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Le 14 septembre 2017, de nombreuses associations, soutenues par des scientifiques et des citoyens engagés, demandent au ministre de la Transition Ecologique, M. Nicolas Hulot, de tout faire pour que les nouveaux OGM soient considérés comme des OGM, c’est-à-dire évalués et étiquetés.
5133 participants
Monsieur le Ministre,
Depuis le Grenelle de l’environnement, la France s’est dotée d’une réglementation plus stricte de la dissémination des OGM en milieu ouvert, d’un Haut Conseil des biotechnologies (HCB) ouvert aux associations professionnelles et de la société civile concernées et, depuis 2014, d’une loi d’interdiction sur le territoire national de la seule culture OGM autorisée au niveau européen, le maïs. Votre engagement constant ces dernières années sur ce dossier n’est pas étranger à tous ces acquis.
Mais de nombreuses pressions se font jour pour exonérer de toute réglementation les OGM brevetés obtenus par de « nouvelles techniques » de génie génétique. Au prétexte que ces procédés seraient plus sophistiqués que la transgenèse, désormais qualifiée d’aléatoire, leurs promoteurs refusent délibérément de reconnaître que nombre d’entre eux nécessitent une transgenèse en amont et qu’ils font tous appel aux mêmes techniques connexes que la transgenèse (cultures cellulaires in vitro puis régénération de plantes entières). Ces techniques, à l’origine de multiples modifications génétiques non intentionnelles susceptibles de générer les risques graves pour la santé et l’environnement, ont justifié la mise en place de la réglementation des OGM. De plus, les brevets qu’elles permettent suscitent une très rapide concentration de l’industrie semencière. Il devient en effet impossible pour un paysan ou un petit semencier de sélectionner de nouvelles variétés sans utiliser des traits déjà brevetés et tomber ainsi sous la dépendance des quelques multinationales détenant les plus gros portefeuilles de brevets. Plus de la moitié du commerce mondial des semences est désormais accaparé par trois de ces multinationales. Alors que nous avons déjà perdu, selon la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), 75 % de la biodiversité cultivée depuis le début du siècle dernier, pouvons-nous accepter de remplacer les 25 % restant par quelques chimères génétiques jetables dès qu’elles arrivent en fin de brevet ?
Le HCB n’a pas résisté à ces pressions et a publié un avis demandant la déréglementation de ces nouveaux OGM, sans tenir compte de l’avis divergent d’un de ses experts scientifiques et sans attendre la recommandation de son Conseil économique, éthique et social. Cette publication a provoqué en avril 2016 la démission du scientifique censuré, puis de 7 organisations paysannes et environnementales.
Une contamination irréversible de la biodiversité sauvage
Par ailleurs, depuis quelques années, certains OGM envahissent les champs français en contournant la réglementation. C’est pourquoi on les appelle des « OGM cachés ». Il s’agit principalement de « variétés rendues tolérantes aux herbicides » (VrTH) par des procédés de mutagénèse. Ces cultures de tournesol et de colza provoquent une contamination irréversible de la biodiversité sauvage et exigent une augmentation constante des doses d’herbicide utilisées pour combattre la prolifération de ces « mauvaises herbes » tolérantes qu’elles génèrent [1]. La croissance des bénéfices des sociétés semencières et phytopharmaceutiques ne saurait justifier les préjudices sanitaires, environnementaux et agronomiques qu’elles provoquent.
Le précédent gouvernement, de nombreuses fois interpellé par des organisations agricoles et environnementales depuis 2012, n’a pris aucune mesure efficace pour réglementer ces OGM cachés. Ses tergiversations ont conduit neuf organisations paysannes et de la société civile réunies au sein de l’Appel de Poitiers à déposer un recours devant le Conseil d’État en février 2015. Avant de statuer, le Conseil d’État a lui-même saisi la Cour de justice européenne (CJE) [2] [3].
Pour toutes les raisons énoncées ci-dessus et sans préjuger de l’avis juridique qui sera rendu par la CJE et le Conseil d’État, les signataires de cette lettre ouverte vous demandent, Monsieur le Ministre :
- d’appliquer l’intégralité de la réglementation OGM à tous les nouveaux OGM, quelle que soit la technique de génie génétique mise en œuvre pour les élaborer ;
- de rendre obligatoire la publication de l’information sur le procédé d’obtention lors de toute demande d’autorisation de mise sur le marché de semences ;
- de suspendre l’autorisation de culture des « variétés rendues tolérantes aux herbicides » (VrTH) jusqu’à la mise en place d’une réglementation stricte permettant d’évaluer avant toute autorisation leurs impacts sanitaires, environnementaux, agronomiques et socio-économiques ;
- d’exiger que le HCB, qui est sous votre tutelle, respecte les règles élémentaires de la démocratie qui s’imposent au fonctionnement de toute instance consultative ;
- d’inscrire ces questions de protection de la santé, de l’environnement et de la biodiversité cultivée au cœur des prochains États généraux de l’alimentation.
