commerce favorise la propagation de maladies et perturbre l’équilibre des écosystèmes locaux.
  • Risques de transmission de maladies : Le transport d’animaux d’élevage pour les parcs de chasse augmente le risque de diffusion de pathogènes (peste porcine africaine pour les sangliers, tuberculose bovine pour les cervidés). Ces risques sont insuffisamment pris en compte dans l’arrêté.
  1. L’origine des sangliers et leur gestion problématique

L’arrêté prévoit un prélèvement important de sangliers (jusqu’à 200 individus). Or, cette augmentation de la population de sangliers est en partie liée à des pratiques cynégétiques discutables :

  • Des populations artificiellement nourries et entretenues : La prolifération des sangliers est souvent causée par des pratiques de nourrissage destinées à maximiser leur présence pour la chasse, ce qui alimente un cercle vicieux de gestion inefficace.
  • Un impact sur l’environnement et l’agriculture évitable : Plutôt que d’encourager des abattages massifs, il serait plus pertinent d’agir en amont sur la gestion des habitats et la limitation des facteurs favorisant la reproduction excessive des sangliers.
  1. L’absence d’une vision écologique globale dans la gestion du grand gibier
  • Le refus de laisser le cerf élaphe s’implanter dans le département : L’arrêté justifie l’abattage systématique du cerf élaphe en expliquant qu’”il n’est pas souhaité que l’espèce se développe”. Or, l’évolution naturelle des populations animales et leur répartition sur le territoire devraient être étudiées avec des experts en écologie plutôt qu’être arbitrairement bloquées.
  • Des quotas fixés sans transparence sur les études scientifiques sous-jacentes : Le projet d’arrêté ne mentionne pas clairement sur quelles bases scientifiques ces plafonds de prélèvement ont été fixés. Il est essentiel que la régulation des espèces repose sur des données rigoureuses et actualisées, et non sur des considérations uniquement cynégétiques ou agricoles.
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25 réflexions au sujet de « Consultations chasse Deux-Sèvres »

  1. Une fois de plus ,les lobies de la chasse et la complicité des elus,volent la proprieté de la faune au profit des chasseurs de tout poils !

  2. ma réponse
    Avis complètement défavorable
    Il est absolument inadmissible qu’à l’heure où on n’arrête pas de hurler trop de sanglier, trop de chevreuil, trop de cerfs, etc, qu’on appelle au secours les chasseurs pour qu’ils en abattent un minimum en espace ouvert (et ouvert au public), avec les accidents et les comportements inadmissibles de certains, non contrôlés (voir la chasse ds des espaces protégés), sous prétexte de dégâts agricoles et de maladies, on se permette d’autoriser des élevages (dont faut voir là aussi les conditions), la vie de ces animaux en prison, leur abattage cruel, pour satisfaire le sadisme d’une partie de bipèdes, alors que la majorité est contre, et qu’on s’obstine à ne pas en tenir compte

  3. La chasse est très dangereuse (celle à courre aussi…),
    les opérants sont violents et non lucides, ils mobilisent la nature sans discussion possible….
    lièvre ou faisans c’est pareil, cesser d(‘en réimplanter….

  4. Inadmissible qu’on puisse encore, à notre époque où l’on revendique un degré d’évolution sociétale avancé, de s’arroger un droit de vie et de mort sur le Vivant, quel qu’il soit !

  5. Alors qu’on assiste à la sixième grande extinction des espèces, bien plus rapide que les autres, c’est suicidaire de continuer à faire diminuer la biodiversité, comme l’a démontré la crise de la COVID 19 et puisque qu’on nous annonce qu’il y aura de plus en plus de Pandémies…

  6. Il est suicidaire de continuer à faire diminuer la biodiversité, comme l’a démontré la COVID-19, et qu’il y aura de plus en plus de Pandémies tandis qu’on assiste à la plus grande extinction des espèces, bien plus rapide que les autres…

  7. La chasse est plutôt une source de déséquilibre dans les populations animales.
    En effet la chasse détruit beaucoup d’espèces régulatrices des populations de rongeurs
    pour préserver son gibier d’élevage. Contrairement à ce que pensent les agriculteurs, la chasse ne protège pas les récoltes mais contribue au contraire à l’augmentation des dégâts de rongeurs ou de cervidés en détruisant leurs prédateurs que sont les mustélidés, les renards, les lynx, les loups… les chasseurs se permettent même de tirer encore sur les buses et autres rapaces
    Laissons les espèces animales se réguler entre elles. La chasse n’est qu’un facteur de déséquilibre

  8. Je suis DEFAVORABLE à un arrêté de toute évidence destiné à satisfaire les chasseurs, et ce, au détriment de la faune, de l’écologie et des amoureux de la nature et de la vie.

