Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : moratoire sur la construction de centrale à gaz
Mise en ligne du 12/03/2013 au 01/11/2014
Projet de centrale : Le Collectif GASPARE – Garantir l’Avenir Solidaire Par l’Autonomie Régionale Énergétique – demande officiellement un moratoire au ministère de l’énergie
Bilan de la cyberaction :
4546 participants
Bruxelles ouvre une procédure contre la centrale à gaz de Landivisiau
PAR JADE LINDGAARD
ARTICLE PUBLIÉ LE MERCREDI 27 JANVIER 2016
La Commission met en doute les conditions de l’appel d’offres remporté par un consortium Poweo-Direct Energie et Siemens, au prix d’une subvention pouvant atteindre 40 millions d’euros par an pendant vingt ans.
La Commission européenne ouvre une procédure contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau, en Bretagne. Elle met en doute les conditions de l’appel d’offres remporté par la Compagnie électrique de Bretagne (CEB), une société créée par Poweo-Direct Energie et Siemens, pour construire et exploiter un site de production d’électricité de type cycle combiné gaz à Landivisiau, dans le Finistère.
C’est une mesure préalable à une éventuelle procédure d’infraction. Décidée en novembre, cette procédure de contrôle d’une aide d’État, selon la terminologie bruxelloise, vient d’être publiée sur le site de la Commission, signal du lancement formel de la procédure. Elle devrait être publiée dans quelques jours au journal officiel de l’Union européenne.
L’État français aura alors un mois pour répondre aux questions de l’Union européenne.
Décidé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, alors qu’Éric Besson était ministre de l’énergie, le projet de centrale à gaz de Landivisiau suscite beaucoup de critiques. Alors que le secteur du gaz est en pleine crise, la viabilité financière de la future unité repose sur le versement d’une subvention publique pouvant aller jusqu’à 40 millions d’euros par an pendant vingt ans, soit l’équivalent de 800 millions d’euros au total.
Cette aide promise par le gouvernement à la future centrale est au coeur du litige avec la Commission européenne, qui « ne peut pas exclure que la compensation retirée par le lauréat de l’appel d’offres n’excède pas ce qui est nécessaire pour couvrir tout ou partie des coûts occasionnés ».
Bruxelles pense également que l’octroi préalable d’une subvention sur vingt ans à ce projet de centrale à gaz est « discriminatoire » à l’égard d’autres technologies : turbines à combustion, effacement, interconnexion, stockage. Par ailleurs, la décision européenne considère que « les autorités françaises n’ont fourni aucun élément montrant qu’il y a eu un problème de sécurité d’approvisionnement en Bretagne dans le passé, même en cas de températures exceptionnellement basses ». Par conséquent, « la Commission a des doutes sur la nécessité d’installer en Bretagne un moyen de production d’environ 450 MW ». C’est l’un des arguments des opposants au projet d’installation, qui la jugent inutile et contraire à la nécessité de réduire l’offre et la demande d’électricité dans le contexte de la transition énergétique.
Dans ces conditions, pour la Commission, cette centrale risque d’aggraver le problème de l’alimentation électrique de la Bretagne, en fermant le marché aux investissements qui ne bénéficient pas du soutien de l’État. Initialement prévue entre 2015 et 2016, la mise en service de la centrale à gaz de Landivisiau n’est plus envisagée avant 2018.
* * * * * * *
Les enquêtes publiques sont à présent terminées.
Présentation de la cyberaction :
Le Collectif Gaspare a été reçu vendredi 8 mars au ministère de l’écologie, avant que le Débat national sur la transition énergétique ne soit décliné en régions.
A cette occasion, le ministère a reconnu que, dans le contexte économique actuel, les CCCG - Centrales à cycle combiné gaz - ne sont pas rentables. Pour preuve, les projets en cours au niveau national sont tous suspendus ou « mis sous cocon ». Seul le projet breton est maintenu, car il sera économiquement profitable pour l’opérateur qui bénéficiera d’une prime fixe annuelle d’État de 40 M€. De ce fait, l’arrêté ministériel a été signé le 10 janvier, essentiellement pour des raisons juridiques, et non techniques, d’après le ministère.
Par ailleurs, Gaspare a été informé que le Préfet de Région a demandé à RTE - Réseau de transport d’électricité - d’étudier le Scénario électrique alternatif breton du Collectif pour y répondre lors de la Conférence bretonne de l’énergie du 22 mars à laquelle Gaspare n’est, à ce jour, pas invité. Le Collectif a signalé au ministère qu’il avait sollicité un rendez-vous de travail sur ce Scénario auprès des services de l’État et de la région, et qu’il était toujours en attente de réponse.
> A l’issue de cette réunion d’échanges, Gaspare a officiellement demandé un moratoire sur le projet CCCG, le temps que le Débat national arrive à ses conclusions et que la prochaine PPI - Programmation pluriannuelle des investissements de production électrique - soit élaborée en 2014 à l’issue du Débat et de la Loi qui en découlera.
Le Collectif a été entendu dans ses demandes et attend les réponses du ministère en espérant qu’il ait été écouté.
Nous vous proposons de vous associer à cette demande complémentaire de celle de la cyber @ction sur la transition énergétique
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/transition-energetique-maintenant-580.html
Alain Uguen
Association Cyber @cteurs
En savoir plus
http://www.nonalacentrale.fr
GASPARE dévoile son « Scénario électrique alternatif breton »
http://www.nonalacentrale.fr/?p=4814
Vérités / contre-vérités
http://www.nonalacentrale.fr/?cat=8
La lettre qui a été envoyée :
Madame la Ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Monsieur le Président du Conseil Régional
Monsieur le Préfet de Région
Je me joins au Collectif GASPARE pour demander un moratoire sur le projet de Centrale à cycle combiné gaz en Bretagne, le temps que le Débat national sur la transition énergétique arrive à ses conclusions et que la prochaine PPI - Programmation pluriannuelle des investissements de production électrique - soit élaborée en 2014 à l’issue du Débat et de la Loi qui en découlera.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en ma vigilance citoyenne sur vos décisions.
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
17 commentaires
credible
Un électeur
halais
Le 17/07/2014 à 22:44:36