Cette cyberaction est maintenant terminée
Nous mettons en cause la signature le 14 novembre 2017 d'un décret déclarant d'utilité publique le Contournement Est de Rouen avant même que le conseil d'orientation des infrastructures ait donné un avis. Avec nous exprimez votre opposition à ce grand projet inutile imposé. Ecrivez au Premier Ministre, au Ministre de la Transition écologique et solidaire et à la Ministre en charge des transports pour demander l'annulation du décret déclarant d'utilité publique le projet de Contournement Est de Rouen qui relierait l'A28 à l'A13
2850 participants
Le Conseil d'Etat n'aidera pas à la protection du climat !Le Collectif Non à l’Autoroute A133-A134 déplore que le projet de liaison A28-A13 improprement désignée comme « Contournement est » de l’agglomération de Rouen soit aujourd’hui déclaré d’utilité publique par un décret publié avant même que le Comité d’orientation des infrastructures n’ait fini ses travaux, dont l’objectif est de hiérarchiser et prioriser les infrastructures de transports collectifs qui faciliteraient les déplacements du quotidien.
Pour nous, militant(e)s associatifs, syndicaux et politiques cette décision n’est ni justifiée ni légitime au regard des quarante années de débat sur les objectifs, l’opportunité et les modalités d’une infrastructure routière de grand gabarit à l’Est de la Métropole Normande.
Ce projet d’inutilité publique ignore les besoins du territoire
Le projet A133-134 est un projet élaboré au fur et à mesure des controverses pour arriver à une solution hybride réunissant tous les inconvénients attribués à la rocade et au contournement recensés, par les services de l’équipement, dans son analyse fonctionnelle présentée dès 1995.
Des trois propositions présentées en 1993, une « Rocade » accompagnée d’un grand contournement est, tout comme un contournement Ouest. Le projet est passé à l’issue d’un processus décisionnel pour le moins opaque à quelque chose de tout autre : un contournement autoroutier à péages, sans conséquence significative sur les trafics de la Métropole.
D’un hypothétique périphérique ceinturant le Cœur de Métropole, le projet de Contournement s’est métamorphosé en une infrastructure longue de plus de 41 km à la faveur d’une décision ministérielle de 2006 qui s’appuie sur une interprétation fragile du bilan d’un débat public. Cette décision ministérielle mettait pourtant comme premier objectif la diminution des trafics sur les pénétrantes.
Si la Violette de Rouen et la biodiversité floristique des coteaux de Belbeuf sont reconnues, on ne peut pas dire pour autant que le bilan écologique et environnemental du nouveau projet figé en octobre 2015 soit exemplaire !
Ce projet d’inutilité publique ignore la parole des habitants et des élus
Non seulement un nouveau Débat public fut refusé sur ce projet très éloigné de tout ce qui avait été envisagé jusque-là, mais des expressions et voix du territoire ont été ignorées. Seuls quelques grands élus et les représentants des acteurs « économiques » ont été associées, impliquées à un comité de pilotage qui n’a rien piloté du tout, ou tout du moins, n’a porté par écrit aucune recommandation, ni observation.
Et c’est un projet quasi définitif qui a été présenté au public à l’occasion d’une concertation en 2014. Une concertation très animée qui plus encore que le débat public de 2005 a donné à voir que l’acceptabilité du projet n’est pas acquise. De toutes les communes impactées, de tous les milieux sociaux, de toutes les obédiences, des voix se sont élevées pour dénoncer une destruction majeure du cadre de vie, et une atteinte aux biens communs, par un projet aussi cher qu’inutile.
Un grand projet inutile imposé
Le maitre d’ouvrage, comme le garant de la concertation recommandée n’ont tenu aucun compte de cette fronde. Les services des infrastructures Routières ont poursuivi leur ouvrage comme si de rien n’était. Et c’est une saignée de plus contre des paysages associés à un relief accidenté contrainte par un environnement complexe, des enjeux hydrogéologiques majeurs qui a fait l’objet d’une enquête publique des plus animées en 2016.
