Merci Nelson Mandela pour ce que vous avez été et pour ce que vous resterez à jamais.


Le 6 juin 1990, lors de sa première venue à Paris, trois mois après sa libération, j’eus l’immense honneur de rencontrer Nelson Mandela, par hasard. Les Verts au Parlement européen organisaient leur réunion mensuelle à Paris, je ne me rappelle plus le lieu exact, sans doute au Centre des congrès. Dans la matinée du 6 juin, le centre de rencontre vibrait d’un écho incroyable, Nelson Mandela allait y tenir sa conférence de presse dans l’après midi, juste à quelques pas de notre salle de réunion. Après confirmation de cette incroyable info, avec mon amie Renée Conan, toutes deux co-députées, nous fîmes le forcing auprès de notre Groupe, (eh oui), pour qu’une délégation des Verts du PE rencontre Nelson Mandela. Volontaires, nous avons rédigé dans l’urgence une lettre adressée à cet homme exceptionnel pour la leçon de courage et d’humanité qu’il donnait à la classe politique, aux militants des droits de l’homme et au monde entier. Je fus mandatée avec Renée Conan pour lui remettre cette précieuse lettre au nom du groupe des Verts. Nous pensions avoir des difficultés à approcher cet homme que le tout Paris s’arrachait. A notre grande surprise, il accepta de nous rencontrer avant sa conférence de presse dans une salle électrisée par l’événement. Le cœur battant la chamade, les larmes au bord des yeux, nous échangeâmes avec simplicité quelques phrases avec la personne la plus charismatique qu’il m’ait été donné de rencontrer durant ma modeste carrière.
Nous échangions avec un Roi, un prophète, son visage rayonnait de sérénité, ses yeux malicieux invitaient à la paix, tout son être irradiait. Instant magique, instant de grâce gravé au plus profond de mon être.
Merci Monsieur Mandela pour ce que vous avez été pour l’humanité et pour ce que vous resterez à jamais.

Marie Anne Isler Béguin, Vice Présidente Honoraire du Parlement Européen
Présidente de l’Association Cyber @cteurs

La résistance sahraouie s’invite dans l’Armada 2013

Une première. Des drapeaux sahraouis ont flotté le 8 juin à Rouen devant un navire de guerre marocain pour demander la libération des prisonniers politiques lourdement condamnés en février dernier à Rabat par un tribunal militaire.


Des élus de la Ville de Gonfreville l’Orcher (Seine-Maritime) conduits par le maire Jean-Paul Lecoq, rejoints par des membres du comité de jumelage de cette commune, par des militants communistes et des représentants d’une association sahraouie, animaient le stand des Amis de l’Humanité le 8 juin à Rouen dans le cadre de l’Armada 2013.

La grande manifestation dédiée à la marine invitait de grands voiliers venus de divers pays, mais aussi des bâtiments militaires. Parmi eux cette année, le Bir Anzarane, patrouilleur de l’armée marocaine portant le nom d’une bataille qui opposa, en 1979, les forces marocaines et le Front Polisario.

Le stand gonfrevillais présentait notamment une exposition du photographe Anthony Jean sur le camp de résistance sahraouie de Gdeim Izik (violemment réprimé par les autorités marocaines en novembre 2010) et diffusait de la documentation sur vingt années de solidarité déployées par la commune normande jumelée avec la ville sahraouie de J’Refia en direction de la population du seul territoire non décolonisé d’Afrique.

De l’information à l’action, le pas fut vite franchi. Les militants portant des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire « Le Sahara Occidental n’est pas marocain » se sont dirigés vers le Bir Anzarane amarré sur un quai rouennais. A l’approche des drapeaux sahraouis, un orchestre militaire marocain a entamé son hymne national sur le pont du bateau. Une longue banderole demandant la libération des prisonniers politiques sahraouis a alors été déployée devant l’impressionnante file de touristes qui attendaient pour visiter le navire comme c’est la coutume durant l’Armada.

