En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey : Rassemblement, conférence de presse et conférence-débat à Grenoble le jeudi 26 avril 2018 à 18h

En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey :

Rassemblement, conférence de presse et conférence-débat à Grenoble

le jeudi 26 avril 2018 à 18h

Les groupes de la coordination Stop-Bugey* organisent un rassemblement suivi d’une conférence de presse à Grenoble le jeudi 26 avril 2018 à partir de 18h dans le parc Hoche au pied de la statue « L’enfant de Tchernobyl ».

Le Maire de Grenoble, des élus et autres personnalités locales, signataires de la lettre ouverte adressée fin janvier au Ministre Nicolas HULOT et aux administrateurs d’EDF, prendront la parole.

Un porte-parole de la coordination présentera :

  • les dangers que fait courir à toute la région le site nucléaire du Bugey,

  • la démarche engagée début janvier pour obtenir, du Ministre de la « transition écologique et solidaire » et du conseil d’administration d’EDF, la mise à l’arrêt définitif avant leur quatrième visite décennale des 4 réacteurs nucléaires en service (lettre ouverte et pétition),

  • le dossier destiné à la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires françaises.

La conférence de presse sera suivie par une conférence-débat entre 20h et 22h à la salle du Petit Angle, 1 rue Président Carnot. Joël GUERRY, administrateur de Sortir du nucléaire Bugey et membre de la Commission Locale d’Information du Bugey, animera cette conférence.

En cas d’intempéries la conférence de presse se tiendra à la salle du Petit Angle, 1 rue Président Carnot.

* Groupes de la coordination Stop Bugey : Association Chalonnaise pour la transition écologique (ACTE), Arrêt du nucléaire Savoie, Rhône-Alpes sans nucléaire (RASN), Sortir du nucléaire Isère, Sortir du nucléaire Bugey.

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Plan rassemblement Grenoble 26-04-2018

La Cour d’Appel de Rouen condamne la société ENDEL à réaliser les fiches d’expositions aux agents cancérogène

A la suite du scandale de l’amiante et de la mise en cause de la responsabilité de l’Etat qui a failli à son obligation de protection des travailleurs, le Ministère du travail a pris en 2001 un certain nombre de dispositions visant à protéger les travailleurs des risques liés aux agents cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction (CMR) dont l’obligation d’établir des fiches d’expositions à ces produits visant à une meilleure connaissance du risque et à la reconnaissance des maladies professionnelles induites par les expositions. Après une résistance acharnée du patronat, qui craignait à juste titre que la mise en cause de la responsabilité des employeurs soit facilitée par l’existence de ses fiches d’expositions, le gouvernement de François Hollande a pris la décision de supprimer cette obligation début 2012. Si la CGT a à cœur de combattre les risques à la source et milite pour l’interdiction du droit des employeurs à exposer les travailleurs à des agents cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, elle revendique dans la période transitoire la traçabilité de l’ensemble des expositions aux agents CMR, à tous les risques chimiques ainsi qu’à l’ensemble des autres facteurs de risques (bruits, postures, port de charge, horaires décalés….) Alors que le Ministère du Travail reconnait que plus de 2 millions de travailleurs sont exposés aux agents CMR, la lutte pour la traçabilité des expositions est un combat à mener dans l’ensemble des secteurs professionnels. Au sein du CHSCT ENDEL HAUTE NORMANDIE, la CGT a proposé, après un important travail de terrain, de saisir la justice pour rappeler la direction d’ENDEL à ses obligations. Le 27 juin 2017, se tenait, au tribunal de grande instance du HAVRE l’audience de référé ayant pour objectif d’enjoindre la société ENDEL/ENGIE à respecter la législation applicable à l’établissement des fiches d’exposition. Le 11 juillet 2017, le tribunal a permis une première victoire en condamnant la société ENDEL/ENGIE à établir et remettre les fiches d’exposition des salariés qui avaient été exposés aux rayonnements ionisants et à l’amiante, sous astreinte financière. Le CHSCT ENDEL/ENGIE décidait de se pourvoir en appel aux fins de voir aboutir ses autres demandes. Le 15 novembre 2017 se tenait l’audience d’appel et c’est le 17 janvier 2018, que la société ENDEL/ENGIE a été condamnée à établir ou compléter les fiches individuelles d’exposition aux risques CMR pour la période du 24 avril 2012 et jusqu’à ce jour puis de remettre les fiches non nominatives correspondantes au CHSCT sous astreinte de 2 000 euros par infractions constatées passé un délai de trois mois après la signification de la décision. ENDEL/ENGIE a été condamnée, également, à établir ou compléter les fiches d’exposition aux risques rayonnements ionisants des 26 salariés de LILLEBONNE comme l’avait jugé le Président du TGI. Il s’agit là, d’une grande victoire puisque celle-ci permet de tracer les expositions aux CMR des salariés ENDEL/ENGIE de HAUTE-NORMANDIE, de créer la mémoire dans le dossier médical et de permettre une prise en charge des malades à venir par les soignants. Elle permet ensuite, de faire porter le préjudice financier que pourrait subir un de ces salariés à la caisse des AT/MP de la sécurité sociale, caisse financée à 100% par les employeurs et non à la caisse maladie de la CPAM. Elle permet aussi aux salariés, d’obtenir le droit à un suivi post-exposition et post-professionnel gratuit et déterminé en fonction des risques encourus, de faire reconnaître leurs maladies en Maladies Professionnelles et faire valoir leurs droits devant les juridictions compétentes en vue d’obtenir le bénéfice de la faute inexcusable. Elle obligera l’employeur à faire de la prévention car le risque du coût de la réparation pourrait s’avérer être au-dessus de celui de la prévention. Elle met en évidence qu’il y a besoin de tracer pour mieux soigner et réparer mais surtout elle oblige à l’employeur de faire de la prévention sur les CMR. Nous remercions Maître Karim BERBRA et l’ensemble des militants CGT ayant contribué à cette victoire qui en appelle d’autre au sein de la société ENDEL et du groupe ENGIE mais aussi dans toutes les entreprises privées ou publiques. La décision de suppression des CHSCT par le gouvernement MACRON à la demande du MEDEF n’entame pas la détermination de la CGT à lutter contre les politiques patronales et gouvernementales en matière de santé de travail. Nos vies valent plus que leurs profits !
Rouen, le 19 janvier 2018
Pour la CGT ENDEL/ENGIE : Philippe BILLARD, Pour l’UD CGT 76 : Gérald LE CORRE,

Vente à la Chine d’une usine nucléaire

Les points de vue du  Réseau Sortir du nucléaire : La Chine, nouveau terrain de jeu criminel d’Areva et  de l’Observatoire du Nucléaire : Combien de milliards la vente à la Chine d’une usine nucléaire va-t-elle COÛTER à la France ?

Point de vue du Réseau Sortir du nucléaire : La Chine, nouveau terrain de jeu criminel d’Areva

En visite en Chine, le gouvernement fait la promotion de projets dangereux et imposés pour sauver une industrie nucléaire en déroute

Pendant son voyage en Chine, Emmanuel Macron a fait passer les accords commerciaux avant l’environnement et les droits humains, se félicitant d’une promesse de vente pour une usine de « retraitement » de combustible nucléaire. La France et Areva se font donc les complices du gouvernement chinois pour imposer un projet dangereux et polluant à des populations qui n’en veulent pas. Déjà, en 2016, des milliers de personnes avaient manifesté pour refuser l’implantation d’une telle usine à Lianyungang. Pour contourner l’opposition, le gouvernement chinois compte maintenant garder secret le site choisi !

Faut-il rappeler qu’une telle usine, similaire à celle de La Hague, ne constitue pas une installation de « recyclage » et n’élimine pas la radioactivité du combustible usé ? Bien au contraire, les opérations qui y sont menées augmentent le volume global des déchets, accroissent les risques de prolifération en produisant du plutonium et s’accompagnent d’une pollution chimique et radioactive considérable. Les rejets annuels de La Hague équivalent à ceux d’un accident nucléaire grave et on retrouve leur trace jusque sur les côtes norvégiennes. Est-ce là un savoir-faire qu’on peut être fier d’exporter ?

