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Sur le fond les choix de politique énergétique sont verrouillés et sur la forme le CNDP ne prévoit qu'une atomisation de positions individuelles au détriment d'expressions collectives bases d'une démocratie vivante.
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Déchets et matières radioactives : le "débat public" s’achève mais le sujet n’est pas clos ! Quand décidera-t-on d’arrêter de produire ces rebuts ingérables ?Sur le fond : Communiqué commun BureStop55, CEDRA 52, EODRA, MIRABEL-Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement, Réseau "Sortir du nucléaire" - 16 avril 2019
Tant que les choix de politique énergétique seront verrouillés, nous ne participerons pas aux débats publics sur les déchets radioactifs
Le débat public sur le Plan National de Gestion des Déchets et Matières Radioactives s'ouvre demain. Estimant que les conditions ne sont pas réunies pour cela, nous annonçons notre volonté de ne pas y participer.
En vertu d'une obligation légale récente [1], le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) doit être soumis au débat public. Mais pour nous, débattre n'a pas de sens si les choix sur ce sujet sont déjà verrouillés.
À quoi bon débattre des options de gestion de ces substances ingérables, si la seule solution réellement existante, à savoir l'arrêt de leur production, est exclue par les pouvoirs publics ? Contre l'avis des citoyens, la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie a déjà acté la prolongation de quasiment tous les réacteurs au-delà de 50 ans et le déploiement d'une nouvelle génération de centrales. Un tel choix nous impose des décennies d'accumulation de nouveaux déchets et matières radioactifs. Il est indécent de nous demander de participer à leur cogestion.
Par ailleurs, quels que soient les efforts de la Commission Particulière du Débat Public pour mettre en discussion l'ensemble des sujets et solliciter une expertise pluraliste, il n'existe aucun mécanisme contraignant qui garantisse la prise en compte des conclusions. Et tant sur la production de déchets que sur les modes de gestion actuels et futurs, la feuille de route est tracée depuis des décennies, tant pour l'Andra que pour les décideurs. Dès lors, il ne s'agit pas d'un rendez-vous démocratique ; comment ce débat pourrait-il être autre chose qu'une opération de sensibilisation à la problématique des déchets, voire de communication ?
Réaffirmant son soutien à Cigéo, la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon a ainsi déclaré « A la question sur la bonne manière de gérer les déchets les plus radioactifs, on va retomber sur la solution qui est développée ici » [2] ? Quant à la poursuite du « retraitement » du combustible usé, elle est déjà inscrite dans la PPE, ainsi que la généralisation de l'utilisation de combustible MOX !
L'expérience a malheureusement montré qu'en matière de nucléaire, les débats publics n'ont jamais permis de remettre en question des projets déjà décidés ailleurs, qu'il s'agisse des débats sur les déchets de 2005 et 2013 ou de celui sur l'EPR de Flamanville en 2007. Ce constat avait même mené trois membres de la CPDP à se désolidariser des conclusions en 2013.
Pour nous, il n'est pas envisageable de jouer le jeu d'une pantomime démocratique où les associations et les citoyens ne sont consultés que pour la pure forme et où les décideurs s'assoient sur leurs avis. Au vu de la position du gouvernement lors du « grand débat », ne tentera-t-il pas d'utiliser cette séquence pour essayer de donner un vernis démocratique et participatif à la mise en oeuvre de projets imposés ? Nous refusons de servir de caution à cela.
Enfin, il nous semblerait surréaliste de débattre sagement alors que le mouvement d'opposition à Cigéo subit une répression violente et une surveillance permanente. Nous rappelons que le fonctionnement de nos associations et collectifs est entravé au quotidien par le contrôle judiciaire absurde qui frappe plusieurs d'entre nous.
Pour toutes ces raisons, malgré les sollicitations de la CPDP, nous ne participerons pas à cette procédure *. Pour autant, nous aurons maintes occasions de nous exprimer sur le scandale des déchets radioactifs, et ne manquerons pas de le faire.
Contacts presse :
- Pour le CEDRA 52 : Jacques Leray
- Pour le Réseau "Sortir du nucléaire" : Philippe Guiter
- Pour l'association des Élus Opposés à l'enfouissement des Déchets Radioactifs (EODRA) : Jean-Marc Fleury
Notes :
* Si en tant qu'organisation nationale, le Réseau "Sortir du nucléaire" a fait le choix de ne pas participer à cette procédure, il revient à chacun de ses groupes locaux et sympathisants de déterminer eux-mêmes, à leur niveau, comment ils souhaitent se positionner et agir pour dénoncer le scandale de la production des déchets radioactifs.
