Cette cyberaction est maintenant terminée
Dix-neuf associations appellent les candidats à la présidentielle à s’engager en faveur de trois mesures pour une fin progressive du tabac en France, où il est responsable de la mort de 75 000 personnes par an. Cette initiative vise à protéger les jeunes générations à l’horizon 2030.
1754 participants
Selon le Télégramme Pour les associations réunies au sein du collectif Génération sans tabac (*), la campagne présidentielle est le moment idéal pour avancer sur ce que Marion Catellin, directrice d’Alliance contre le tabac, qualifie d’« enjeu majeur de santé publique » : « Il y a urgence à mettre fin à ce gâchis qui brise des milliers de vies et de familles, et qui pourrait être évité si l’on mettait fin à cette industrie qui tue un consommateur sur deux et cible particulièrement les jeunes ». Le tabac, affirme le collectif, est « l’un des produits les plus meurtriers au monde : s’il arrivait aujourd’hui en France, jamais il ne serait autorisé à la vente ! ». Leur objectif : la fin progressive du tabac, dès 2030, chez les jeunes.
Appuyant sa campagne sur les résultats d’un sondage qui vient confirmer que les Français sont réceptifs à ce combat, le collectif réclame de chaque postulant à l’Élysée son soutien à trois mesures nouvelles pour préserver la jeunesse, alors que les fumeurs et fumeuses entrent, en moyenne, dans le tabac à l’âge 14 ans et restent majoritairement dépendants toute leur vie.
Responsabiliser les buralistes
La première vise la fin progressive de la vente du tabac pour les jeunes nés après 2012. « Cette mesure, explique Marion Catellin, permettra d’enrayer progressivement ce fléau qui concerne, à ce jour, un quart des jeunes de 17 ans, malgré l’interdiction de vente aux mineurs. Selon nos estimations, 65 % des buralistes leur vendent du tabac. Il est essentiel de renforcer les sanctions pour non-respect de l’interdiction de vente de produits de tabac aux mineurs ».
Pour Marion Catellin, « les buralistes sont des acteurs essentiels de ce changement car ils ont l’obligation de contrôler l’âge de leurs clients qui viennent leur acheter du tabac, en leur réclamant une pièce d’identité, en cas de doute. Nous souhaitons qu’ils s’orientent progressivement et durablement dans des activités désengagées de l’industrie du tabac. Ils reçoivent, depuis plusieurs années, des aides conséquentes de la part de l’État pour engager cette transition mais, en contrepartie, ils doivent jouer le jeu à 100 % en faveur de la vente aux mineurs ! ».
Agir près des établissements scolaires
Le collectif réclame ensuite l’interdiction de la présence du tabac aux abords des établissements scolaires « qui expose les jeunes Français aux dangers directs du tabagisme passif sur leur santé ». « Cette présence banalise également l’acte de fumer auprès d’enfants et d’adolescents particulièrement sensibles, à cette période de leur vie, à l’effet de groupe et de mimétisme. »
Forcer les lobbies à la transparence
Enfin le collectif Génération sans tabac exige un renforcement de la transparence de l’action des lobbies de l’industrie du tabac auprès des décideurs publics. Il souhaite que les parlementaires soient désormais obligés de déclarer le nom des auteurs et des instigateurs des amendements qu’ils déposent en faveur de cette industrie puissante et influente et que les rencontres entre les décideurs publics et l’industrie du tabac soient rendues publiques et suivies de la publication d’un compte rendu.
« On sait aujourd’hui que certains professionnels de santé sont rémunérés par l’industrie du tabac pour appuyer leurs intérêts auprès des parlementaires, accuse Marion Catellin. Ils représentent, en tant que médecin, une caution de santé publique pour les décideurs. Il y a aussi des liens très forts entre l’industrie et certains députés. Il est essentiel qu’il y ait une meilleure visibilité en la matière. Cela concerne aussi les membres du gouvernement et les collectivités territoriales ».
Les résultats de cette démarche de sensibilisation auprès des candidats devraient donner lieu à une publication de leurs engagements, à la mi-mars. En espérant, bien entendu, que, passée l’élection, ceux qui auront été pris par le ou la nouvelle locataire de l’Élysée ne s’envolent pas en fumée…
* Le collectif réunit notamment l’Alliance contre le tabac, la Ligue contre le cancer, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, le Comité national contre le tabagisme, la Fédération française de cardiologie, la société francophone de tabacologie, Demain sera non-fumeur, la Fondation du souffle, l’Association francophone des infirmières en tabacologie et addictologie, la Société française de santé publique…
https://www.letelegramme.fr/elections/presidentielle/les-candidats-a-la-presidentielle-pousses-a-agir-pour-proteger-les-jeunes-du-tabac-28-01-2022-12912827.php
Nous vous proposons de prolonger cette campagne en interpellant vos parlementaires qui auront à faire la loi sur le sujet et vos maires qui peuvent préserver du tabac établissements scolaires et abri-bus.
Lutte contre le tabagisme : la petite association qui s'attaque aux géants de la cigarette
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/lutte-contre-le-tabagisme-la-petite-association-qui-s-attaque-aux-geants-de-la-cigarette_4902493.html
86 % des Français sont favorables à une génération sans tabac en 2030
https://www.letelegramme.fr/france/86-des-francais-sont-favorables-a-une-generation-sans-tabac-en-2030-28-01-2022-12912832.php
Même sans hausse des taxes, les ventes de tabac continuent de baisser en France
https://www.capital.fr/entreprises-marches/meme-sans-hausse-des-taxes-les-ventes-de-tabac-continuent-de-baisser-en-france-1424898?fbclid=IwAR2c4aboA1I6rEw4pd7q7JQXswdqYIkNjEX78blSkNt_JuAsUzVaqwHqASM
Le tabagisme reste toujours la première cause de mortalité évitable avec plus de 75 000 décès1 estimés en France en 2015 et les cancers la première cause de décès attribuable au tabagisme.
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2021/tabac-en-france-premieres-estimations-regionales-de-mortalite-attribuable-au-tabagisme-en-2015
 
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Anne
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HUMUS
Le 11/02/2022 à 12:31:42
D'abord parce que le tabac est une plante médicinale sacrée. Alors ce n'est pas parce que des industriels en pervertissent l'usage qu'il faut être approximatif dans la rédaction des demandes...
Ensuite parce que les logiques de prohibition en matière de drogue ont largement prouvées leurs inefficacité, voire leurs contre-productivité, ainsi que leur coût exorbitant. En plus de justifier plus de flicage des populations, ce qui est moralement contestable...
Flip
Le 18/02/2022 à 14:06:39