Par ailleurs, au lieu de se féliciter de la mise en service annoncée des EPR de Taishan, le gouvernement français serait avisé de s’inquiéter de la sûreté de ces réacteurs et des risques pour les populations. Pour rappel, les derniers tests menés se sont soldés par la rupture d’un composant essentiel !

Les annonces sur ces projets ne doivent pas faire illusion : le nucléaire est une énergie du passé, qui connaît un déclin mondial irréversible, et les quelques contrats que peuvent espérer EDF et Areva ne sauveront pas la filière. Le slogan « make our planet great again » sonne plus faux que jamais de la part d’un gouvernement plus soucieux de protéger une industrie moribonde et mortifère que de promouvoir les droits humains et l’environnement.

Retrouvez ce communiqué sur le site :

 

Point de vue de l’Observatoire du Nucléaire : Combien de milliards la vente à la Chine d’une usine nucléaire va-t-elle COÛTER à la France ?

Incorrigibles, de nombreux médias célèbrent la prétendue vente à la Chine par Areva – et surtout par son VRP Emmanuel Macron – d’une usine de traitement de déchets nucléaires, alors que le passé a montré que ce genre d’annonce n’est suivi d’aucune concrétisation… ou alors de lourdes pertes financières pour la France !

Rappelons d’abord qu’il est de tradition que des annonces “fracassantes” soient faites lors des déplacements présidentiels, le champion toute catégorie étant incontestablement M. Sarkozy qui a prétendument vendu des dizaines de réacteurs (y compris à M. Kadhafi en 2007) ou autres installations nucléaires partout dans le monde, pour un résultat bien heureusement égal à zéro.

Vente fictive

Rien de nouveau avec M. Macron, la “vente” d’une usine de retraitement de déchets nucléaires étant parfaitement fictive à ce jour, remplacée par la signature d’un fumeux “mémorandum pour un accord commercial“.

Les Chinois sont de gens polis qui laissent leurs invités se vanter, mais ils sont aussi parfaitement informés des terribles déconvenues et incompétences affichées par Areva et EDF ces dernières années, du flop gigantesque des EPR (en Finlande et à Flamanville) au scandale inouï des milliers de pièces défectueuses produites dans les usines Areva du Creusot… dont les deux cuves installées dans les EPR actuellement en chantier à Taïshan.

De fait, si les Chinois achètent vraiment l’usine annoncée, ce qui reste à démontrer, ce sera en imposant à Areva des conditions léonines qui feront que ce seront les Français qui couvriront les pertes financières éventuelles… ou plutôt inévitables lorsque l’on considère les “exploits” d’Areva et EDF sur tous leurs chantiers.

Centrales bradées

Pour mémoire, l’EPR a été bradé à 3 milliards aux Finlandais en 2004 pour une facture finale de plus de 10 milliards et un chantier de près de 15 ans au lieu de 4 ans et demi annoncés (!) : la France va sous peu être lourdement condamnée en justice internationale et devoir verser des milliards aux Finlandais.

Pour mémoire aussi, les deux EPR “vendus” à la Chine en 2008 ont en réalité été eux aussi totalement bradés : le montant du contrat a été annoncé à 8 milliards mais il comportait la livraison de combustible (sans qu’il soit montré en quoi Areva y aurait gagné de l’argent) : c’est en réalité à 3,66 milliards les deux que les EPR ont été bradés.

Il est évident que cette opération a coûté et coûte encore fort chez à la France, ce qui n’a pas empêché qu’elle soit qualifiée de façon dithyrambique de “marché du siècle” par de nombreux médias qui se gardent bien d’enquêter sur le résultat financier réel.

Le macronisme : de la très vieille politique

Aujourd’hui encore, se dépêchant d’oublier leurs propres errements, les mêmes voix se gargarisent à nouveau d’un prétendu “grand succès” de l’industrie nucléaire française, annonçant même qu’il va “sauver Areva”. En réalité, l’industrie nucléaire mondiale est en déconfiture générale et irréversible, comme le montrent les désengagements des groupes allemands RWE et E.ON et la faillite de l’américain Westinghouse.

Pour sa part, la France est plombée par ses boulets Areva et EDF qui sont plus que jamais en déroute industrielle et financière malgré de ruineuses recapitalisations déjà opérées… et d’autres encore à venir. Sans que leur avis ne soit jamais sollicité, les citoyens de France vont devoir couvrir des pertes colossales qui vont être encore aggravées par les projets absurdes de deux EPR en Grande-Bretagne et d’une usine en Chine.

Loin d’un “renouveau de la politique”,  le macronisme consiste à continuer et même aggraver les erreurs passées et faire payer le tout par la population en protégeant les privilégiés et les lobbies les plus nuisibles comme celui de l’atome.

Retrouvez ce point de vue sur le site

L’ASN nous demande notre avis : donnons-le

L’ASN nous demande notre avis sur le projet d’avis relatif à la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve

Fin juin nous lancions un appel URGENT : Appel à action contre l’EPR et sa cuve défectueuse : nous avons peu de temps pour agir !

Cet appel en deux temps pour contourner la stratégie de l’ASN de mise en place de filtre pour éviter les messages transitant par notre site, n’ont pas empêché l’ASN de donner un feu vert de principe avec nécessité de changer le couvercle de la cuve en 2024

http://www.ouest-france.fr/normandie/flamanville-50340/epr-de-flamanville-l-asn-donne-un-feu-vert-de-principe-sur-la-cuve-5095917

Pour se donner un semblant de verni démocratique, l’ASN lance en plein été une consultation publique. Nous vous proposons donc de donner votre avis.

1 Pour cela il faut d’abord se créer un compte sur le site de l’ASN

2 Le site de l’ASN vous enverra un message pour vous demander de valider votre compte

3 Vous pourrez enfin déposer votre commentaire jusqu’au 12 septembre en descendant jusqu’en bas de la page.

Ne ratons pas cette occasion de faire entendre notre voix à partir des éléments ci-dessous .

URGENT : Appel à action contre l’EPR et sa cuve défectueuse : nous avons peu de temps pour agir !

 

EDF, Areva, l’État français et même la Commission Européenne exercent aujourd’hui des pressions considérables sur l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) afin qu’elle qualifie la cuve de l’EPR de Flamanville « apte au service » malgré ses défauts : le gendarme du nucléaire doit publier un projet de position à la fin du mois de juin avant de rendre un avis définitif en septembre. Dès aujourd’hui et pendant tout l’été, mobilisons-nous pour exiger de l’ASN qu’elle n’homologue pas la cuve défectueuse et pour rappeler que les intérêts de l’industrie nucléaire ne doivent jamais passer avant la protection des populations.

Dès 2005, l’Autorité de sûreté nucléaire a détecté de graves problèmes liés aux procédures de fabrication des aciers à l’usine Creusot Forge. Bien que l’ASN ait averti Areva de l’ampleur des malfaçons, cela n’a pas empêché la livraison et l’installation d’une cuve défectueuse dans l’EPR de Flamanville. Pourtant, la cuve est une pièce cruciale pour la sûreté d’une centrale : si sa résistance est insuffisante, cela augmente les risques d’une rupture qui pourrait déboucher sur un accident nucléaire.

ORGANISEZ UNE ACTION, pour dénoncer les pressions exercées sur l’ASN. Rassemblons-nous devant les divisions de l’ASN, les agences EDF et les installations Areva. Pour cela rien de plus simple :

Retrouvez l’adresse et la géolocalisation de l’agence EDF la plus proche de vous ici. https://particulier.edf.fr/fr/accueil/aide-et-contact/contact/boutiques.html

Retrouvez l’adresse et la géolocalisation de la division de l’ASN la plus proche de vous ici. https://www.asn.fr/L-ASN/Nous-contacter

Et pour localiser une installations Areva proche de vous, tapez « Areva » suivi de votre département dans un moteur de recherche.

SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PÉTITION  : « Ne validez pas la cuve défectueuse de l’EPR ! » : elle sera remise officiellement à l’ASN lors de la réunion du Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires, chargé d’étudier le dossier de la cuve, les 26 et 27 juin. Vite, il nous reste 6 jours pour agir :

Réseau “Sortir du nucléaire”
Fédération de 930 associations et 60 000 personnes
Agréée pour la protection de l’environnement

Note d’information relative à l’anomalie des calottes de la cuve de l’EPR de Flamanville

https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Note-d-information-relative-a-l-anomalie-des-calottes-de-la-cuve-de-l-EPR-de-Flamanville

Bordeaux
6 rue du Moulin Rouge

33000 Bordeaux

 

Adresse postale :

Nouvelle Aquitaine

Occitanie

Tél : +33 (0)5 56 00 04 46

Fax : +33 (0)5 56 00 04 94

bordeaux.asn@asn.fr

Caen
1 rue recteur Daure

 14000 Caen

 

Normandie Tél. : +33 (0)2 50 01 85 00

Fax : +33 (0)2 50 01 85 08

caen.asn@asn.fr

Châlons-en-Champagne
50, avenue du général Patton

51022 Châlons-en-Champagne

Hauts-de-France

Grand Est

Tél : +33 (0)3 26 69 33 05

Fax : +33 (0)3 26 69 33 22

chalons.asn@asn.fr

Dijon
21 boulevard Voltaire

BP 37815

21078 Dijon cedex

Bourgogne-Franche-Comté Tél : +33 (0)3 45 83 22 66

Fax : +33 (0)3 45 83 22 94

dijon.asn@asn.fr

Lille
44, rue de Tournai

CS 40259

59019 Lille cedex

Hauts-de-France Tél : +33 (0)3 20 13 65 65

Fax : +33 (0)3 20 13 48 84

lille.asn@asn.fr

Lyon
5, place Jules Ferry

69006 Lyon

Auvergne-Rhône-Alpes Tél : +33 (0)4 26 28 60 00

Fax : +33 (0)4 26 28 61 48

lyon.asn@asn.fr

Marseille
36, boulevard des dames

13235 Marseille cedex 2

Occitanie

Provence-Alpes-Côte d’Azur

et Corse

Tél : +33 (0)4 88 22 66 27

Fax : +33 (0)4 88 22 66 49

marseille.asn@asn.fr

Nantes
5-9 rue Françoise Giroud

CS 16326

44263 Nantes cedex 2

Bretagne

Pays de la Loire

Tél : +33 (0)2 72 74 79 30

Fax : +33 (0)2 72 74 79 49

nantes.asn@asn.fr

Paris
10, rue Crillon

75194 Paris cedex 4

Île-de-France

Martinique

Guadeloupe

Guyane

Réunion

Saint-Pierre-et-Miquelon

Mayotte

Tél : +33 (0)1 71 28 44 02

   ou +33 (0)1 71 28 44 15

Fax : +33 (0)1 71 28 46 02

paris.asn@asn.fr

Orléans
6, rue Charles de Coulomb

45077 Orléans cedex 2

Centre-Val de Loire

Nouvelle Aquitaine

Tél : +33 (0)2 36 17 43 90

Fax : +33 (0)2 38 66 95 45

orleans.asn@asn.fr

Strasbourg
14, rue du bataillon

de Marche N°24

B.P. 81005F

67070 Strasbourg

Grand-Est Tél : +33 (0)3 88 13 07 07

Fax : +33 (0)3 88 13 07 06

strasbourg.asn@asn.fr

Publié le 07/06/2017 à 18:20
Anomalie de la cuve de l’EPR de Flamanville : l’ASN précise le calendrier de son instruction
L’ASN réunira les 26 et 27 juin 2017 le Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires (GP ESPN) sur l’anomalie affectant la composition de l’acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville. Elle établira ensuite un projet de position qu’elle soumettra à la consultation du public jusqu’au mois de septembre 2017. Elle prendra définitivement position à la fin de cette consultation.

 

Une super action antinucléaire: Blocage d’un train d’UF4 à Narbonne

Cela s’est passé lundi 17, un train d’areva bloqué par des militants pour l’arrêt du nucléaire.
Cela fait plaisir, Pierre.

Bonjour à tous-tes,
En attendant que je mette les infos sur le site d’Adn34, une première revue de presse ci-dessous.
Sur les chiffres :
Nous étions 20 sur les voies pour l’arrêt du train rejoins par près de 30 camarades qui assuraient la sécurité sur les carrefours bloqués par la fermeture du passage à niveau. Ils nous ont rejoint à l’arrivée de la police qui a pris en charge le traffic routier. Nous étions donc près de 50 sur les voies pendant près de 2h30 bloquant le trafic de l’uranium de 9h40 à midi. Très bonne couverture médiatique locale et nationale.
En PJ :
Le tract RectoVerso distribué sur place aux passants et aux voitures
Le Communiqué de presse de Stop Uranium
Le communiqué de soutien commun (Adn34-Stopnucléaire26-07-Réseau Sdn)
FR3 :
Les premières pages sur internet :
La suite dans les heures/jours qui viennent…
Didier
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0467543205 – 0638819806
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Revue de presse provisoire :

Nucléaire : ils réclament un grand débat public

ladepeche.fr – il y a 7 heures
Hier matin à Narbonne, un train quittant le site Areva Malvési a été bloqué par une vingtaine de membres du collectif «Stop Uranium». A travers cette action, les manifestants ont tenté d’adresser un message aux candidats à l’élection présidentielle.

Narbonne: un train d’Areva bloqué par des militants antinucléaires

CielFM.be (Blog) – il y a 12 heures
Des militants antinucléaires ont bloqué ce matin un train d’Areva à Narbonne, dans le but d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur leurs revendications. Une vingtaine de militants du collectif « Stop Uranium » a bloqué, ce samedi

Un train d’uranium bloqué à Narbonne

24heures.ch – il y a 18 heures
Un train d’uranium bloqué à Narbonne. FranceLe convoi, qui transportait des déchets nucléaires sortant de l’usine Areva, a été arrêté par une vingtaine de militants. (Image prétexte) Le taux de radioactivité des wagons a été mesuré par des militants

Un train d’uranium bloqué à Narbonne

Le Matin Online – il y a 18 heures
France Un train d’uranium bloqué à Narbonne. Le convoi, qui transportait des déchets nucléaires sortant de l’usine Areva, a été arrêté par une vingtaine de militants. (Image prétexte) Le taux de radioactivité des wagons a été mesuré par des militants.

Un train d’uranium bloqué à Narbonne

20 Minutes – il y a 18 heures
Un train d’uranium bloqué à Narbonne. Le convoi, qui transportait des déchets nucléaires sortant de l’usine Areva, a été arrêté par une vingtaine de militants. storybild. (Image prétexte) Le taux de radioactivité des wagons a été mesuré par des militants.

Un train d’uranium bloqué à Narbonne

24heures.ch – il y a 18 heures
Un train d’uranium bloqué à Narbonne. FranceLe convoi, qui transportait des déchets nucléaires sortant de l’usine Areva, a été arrêté par une vingtaine de militants. (Image prétexte) Le taux de radioactivité des wagons a été mesuré par des militants

Narbonne: un train d’Areva bloqué par des militants antinucléaires

BFMTV.COM – il y a 19 heures
Des militants antinucléaires ont bloqué ce matin un train d’Areva à Narbonne, dans le but d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur leurs revendications. Une vingtaine de militants du collectif “Stop Uranium” a bloqué, ce samedi matin

Narbonne : un train d’uranium d’Areva bloqué par des militants anti …

Actu Orange – il y a 20 heures
Samedi matin 15 avril, ils étaient une cinquantaine de militants Stop Nucléaire Drôme Ardèche, Arrêt du Nucléaire 34 et Sortir du Nucléaire Aude à bloquer à Narbonne un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvési en …

Des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva à Narbonne

Sud Ouest – il y a 20 heures
a expliqué le porte-parole de “Stop Uranium“, Didier Latorre. Dans un communiqué, le collectif a également dénoncé une industrie du nucléaire qui multiplie les scandales et dont “42 réacteurs sur 58” ont “atteint ou dépassé leur durée, prévue pour 30 ans”.

Des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva près de …

Yahoo Actualités – il y a 22 heures
Train à l’arrêt. Une vingtaine de militants du collectif «Stop Uranium» ont bloqué ce samedi matin à Narbonne (Aude) un train d’une dizaine de wagons transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drôme).

