Consultation publique : régularisation d’une extension de porcherie à Plonévez-Porzay (29)

Octobre 2018 : l’exploitation Colin, à Plonévez-Porzay, demande une extension de son élevage porcin. Il s’agit de passer de 730 animaux équivalents à 2 072 animaux équivalents.

Juin 2019 : après consultation du public, le Préfet du Finistère autorise cette extension.

Octobre 2019 : l’association Eau et Rivières de Bretagne présente une requête en annulation au Tribunal Administratif de Rennes

Février 2023 : le Tribunal Administratif rend son verdict et annule l’autorisation du Préfet :

- le préfet du Finistère a commis une erreur manifeste d’appréciation en procédant à l’enregistrement d’une installation porcine, incluant l’épandage de digestat et le rejet dans l’air des effluents gazeux, sans tenir compte de la sensibilité des milieux récepteurs et en dépit des nombreux avis négatifs exprimés lors de la période de consultation ;
- le préfet du Finistère a commis une erreur manifeste d’appréciation en autorisant, dans les conditions présentées dans le dossier du pétitionnaire, le plan d’épandage des effluents d’élevage, au regard des intérêts de la protection de l’eau dont il a la charge.

Mais entre juin 2019 et février 2023… l’extension a bien évidemment été construite !

Une extension en dehors des clous ? Pas de problème ! Il suffit maintenant pour l’exploitant de faire régulariser tout ça, la fleur au fusil…
La procédure en cours est une procédure dite “d’autorisation environnementale” et le public est de nouveau consulté, jusqu’au 28 mars à 16h.

Toutes les informations sont disponibles à cette adresse :
https://www.registre-numerique.fr/earlcolin-plonevezporzay/documents

Vous pouvez donner votre avis à cette adresse :
https://www.registre-numerique.fr/earlcolin-plonevezporzay/deposer-son-observation

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15 réflexions au sujet de « Consultation publique : régularisation d’une extension de porcherie à Plonévez-Porzay (29) »

  1. Madame la commissaire enquêtrice,

    Qui connait la région comme c’est votre cas sait que le territoire où est implantée cette porcherie surplombe la bais de Douarnenez déjà régulièrement victime des algues vertes entrainant régulièrement des fermetures de plage.

    Cet élevage était prévu sur une surface agricole utile de 94,8 ha contre 82 ha auparavant (avec une diminution de 20 ha des prairies, remplacées par des cultures de maïs et de céréales) donc doublement pénalisant puisque remplaçant des prairies qui retiennent l’eau et les effluents alors que la culture du maïs gourmande en pesticides laissant les terres à nue l’hiver favorisent l’érosion.

    L’autorisation du Préfet était une hérésie soulignée justement par le tribunal et un accord d’autorisation a postériori reviendrait à rejouer la scène finale du film Thelma et Louise : “au bord du précipice j’accélère.”

    Je vous invite à donner un avis défavorable à un projet digne du dernier millénaire quand l’élevage ne voyait que par le couple maïs-soja d’importation alors que la culture du soja pose également des problèmes sociaux et environnementaux graves en Amérique du Sud, dont la déforestation de l’Amazonie.

    Comptant sur votre bon sens, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.

    Alain Uguen

    PS : j’ai vainement essayé de déposer en ligne la rubrique ville refusant Quimper Ce champ est requis, veuillez le saisir.

    C’est sans doute ce qui explique que le registre soit vide

    • Je suis contre l’extension illégale de l’expansion de la porcherie. La multiplications des pollutions, le mal être animal et la mal bouffe tout va à l’encontre du respect de la vie de l’homme de l’animale de la nature. Les marées vertes, la pollution de l’eau potable. C’est un massacre ça suffit les passe droits au nom du seul dieu “l’argent”, le profit etc.
      NON à la validation à posteriori

  2. Il faut cesser d’agrandir les élevage de porcs, ceux-ci sont déjà trés polluants: nitrates dans les cours d’eau et souvent dans l’eau “potable”; algues vertes sur les plages, odeurs, gaz toxiques H2S.
    Les élevages industriels de porc ne maîtrisent pas les riques et les dangers pour l’environnement et pour les humains.

  3. Bravo Alain pour ce courriel. Mais cette situation est profondément révoltante. L’entêtement plus que l’aveuglement du gouvernement (je le crois parfaitement conscient mais complètement dépendant du syndicat majoritaire) et sa politique du fait accompli en deviennent écœurants.

  4. Il y a des gens sages et responsables au TA du Morbihan. Arrêter la course au toujours plus de porcheries serait une bonne mesure.
    La Bretagne est déjà bien pourvue dans cette production déjà super intensive!!!
    Les porcs vivent une vie de cochon paria et les algues vertes en bout de cycle… Comme on dit: un cercle vicieux.

  5. J’ai déposé la contribution suivante :

    Avis défavorable à l’autorisation
    J’apprends qu’il est aujourd’hui question de s’interroger :
    – non pas sur le bien-fondé d’accorder une autorisation au vu des caractéristiques d’un projet
    – mais sur l’opportunité de valider a posteriori une autorisation précédemment accordée, bien qu’elle ait été finalement annulée par le tribunal
    Et ce alors même que les délais de procédure aient permis, entre l’autorisation indue et son annulation, que le projet soit devenu une réalité.

