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Après la « ferme des mille veaux », le Limousin s'apprête à accueillir un nouveau projet de gigantisme agro-industriel, prévoyant d'engraisser pas moins de 5 000 bovins par an, dont 3 100 simultanément. Vous pouvez vous opposer à cette aberration environnementale et agricole, en participant à l'enquête publique jusqu'au 11 avril 2024.
1467 participants
Consultation terminéeUne nouvelle ferme-usine pourrait voir le jour en Limousin sur les communes de Peyrilhac et Nieul, avec 3 100 bovins présents simultanément sur 4 sites, et jusqu'à 5 000 bovins abattus par an. C'est un cas typique de course-en-avant industrielle : une exploitation existante, devenue gigantesque au fil des agrandissements (1 500 bovins, arrachage des haies, drainage de zones humides), est désormais trop grosse et trop chère pour être reprise par un agriculteur ; le départ en retraite de son propriétaire donne lieu au rachat par l'entreprise agro-alimentaire T'Rhéa qui en profite pour l'agrandir encore.
Une telle concentration d'animaux (la plupart en bâtiments, quelques centaines au pré) donnera lieu à une énorme consommation d'eau, à une concentration des déjections polluantes et à une pression insoutenable sur les milieux naturels – sans oublier les nuisances sonores et olfactives pour les riverains, ni les conditions intolérables pour les animaux. En outre, l’engraissement sera basé sur des cultures industrielles et polluantes (céréales, tourteaux, pulpe de betterave), acheminés en masse par un ballet de camions et détournant des surfaces de l’alimentation humaine. Cette usine à animaux s’inscrit dans une logique ouvertement industrielle, puisque la viande bas-de-gamme sera principalement commercialisée en Italie et Espagne.
Autant des petits élevages-engraisseurs herbagers nombreux et dispersés sur un territoire bocager offriraient un débouché local défendable pour la région, autant ce site industriel et concentrationnaire ne peut certainement pas invoquer l'utilité économique pour justifier nuisances et dégradations.
Vous pouvez participer à l'enquête publique jusqu'au 11 avril inclus, en envoyant votre avis au commissaire-enquêteur.
https://www.haute-vienne.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/Installations-classees-ICPE/Avis-et-dossier-d-enquetes-publiques-observations-du-public/SAS-T-RHEA-TERRES-DE-CHAVAIGNAC-PEYRILHAC-NIEUL-Enquete-publique-du-11-mars-au-12-avril-2024?utm_source=brevo&utm_campaign=CA_ferme-bovins&utm_medium=email
Projet d'atelier d'engraissement de 3.100 bovins : l'inquiétude des riverains à Peyrilhac
https://www.lepopulaire.fr/peyrilhac-87510/actualites/projet-d-atelier-d-engraissement-de-3-100-bovins-l-inquietude-des-riverains-a-peyrilhac_14464770/
« Je m'oppose vivement à cette nouvelle ferme-usine.
Le projet de ferme d'engraissement de la SAS T'Rhéa 'Terre de Chavaignac' est une aberration environnementale et agronomique. L'engraissement des bovins peut être une ressource pour la région à condition qu'elle soit réalisée sur de petits sites dispersés, en système herbager bocager. Le projet soumis à enquête publique sur les communes de Peyrilhac et Nieul est malsain pour les animaux (conditions contraires à l'éthologie, concentration propice aux maladies), préjudiciable aux riverains (nuisances sonores et olfactives, ballet de camions pour apporter les aliments et la paille, puis emporter les animaux et le fumier) et catastrophique pour l'environnement (pollutions, pression sur les sites naturels). Son énorme consommation d'eau va déstabiliser le bassin aval et dégrader les sols et la biodiversité. Les céréales, les oléoprotéagineux et la pulpe de betterave alimentant les animaux seront mobilisées en France et en Amérique du Sud au détriment de l’alimentation humaine et avec une empreinte carbone désastreuse. Ce projet est à contresens de l'histoire et des urgences planétaires. »
 
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janine favre
Le 09/04/2024 à 15:56:59
Marie
Le 08/04/2024 à 18:25:12
gilles bas
Le 08/04/2024 à 09:43:18
maripachats
Le 08/04/2024 à 08:33:24
Colette Nusbaum Vallet
Le 07/04/2024 à 18:12:51
eugène ravenet
Le 07/04/2024 à 14:04:17
Armelle Le Maréchal
Le 07/04/2024 à 13:46:37
dominique
Le 07/04/2024 à 12:28:32
Alain Maire
Le 07/04/2024 à 10:48:13
Brigitte Bécavin
Le 07/04/2024 à 10:34:56
DENISE MOUTIN
Le 07/04/2024 à 09:44:47
eugène ravenet
Le 07/04/2024 à 09:40:59
Cet article s'intitule "Changer notre relation au vivant".
Y sont notamment cités ces mots de Marguerite Yourcenar :
"Je me dis souvent que si nous n'avions pas accepté, depuis des générations, de voir étouffer les animaux dans des wagons à bestiaux, personne, pas même les soldats chargés de les convoyer, n'aurait supporté les wagons plombés des années 1940-1945."
Avec ces fermes-usines, c'est reparti comme en 40.
Qu'arrivera-t-il si nous acceptons encore et encore que des animaux soient ainsi concentrés, traités comme des choses insensibles ou des machines à produire, pour ne pas dire des Stücken (des pièces) ?
Face à cette perte de valeur du vivant et à cet univers concentrationnaire, on peut se demander : "A qui le tour, demain ?"
Frawald
Le 10/04/2024 à 21:21:45