Comment s’étonner dès lors du nombre de réserves et de recommandations formulé par une commission d’enquête publique qui n’a pas su produire un rapport équilibré ?
Ni les réticences des maires, ni les avis du public, ni les expertises des défenseurs de l’environnement et une part significative des partenaires socio-économiques, n’ont eu raison de la résolution de l’Etat à poursuivre coûte que coûte ce projet largement réévalué. Si cher qu’il doive être concédé alors que cette possibilité avait été écartée lors de la présentation mise en débat en 2005
Aujourd’hui la situation devient incompréhensible, absurde puisque le Premier Ministre, le Ministre de la transition écologique et la Ministre en charge des transports ont signé un décret déclarant d’utilité publique les travaux de construction du Contournement est de Rouen avant même que le Conseil d’orientation des infrastructures ne se soit approprié ce dossier !
Ce projet dispendieux, en plus de favoriser de nouveaux trafics et de faciliter la périurbanisation, ce projet bloque la réalisation d’aménagements prioritaires qui répondent spécifiquement aux besoins du territoire
Force est de reconnaître que le processus décisionnel qui a accompagné la conception du projet et la définition d’un tracé préférentiel ne correspond guère aux procédures favorisées par la Convention d’Aarhus et aux préconisations de la Commission Richard sur le dialogue environnemental.
Le plus regrettable est le refus constant du maitre d’ouvrage d’admettre qu’il est possible de réaliser plus vite, mieux et pour un coût nettement plus modeste des aménagements qui répondent aux besoins effectifs au territoire.
Un milliard d’euros peuvent être investis à l’échelle de l’aire urbaine qui s’étend de la Métropole Rouen Normandie à la Communauté d’agglomération Seine Eure de manière efficiente, utile et respectueuse de l’environnement pour :
1. Finaliser la réalisation du « Contournement Ouest » envisagé dès 1996 par la réalisation au plus vite de la tête Nord du Pont Flaubert dont les études sont prévues par le Contrat de Plan Etat Région,
2. Moderniser, recréer et renforcer la liaison ferroviaire entre la Métropole Rouen Normandie et la Communauté d’agglomération Seine Eure (fret et voyageurs),
3. Irriguer les Plateaux Est situés au plus près du centre de la Métropole Rouen Normandie par des transports collectifs à haut niveau de service routiers et ferroviaires afin de faciliter l’accessibilité du Cœur de Métropole,
4. Réaliser enfin les projets de transports collectifs qui amènent les habitants de la Métropole Rouen Normandie à délaisser l’usage de la voiture individuelle : tram-train Barentin-Val de Reuil complément indispensable du projet Seine-Cité, Lignes THNS T4, T5, etc.
5. Consolider les installations ferroviaires de la Métropole Rouen Normandie afin d’assurer un report modal massif vers le rail des flux marchandises que vont générer les projets ZAC Seine-Sud et RVSL,
6. Accompagner les efforts d’HAROPA pour faciliter un report modal vers la voie fluviale à l’échelle de l’estuaire de Seine du Grand Port maritime du Havre jusqu’à la plateforme Seine-Andelle et au-delà,
Les projets ne manquent pas ici, ni les opportunités pour les entreprises de travaux publics de réaliser des opérations d’aménagements durables, équitables socialement, tout en développant des pratiques écologiques innovantes pour reconquérir sur la Métropole des territoires fortement dégradés.
Ouvrons enfin un réel débat et envisageons en commun ce qui est le plus intéressant pour le territoire
Il n’a jamais été réellement possible de débattre des alternatives à un projet qui rabattra sur Rouen Est les éventuels flux routiers qui devraient empruntés les sections autoroutières de l’A28 et A29 pour une desserte des ports de Rouen au Havre, ports situés à l’ouest de l’agglomération.