Sous un soleil de plomb, des tracts (voir ci-dessous) étaient distribués pour expliquer l’action. Les militaires marocains photographiaient et filmaient les manifestants qui eurent rapidement affaire à la police française. Selon des ordres « venus de haut », il était demandé aux militants de plier la banderole, de cesser la distribution des tracts et d’enlever leur tee-shirts. « J’ai été arrêté à Casablanca par le pouvoir marocain et expulsé le 8 novembre 2010 parce que je venais soutenir le camp sahraoui de Gdeim Izik. Ici, nous sommes en France et nous avons le droit de nous exprimer librement… » a tenté, en vain, l’ancien député communiste Jean-Paul Lecoq. Les palabres devaient trop s’éterniser au goût d’ « en haut » puisque les CRS furent envoyés en renfort pour encercler et disperser cette manifestation non autorisée.

Au bout de plus d’une heure de présence, banderole roulée, mais tee-shirts toujours collés aux corps et drapeaux en l’air, les militants firent alors semblant de faire la queue pour monter à bord du Bir Anzarane, bâtiment sorti des chantiers navals de Lorient. Une farce qui ne fut pas du goût des amis de « notre ami le roi » puisque des flics en civil suivirent les amis de la République arabe sahraouie démocratique jusqu’à leur retour sur le stand des Amis de l’Humanité installé quai Ferdinand-de-Lesseps.

L’Armada investit les quais de Rouen jusqu’au 16 juin. Chacun peut donc aller saluer à sa façon le Bir Anzarane. A suivre ?

Plus d’informations sur les prisonniers politiques sahraouis, les 24 de Gdeim Izik et de nombreux autres, sur le site Internet.

Echos de Peuples Solidaires avril 2013

Chine : Samsung annonce des changements

Fin février, bien que niant tout travail d’enfants dans les usines qui fabriquent ses produits, Samsung s’est engagée à renforcer la vérification des identi- tés et âges dans les usines et à met- tre fin aux heures supplémentaires excessives d’ici fin 2014. Nous nous réjouissons de ces annonces, faites par voie de presse suite au lancement de notre Appel Urgent « Samsung, des mobiles pas très « smart » » et à la plainte que nous avons déposée auprès du Parquet de Bobigny avec deux autres organisations, SHERPA et Indecosa-CGT.
Samsung a cependant beaucoup de chemin à parcourir pour mettre ces engagements en pratique et la pression doit se maintenir sur la multinationale. Nous continuons donc à diffuser notre Appel Urgent et poursuivons la bataille juridique que nous avons engagée pour que les codes éthiques dont se prévalent les multina- tionales puissent, lorsqu’ils ne sont pas respectés, être considérés comme des pratiques commerciales trompeuses de nature à induire les consommateurs en erreur. Concernant Samsung, nous nous fondons sur les enquêtes de notre partenaire, le China Labor Watch, qui ont révélé à quel point la réalité des usines est éloignée de l’image « citoyenne » et « socialement responsable » dont la compagnie se réclame.
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Équateur : La saga Noboa continue
Suite au lancement de l’Appel Urgent Équa- teur « Des bananes pas si « Bonita » », Bonita a accepté
le principe d’une réunion avec notre partenaire local, la FENACLE* au sujet de la réintégration des travailleurs-ses injustement licencié-e-s. Mais cette rencontre, prévue après l’élection présidentielle du 17 février, n’a pas encore eu lieu.
Par ailleurs, la compagnie, rattrapée par ses manquements à la législation, a été sommée de payer les 90 millions de dollars de dettes qu’elle doit aux autori- tés et aux travailleurs. Dans ce contexte, Noboa a commencé à démanteler sa plantation de Los Alamos et une nouvelle lutte s’engage pour que les travailleurs-ses soient intégré-e-s aux négociations et indemnisé-e-s comme il se doit.
*Fédération Nationale des travailleurs Agroindustriels paysans et indigènes libres en Équateur
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Campagne Le Juste Fruit ! : L’UE fait un (petit) pas contre les abus des supermarchés