    Réalité finalement illégale, mais réalité tout de même, ce qui explique sans doute que pour des raisons économiques on s’apprête à peut-être s’incliner devant le fait accompli.
    Autrement dit à prendre la décision officielle de donner satisfecit à l’illégalité !

    Voilà une démarche révoltante, qui utiliserait ce qui semble devenu une sorte de “recette” pour certains porteurs de projet :
    1. Déposer une demande suffisamment imprécise pour obtenir une autorisation
    2. Compter sur les lenteurs de la justice pour réaliser le projet malgré les mises en cause qui en dénoncent des aspects inacceptables
    3. Lorsque l’autorisation est ultérieurement annulée par la justice, compter sur l’hésitation des pouvoirs publics à ordonner le couteux retour à l’état antérieur

    J’ai parlé de “recette”, et c’est effectivement là une sacrée “cuisine” !
    Dont j’espère que le bon sens et la probité refuseront de se rendre complice.

    NOTA, à l’attention d’Alain.
    J’ai moi-même eu du mal avec la validation du formulaire, et j’ai compris ce qui a cloché pour toi : la zone “adresse ou ville” n’accepte la ville que si elle est suivie de “, France” !!!

  6. L’industrie de la viande pollue et maltraite. Pas de porcherie, polluante, maltraitante, ni ici ni ailleurs. On mange trop de viande de toutes façons.

  7. Notre eau est déjà assez amplement polluée, nos plages recouvertes régulièrement d’algues vertes indésirables et mortifères, pour que nous exigions de renoncer à toute création de porcherie à taille industrielle, ainsi qu’à tout agrandissement à échelle industrielle de porcherie existante. La soit-disant économie d’échelle se paye bien plus cher en santé publique, en environnement, en rattrapage de tous les inconvénients occasionnés. J’ai lu la longue étude d’impact jointe à ce dossier. L’exploitant se dit prêt à toutes les dispositions pour éviter ou limiter(parfois à seulement 17 pour cent !) tous les risques prévisibles. Tout cela est plein de bonnes intentions. Mais avec ses déjà plus de 700 porcs, combien de fois a-t-il été contrôlé par le passé ? Et nous, combien de fois avons eu notre eau du robinet polluée malgré son odeur de chlore et combien de fois avons-nous eu nos plages asphyxiées par les algues vertes ?
    Déposé ce soir à l’enquête publique

  8. Algues vertes : la justice ordonne à l’Etat de réduire la pollution aux nitrates, une « victoire » et une « étape » pour l’association Eau et rivières de Bretagne
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/13/algues-vertes-la-justice-ordonne-a-l-etat-de-reduire-la-pollution-aux-nitrates-une-victoire-et-une-etape-pour-l-association-eau-et-rivieres-de-bretagne_6580380_3244.html

    Face aux algues vertes qui pullulent depuis plus de cinquante ans sur les plages bretonnes, le préfet de la région Bretagne doit faire en sorte « de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole », ordonne le tribunal administratif de Rennes dans un jugement du 13 mars.

  9. Au vu de toutes ces autorisations autorisées par les préfets, agents de l’état, qui ne respectent pas eux mêmes les textes de loi.
    Mais pas de soucis pour eux, leur plan carrière se déroule normalement, de par leurs décisions, ils laissent souvent des situations de pollution difficilement gérables pour les populations locales.

  10. STOP… Trop de hors-sol qui pollue l’air, l’eau, la terre. Et franchement qu’est-ce que ça pue ! Impossible d’aérer, d’étendre du linge dehors, de profiter des extérieurs ou de la nature.L’environnement souffre et les conséquences sont là pour des années, voire des décennies. Voyez l’infernal problème des algues vertes. Les dissimuler coûte” un pognon de dingue “sur les deniers des citoyens. Et bien sûr, il faut tout recommencer l’année suivante. Un monde de Shadocks…sans oublier qu’une mauvaise viande inonde les grandes surfaces et nos assiettes . Nos assiettes en général et celles des petits écoliers ou pire celles des malades …qui ont contracté de graves maladies à cause de ces pollutions d’élevage. Le monde de la chimie fournit à la fois, les élevages et les laboratoires qui soignent les malades. Gagnant sur toute la filière. La boucle est bouclée! STOP…

  11. Je suis contre cette extension de porcherie au regard de la pollution des algues vertes sur les plages du fond de la Baie.
    Quand prendrons nous des décisions raisonnables ? Pourquoi toujours plus d’élevages industriels ?
    A quoi sert la justice ?

  12. Contre cette extension de porcherie. Pour le bien des porcs, des habitants plus ou moins locaux, de la biodiversité, de cette belle planète sur laquelle nous vivons.
    Ces élevages conduisent aux drames des marées vertes, déjà bien trop nombreuses et au mal-être des animaux et des riverains… Pour produire une alimentation de piètre qualité.

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