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Le 22 mars 2016, Sikhosiphi “Bazooka” Rhadebe était abattu par deux hommes affirmant être des policiers, face à son domicile de Lurholweni, dans la province du Cap-Est. Il avait appris quelques heures plus tôt l’existence d’une liste noire de “personnes à abattre” dans lequel figurait, en tête de liste, son nom.
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LE COMITÉ DE CRISE D’AMADIBA EN LUTTE POUR LA PROTECTION DES DROITS DES COMMUNAUTÉS
Sikhosiphi Rhadebe présidait alors l’ACC ou Comité de crise d’Amadiba, une organisation à caractère associatif qui s’opposait à un projet d’extraction à ciel ouvert de titane et d’autres métaux lourds sur des terres communales d’Amadiba, dans la province sud-africaine du Cap-Est, par une entreprise minière australienne nommée Mineral Commodities Limited (MRC).
L’entreprise envisage d’exploiter près de 2 900 hectares de littoral à Xolobeni par l’intermédiaire de sa filiale sud-africaine, Transworld Energy and Minerals Resources (TEM), et un partenaire chargé de l’autonomisation économique de la population, Xolobeni Empowerment Company (Xolco).
L’ACC représente la partie de la population opposée à l’extraction minière et tente d’empêcher la délivrance des autorisations nécessaires à ce type d’activité. En effet, environ 600 personnes habitent la zone destinée à être exploitée et seront forcées de quitter cette région si l’entreprise obtient une autorisation. Elles risquent de perdre leur logement et leurs terres, qui revêtent une importance économique mais aussi culturelle. À cela, les risques sanitaires que présente l’extraction minière à ciel ouvert a provoqué l’opposition de nombreux habitant·e·s. De plus, de telles activités auraient des effets environnementaux dévastateurs sur les terres ancestrales, à cause notamment de la pollution de l’eau.
TENTATIVES D’INTIMIDATION, VIOLENCE ET ASSASSINAT POUR DISSUADER LES OPPOSANT·E·S À MRC
Les habitant·e·s qui s’opposent à l’exploitation de leurs terres sont confronté·e·s à des manoeuvres d’intimidation et de violences. Le 28 mai 2015, des membres de la communauté d’uMgungundlovu ont saisi la haute cour de Grahamstown à la suite d’une série de menaces et d’agressions les visant. La police a ensuite ouvert une enquête, mais celle-ci reste au point mort.
L’assassinat de Sikhosiphi Rhadebe était une tentative de plus de la part des autorités de dissuader les opposants au projet d’extraction minière. Les responsables de ce crime demeurent impunis, et les autorités n’ont toujours pas donné d’informations à propos de leurs investigations.
Signez pour réclamer justice !
https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-ligne/petitions/article/assassins-militant-ecologiste-sikhosiphi-rhadebe-impunis
À l’attention de Colonel L Ndzimande, chef de la DCPI dans la province du Cap-Est et Godfrey Lebeya, responsable national de la DCPI
Messieurs,
Je vous adresse ce courrier pour vous faire part de mon indignation concernant le meurtre, à ce jour resté impuni, de Sikhosiphi Rhadebe. Le 22 mars 2016, Sikhosiphi “Bazooka” Rhadebe était sauvagement assassiné par deux hommes prétendant être des policiers, face à son domicile de Lurholweni, dans la province du Cap-Est. Alors président du Comité de crise d’Amadiba, organisation à caractère associatif qui luttait contre l’exploitation minière, et défenseur des droits fonciers de sa communauté, Sikhosiphi Rhadebe agissait depuis plusieurs années pour la protection de l’environnement et des terres ancestrales.
Pourtant, trois années plus tard, l’enquête pour retrouver et condamner ses assassins reste au point mort, et les autorités n’ont, à ce jour, pas communiqué d’informations supplémentaires concernant l’investigation. Le meurtre de Sikhosiphi Rhadebe demeure impuni, tandis que les membres du Comité de crise d’Amadiba subissent encore des tentatives d’intimidation et de violence.
Face à cette situation intolérable, nous exhortons fermement la Direction des enquêtes criminelles prioritaires de la police à :
mener une enquête approfondie sur sur l’homicide de Sikhosiphi Rhadebe et à informer régulièrement sa famille de la progression de l’enquête
rappeler aux autorités sud-africaines que, aux termes de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme, tous les États sont tenus de prévenir les atteintes aux droits humains, y compris les violences, les menaces et tout autre acte arbitraire, visant des défenseurs des droits humains qui ne font que mener leurs activités légitimes, et d’enquêter sur ces agissements
appeler la police sud-africaine à prendre toutes les mesures nécessaires afin que les membres de l’ACC puissent mener leurs activités légitimes en faveur des droits humains en toute sécurité, sans craindre d’être harcelés ni attaqués, et à enquêter sur les menaces de mort proférées à l’encontre de dirigeants de l’ACC.
Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de ma haute considération,
 
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nicolas wyss
Le 10/06/2020 à 12:26:10
aline echerbault cance
Le 08/06/2020 à 18:08:17
Vaillant
Le 05/06/2020 à 17:27:29
Michel TURIEZ
Le 05/06/2020 à 10:47:41
ELISABETH FURTADO
Le 02/07/2020 à 20:25:36