  9. Et toujours cette autorisation ,que nous nous accordons sans vergogne, de perturber, à nos risques et périls, l’ordre naturel en y introduisant sournoisement la satisfaction égoïste et malsaine de notre instinct de tuer!
    A mort les animaux !…pour notre plaisir!
    Ils ne votent pas!

  10. le 24 mars 2025
    au regarde de l’argumentaire développé, je suis totalement défavorable au projet.
    La chasse en enclos est une ignominie, ce n’est pas de la chasse (que par ailleurs je n’aime pas) mais un massacre, une torture .

  11. Je suis totalement défavorable à ce projet !
    Il temps d’entrer dans une société apaisée où la Vie a vraiment la valeur qu’elle doit avoir. Tuer ne peux plus être un loisir .

  12. Aux dites des chasseurs, il existe tjrs bcp de gibier. Sauf qu’aux vues de randonnées, de poste à l’affût et de caméras à déclenchement par mouvement, il s’avère que les gibiers, gros ou petits ne sont pas ou plus existants dans de nombreuses zones de “” nature “” ou du moins ce que l’on croit être encore une zone préservée.

  13. Faire toujours ce qui est le plus agréable aux chasseurs!
    Je leur suggère, s’ils ont tellement envie de faire des cartons, de s’engager en Ukraine, cela aura plus de gueule que de tirer sur de pauvres animaux sans défense. Mais sans doute trop dangereux pour eux

  14. Je suis DÉFAVORABLE au projet
    La chasse en enclos est lâche, ridicule (quand j’avais 4 ans on m’a fait pêcher des poissons dans un bassin) met en valeur le sadisme et la cruauté gratuite de ces “chasseurs” immatures et violents.

  15. 24 mars 2025 – Inacceptable car irresponsable et inconséquent. Les animaux ne sont pas des objets. Ils sont la nature, la biodiversité et l’environnement. Personne ne devrait être autorisé à les assassiner en enclos et encore moins à les élever intensivement pour procurer de la barbarie à certains. #StopBarbarie.

    Réponse à Consultations chasse Deux-Sèvres
    Publié le 23 mars 2025 par Alain – La préfecture des Deux-Sèvres met en place deux consultations du 10 au 30 mars 2025 inclus l’une sur la chasse au grand gibier, l’autre au petit gibier.

    On peut répondre soit par voie électronique à l’adresse suivante :
    ddt-chasse-consultation-public@deux-sevres.gouv.fr
    ou par voie postale :DDT des Deux-Sèvres – Service Eau et Environnement – 39 avenue de Paris BP 526 – 79022 Niort cedex

  16. Avis complètement défavorable

    La chasse est une source de déséquilibre dans les populations animales.
    En effet la chasse détruit beaucoup d’espèces régulatrices des populations de rongeurs pour préserver son gibier d’élevage.

    Nous sommes agriculteurs, et nous constatons que la chasse ne protège pas du tout les récoltes, mais contribue au contraire à l’augmentation des dégâts de rongeurs en détruisant leurs prédateurs que sont les mustélidés, les renards, les lynx, les loups… les chasseurs se permettent même de tirer encore sur les buses et autres rapaces !!!
    Laissons enfin les espèces animales se réguler entre elles.

    La chasse n’est qu’un facteur de déséquilibre, et de destruction rurale.

  17. Comment peut-on considérer l’acte de tuer comme un loisir !!!!! C’est abject de se livrer à des tueries sur des animaux en captivité. Je suis totalement opposée à la chasse et tout comme le témoignage de l’agriculteur DOMOD je pense qu’il faut laisser les espèces animales se réguler entre elles.

  18. Quand je suis arrivée il y a 40 ans dans ma campagne du Sud-Ouest les chasseurs tiraient sur tout ce qui bouge, y compris chez moi… Impossible de ne pas se faire agresser par eux (1 chat et une petite chienne ont été tués). J’ai mis la propriété en refuge LPO… Mais il n’y a plus rien à voir, ni palombes, ni pies, ni écureuils, rien que les petits faisans qui ont été lâchés pour être tués dans 2 ans, par des bourrins…. les chasseurs d’autrefois connaissaient le gibier et régulaient en tuant les animaux malades ou en surnombre. les tueurs actuels n’y connaissent rien, laissent des canettes vides derrière eux, sont agressifs et se font détester par presque tout le monde …..Quand pourrons nous chasser les chasseurs ?

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