Narbonne: un train d’Areva bloqué deux heures par des militants …

L’Express – il y a 22 heures
Ils étaient une vingtaine, membre du collectif “Stop Uranium” à bloquer un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drome). Deux piques ont été plantés au dessus des rails entre lesquels

Des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva près de …

Le Parisien – il y a 22 heures
Train à l’arrêt. Une vingtaine de militants du collectif «Stop Uranium» ont bloqué ce samedi matin à Narbonne (Aude) un train d’une dizaine de wagons transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drôme).

Des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva à Narbonne

Ouest-France – il y a 22 heures
Une vingtaine de militants du collectif “Stop Uranium” ont bloqué ce samedi matin à Narbonne, un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drome). « L’arrêt du nucléaire, c’est urgent

Un train d’uranium bloqué à Narbonne par des militants anti-nucléaire

France Bleu – il y a 22 heures
Ils sont une cinquantaine de militants Stop Nucléaire Drôme Ardèche, Arrêt du Nucléaire 34 et Sortir du Nucléaire Aude à bloquer “le plus longtemps possible” un train d’uranium. Treize wagons qui venaient de partir de l’usine Areva Malvési de Narbonne

Narbonne : des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva

La Provence – 15 avr. 2017
Une vingtaine de militants du collectif “Stop Uranium” ont bloqué samedi matin à Narbonne un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drome), a constaté un correspondant de l’AFP. “L’arrêt

Un train d’Areva bloqué par des militants antinucléaires

Le Figaro – 15 avr. 2017
Une vingtaine de militants du collectif “Stop Uranium” ont bloqué ce matin à Narbonne un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drome). “L’arrêt du nucléaire, c’est urgent” était-il

Narbonne: des militants antinucléaires bloquent un train d’Areva

lalibre.be – 15 avr. 2017
Une vingtaine de militants du collectif “Stop Uranium” a bloqué samedi matin à Narbonne un train transportant du tétrafluorure d’uranium sortant de l’usine Areva Malvesy et destiné à Pierrelatte (Drome), a constaté un correspondant de l’AFP. “L’arrêt

Narbonne : des anti-nucléaire bloquent un train transportant de l …

Franceinfo – 15 avr. 2017
Une quarantaine de militants anti-nucléaire de l’association Stop-Uranium entendaient dénoncer les dangers de l’usine de Malvési, aux portes de Narbonne. Une usine qui traite « 100% de l’uranium utilisé dans nos centrales et 25% de l’uranium mondial.

Narbonne : des anti-nucléaire bloquent un train transportant de l …

Franceinfo – 15 avr. 2017
Une quarantaine de militants anti-nucléaire de l’association Stop-Uranium entendent dénoncer les dangers de l’usine de Malvési, aux portes de Narbonne. Elle traite « 100% de l’uranium utilisé dans nos centrales et 25% de l’uranium mondial. Elle est …

 

 

NUCLÉAIRE Vers un nucléogate français ? • BENJAMIN DESSUS ET BERNARD LAPONCHE

stop-EPR
Les dernières semaines ont été fertiles en découvertes sur l’état réel du parc nucléaire français.
On savait déjà que la cuve du réacteur EPR de Flamanville présentait des défauts susceptibles d’en interdire l’emploi : des concentrations trop élevées de carbone dans le couvercle et le fond de cuve qui, fragilisant l’acier, risquaient de conduire à la rupture de la cuve en cas de choc thermique. Cette question évidemment cruciale pour l’avenir de l’EPR de Flamanville est en cours d’instruction par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui rendra son diagnostic et ses prescriptions en mars prochain.
18 réacteurs défectueux
Mais ces dernières semaines, on a également appris que ce défaut de fabrication touchait aussi 18 des réacteurs actuellement en service, au niveau de la cuve ou des générateurs de vapeur. L’ASN a donc demandé l’arrêt provisoire de ces réacteurs afin de faire un diagnostic de la gravité de la situation et signifié l’interdiction du redémarrage du générateur de vapeur d’un des réacteurs de Fessenheim.
En cause, la forge du Creusot, propriété d’Areva, mais aussi une entreprise japonaise qui pourrait ne pas avoir envoyé en France ses meilleurs produits.
Une situation catastrophique
C’est évidemment une catastrophe sur plusieurs plans. D’abord, près d’un tiers du parc nucléaire se retrouve à l’arrêt à l’approche de l’hiver, soit plus de 20 % de la capacité totale de production française. C’est un véritable casse-tête pour EDF. Il n’est pas la peine d’aller chercher plus loin la décision du gouvernement de renoncer à son engagement solennel d’établir un prix plancher du CO2 applicable aux centrales à charbon. Ce serait évidemment pénalisant pour l’entreprise nationale déjà bien fragilisée sur le plan financier qui a en toute hâte remis en route les centrales à charbon qu’elle possède encore.
Ensuite, cette découverte de défauts sur des matériels aussi importants que les cuves, les générateurs de vapeur ou les pressuriseurs est d’autant plus grave que ces défauts sont formellement exclus des hypothèses des différents scénarios accidentels. Ces matériels sont en effet censés obéir à un principe « d’exclusion de rupture ». La découverte de ces défauts de fabrication remet donc en cause l’architecture et la philosophie même des calculs qui conduisent à l’affichage de probabilités d’accidents graves ou majeurs. Que veulent dire en effet ces calculs si l’on découvre des défauts graves et irréparables sur les matériels les plus critiques et censés être parfaits ?
Areva pourrait avoir tranquillement falsifié les certificats de conformité requis
Mais il y a encore plus grave. L’ASN, inquiète de cette avalanche de découvertes a diligenté une enquête à Areva pour vérifier la conformité de centaines de pièces avec les spécifications demandées. Et là, nouvelle surprise, la découverte de plusieurs centaines de « dossiers barrés » dans lesquels Areva pourrait avoir tranquillement falsifié les certificats de conformité requis. Une pratique semble-t-il courante dont on a bien du mal à imaginer qu’elle provienne d’une initiative isolée.
L’inimaginable s’est produit
Anomalies et falsifications sur des matériels supposés parfaits : tout y est. Comme le disait en 2011 Jacques Repussard, alors directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), « Il faut imaginer l’inimaginable ». Avec la moitié du parc nucléaire français en situation de sûreté nucléaire dégradée, nous y sommes et c’est très grave.
Avant ces « découvertes », le président de l’autorité de sûreté nucléaire déclarait : « Un accident nucléaire majeur ne peut être exclu nulle part ». Dans la situation actuelle, il est de moins en moins exclu en France.
Le parallèle avec le Dieselgate saute aux yeux
Le parallèle avec le dieselgate allemand saute aux yeux. Des normes techniques non respectées sur des matériels critiques pour la sûreté, des certificats falsifiés en masse pour obtenir le feu vert des autorités, tout y est, mais avec en plus un élément déterminant : ce n’est pas comme en Allemagne sous la direction d’un patron dictatorial de multinationale que ce « nucléogate » se produit, c’est bien dans des entreprises quasi-nationalisées et sous l’égide de l’élite des grands corps techniques français qui se targuent de leur dévouement au pays et de leur honnêteté. Et ceci, semble-t-il, dans la plus totale impunité des dirigeants responsables.
De quoi faire réfléchir nos concitoyens sur les limites de notre démocratie…

BENJAMIN DESSUS ET BERNARD LAPONCHE

Recherche sur région de Fécamp travailleurs sous-traitants dans le nucléaire

bonjour à toutes et tous,

on a besoin de vous pour trouver des salariés qui veulent parler, donner leur point de vue. laissez moi vos coordonnées ainsi de celles et ceux qui voudraient témoigner.
à plus
la mouche
———- Message transféré ———-
De : Nolwenn Weiler
Bonjour

Ci-dessous, bref descriptif de mon idée de reportage, à faire tourner!

