Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : Non au permis de Nemours
Mise en ligne du 11/06/2013 au 03/03/2014
Des élus de Seine et Marne se battent depuis plusieurs mois, y compris en justice, contre un projet de forage d’hydrocarbures non conventionnels sur le territoire de la Commune de Nonville. L’Etat vient enfin de reconnaître officiellement que ce projet pourtant autorisé pourrait bien avoir recours à la fracturation hydraulique, pourtant interdite.
Bilan de la cyberaction :
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12/03/14 : TA Meulun: Annulation de l'autorisation de forage Hess Nonville!
http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/gaz-de-schiste-la-justice-interdit-un-forage-decrie-par-les-anti_1499424.html
Hess va-t-il devoir plier bagage à Nonville ? Cela se pourrait bien au regard des conclusions du rapporteur public hier au tribunal administratif de Melun. L'intercommunalité Moret Seine et Loing et la commune de Nonville, qui craignent que le pétrolier ne détourne la loi Jacob de 2011, confirmée par le Conseil constitutionnel, interdisant la fracturation hydraulique, demandent l'annulation de la décision de non-opposition à la déclaration de travaux miniers signée par la préfète le 10 août 2012 et concernant le permis d'exploration dit de Nemours. Hess assure ne vouloir procéder qu'à du carottage pour cartographier le sous-sol, et non pas réaliser de fracturation hydraulique, après avoir « réadapté l'environnement de travail au nouveau contexte juridique ».
Mais le rapporteur public, dont les avis sont généralement suivis par les juges, n'a pas été convaincu par ces arguments. Il a estimé que la décision de la préfète est contraire à la loi interdisant la fracturation hydraulique. « On se dirige vers une interprétation ambitieuse de la loi », se réjouit Arnaud Gossement, l'avocat de l'intercommunalité.
La demande de mutation de ce permis au profit de Hess a été rejetée par le ministère de l'Ecologie en décembre dernier.
Présentation de la cyberaction :
Les élus ont déposé en décembre dernier un recours devant le tribunal administratif de Melun pour demander l’annulation de la décision du 10 août 2012 par laquelle l’Etat a autorisé un forage d’hydrocarbures non conventionnels. Les sociétés ont toujours prétendu qu’il n’y aurait pas de fracturation hydraulique, technique interdite par la loi du 13 juillet 2011.
Or, ce projet aura bien recours à la fracturation hydraulique. Les élus viennent de recevoir un arrêté préfectoral daté du 30 avril 2013, précisant que ce projet de forage n’écartait pas le recours à la fracturation hydraulique et rappelant que cette technique est interdite :
« Considérant que le programme de travaux comprend une phase optionnelle de forage horizontal de reconnaissance de la roche-mère du Lias, dont l’exploitation implique, dans l’état actuel des techniques, l’utilisation de la fracturation hydraulique.»
L’Etat reconnaît que les promoteurs de ce projet – une myriade de sociétés mal identifiées - envisagent d’avoir recours à la fracturation hydraulique. Or, ce qui est interdit ne peut être une option ! Et, il n’y a pas d’autre technique que la fracturation hydraulique pour réaliser ce projet.
Ce projet est donc totalement illégal.
Les élus de Seine et Marne opposés à ce projet autorisé sans évaluation environnementale et sans information du public et des élus demandent à la Ministre de l’écologie, qui s’oppose courageusement à cette technique, de tirer toutes les conséquences de cette reconnaissance du recours à la fracturation hydraulique:
- en abrogeant le permis exclusif de recherches d’hydrocarbures liquides et gazeux dit de « permis de Nemours » accordé aux sociétés Lundin International, Madison Energy France SCS et Vermillon REP SA sur un territoire d’une superficie de plus de 190 km², incluant la commune de Nonville.
- en abrogeant l’autorisation de forage du 10 août 2012.
Voir rapport pour le permis de Nemours
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/572.pdf
Voir l’arrêté préfectoral n° 2013/DCSE/M /016 du 30 avril 2013
http://22septembresud.files.wordpress.com/2013/05/20130430-perh-nemours-arrete-2013-dcse-m016_police-lias.pdf La lettre qui a été envoyée :
Monsieur le Ministre,
opposé à ce projet autorisé sans évaluation environnementale et sans information du public et des élus je vous demande, à vous qui vous opposez courageusement à cette technique, de tirer toutes les conséquences de cette reconnaissance du recours à la fracturation hydraulique:
* en abrogeant le permis exclusif de recherches d’hydrocarbures liquides et gazeux dit de « permis de Nemours » accordé aux sociétés Lundin International, Madison Energy France SCS et Vermillon REP SA sur un territoire d’une superficie de plus de 190 km², incluant la commune de Nonville.
* en abrogeant l’autorisation de forage du 10 août 2012.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, mes sincères salutations.
 
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12 commentaires
credible
christophe scotto
Le 13/12/2020 à 22:00:44