Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : Pour la création du Fonds pour le Réemploi Solidaire
Mise en ligne du 05/12/2019 au 28/02/2020
Emmaüs France et le Réseau National des Ressourceries saluent le vote transpartisan du Sénat en faveur de la création d’un Fonds pour le Réemploi Solidaire lors de la discussion en séance publique sur le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, jeudi 26 septembre.
Bilan de la cyberaction :
2363 participants
Economie circulaire : il n'y aura pas un mais des fonds de réemploi solidaire
Les députés ont adopté la mise en place de fonds de réemploi solidaire qui financeront, via les eco-organismes, les structures de l’ESS engagées sur le réemploi.
C’était le dernier débat parlementaire attendue par l’ESS dans le cadre du vote de la loi Antigaspillage et économie circulaire (pour les dispositions déjà adoptée, lire ICI). Il s’est conclu jeudi 19 décembre dans la nuit par l’adoption d’un dispositif de fonds de réemploi solidaire (FRS) qui permettra d’apporter une source de financement pérenne aux structures de réemploi solidaire (Emmaüs, Ressourceries, Réseau Envie…). Il proviendra du prélèvement d’une part des éco-contributions gérées par les éco-organismes sur plusieurs filières faisant l’objet d’une Responsabilité élargie des producteurs (REP). Cette éco-contribution que le client final paye lorsqu’une filière REP (meubles, textiles, Déchets électroniques…) existe, sert à soutenir la promotion de l’éco-conception, la collecte, le recyclage des produits et plus largement, la réduction de leur impact environnemental.
Le réemploi solidaire reconnu
C’est un succès pour l’ESS si l’on considère que la disposition n’apparaissait pas dans le projet de loi initial. C’est au Sénat que la proposition a été intégrée au texte, suite au plaidoyer d’un collectif composé du Réseau francilien du réemploi, Emmaüs France, les Réseaux des ressourceries et Envie, ainsi que le CNCRESS et ESS France.
Le texte (article 8 alinéa 63) a toutefois été fortement modifié suite au travail des députés en commission, sans toutefois rejeter en totalité le dispositif. Le collectif défendait en effet la création d’un fonds unique de réemploi mutualisé par huit filières REP, ainsi qu’une évolution de la gouvernance des éco-organismes pour intégrer de manière effective les parties-prenantes aux décisions (actuellement un éco-organisme est administré par les industriels et distributeurs de la filière). Le principe de la mutualisation était défendue par le collectif pour créer un outil unique de dimension national pour développer le réemploi et la prévention, deux activités que conjuguent nombre d’acteurs solidaires de la filière.
Mutualisation volontaire
Les débats ont abouti à la création d’un fonds par filière REP concernée (la liste sera établie par décret) avec la possibilité ouverte d’une mutualisation d’une ou plusieurs filières sur la base du volontariat. Une atomisation qui ne conviendra pas aux ressourceries, par exemple, qui réemploient des déchets issues de filières diverses. Elles auront donc à toquer à la porte de chaque fonds pour agréger des financements.
Par ailleurs, la rapporteur du projet de loi, la députée Stéphanie Kerbarh, a présenté un amendement afin que les financements soit alloués par chaque FRS au travers de conventions de partenariat plutôt que de passer par des appels à projet. Une façon de ne pas éliminer les petites structures du jeu. A noter, par ailleurs que les FRS, initialement dévolues aux seules associations du secteur, sera finalement accessible à toute structure de l’ESS du réemploi, aux entreprises d’insertion et à toute structure agréée Entreprise solidaire d’utilité sociale.
Quant à la gouvernance, celle-ci reste dans les mains des metteurs en marchés, mais un comité consultatif, composé des pouvoirs publics, des ONG environnementales et des associations, aura à soumettre son avis sur les financements alloués par le FRS.
https://www.chorum-cides.fr/actualite/economie-circulaire-il-ny-aura-pas-un-mais-des-fonds-de-reemploi-solidaire/ Présentation de la cyberaction :
Cette mesure prévoit la création d’un dispositif de financement des associations de réemploi solidaire (ressourceries, recycleries, structures Emmaüs…) en utilisant une infime partie des éco-contributions versées par les industriels et distributeurs.
Une telle mesure permet de développer le réemploi sur les territoires et de limiter le gaspillage de nos ressources en redonnant vie à des dizaines de milliers de tonnes d’objets. Elle permet aussi de créer jusqu’à 70 000 emplois pour les plus précaires à l’horizon 2030.
C’est aussi une opportunité formidable pour les entreprises contributrices de participer au développement d’initiatives d’intérêt général combinant transition écologique, citoyenneté et justice sociale sur les territoires.
Enfin, elle est une mesure pour le pouvoir d’achat des Français : en permettant à tous, et en particulier aux plus démunis, de s’équiper en biens de consommation responsables à bas prix et de devenir acteurs d’une transition écologique et solidaires que la société appelle de ses vœux.
Les associations de réemploi solidaire se félicitent du vote massif et transpartisan en faveur de ce Fonds pour le Réemploi Solidaire et tiennent à saluer l’avancée majeure que cette mesure du projet de loi représente. Elles ne doutent pas que les député-e-s et le gouvernement auront à cœur d’entériner ce nouvel outil au service de la prévention des déchets et de la solidarité.
Contacts presse :
Martin Bobel, Vice Président au plaidoyer du Réseau National des Ressourceries :
Valérie Fayard, Directrice Générale Déléguée d’Emmaüs France
Aperçu de l'amendement
https://www.senat.fr/amendements/2018-2019/728/Amdt_133.html
Pourquoi Joël Labbé, sénateur écologiste, défend les ressourceries
https://www.letelegramme.fr/debats/pourquoi-joel-labbe-senateur-ecologiste-defend-les-ressourceries-05-12-2019-12449750.php
La lettre qui a été envoyée :
Madame, Monsieur
le vote transpartisan du Sénat en faveur de la création d'un Fonds pour le Réemploi Solidaire lors de la discussion en séance publique sur le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire est un message d'espoir.
Je ne doute pas que les député-e-s et le gouvernement auront à cœur d'entériner ce nouvel outil au service de la prévention des déchets et de la solidarité.
Attentif à vos votes, je vous prie d'agréer mes salutations citoyennes.
 
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16 commentaires
credible
Le Vérinois
Le 10/01/2020 à 09:56:44