Merci beaucoup

A bientôt

Nolwenn


Nolwenn Weiler

Journaliste
www.bastamag.net
Port 06 66 76 04 13
Twitter: NolwennWeiler

Reportage auprès des travailleurs sous-traitants du nucléaire

Journaliste pour le site d’information bastamag.net, je travaille régulièrement sur les questions de santé au travail et j’ai à plusieurs reprises rencontré et échangé avec des travailleurs sous-traitants, dans le nucléaire, mais aussi dans les chantiers navals ou la manutention de marchandises dans les ports.
Suite à des échanges avec Philippe Billard, j’ai su que parmi les travailleurs du nucléaire, certains pensent qu’il faut abandonner cette industrie, comme d’autres ont pu le penser de l’amiante avant son interdiction. Cette idée d’abandon du nucléaire défendue par ceux qui sont censés en vivre (mais qui en meurent hélas souvent) dit quelque chose de nouveau, et de très important de l’urgence sanitaire, et de la détresse au travail. Ce serait bien que nos lecteurs (et d’autres aussi) le sachent. C’est pourquoi j’aimerais venir en discuter avec ceux et celles qui seraient d’accord. Vos récits/avis/opinions pourront être anonymes, puisque je travaille en presse écrite uniquement.
J’aurais des disponibilités les 13 et 14 novembre. Merci de votre attention et à bientôt j’espère. Cordialement. NW.

Fukushima. Arnie Gundersen : le monde en danger

Le texte suivant est la traduction en français du transcript de la vidéo d’Arnie Gundersen “World in danger” publiée en juin 2016. Arnold “Arnie” Gundersen est un ancien gestionnaire et ingénieur d’énergie nucléaire avec plus de 30 ans d’expérience. Arnie Gundersen est le directeur de l’association Fairewinds Energy Education,une organisation sans but lucratif fondée en 2008: «Notre mission est d’informer le public sur les problèmes causés par l’énergie nucléaire et les autres énergies.» Traduction de la video d’une conférence donnée en Californie.

Traduction de la transcription de la vidéo par Jeff J:
https://www.youtube.com/watch?v=Fm6X3zdZZVM
http://www.fairewinds.org/nuclear-energy-education//world-in-danger

EEMCEE : Je vais commencer par une citation du célèbre philosophe américain W.C. Field qui a dit une fois « Il arrive une fois dans les événements humains où l’on doit prendre le taureau par la queue et regarder les choses carrément en face ». Et c’est ce que nous allons faire ce soir. Alors Arnie Gundersen, c’est à vous.

AG : Ce dont je voudrais parler, et Tim y a fait allusion, est comment l’industrie nucléaire a réussi à exposer son argument sur le nucléaire. Il y a un livre:Ne pensez pas à l’éléphant. Quelle est la première chose à laquelle vous pensez ? A l’éléphant. Et la personne qui expose l’argument gagne généralement cet argument. Nous nous retrouvons étiquetés anti-nucléaires. Nous ne les appelons jamais zélotes du nucléaire. Ils ont été capables d’élaborer l’argument. Voici un exemple. Qu’est-ce qui est faux dans cette phrase : l’accident de Fukushima s’est produit le 11 mars 2011. (Public : accident). Accident. En fait il y a trois erreurs – ceci est la première. (P : il est toujour en cours). Oui, il continue. Quand l’industrie nucléaire parle de Fukushima au passé le nœud du problème est qu’il saigne toujours dans le Pacifique et qu’il faudra cent ans et la moitié d’un trillion de dollars pour nettoyer, mais ils veulent que vous pensiez que c’est fini. Aussi, 1 il continue, 2 c’est un accident mondial. Un accident, c’est quand tu conduis sur la route, qu’un hibou vole devant toi, heurte ton pare-brise et te sort. C’est un accident. Tu ne pouvais pas le prévoir. Mais leur commission DIET – DIET est leur parlement national- a dit que ce n’est pas un accident. Ceci a été fait par l’homme. profondément fait par l’homme. Les ingénieurs le savaient depuis quarante ans. Ainsi la mèche de cette bombe temporelle a été allumée en 1967 quand ils ont commencé à construire. Et ça a explosé en 2011, mais l’accident n’est pas un accident. C’est un désastre créé par l’homme. Aussi j’essaie d’éliminer ça de mon vocabulaire parce que j’ai été ingénieur et j’aurais parié que tout le monde appellerait ça accident. C’est inculqué. Ce n’est pas un accident. C’est un désastre. Et le dernier est – j’ai dit l’accident de Fukushima. Fukushima est une jolie préfecture et il vaudrait mieux que nous l’appelions Fukushima Daiichi, ce qui signifie le premier site nucléaire construit à Fukushima et, plus bas sur la route à environ six kilomètres se trouve Fukushima Daini. Ce serait comme parler de l’accident de Californie. Cela aurait un sens pour les habitants de la Préfecture de Fukushima que le désastre soit correctement appelé accident de Daiichi. Mais continuons avec le spectacle ici. Il y a quatre points dont j’aimerais parler.

Le premier est que les accidents nucléaires arrivent bien plus fréquemment que les régulateurs (P. les incidents nucléaires) les désastres nucléaires – ok, continuons. Les incidents nucléaires arrivent bien plus fréquemment que nos régulateurs voudraient que vous le croyiez, que nos politiciens voudraient que vous le croyiez et que l’industrie nucléaire voudrait que vous le croyiez. Avec le temps ces désastres sont devenus pires, pas moindres mais pires. La troisième chose est que, si mauvais que fut Fukushima Daiichi, ça aurait pu être pire. Et la troisième (sic) est que ça frappe ici en Californie et sur la côte ouest, est que les radiations ne connaissent pas de frontières. Aussi au cours de ma vie – voilà à quoi je ressemblais au sortir du lycée- regardez cette cravate, on dirait que j’avais une carpette ou quelque chose comme ça, ce gars était plus brillant que celui qui se tient devant vous, mais probablement un peu moins sage. Aussi je voudrais vous dire que ma sagesse peut avoir augmenté, mais mon intellect a peut-être diminué un peu. Mais au cours de notre parcours commun d’environ quarante étranges années, voici ce qui est arrivé. Nous avons eu une fusion partielle à Three Miles Islands. Nous avons eu une fusion complete à Tchernobyl. Nous avons eu une fusion complète à Fukushima Daiichi unité 1, une fusion complète à Daiichi unité 2, une fusion complète à Daiichi unité 3. Aussi dans ces 35 années depuis TMI à aujourd’hui nous avons connu sept fusions – nous avons eu cinq fusions. Aussi, si vous prenez 35 divisé par 5, c’est pas sorcier, vous avez 7. Tous les 7 ans environ, une fois tous les dix ans, vous avez une fusion.