Cela est d’autant plus dommageable qu’il existe à l’échelle de l’aire urbaine de Rouen des infrastructures modernes de forte capacité qui permettent aux transports routiers de marchandises en provenance du Nord et de l’Est d’accéder à la Zone industrialo portuaire. C’est ainsi que le territoire a pu faire face pendant de longs mois à la « coupure » du Pont Mathilde. Le trafic en provenance de l’A28 au Nord était orienté vers l’A29 et accédait à la zone industrialo portuaire par l’A150. Un trajet déjà obligatoire pour les matières à fort risque. Les arrêtés pris par la préfecture pour dévier par ces itinéraires de délestages se sont avérés efficients, notamment pour le faible trafic transitant sur l’est de l’agglomération.
Les efforts de l’Etat plébiscités par tous pour aménager les accès sud du Pont Flaubert vont améliorer un peu plus encore la prépondérance de cet itinéraire désigné fréquemment comme « Contournement Ouest » de Rouen. Il ne reste plus aujourd’hui qu’à réaliser l’aménagement de la tête nord dont le principe figure déjà dans le Contrat de Plan Etat Région (CPER).
Le souci des finances publiques et la plus élémentaire rationalité économique plaident en faveur de ce « Contournement Ouest » qui existe déjà pour l’essentiel et répond aux besoins des « silotiers » de l’agglomération comme des autres acteurs économiques du territoire soucieux d’acheminer au plus tôt récoltes et autres marchandises vers les installations portuaires…
L'Etat a donc le choix entre finaliser l’aménagement d’un itinéraire existant, à l'Ouest, afin de le rendre efficient, pour un coût sans commune mesure avec le Milliard d’euros nécessaire à la construction du Contournement Est, c’est-à-dire de 5 viaducs et de nombreux équipements au titre de la protection de la ressource en eau dont l’efficience est sujette à caution, et se lancer dans un projet dont la faisabilité et inversement proportionnelle à la complexité des mesures d’évitement et de réduction requises par le maître d’ouvrage.
Tout plaide en défaveur du Contournement Est. Trop cher, trop tard, trop complexe, ce projet risque de peser durablement sur les finances publiques de l’Etat et des collectivités locales alors que l’instauration d’un péage dissuadera le plus grand nombre de l’utiliser. Et cela, alors que d’autres projets viendront combler les lacunes d’aménagement du territoire national et seront en concurrence directe avec celui-ci ; Ligne ferroviaire Serqueux-Gisors pour le fret régional du havre à Paris, développement fluviomaritime axe Seine, Canal Seine Nord…
Est-il donc opportun d’engager un Milliard pour une infrastructure dont la construction et l’exploitation se feront aux dépends des engagements de la France pour le Climat, la biodiversité, l’agriculture de proximité et les filières courtes, la qualité de l’air, le report modal vers le rail et la voie fluviale, la relocalisation de l’industrie et surtout « le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé publique » ?