Réguler les pratiques d’achat est indispensable pour amé- liorer les conditions de celles et ceux qui travaillent dans les plantations.
En janvier 2013, la Commission européenne a adopté un plan d’action pour le commerce de détail et un livre vert sur les pratiques commerciales déloyales au sein de la chaîne d’approvisionnement inter-entreprises alimentaire et non alimentaire.
Le document reconnaît l’existence des pratiques d’achat abusives des supermarchés qui désavantagent les fournisseurs, tout comme nous le soulignions dans la pétition que nous avons remise l’an dernier à la Commission européenne. L’enjeu est de taille : ces pratiques ont un lien direct avec les conditions de vie indignes imposées à des millions de travailleurs-ses des plantations de bananes et d’ananas, à l’autre bout de la chaîne.
Cependant, l’Union européenne préconise une approche « volontaire » qui s’est déjà révélée inefficace et ne constitue donc pas une réponse crédible. Selon Peuples Solidaires et ses partenaires de la campagne « Le Juste Fruit ! », la pression qu’exercent les enseignes de la grande distribution sur les filières fruitières doit être régulée par l’introduction d’un mécanisme fort et obligatoire au niveau européen.

Chine : Foxconn va organiser des élections syndicales !

En février, le groupe taïwanais Fox- conn, plus gros employeur privé de Chine avec plus d’un million (!) de salarié-e-s, a annoncé que ses per- sonnels pourraient bientôt adhérer à des syndicats et qu’il allait organiser des élections syndicales représen- tatives.
Un porte-parole du groupe aurait indi- qué que ces élections pourraient avoir lieu en juillet cette année. Dans les faits, le processus est encore loin d’être tota- lement libre et démocratique : tou-te-s les élu-e-s seront en effet issu-e-s de la Fédération nationale des syndicats chinois, rattachée au Parti Communiste. Mais étant donné le contexte social et politique, il s’agit d’une première historique pour les Chinois-e-s qui travaillent pour cette entreprise, et pour toutes celles et ceux qui luttent pour le respect des droits humains dans les usines de ce pays.
Cette annonce fait suite aux nombreu- ses mobilisations citoyennes visant Foxconn et ses principaux clients (cf. Notre Appel Urgent « Chine : la pomme empoisonnée d’Apple ») et au concert de protestations qui se sont élevées suite à une vague de suicides au sein des usines de Foxconn
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Inde : Six mois après
le 11octobre 2012, le mouvement Ekta Parishad mettait fin à la « Jan Satyagraha »*, marche de dizaines de milliers de sans terre, après avoir obtenu du gouvernement l’engagement de mettre en œuvre une réforme agraire ambitieuse.
Pour commémorer les 6 mois de cette victoire pour les centaines de millions de sans terre d’Inde et pour maintenir la pression sur les autorités, Ekta Parishad a organisé pendant quelques jours une « Jan Satyagraha virtuelle » en invitant ses soutiens à écrire au gouvernement. Peuples Solidaires a naturellement participé à cette mobilisation et continue à suivre la situation avec beaucoup d’attention.
*Mot sanskrit qui signifie « paisible force de l’âme »
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rassemblement au FAOU, le dimanche 10 mars 2013 à partir de 11h00

Le collectif NUKLEEL ER MAEZ organise un rassemblement au FAOU, le dimanche 10 mars 2013 à partir de 11h00, pour commémorer la catastrophe de Fukushima
Tract 2013

L’organisation nécessite un coup de main. Voici un sondage pour permettre aux volontaires de s’inscrire : http://doodle.com/abpm9v3yrztaswnx

Les affiches sont à disposition au local EELV à Brest 18 rue Keravel Tel 02 98 46 08 78.

Il reste un gros casse-tête à régler : trouver un véhicule pour transporter les barnums. Celui de l’an dernier ayant rendu l’âme du côté de NDDL !

Il faut un fourgon avec galerie, un petit camion, une remorque assez longue (genre remorque à bateau), car certains éléments mesurent 5m de long. Si vous avez çà dans vos relations, merci de nous en avertir ! nukleelermaez2012@gmail.com

Il reste aussi à organiser les ateliers et tables-rondes. Si vous pouvez/voulez proposer et animer un débat sur un sujet précis, faites-le savoir !