C’est ce que l’histoire montre. Cependant, les régulateurs, et la Commission Régulatoire Nucléaire et l’industrie nucléaire ont dit aux politiques que les chances d’accident étaient de un sur un million. Donc si vous prenez un million et que vous divisez par 400 centrales nucléaires, vous avez un accident, un désastre tous les 2500 ans. Mais l’histoire nous dit que c’est une fois tous les 7 ans, et cependant les régulateurs basent leurs processus de décisions sur une fois tous les 2500 ans. Ceci montre comment l’industrie nucléaire a tordu l’argument, et, malheureusement, ça influence énormément nos élus. Qui, au Congrès, autoriserait à mettre en route Diablo s’il pensait qu’il y aurait fusion dans les 7 ans ? Ainsi, les décideurs sont un monde et les faits du monde réel en sont un autre. Aussi le deuxième problème est que les accidents sont devenus pires, les désastres ont empiré – je me suis piégé moi-même. Le premier est TMI. C’était une fusion partielle, comme être partiellement enceinte ! L’équipe qui a pris cette photo – la façon de penser du pouvoir nucléaire est une histoire intéressante- l’ont prise un an après l’accident, le désastre – avant la fin de cet exposé je me corrigerai ! Environ un an après le désastre, ils ont plongé une caméra depuis le sommet du réacteur. C’est une vraie histoire des personnes de l’équipe. Ils ont descendu à plusieurs mètres jusqu’où aurait dû se trouver le cœur du réacteur, et ils ne l’ont pas trouvé. Aussi ils ont remonté la caméra et se sont dits qu’il y avait quelque chose de faux dans leurs mesures. Aussi ils ont re-mesuré le fil et l’ont plongé une seconde fois. Et ils n’ont pas trouvé le cœur. Et ils ont re-tiré la ligne et se sont dits il y a quelque chose de faux dans nos mesures. Le cœur doit se trouver ici. Ils l’ont replongé une troisième fois. Et ils ne l’ont pas vu. C’est à la troisième fois que la personne chargée de l’opération a dit : mon dieu, c’est une fusion. Deux ans après, avec d’énormes émissions de radioactivité, et la psyché de l’industrie nucléaire était telle qu’ils ne voulaient pas s’avouer qu’il y avait eu fusion jusqu’à ce que cette image apparaisse. Les conséquences ne sont pas que les fusions. Ce sont aussi les victimes. Si vous allez sur le site web de la Commission de Réglementation Nucléaire, personne n’a été blessé à Three Miles Island. Et, bien sûr, l’industrie dit ça aussi. Voici le Dr. Steve Wing. Et la diagonale blanche qui court d’ici à là, voici Susquehanna River et là, Three Miles Island. Et Steve a regardé les données démographiques de décès par cancer du poumon dix ans après l’accident. Et il a clairement montré que les cancers du poumon dans la vallée de la rivière étaient horribles comparés à ceux des côteaux. pourquoi ça ? Quand l’accident est arrivé, quand le désastre est arrivé, quand la fusion est arrivée il y avait inversion des températures ce jour-là et ça a maintenu les radiations dans la vallée. L’industrie nucléaire ne veut pas l’admettre et Steve a pris un tas de critiques, mais en fait c’est ce que disent les données. Des gens meurent, meurent après TMI. Voici une photo des restes du cœur du réacteur à Tchernobyl. On l’appelle le pied d’éléphant. Elle a été prise par un robot environ un an après l’accident – le désastre, la fusion- et ce pied d’éléphant est si radioactif que s’il était ici, nous serions tous morts en environ 2 minutes. Voilà la quantité de radiation qui s’échappe du pied d’éléphant en ce moment même. Mais nous avions une photo à quoi ressemblait TMI et à quoi ressemblait Tchernobyl deux ans après l’accident, le désastre. La diapo suivante – et nous savons tous que l’Europe a été hautement contaminée suite à la fusion de Tchernobyl. Le Dr. Alexey Yablokov calcule que plus d’un million de personnes mourront des émissions radioactives. L’IAEA dit qu’environ 40 personnes sont mortes. Il y a une grande différence (10:54). Maintenant rendons-nous à Fukushima Daiichi. Où sont les cœurs ? Personne ne sait. Cela fait cibq ans que le processus a commencé et nous n’avons même pas une photo qui dise où sont les cœurs nucléaires. La tendance est allée d’une fusion partielle à une fusion complète, à trois fusions complètes et -. les niveaux de radiations sont si élevés dans ce bâtiment – que nous ne pouvons pas encore trouver les cœurs des réacteurs. Diapo suivante. Une séquence vraiment rapide. De gauche à droite Fukushima Daiichi unité 1 – déjà explosée- 2, 3, 4. Gardez l’oeil sur la 3, ici. Diapo suivante ? Ceci ne peut pas arriver. Selon la Commission de Régulation du Nucléaire, vous ne pouvez pas avoir une explosion d’hydrogène et vous ne pouvez pas avoir une onde de choc de détonation dans une centrale nucléaire. Alors ne vous inquiétez pas. Ce que vous voyez ici n’est pas arrivé. Mais l’exemple existe – Diablo Canyon ne peut pas résister à ça. Ce que dit la Commission de Régulation du Nucléaire c’est que ceci ne peut jamais arriver. Donc Diablo Canyon peut continuer à fonctionner. Cette petite diapo montre l’éclatement initial de la première explosion – l’onde de choc de la détonation. Le reste, après, est balistique. Cela emporte juste le toit du bâtiment. Mais ne vous inquiétez pas, ça ne peut pas arriver à Diablo Canyon. Je vais cliquer dessus 21 fois (de 12:36 à 13:04). Ce n’est pas une onde de choc de détonation. Aucune enceinte de confinement au monde ne peut supporter l’onde de choc d’une explosion. Alors la solution des régulateurs est de présupposer qu’une onde de choc d’explosion ne peut arriver. La diapo suivante montre un problème que les régulateurs ont réussi à traiter. Les enceintes de confinement ne fuient pas. Voilà les dômes de Diablo et San Onofre – cette chose qui ressemble à une demi-hémisphère. Ce sont les dômes de confinement. Et je discutais ça – j’étais invité au comité consultatif de sécurité des réacteurs – les 17 sages qui guident la Commission de Régulation du Nucléaire – quatre mois avant Fukushima Daiichi. Et j’arguais que les enceintes de confinement fuient et qu’ils devaient changer la réglementation, spécialement pour un nouveau réacteur. Après ça, le mois suivant, l’équipe de la NRC – 4 000 membres – a envoyé un document de synthèse à la NRC, ils disaient que le risque de fuite est de zéro. Donc ce qui arrive ici, c’est une photo de Fukushima Daiichi unité 3 environ un mois après l’accident nucléaire. Le désastre. La forme vague est la piscine du réacteur qui bout et se mélange à l’air et vous pouvez voir – il y a juste deux mots ici en anglais – mais c’est environ 62 degrés centigrades, ce qui signifie que c’était environ à 130 degrés dans les gaz qui s’échappent. C’était un gros problème et c’était la même chose à l’unité 4 et dans les autres unités. Les piscines des réacteurs bouillaient. Mais ce n’est pas le point-clé ici. Vous voyez ce petit point juste ici ? Il dit 128°. Ce qui signifie environ 252 degrés. Vous vous souvenez, l’eau bout à 100° en conditions atmosphériques. Ce qui me dit que l’enceinte de confinement fuyait comme une passoire. Pas d’étanchéité dans dans l’enceinte de confinement de Fukushima Daiichi unité 3. Encore un des problèmes que la NRC a mis de côté. Il y a eu des communications entre la NRC et les gens à Tokyo et ils estimaient que le confinement fuyait à 300 pour cent par jour. Si ce chiffre était appliqué à Diablo Canyon il devrait fermer immédiatement parce que l’analyse de l’accident – je peux l’employer parce que ce sont les termes de la NRC – ils présupposent seulement un dixième de pourcent par jour. Ceci est un autre exemple de comment l’industrie envoie son argumentation. Ensuite un morceau de combustible nucléaire. C’est dans un microscope à balayage électronique fait par Marco Kaltofen à Worcester Polytechnic. Ce qu’il y a de fascinant c’est que ça a été trouvé à environ 300 kms de Fukushima Daiichi. Donc un accident/désastre ne se limite pas aux frontières de la centrale. Et si c’est sur le – ceci a été ramassé sur un sac d’aspirateur – . Si c’est dans le sac de l’aspirateur, c’est dans vos poumons parce que vous inspirez tout ce qui remonte du sol. Diapo suivante : des filtres à air de voiture. Chacun de ces points noirs est une particule radioactive. Si vous regardez de près – nous avions un grand projecteur de diapos- en ce moment nous avons une particule radioactive sur un filtre à air de voiture à Seatle – mais ceux de la ville de Fukushima sont d’évidence les pires. De sorte que – Dieu nous aide quand ces gens auront 10 ou 15 ans et quand nous commencerons à voir une incidence accrue des cancers du poumon comme Steve Wing l’a découvert à TMI. Mais, selon la NRC, TMI n’a pas eu lieu non plus. OK. La dernière de cette série – Fairewinds a demandé des chaussures d’enfants. Et nous avons reçu 7 paires de chaussures d’enfants de Fukushima et les avons comparées avec 7 paires de chaussures d’enfants des Etats Unis. Et basiquement les chaussures de droite sont – la limite inférieure de détection, c’est le mieux que puissent faire les instruments. Les chaussures des enfants des EU sont vraiment propres. Et les chaussures des enfants japonais sont chargées de césium. Bon, que font les enfants ? Ils lacent leurs chaussures et mettent leurs mains dans leurs bouches, ceci partout au Japon. Donc la seconde conclusion est que nous sommes allés d’une fusion partielle à une fusion totale et à trois fusions totales. Et les conséquences empirent et la fréquence des accidents augmente. Ce n’est pas une bonne tendance. Et ça va empirer à mesure que lescentrales vieillissent. Diablo a plus de 30 ans de fonctionnement, mais ils avaient construit le réacteur avant et des choses comme ça, qui ont ralenti la construction. Il s’agit d’une technologie des années 60 et d’un béton des années 60 et à mesure que les choses vieillissent, elles finissent par casser. Mon corps me le dit. Conséquence numéro deux la fréquence des désastres – désolé – la gravité des désastres augmente. La troisième partie tourne autour du point clé du pouvoir nucléaire que personne ne veut vous voir connaître. Maintenant nous savons tous que quand un atome d’uranium se divise en deux, il dégage des quantités d’énergie. C’est ce qui rend la puissance nucléaire si cool et c’est ce qui fait exploser les bombes atomiques. Prenez de l’uranium, divisez-le en deux et vous obtenez des quantités d’énergie. Si ça s’arrêtait là, nous n’aurions pas de problème à Daiichi. Mais ça ne s’arrête pas là, et c’est ce dont ils ne vous parlent pas. Que l’explosion du milieu – la réaction nucléaire en chaine du milieu – libère seulement 93% de la chaleur. Les autres 7% proviennent des parties, ici et là. Elles restent physiquement chaudes et radioactivement chaudes pour des centaines d’années (19:41). Donc quand Fukushima Daiichi a été arrêtée en sécurité, ça a arrêté la réaction en chaine. Il n’y avait plus d’atomes d’uranium qui se divisait. Mais les pièces laissées de côté continuaient à malaxer 7% du problème. 7% ne semblent pas un gros morceau, sauf que – regardons Daiichi unité 2 – qui faisait 4 millions de chevaux. 