[1] En vertu d'une ordonnance du 3 août 2016, tous les plans d'envergure nationale doivent maintenant faire l'objet d'un débat public.
[2] Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État à la transition écologique interrogée par Europe 1 le 26 janvier 2019.
Gestion des matières et déchets radioactifs : le débat public est lancé
https://www.connaissancedesenergies.org/gestion-des-matieres-et-dechets-radioactifs-le-debat-public-est-lance-190417
Sur la forme : pour des expressions collectives sur les débats menés par la CNDP
Commission nationale du débat public (CNDP).
A l'heure où le CESE est sur la sellette*, Il serait peut-être intéressant de plaider auprès du CNDP pour qu'il adjoigne à son site la possibilité pour les réseaux associatifs de faire appel à des soutiens citoyens pour les positions qu'ils défendent dans les débats publics.
* « Le CESE vit sur l'héritage de la République des copains », se désole Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, qui termine son deuxième mandat.
Le CESE, institution méconnue à l'avenir incertain (Le Monde)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/04/13/le-cese-institution-meconnue-a-l-avenir-incertain_5449756_823448.html
Sur son site la Commission nationale du débat public (CNDP) permet à tout un chacun de participer à des rencontres, de débattre et d'échanger sur les projets, plans et programmes qui font l'objet d'un débat public.
https://participons.debatpublic.fr/pages/faq
Si nous nous réjouissons de l'existence de la CNDP son fonctionnement actuel permet difficilement des interventions collectives défendant un point de vue qui puisse être proposé au soutien des citoyennes et citoyens.
Pour palier à cet inconvénient nous souhaiterions qu'en plus des outils mis en place (rencontres, avis&cahier d'acteurs, forum...) vous puissiez créer pour chaque débat une adresse électronique spécifique utilisables par les associations qui souhaitent intervenir sur le sujet en débat pour proposer à leurs adhérents et abonnés de défendre leur point de vue en signant le message élaboré par leurs soins.
La création d'un dossier spécifique par débat et éventuellement par point de vue défendu permettrait grâce à une gestion électronique automatisée (tous les messages avec le même objet étant stocké dans un dossier spécifique) au CNDP de connaître en temps réel le poids représenté par le ou les différents points de vue défendus.
Nous vous proposons donc de nous saisir du lancement du débat sur le 5è plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (PNGMDR) pour nous exprimer sur le fond comme sur la forme.
Vous pouvez aussi à titre personnel vous exprimer sur le site du débat public
https://pngmdr.debatpublic.fr
 
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Françoise CANTE
Le 29/04/2019 à 22:05:11
Christian Perez-Gil
Le 29/04/2019 à 12:15:34
Muriel Wolff
Le 25/04/2019 à 07:38:50
Jonquille
Le 24/04/2019 à 15:24:35
mondo
Le 24/04/2019 à 13:10:04
padupe
Le 24/04/2019 à 12:45:59
roland guétat
Le 23/04/2019 à 23:06:52
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La CRIIRAD a décidé de boycotter ce énième débat public. Vous trouverez toutes les explications dans le communiqué de presse . Sa décision se base sur le retour d’expérience des précédentes consultations officielles . Elle dénonce également les informations tronquées et tendancieuses qui constituent le cadre et la base du débat..
Contrairement à ce qu’affirme le dossier, à fin 2017, le stock de déchets radioactifs n’est pas de 1,6 millions de mètres cube (m3) de déchets radioactifs mais de l’ordre de 200 millions de m3 ! Et ce volume ne correspond pas à 4 mois de production de déchets dangereux conventionnels mais à plus de 40 ans
Si la CRIIRAD ne souhaite pas cautionner le dispositif officiel, elle interviendra par contre, au mieux de ses moyens, pour informer ses adhérents et le public, expliquer les enjeux, décrypter les documents officiels, dénoncer les affirmations mensongères et interpeller les responsables.
[1] Site CRIIRAD : http://www.criirad.org (y compris nos pétitions)
[2] Site des balises : balises.criirad.org
Alain Uguen
Le 02/05/2019 à 12:12:33