Premiers signataires :
Alternatiba Rouen, Association des habitants de la 1ère et de la 2e Avenue contre le contournement-est, ATTAC Rouen, Coalition Climat 21 Normandie, Collectif « 1 million d’emplois pour le climat », Collectif des Authieux, Collectif Non à l’Autoroute A28-A13, Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs, Collectif Transports gratuits de Rouen, Décidons Rouen, Effet de Serre toi-même !, Ensemble !, Europe Ecologie-Les Verts Normandie (EELV-Normandie), La Petite Cyclotte, Les Bouillons terre d’Avenir, FNE-Normandie, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Ville d’Alizay
 
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La coordination des opposants à l'A45
Le 27/04/2023 à 15:02:16
Alain UGUEN
Le 13/01/2022 à 13:43:21
Rémy Le Duff
Le 22/12/2021 à 17:10:41
FNE Normandie
Le 20/12/2021 à 16:56:06
Alain UGUEN
Le 10/02/2021 à 07:38:03
Alain UGUEN
Le 24/12/2020 à 07:46:04
Dominique Morin
Le 27/11/2020 à 16:46:24
jacqueline jacqueline PELERINS
Le 24/11/2020 à 12:55:26
Eric Callard
Le 03/10/2019 à 19:17:06
cactus
Le 30/09/2019 à 19:05:55
cactus
Le 30/09/2019 à 19:01:05
Costerg I
Le 30/09/2019 à 17:51:37
Lambert
Le 30/09/2019 à 14:03:21
Alain UGUEN
Le 30/09/2019 à 12:29:02
Geneviéve
Le 30/09/2019 à 11:27:05
Humus
Le 30/09/2019 à 10:39:35
Alain UGUEN
Le 26/09/2019 à 11:29:11
Alain Uguen
Le 10/05/2019 à 09:22:32
Alain UGUEN
Le 04/04/2019 à 10:12:45
Alain UGUEN
Le 25/03/2019 à 12:02:27
mm82
Le 27/11/2018 à 11:53:48
arnold
Le 26/11/2018 à 21:59:27
Collectif NON à l’A133-134
Le 26/11/2018 à 09:06:12
Rachel KUHN
Le 02/05/2018 à 15:27:09
michaux
Le 27/04/2018 à 21:51:22
Alain Uguen
Le 25/04/2018 à 15:09:23
CORDA
Le 20/04/2018 à 10:12:24
CORDA
Le 20/04/2018 à 09:48:27
rhebus
Le 19/04/2018 à 22:37:31
FRAUDIN Germaine
Le 19/04/2018 à 14:23:27
Collectif Non à l’A133-A134, Ceci n’est pas un contourn
Le 02/02/2018 à 07:00:16
mm82
Le 25/01/2018 à 11:07:46
loyer
Le 25/01/2018 à 10:46:49
dany
Le 25/01/2018 à 10:26:45
Marie-Claude Couty
Le 25/01/2018 à 00:47:53
Marie-Claude Couty
Le 25/01/2018 à 00:43:35
Danièle Hennebert
Le 24/01/2018 à 23:35:42
Bibi
Le 24/01/2018 à 19:46:36
Collectif Non à l’A133-A134
Le 24/01/2018 à 09:09:53
corinne baron
Le 18/01/2018 à 15:14:46
roland guétat
Le 07/01/2018 à 17:36:50
Jérôme ROGUEZ
Le 18/12/2017 à 17:34:07
RESPIRE!
Le 17/12/2017 à 16:31:46
Anastasia DANIELIDES
Le 17/12/2017 à 09:59:45
Les Stephanais noirs
Le 15/12/2017 à 20:35:16
stoppeur
Le 15/12/2017 à 17:06:46
François LEFEVRE
Le 14/12/2017 à 22:04:07
dantes
Le 14/12/2017 à 18:32:20
georgina
Le 14/12/2017 à 17:31:37
Yannick prudhomme
Le 14/12/2017 à 16:27:26
un anonyme
Le 14/12/2017 à 14:03:38
cactus
Le 14/12/2017 à 13:08:55
Chantal BAYOUT
Le 14/12/2017 à 11:01:25
Philippe DAVID
Le 13/12/2017 à 17:31:59
https://yonnelautre.fr/IMG/pdf/cp_collectif_absence_de_poursuites_vff_.pdf
Mardi 17 septembre 2024, nous avons été informé-es par le Procureur d’Évreux du classement sans suite de la procédure en raison de "l'insuffisance de charges à l'encontre des personnes soupçonnées". Nous sommes soulagé-es de voir ainsi réduite à néant la tentative de répression politique orchestrée par l’ex Préfet de l’Eure récemment nommé au cabinet du Premier Ministre, et nous nous félicitons que la justice, après auditions et recherche d'informations ait décidé de mettre un terme à cette procédure.
Alain UGUEN
Le 26/09/2024 à 10:33:45