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Zahra Sedighi-Hamadani et Elham Choubdar, deux militantes des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) en Iran, risquent d’être exécutées à tout moment. À l’issue d’un procès inéquitable, les deux femmes ont été condamnées à mort pour “corruption sur terre”.
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Iran : libération sous caution des deux militantes lesbiennes condamnées à mortElles ont été prises pour cible en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre réelles ou supposées, et de leurs activités sur les réseaux sociaux en faveur des communautés LGBTI. À 31 ans, Zahra Sedighi-Hamadani est une défenseure des droits des LGBTI reconnue. Elham Choubdar a été prise pour cible pour des motifs discriminatoires similaires à Zahra Sedighi-Hamadani, et pour son association avec cette dernière.
Nous devons agir de toute urgence pour emp?cher ce châtiment inhumain et faire avancer les droits des personnes LGBTI en Iran. À l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, lundi 10 octobre, interpellez les autorités iraniennes responsables de trop nombreuses exécutions en 2022.
Envoyez un courrier au Responsable du pouvoir judiciaire iranien, Gholamhossein Mohseni Ejei, pour demander d’annuler immédiatement les déclarations de culpabilité et les condamnations à mort prononcées contre ces deux femmes, et de les libérer immédiatement.
Monsieur le Responsable du pouvoir judiciaire,
Zahra Sedighi-Hamadani, 31 ans, défenseure des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), connue sous le nom de Sareh, et une autre femme, Elham Choubdar, 24 ans, ont été condamnées à mort après que le tribunal révolutionnaire d’Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, les a jugées début août 2022, avant de les déclarer coupables de « corruption sur terre ». Des communiqués officiels, des articles publiés dans les médias d’État et des déclarations du parquet à Zahra Sedighi-Hamadani depuis son arrestation en octobre 2021 indiquent qu’elle a été prise pour cible pour des motifs discriminatoires liés à son orientation sexuelle et/ou son identité de genre réelles ou supposées, ainsi qu’à son action pacifique pour les droits des personnes LGBTI, notamment sur les réseaux sociaux, et son association avec des personnes LGBTI demandant l’asile en Irak. Le 18 juillet 2022, des médias d’État affiliés aux pasdaran (gardiens de la révolution) ont diffusé une vidéo homophobe décrivant Zahra Sedighi-Hamadani comme une « criminelle » pour avoir publié en ligne des contenus « faisant la promotion de l’homosexualité » et « remettant en cause la condamnation des relations sexuelles interdites (namashrou) ». Cette vidéo de propagande a fait un rapprochement entre le militantisme pacifique pour les droits LGBTI mené en ligne par Zahra Sedighi-Hamadani et des accusations infondées de participation à des « jeux d’argent » et au « trafic de femmes et de filles de l’Iran vers Arbil [Irak] », dans le but de la diaboliser. Des documents judiciaires et d’autres informations consultées par Amnesty International indiquent qu’Elham Choubdar a été prise pour cible pour des motifs discriminatoires similaires en relation avec son orientation sexuelle et/ou son identité de genre réelles ou supposées, ses activités de soutien aux personnes LGBTI sur les médias sociaux, et son association avec Zahra Sedighi-Hamadani.
Les procédures ayant débouché sur la déclaration de culpabilité et les condamnations de ces femmes ont été contraires aux normes d’équité les plus élémentaires. Après son arrestation, Zahra Sedighi-Hamadani a été soumise à une disparition forcée pendant 53 jours. Pendant cette période, elle a subi des interrogatoires abusifs sans pouvoir s’entretenir avec un avocat, des placements prolongés à l’isolement, accompagnés d’insultes homophobes, de menaces de mort et de menaces de retrait de la garde de ses enfants. Ces agissements enfreignent le droit à l’équité des procès et sont contraires à l’interdiction absolue de la torture et des autres mauvais traitements. Amnesty International a cru comprendre qu’Elham Choubdar a subi des pressions visant à l’amener à faire des « aveux ». L’infraction de « corruption sur terre » ne répond par ailleurs pas aux exigences de clarté et de précision requises en droit pénal et enfreint le principe de légalité et de certitude juridique. Le 1er septembre 2022, des représentants de l’État ont annoncé la décision du tribunal aux deux femmes à la prison d’Orumiyeh, où elles sont toutes deux incarcérées. Leurs équipes de défense ont interjeté appel auprès de la Cour suprême.
Je vous demande d’annuler immédiatement les déclarations de culpabilité et les condamnations à mort prononcées contre Zahra Sedighi-Hamadani et Elham Choubdar, et de libérer immédiatement ces deux femmes car elles ont été visées pour des motifs discriminatoires liés à leur orientation sexuelle et/ou leur identité de genre réelles ou supposées, ainsi qu’à leurs activités pacifiques de défense des droits fondamentaux des personnes LGBTI. En attendant leur libération, faites en sorte qu’elles soient autorisées à s’entretenir régulièrement avec des avocats de leur choix et avec leur famille. J’exhorte par ailleurs les autorités iraniennes à établir un moratoire officiel sur les exécutions, dans le but d’abolir la peine de mort, de dépénaliser les comportements sexuels entre personnes consentantes de même sexe, et d’adopter des lois relatives à la protection des personnes LGBTI contre les discriminations, les violences et d’autres violations des droits humains.
Veuillez agréer, Monsieur le Responsable du pouvoir judiciaire, l’expression de notre haute considération.
 
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Alain UGUEN
Le 17/10/2022 à 16:00:45
Michel CROQUET
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Bernard Connoué
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Frawald
Le 10/10/2022 à 13:50:08
Alain UGUEN
Le 10/10/2022 à 09:40:26
Christian
Le 10/10/2022 à 07:21:07
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/08/nous-militants-des-droits-humains-exigeons-la-liberation-immediate-de-narges-mohammadi-laureate-du-prix-nobel-de-la-paix-2023-en-greve-de-la-faim_6199019_3232.html
Alain UGUEN
Le 20/11/2023 à 08:23:21