Cette cyberaction est maintenant terminée
contrer l’extension de la porcherie La Roche Piriou à Priziac, c’est maintenant !
2332 participants
Enquête publique closePourquoi maintenant ?
L’exploitant de la porcherie a déposé un dossier à la préfecture qui organise une enquête publique en ligne. Les dépositions sont à faire avant le 16 décembre, 17h dernier délai.
Comment faire ?
Très simple à faire en 5 mn : rendez-vous sur le site dédié pour faire vos dépositions.
https://app.publilegal.fr/Enquetes_WEB/FR/EE22102/Deposer.awp
Inspirez-vous des dépositions lisibles en ligne ou du modèle ci-dessous. Vous pouvez déposer votre avis sans que votre nom soit rendu public.
Monsieur le Commissaire enquêteur,
Je vous transmets mon avis dans le cadre de l’enquête publique en cours à Priziac.
Mes observations sont les suivantes :
L’extension de la porcherie la Roche Piriou à Priziac se trouve construite sur une butte entourée de vallons parcourus par des cours d’eau se jetant dans l’Ellé. Le plan d’épandage proposé ne respecte pas les distances aux différents cours d’eau et ne tient nullement compte des pentes qui pourtant entrent dans les paramètres limitant les zones d’épandages des lisiers (dispositions du programme d’action nitrates régional spécifique à la Bretagne PAR6). Les répercutions sur la qualité de l’eau sont évidentes dans ses conditions. Ce plan d’épandage n’est pas acceptable car il met en danger la ressource en eau déjà soumise à quantité de dégradations.
Il est regrettable que l’étude d’impact n’étudie pas les espèces et les milieux en proximité, ne donne aucun élément sur les effets des émissions d’ammoniac sur la biodiversité, ne prend pas en compte les effets cumulés pour les différents impacts ni les effets indirects liés aux importations de soja par exemple. L’étude d’impact présente des lacunes telles que cela empêche de dresser le bilan réel des impacts de ce projet.
De plus, le site natura 2000 concernant l’Ellé et ses affluents est directement impacté par cette ferme-usine par la pollution de l’eau en amont et par les retombées ammoniaquées en augmentation (24 467kg/an). Il serait logique de tenir compte du jugement intervenu le 9 décembre 2021 à propos d’un projet de poulailler industriel à LANGOELAN dont voici un extrait :
“Par ailleurs, ni l’étude d’impact, ni le mémoire en réponse du pétitionnaire ne mentionnent les effets éventuels des retombées d’ammoniac sur les riverains, alors qu’il résulte de l’instruction que des habitations sont situées à moins de 400 mètres des poulaillers et de l’aire de compostage, que le bourg de Langoëlan est éloigné de 1,2 kilomètres du site, lequel est, ainsi qu’il a été dit au point précédent, situé à proximité d’une zone Natura 2 000, en ZNIEFF de type 2 et au sein d’un réservoir de biodiversité.”
extrait du jugement du 9 décembre 2021 annulant l’arrêté préfectoral d’autorisation
Enfin, ce projet est un non-sens vis-à-vis de l’évolution de notre société soumise au changement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Sa dépendance aux énergies fossiles, aux importations d’aliments, aux fluctuations des marchés internationaux fragilisent sa base économique à moyen terme et présagent de recours aux finances publiques pour essuyer les pertes financières prévisibles. Ce projet fragilise également les productions en agriculture paysanne travaillant sur des circuits courts et avec une recherche de qualité au coeur d’un environnement sain et préservant les ressources.
C’est pourquoi j’émets un avis très défavorable et je ferai tout mon possible pour m’opposer au projet d’extension de cette porcherie.
Pourquoi il est possible de bloquer ce projet ?
Comme pour le projet de poulailler géant à LANGOELAN, la mobilisation de la population et les multiples avis émis influent sur la décision finale. A Langoëlan, c’est le juge qui a cassé l’arrêté préfectoral et a permis de créer une jurisprudence qui peut justement être utilisée pour contrer l’extension de cette porcherie à Priziac.
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/le-projet-de-poulailler-geant-a-langoelan-abandonne-1639142480
De plus, on garde en mémoire la mobilisation importante de la population à TREFFRIN contre la création d’une porcherie qui a conduit à l’abandon du projet face aux nombreuses dépositions écrites lors de la consultation publique.
https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/treffrin/a-treffrin-les-opposants-apprennent-avec-surprise-le-retrait-du-projet-de-porcherie-industrielle-a-kernevez-16-10-2022-13200937.php
la mobilisation contre l'extension de la porcherie de Plovan qui avait abouti à l'annulation du Permis de construire de la porcherie industrielle de Plovan par le Tribunal Administratif de Rennes
https://www.cyberacteurs.org/archives/bilan.php?id=3070
Enfin, un avis défavorable vient d’être déposé par la Commission Locale de l’Eau ELLE-ISOLE-LAITA. Cet avis très argumenté et émanant d’élu.e.s ne peut être négligé par le préfet lors de sa décision.