7% de 4 millions de chevaux sont 270 000 chevaux de chaleur à dissiper et le cœur du réacteur est seulement de 12x12x12. Alors pensez à 270 00 chevaux dans un espace de 12x12x12 et qui doivent être dissipés et ne le peuvent pas . Ce qui est arrivé à Daiichi fut que – vous avez tous appris que la vague est arrivée, a frappé les diesels et parce que les diesels ne pouvaient tourner, il n’y avait plus d’eau pour refroidir. C’est vrai, mais même si les diesels avaient été au sommet de l’Empire State Building, Daiichi aurait quand même connu la fusion, voici pourquoi. Le long de la rivière il y a un tas de décombres, ce sont les pompes de refroidissement dessinées pour dissiper le quart de millions de chevaux. La vague a détruit les pompes de refroidissement. Nous appelons ça perte du dissipateur thermique principal. PDTP (LOUHS). Aussi, ça n’a pas d’importance et les gens diront qu’à Diablo le bâtiment du réacteur est à 24 ou 27 mètres. Les pompes de refroidissement sont à hauteur d’eau. Si un tsunami survenait, il ne frapperait pas le bâtiment mais les pompes le long de l’eau. Et l’industrie nucléaire a énoncé le problème comme : nous n’avons pas de problème à Diablo puisque nous sommes sur la hauteur de la falaise. Les pompes ne sont pas sur la falaise, parce que si elles y étaient, elles ne pourraient pas pomper l’eau. Les pompes sont en bas, au niveau de l’eau et c’est un problème critique qui n’a jamais été soulevé. De ce point de vue Fukushima aurait pu être pire. Quand le tsunami est survenu, il a frappé presque toutes les pompes. Une pompe a survécu à Daiichi, une paire plus bas à Daini. Mais 14 réacteurs nucléaires ont perdu leur eau de refroidissement. 14 réacteurs qui ont perdu leur eau de refroidissement ça signifiait que – et sur les diesels, il y avait 37 diesels – 24 n’ont pas pu démarrer. Ils avaient seulement 12 pompes pour refroidir 14 centrales nucléaires. Et si ça avait été pire d’un poil, nous n’aurions pas eu 3 fusions comme à Daiichi, mais 14. Et ce n’est pas un problème qui concerne le seul Japon. C’est le genre de problème qui concerne l’hémisphère nord. Donc la question de la chance y joue un rôle important. Daiichi aurait pu être bien pire. Ce fut un échec technique complet. Chaque système qui avait été conçu pour fonctionner ne le fit pas. Et nous devons notre vie dans cet hémisphère au courage de deux centaines d’ouvriers japonais. Ainsi le courage est crucial ici. Le dirigeant de la centrale était très respecté par les gens, et quand il resta ils restèrent. Aussi je dédie toujours mes débats à cette centaine de personnes – nous les appelons les Cinquante de Fukushima. Il y eut probablement plus de 50 mais moins de 200 personnes qui restèrent et qui ont maintenant des leucémies comme résultat. Premièrement. L’autre chose est la chance. Quand cet accident arriva, quand ce désastre arriva, le vent soufflait vers la mer à peu près 80% du temps. Maintenant, si le vent avait soufflé dans l’autre sens comme il le fait pendant quelques saisons au Japon, le Japon aurait été coupé en deux par l’émission des radiations de ces trois réacteurs nucléaires. Vous auriez eu le Japon du Nord, le Japon du Sud et cette ceinture inhabitée au milieu. La chance tient à ce que le vent soufflait dans la bonne direction. L’autre aspect de la chance est que ceci eut lieu pendant le jour. Il y avait 1 000 personnes ce Vendredi, y compris les cadres dirigeants. Si c’était arrivé douze heures plus tard, au milieu de la nuit, il y aurait eu 100 personnes, et pas de cadres. Et l’infrastructure pour qu’ils aillent au travail détruite. Ce n’est pas comme s’ils pouvaient sauter dans la voiture et conduire pour secourir l’endroit. Ils n’auraient pas pu se rendre là parce que l’infrastructure pour se rendre là était détruite. Donc si ce n’avait pas été deux centaines de personnes courageuses et la chance de 12 heures de différence quand le tremblement de terre et le tsunami ont frappé, le désastre à Daiichi aurait éliminé le Japon et hautement contaminé l’hémisphère Nord également. C’est le commentaire de Naoto Kan sur l’accident. Naoto Kan était le premier ministre au moment de l’accident, et il a dit « Notre existence en tant que nation était en jeu » .A mettre en parallèle avec ce que dit Gorbatchev dans ses mémoires. Gorbatchev dit que l’Union Soviétique ne s’est pas écroulée à cause de la pérestroïka mais à cause de Tchernobyl. Ainsi les deux premiers ministres qui ont vécu ça – l’un élu démocratiquement, et l’autre un dirigeant communiste – en viennent aux mêmes conclusions qu’une technologie est capable de détruire un pays du jour au lendemain. Contrairement aux autres choses avec lesquelles nous vivons, le pouvoir nucléaire peut détruire le tissu d’un pays du jour au lendemain. Diapo suivante : le pouvoir nucléaire est-il trop grand pour faire faillite ? Ce serait l’image que je pense que vous avez quand vous regardez sa structure robuste. Mais en fait nous avons vu, maintenant trois fois, à Daiichi 1, à Daiichi 2 et à Daiichi 3, que c’est faux. J’aime le dire ainsi. Tôt ou tard, dans tout système à l’épreuve des fous, les fous vont dépasser les preuves. Dernier point : qu’est-ce que ça signifie pour la Californie et la côte ouest ? Cela signifie que la radiation ne connait pas de frontières. Elle ne s’y arrête pas – c’est un accident japonais et la radiation dit oh ! je dois revenir derrière la ligne et revenir au Japon. Non. Nous sommes tous embarqués dans cette affaire. La radiation ne connait pas de frontières. Ce que j’ai été capable de faire est de mettre ici ce petit morceau qui explique l’impact sur la Californie mieux que tout à ce que je vois. La fusion à Daiichi a fait relâcher 400 tonnes d’eau par jour dans le Pacifique. TEPCO en recueille frénétiquement dans tous ces réservoirs. Ces trucs bleus et argent. Ils n’étaient pas là quand la centrale a été construite mais ils construisent une citerne tous les deux ou trois jours essayant frénétiquement de récupérer l’eau, et cependant 400 tonnes coulent dans le Pacifique. Qu’est-ce que ça signifie ? C’est l’équivalent de la charge de 25 000 tracteurs de liquide radioactif pompé dans le Pacifique. Et ça n’a pas cessé. Ceci pour les quatre premières années. Parlons de ce que ça signifie. Seriez-vous inquiets de vivre en Californie ? Je vais utiliser ce cube comme exemple. Ce cube fait 10x10x10. Donc 10x10x10 ça fait 1 000 morceaux dans ce cube. Quand j’étais à l’école on nous disait la dilution est la solution à la pollution. Et je pense que la question Daiichi que nous vivons dans un monde terriblement petit pour le diluer. Regardons le premier gros bloc de 10x10x10. Disons que chaque partie est un rem. Un REM est une unité – Roentgen equivalent man – c’est une unité de radiation. On peut parler en Sieverts, 1 000 rems sont 10 Sieverts. J’ai été éduqué en REM aussi je parlerai en REM. Un millier de REM – si je vous ai donné un cube – voici votre cube d’un millier de REM – vous êtes mort en une heure. Maintenant prenons-en un dixième. Divisons le cube en 100. Maintenant, c’est 10x10x1. C’est un cube de 100 REM. Si je vous ai donn 100 REM , 100 REM aux 10 premières personnes ici, une sur 10 mourra de cancer. Nous appelons ça la théorie du modèle de radiation sans valeur limite. Ce que ça signifie est, je continue de diviser ce bloc. Je n’arrive jamais au point où il y ait une dose minimum qui ne cause plus de souci. Quelqu’un aura un cancer par cette radiation. Nous sommes arrivés à 100 REM. Une personne sur dix exposée à 100 REM mourra du cancer. Descendons un peu plus – jusqu’à 10 – donc 1×1 – donc 10 REM. Et si j’étends ça à tout le monde dans cette salle, il y aura une augmentation de – un d’entre vous aura un cancer à cause de cette radiation. Mais ce qui se passe ici, et je pense que vous pouvez deviner que les gens de la politique officielle comptent sur le fait que, de toute façon, 40% des Américains meurent de cancer. Aussi pour extraire cette personne des 40 est épidémiologiquement très difficile. Plus c’est dilué, moins probablement vous saurez qui va mourir du cancer. Mais vous pouvez être sûr que quelqu’un en mourra. La dernière diapo va dans le même sens. Aussi à mesure que la radiation est diluée, ça ne signifie pas qu’elle atteint un niveau minimal et que tout le monde est sauf. Quand ils disent que le poisson dans le Pacifique est sauf, en fait ce n’est pas vrai. Ce qui arrive est qu’il y a environ 2 milliards de personnes dans le Pacifique et qu’il y a toute une foule de ces cubes de 10x10x10 jetés dans le Pacifique. Ce qui se passe c’est que l’incidence des cancers diminue si bien qu’il est extraordinairement difficile pour un épidémiologiste de le détecter dans une population. Mais il y aura des milliers et des dizaines de milliers de cancers, vous pouvez compter là-dessus. Nous ne savons pas qui. Est-ce que Fukushima cause des cancers dans le Bassin Pacifique ? Absolument. Aussi quand j’entends des officiels de santé publique dire bon ce poisson n’a que 10 Becquerels, par conséquent on peut le consommer, c’est vraiment pas ce qu’ils devraient dire. Ce poisson a 10 Becquerels et si vous avez un cancer, nous ne pourrons pas prouver que ça vient de Fukushima. C’est la vraie façon dont le communiqué devrait être fait. Alors, seriez-vous inquiet ? Personnellement, j’ai pris la décision de ne pas manger de poisson du Pacifique jusqu’à ce que les régulateurs mesurent le poisson et me disent ce qu’il y a dedans. C’est une décision personnelle mais il y a des gens qui mangent ce poisson. Il y a une question nommée bioaccumulation à laquelle la dilution n’est pas reliée. A mesure que cette radiation se propage dans l’environnement, elle est capturée par les algues. Nous en avons vu des concentrations dans les algues. Puis les bestioles qui mangent les algues en concentrent plus. Tout à fait comme le mercure et le saumon – vous savez comment il chemine dans la chaine alimentaire. Et avec le temps nous verrons l’augmentation de la concentration des radiations au sommet de la chaine alimentaire – le saumon, le requin, le thon, etc. Aussi la question la dilution est la solution à la pollution présume que c’est dans l’eau et qu’il n’y a pas bioaccumulation, ce qui rend le problème pire. Bon, tout va bien merci. Comme nous disons sur le petit bouton ici, les radiations ne connaissent pas de frontières (32:33 Demande de retour sur une diapo). Ce qui arrive ici, c’est que la concentration des radiations à Daiichi était importante, mais quand elle atteint le Pacifique au fil du temps, elle se dilue. Mais le même nombre d’atomes est en jeu. Ce que vous voyez dans le Pacifique maintenant, le centre Pacifique, est relativement peu contaminé par rapport aux iles Aléoutiennes jusqu’à la côte de Vancouver et de Californie. Et ça continuera de progresser vers le Sud jusqu’à l’équateur environ et recommence sa rotation. Mais la source ne diminue pas. Ken Beussel (?33:18) et moi ne sommes pas d’accord, mais une chose sur laquelle je suis tout à fait d’accord avec lui est que les concentrations dans le Pacifique montrent clairement que la centrale continue de saigner dans le Pacifique. Si ça avait été un cas unique – si c’était arrivé le premier mois, puis résolu, nous ne connaitrions pas ce problème aujourd’hui. Aussi le fait que Fukushima continue de saigner dans le Pacifique est, je pense, une des questions-clé à l’institut océanographique de Woods Hole – qui fut le premier à la poser – je leur tire mon chapeau.