N’hésitez pas à distribuer et à diffuser le tract d’appel en PJ !
Le collectif NUKLEEL ER MAEZ
AE2D, Greenpeace Groupe Local de Brest, UEP (Université Européenne de la Paix), EELV Brest, Biocoop Biogastell (Plougastel), UDB, collectif Tomahawk, Solidarité Ecologie (Plougastel), FASE….

Le mouvement Anti-POSCO de Dhinkia entre dans sa huitième année de lutte Synopsis d’une saga néo-libérale forcenée

Juin 2005 – Un protocole d’accord (MoU) est signé entre la compagnie sud-coréenne POSCO et le
Gouvernement de l’Etat d’Odisha prévoyant l’installation d’un complexe sidérurgique d’une capacité de production annuelle de 12 millions de tonnes, la mise à disposition d’un site pour l’exploitation minière et
l’installation d’un port commercial sur la côte. Ce mégaprojet industriel, d’une valeur de 8,61 milliards d’euros, est considéré comme la plus grande opération d’Investissement Direct à l’Etranger (IDE) jamais envisagée sur le territoire indien.

Nécessitant l’acquisition gouvernementale de 4000 acres* de terres, dont 3000 de forêt, et affectant près de 55 000 villageois dont 22 000 devant être déplacés, le projet se voit immédiatement opposer une résistance
locale donnant naissance au collectif Posco Pratirodh Sangram Samiti (PPSS).

Octobre 2006 – L’approbation du Ministère Indien du Commerce pour constituer une Zone Economique Spéciale (SEZ) nécessaire à la réalisation des investissements financiers dans le complexe sidérurgique est donnée.

Mai 2007 – Alors que le Gouvernement poursuit les opérations forcées d’acquisition foncière, les villageois de la circonscription de Dhinkia continuent de manifester leur opposition au projet. Deux employés du géant sud- coréen sont retenus en otage pendant dix heures par des militants.

Mai 2010- Première tentative musclée des autorités locales pour se saisir des terres des familles montrant la plus forte résistance. Une horde de policiers pénètre les villages et utilise la force armée contre les manifestants. Des maisons sont incendiées et des villageois, principalement des femmes, blessés et molestés par la police.

Juin 2010- Le Protocole d’accord (MoU) signé cinq ans plus tôt arrive à son échéance privant les opérations ultérieures d’une partie de leur base légale.

Juillet 2010 – Le Comité national Saxena, chargé par le Ministre Indien de l’Environnement d’examiner le projet POSCO sous la pression de la société civile, émet des recommandations à l’encontre de sa réalisation après visite du site. Le comité demande le retrait de l’agrément forestier accordé en 2010 et l’arrêt immédiat des acquisitions foncières par l’Etat d’Orissa.

Octobre 2010 – Le Comité national Gupta rejoint le Comité Saxena et exprime de sérieuses réserves concernant la légalité des procédures foncières en cours, notamment au regard de la loi dite Forest Rights Act (FRA) de 2006 qui encadre strictement tout détournement de terres forestières et garantit les droits des communautés autochtones et forestières.

Janvier 2011- Le Ministre de l’Environnement et des Forêts (MoEF) accorde l’autorisation environnementale (EC) au projet POSCO malgré une forte opposition de la société civile et de l’opinion publique. Il pose cependant 28 conditions à la réalisation du projet.

Aout 2011- La résistance locale et son soutien par la société civile s’intensifient. Le Gouvernement renonce à mener l’intégralité de ses opérations foncières : le projet envisagé se rabat sur 2700 acres et une capacité de
production de 8 MTPA au lieu des 4000 acres et 12 MTPA initialement prévus.

Décembre 2011 – Le groupe local de résistance s’oppose à la construction d’une route faisant partie du projet de complexe industriel. Des altercations violentes avec la police amènent le Gouvernement à déclarer officiellement qu’il suspend temporairement les opérations.