https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/wp-content/uploads/2022/12/Avis_CLE_EP_EARL_Cosperec_Priziac_VF-1.pdf
C’est pourquoi il est possible aujourd’hui de bloquer ce projet d’un autre temps !
http://earl-cosperec-priziac.enquetepublique.net
 
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Philippe Masliah
Le 14/12/2022 à 12:59:50
Lionel LIBERT
Le 11/12/2022 à 19:44:17
Colette Nusbaum Vallet
Le 11/12/2022 à 17:23:58
Michel Decollogne
Le 10/12/2022 à 03:22:25
clara zahadek
Le 09/12/2022 à 22:48:08
Alain Cantaloube
Le 09/12/2022 à 14:42:41
Charles Poitou
Le 09/12/2022 à 11:46:01
Marie-Françoise vabre
Le 09/12/2022 à 11:25:36
Alain Triadon
Le 09/12/2022 à 09:16:50
ndéniablement, c’est une grande victoire qui va faire bouger le paysage juridique contre les fermes-usines !
Une lutte de longue date menée par Ar Gaouenn
Le jugement est tombé ce 21 décembre 2023, il reconnait les arguments de l’association et prend appui sur l’avis de l’Autorité Environnementale.
Quelques extraits :
« Dans son avis émis le 26 octobre 2016 sur le projet d’extension d’élevage de la SCEA de Lichouët à 8 624 animaux équivalents, l’Autorité Environnementale avait ainsi recommandé à l’exploitant de conduire à son terme la démonstration de la bonne maîtrise des impacts de l’activité sur les enjeux de protection de la qualité de l’eau et des milieux, de préservation du cadre de vie, de limitation des consommations des ressources en eau et énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Elle indiquait alors que le projet présentait, à l’échelle du territoire, des limites inhérentes au choix de traitement et d’exportation partielle du lisier, à savoir l’importance des émissions d’ammoniac et la perte d’azote en tant qu’élément fertilisant.
Elle ajoutait notamment que «les émissions d’ammoniac, malgré toutes les précautions prises (lavage de l’air des nouveaux bâtiments, épandage au ras du sol, …) représentent des quantités d’azote équivalentes à celles épandues localement soit, ramenées à la surface d’épandage, environ 130 kg N/ha/an.
L’impact sur les milieux naturels des retombées d’azote qui en résultent doit se raisonner en termes de cumuls à l’échelle d’un territoire. Les émissions d’ammoniac apparaissent ici comme une limitation environnementale forte à l’intensification de l’élevage que permet le traitement des déjections ». […] En outre, bien que le site d’implantation de l’installation ne présente pas de sensibilité particulière et soit isolé du bourg, il se trouve sur un plateau à proximité de deux affluents de l’Ellé et de la rivière Ellé, elle-même, qui font partie du site Natura 2000 « Rivière Ellé », d’une grande richesse au plan biologique.
Les communes concernées par le plan d’épandage comportent également trois zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Ainsi, eu égard à la nature et à l’ampleur des modifications apportées au projet, depuis l’appréciation qui en a été faite lors de l’instruction de la demande d’autorisation environnementale accordée en 2017, le préfet du Morbihan comme le pétitionnaire, ne sauraient se contenter de soutenir que cette nouvelle extension d’activité n’est pas susceptible d’avoir des incidences négatives substantielles sur l’environnement« .
Les Conseillères et Conseillers Municipaux de Priziac interpellés
Notre collectif a adressé suite à ce jugement, un courrier aux élus de la commune. Ci-contre >>>>>>>>>
Nous alertons encore une fois de la nécessité d’informer la population du problème de santé publique à Priziac. Le cumul des émissions d’ammoniac issus des élevages industriels est la cause de ce problème non traité à ce jour.
Les chiffres récemment publiés par géorisques.fr font état d’une nouvelle augmentation des émissions entre 2021 et 2022.
Une réponse des élu.e.s est attendue.
Cette lutte est une convergence
Grace au travail coordonné entre Ar Gaouenn, RAFU Priziac et le Collectif Bretagne contre les fermes-usines, aujourd’hui, ce jugement est susceptible de faire jurisprudence pour d’autres batailles juridiques, comme celle engagée par Eau et Rivières de Bretagne contestant l’extension d’une autre porcherie à Priziac : La Roche-Piriou. Le feuilleton contre les fermes-usines à Priziac n’a pas fini de faire couler de l’encre.
https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/victoire-juridique-a-priziac-larrete-dextension-annule-par-le-tribunal-administratif/
Alain UGUEN
Le 22/12/2023 à 15:17:17