1- TMI : Three Miles Island : centrale nucléaire

2- NRC ou CRN : commission de régulation nucléaire

3- P : Public

EON, California

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Consultation Brennilis

Centrale de Brennilis : consultation sur la prolongation du chantier de démantèlement

Nous vous proposons de vous inspirer du communiqué de la Fédération Anti-nucléaire Bretagne ci-dessous.

Alain Uguen

Démantèlement partiel de Brennilis : EDF réclame encore une prolongation.

Il est plus urgent d’arrêter les centrales que de les démanteler.

La centrale de Brennilis est arrêtée depuis plus de 30 ans et son démantèlement « tellement dément » n’en finit pas. Ce devait être la vitrine, elle en illustre le fiasco démontrant que le nucléaire est dans l’impasse. Le décret de démantèlement partiel de 2011 autorisait jusqu’en juillet 2016 des travaux qui n’avaient pu être achevés lors du premier décret de 1996, notamment la station de traitement des effluents (STE). Cela fera donc 20 ans qu’EDF tente de la démanteler, passant sous silence ses déboires successifs. Le délai expirant, elle redemande à nouveau un délai supplémentaire de 2 ans ; le projet de modification du décret est en consultation jusqu’au 25 juillet. (1)

Mais le pire est à venir avec le projet de démantèlement du bloc réacteur, avec une cuve dont le niveau irradiant pourrait causer le décès d’un travailleur en quelques minutes. La Fédération anti-nucléaire Bretagne s’opposera à sa mise en chantier au vu de l’amateurisme pratiqué, comme cela a pu être constaté lors de l’incendie dans le bâtiment réacteur en septembre 2015.

La priorité est d’arrêter immédiatement toutes les installations nucléaires, puis de réfléchir comment le démantèlement de ces installations peut être mené, le moins mal possible d’un point de vue environnemental et sanitaire. Ce débat ne peut être mené sereinement que lorsqu’il sera déconnecté de l’enjeu de prolonger cette industrie mortifère et d’imposer de façon autoritaire le projet dangereux d’enfouissement des déchets nucléaires appelé CIGEO.

Aussi la Fédération anti-nucléaire Bretagne se joint au Collectif anti-nucléaire Ouest qui appelle à se rassembler à Flamanville les 1er et 2 octobre 2016 pour dire non à l’EPR, non au rafistolage des réacteurs et exiger l’arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive (2)

(1) http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-modifiant-le-decret-no-2011-886-a1419.html

(2) www.can-ouest.org

Contacts presse : Chantal Cuisnier 06 84 14 58 87/ Marie Nicolas 06 72 50 89 14/ Alain Rivat : 06 65 72 31 66 /