Mars 2012- Le National Green Tribunal (NGT) suspend l’autorisation environnementale accordée par le Ministre de l’Environnement en janvier 2011 et, soulevant des irrégularités, instruit de réexaminer le dossier et de revoir les prévisions de production annuelle à la baisse.

* Un acre équivaut à 0,40 hectare

Février 2013- Avant l’aube, 12 patrouilles de police pénètrent dans le village de Gobindpur et commencent à procéder à l’arrachage manu militari de 13 plantations. Des matraquent sont utilisées contre les femmes. Des villageois sont blessés, d’autres arrêtés. En fin de journée, le Gouvernement et ses forces de police déclarent officiellement que l’opération foncière se réalise sans heurt et avec le consentement des villageois. Alors que 60 acres de terres auraient déjà été accaparés dans la journée, les autorités annoncent que les 640 acres restants seront sous son contrôle dans un délai d’une semaine. Derrière elles, les dirigeants de POSCO pressent le pas.

Depuis – La colère gronde et le gouvernement fait la sourde oreille.

Dès le lendemain de l’opération coup de poing, citoyens, membres de la société civile indienne, associations d’étudiants, organisations de défense des droits humains, activistes et militants, avocats, journalistes, et même membres du Gouvernement Indien et partis politiques, tou-te-s ont exprimé leur soutien aux résistants et demandent le retrait des forces de police ainsi que l’arrêt immédiat du processus d’acquisition foncière entrepris par l’Etat d’Orissa. Des barricades humaines se sont constituées sur place pour faire face aux forces de police. Le Gouvernement affirme avoir arraché en 2 jours 22 cultures et remis des chèques de compensations aux cultivateurs.

• La NHRC (Commission Nationale des Droits de l’Homme) a été saisie pour statuer sur les violences policières. Elle a accepté de recevoir la plainte déposée par un activiste.
• Un leader du mouvement a entamé une grève de la faim pour exiger l’arrêt des opérations.
• Le parti du Congrès, parti au pouvoir au sein du Gouvernement de l’Union, a condamné les violences policières du 3 Février et a soumis un mémorandum contre l’acquisition foncière.
• A ce jour, 1500 villageois et activistes disent être/avoir été poursuivis en justice par le Gouvernement sous de fausses accusations.

Alors que le soutien exprimé au mouvement anti-Posco à travers une solidarité locale, nationale et internationale ne cesse de croitre, les autorités locales affirment qu’elles mèneront l’opération foncière jusqu’à son terme, accélèreront la cadence et enverront des renforts si nécessaire.

Et pourtant, la concrétisation du mégaprojet POSCO semble tenir à ce jour de l’ordre du miracle :

• La compagnie n’a plus ni autorisation environnementale (EC) ni protocole d’accord (MoU) ni approbation pour la constitution d’un zone franche (SEZ), tous trois arrivés à expiration. Les négociations actuelles concernant le renouvellement de ces autorisations semblent ne pas se réaliser à la faveur de la compagnie. Leur délivrance est donc largement incertaine.
• La mise à disposition du site minier indispensable à l’approvisionnement de l’aciérie en minerai de fer est fortement remise en question après que les autorités judiciaires ont épinglé en octobre 2012 l’Etat d’Orissa pour irrégularités dans ses pratiques de concession minière. Le site convoité se situe dans un district tribal dont les habitants bénéficient de droits fonciers et forestiers, ce qui rend hasardeux la réalisation d’un tel projet minier.
• L’alimentation en eau s’ajoute à la longue liste des incertitudes qui pèsent sur le projet POSCO puisqu’un groupe de résistance s’est également formé pour lutter contre le détournement de la rivière convoitée.

La vigueur acharnée et obstinée dont fait ici preuve le Gouvernement d’Orissa s’expliquerait notamment par la pression exercée par POSCO pour voir se terminer l’opération foncière avant la prochaine session
Parlementaire de mars 2013. En effet, la loi coloniale de 1894 (Land Acquisition Act) permettant de procéder à de tels accaparements fonciers doit y être amendée, amendement entendu comme devant restreindre drastiquement le champ d’action d’un Etat comme l’Odisha pour mener à bien un projet forcé tel que celui de POSCO.