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Les écoles et services municipaux sont fermés à Maripasoula en raison de la colère d'habitants de cette commune isolée de l'ouest guyanais plongée par intermittence depuis "cinq semaines" dans les fumées d'un feu d'une décharge sauvage vieille de trente ans, ont rapporté jeudi plusieurs riverains à l'AFP.
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MARIPASOULA : UN PROTOCOLE D'ACCORD SIGNÉ ENTRE LES AUTORITÉS ET LES HABITANTS POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DÉCHETS DE LA COMMUNEMalgré la tentative d'étouffer la combustion par ensevelissement, jeudi, des "fumerolles" résiduelles étaient encore en activité selon l'exploitant, cinq semaines après le départ de la combustion de la décharge sauvage de la commune.
Au plus fort des colonnes de fumée, "j'ai eu des maux de ventre réguliers, des irritations des yeux et autour de la bouche. J'ai eu un manque d'odorat, des irritations dans la gorge, des maux de tête", a témoigné jeudi à l'AFP Damien, un enseignant, dont le logement, comme d'autres quartiers du village, a été envahi par intermittence par les fumées. Cette décharge à l'air libre avait été condamnée par l'Union européenne en 2007 et fait l'objet d'un "plan d'urgence" piloté par l'État depuis 2010.
Dans cette commune forestière de 12 000 habitants, reliée au littoral par des pirogues à moteur et par avions, les écoles et le collège ont été fermés sous la pression d'habitants qui réclament "l'extinction complète et rapide" des fumées émanant de cet amas d'ordures qui avait atteint "une quinzaine de mètres" de profondeur, selon le service départemental d'incendie et de secours (Sdis).
Dépôts de plaintes
Des droits de retrait ont été déposés dans plusieurs administrations. "Des plaintes" ont été déposées au tribunal administratif "pour défaillance de service public", "un dépôt de plainte collective contre X est en cours au civil", a indiqué un collectif de citoyens. "Dans cette affaire, c'est la moins mauvaise des solutions qui sera choisie. Il n'y aura pas de bonne solution", a estimé le Sdis qui n'exclut pas la poursuite du feu jusqu'à la prochaine "saison des pluies", en décembre.
"Soit on ne fait rien et on accepte qu'il y ait des odeurs, soit on fait, mais avec des conséquences qu'on ne maîtrise pas forcément en termes de pollution et d'effets secondaires", a conclu le Sdis. Contacté par l'AFP, l'exploitant, la Communauté de communes de l'ouest guyanais (CCOG) a indiqué poursuivre sa tentative d'étouffement du sinistre par "ensevelissement". "9000 m3" de terre ont été déversés sur cette décharge sauvage, a précisé la CCOG qui envisage si besoin "la solution d'inondation des dernières poches de combustion".
Mesdames les Ministres, Monsieur le Préfet, Messieurs les Présidents, Madame la Présidente, Monsieur le Maire,
depuis le 11 septembre 2019, soit depuis plus d'un mois, la décharge publique de Maripasoula, située dans la ville et au-dessus d'une crique, brûle.
L'intervention réalisée du 18 au 28 septembre a limité les fumées qui se dégagent de déchets accumulés sans aucun tri depuis des années (piles, batteries, électroménager, produits chimiques…). Cependant le dégagement de fumée perdure : le matin et le soir surtout, un brouillard odorant dû à l'incendie et particulièrement incommodant se répand toujours dans le bourg. La pollution aérienne et environnementale, quelle qu'en soit la nature exacte, se poursuit et touche à des degrés divers l'ensemble de la population (irritations des voies aériennes supérieures, irritations oculaires, maux de tête, insomnies, fermetures ponctuelles d'établissements scolaires).
Aucune évaluation précise de la pollution n'a été menée, pas plus que celle de son éventuel impact. Seul un communiqué de l'Agence régionale de santé de Guyane, diffusé le 24 septembre, signale la toxicité des fumées et recommande la mise en place de diverses restrictions.
Les pouvoirs publics ne semblent plus intervenir activement sur le site de l'incendie depuis le 28 septembre. Une réunion s'est tenue à Paris le 7 octobre, rassemblant autour de Madame la Ministre des Outre-Mers divers acteurs de la gestion des déchets dans les communes du fleuve Maroni. Les orientations issues de cette réunion ne sont pas encore publiquement communiquées.
La décharge de Maripasoula a été reconnue illégale par l'Union européenne en 2007 ; l'existence fréquemment évoquée d'une nouvelle décharge reste floue. La mise en place du tri des déchets n'a toujours pas été réalisée. La dilution des responsabilités gêne les citoyens dans leur accès à l'information.
Il ne s'agit pas de quêter de nouvelles subventions dont l'emploi pourrait être hasardeux, mais nous demandons aux acteurs concernés :
- de prendre leurs responsabilités et la mesure de la situation ;
- d'intervenir efficacement dans l'extinction de l'incendie ;
- d'établir une nouvelle gestion sûre et aussi durable que possible des déchets de la commune (nouvelle décharge, tri sélectif...) ;
- d'informer de façon satisfaisante la population (analyse des polluants répandus et de leurs éventuels impacts, projets mis en place, freins éventuels...).
Nous espérons enfin que la gestion des déchets à l'échelle de la Guyane entière saura connaître une évolution positive au cours des toutes prochaines années.
Vous remerciant de l'attention que vous nous portez, nous vous prions de croire, Mesdames les Ministres, Monsieur le Préfet, Messieurs les Présidents, Madame la Présidente, Monsieur le Maire, à nos sentiments respectueux.
 
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