Connaissant vos engagements sur toutes ces questions, nous espérons vivement, Monsieur le ministre, que vos nouvelles responsabilités sauront empêcher que des décisions risquées soient prises et voudront garantir, par des mesures et réglementations adéquates, la protection de la santé de nos concitoyens et de l’environnement.
 
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Alain UGUEN
Le 12/01/2018 à 17:26:44
Payrebesse André
Le 11/01/2018 à 15:01:42
Tempier Jean-Claude
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Bernard.
Le 10/01/2018 à 18:41:15
padupe
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padupe
Le 10/01/2018 à 17:44:41
Nicole CREMEL
Le 10/01/2018 à 16:43:44
Alain UGUEN
Le 10/01/2018 à 15:04:49
AGNES ANCELOT
Le 09/01/2018 à 17:26:42
isabelle obscur
Le 25/11/2017 à 09:29:58
>Bertile Boucard
Le 22/11/2017 à 16:13:48
Alain UGUEN
Le 22/11/2017 à 14:04:13
clam
Le 10/11/2017 à 13:15:04
veronique
Le 10/11/2017 à 12:03:42
boulanger
Le 10/11/2017 à 09:25:33
PELISSIER
Le 09/11/2017 à 18:32:40
Confédération paysanne
Le 08/11/2017 à 11:41:21
chantal carminati joseph
Le 09/10/2017 à 18:49:20
annick hoff
Le 09/10/2017 à 17:58:16
Daudon
Le 07/10/2017 à 00:09:44
La Bellongaise
Le 06/10/2017 à 14:03:27
une anonyme
Le 06/10/2017 à 10:32:19
francesco paparatti
Le 05/10/2017 à 23:29:05
>Bertile Boucard
Le 05/10/2017 à 19:01:08
un anonyme
Le 05/10/2017 à 18:42:38
Quillet Michel
Le 05/10/2017 à 16:47:09
padupe
Le 05/10/2017 à 13:15:28
DUNKSAY
Le 05/10/2017 à 12:05:46
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le 04/10/2017 à 19:02:39
Alain UGUEN
Le 29/09/2017 à 10:33:55
Sylvie Meisser
Le 18/09/2017 à 18:52:39
Gilles LAIRAUDAT
Le 18/09/2017 à 02:10:57
Georges Polak
Le 17/09/2017 à 21:10:19
Michel D.
Le 17/09/2017 à 01:44:59
Maurice Bourgue
Le 17/09/2017 à 01:38:49
Marie CLAUX
Le 16/09/2017 à 14:25:18
jipi89
Le 16/09/2017 à 10:13:40
Oli
Le 16/09/2017 à 06:11:39
O G M La Nature
Le 15/09/2017 à 20:57:35
Alain UGUEN
Le 15/09/2017 à 18:13:14
Patricia BOULANGER
Le 15/09/2017 à 17:52:47
Laure BERNARD
Le 15/09/2017 à 15:06:39
padupe
Le 15/09/2017 à 13:12:01
Dijon : le procès des faucheurs volontaires d’OGM aura lieu les 15 et 16 novembre
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/dijon-proces-faucheurs-volontaires-ogm-aura-lieu-15-16-novembre-1571464.html
Des « faucheurs volontaires », qui avaient détruit des essais de colza génétiquement modifié de la Coopérative Dijon-Céréales, comparaissent devant la justice jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2018.
Pourquoi des faucheurs volontaires sont-ils convoqués par la justice ?
Les faucheurs volontaires sont des militants qui se sont engagés à détruire les parcelles d'essai transgéniques et de cultures d'OGM (organisme génétiquement modifié) en plein champ.
Jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2018, ils seront une quarantaine à comparaître devant le TGI (tribunal de grande instance) de Dijon.
On reproche à ces militants d’avoir :
-« neutralisé » deux plateformes d'essai de colza de Variétés Rendues Tolérantes à des Herbicides (VrTH) issues de mutagenèse1 de l’entreprise Dijon-Céréales le 28 novembre 2016, puis d’avoir occupé les bureaux de l’usine.
-occupé les locaux du siège de la Coopérative Dijon-Céréales qui réalise ces essais. « Sur place, les pesticides associés à cette culture étaient présent : Clearanda® et Clearavis® (technologie Clearfield de BASF) », indiquent les faucheurs volontaires.
Les militants sont aussi convoqués devant le tribunal pour « refus de prise d'ADN et/ou d’empreintes ».
Quel est le but des faucheurs volontaires ?
En détruisant les parcelles d'essai de colza de la Coopérative Dijon-Céréales, les militants voulaient « montrer que des OGM sont cultivés en France : ces variétés sont reconnues OGM par la directive européenne 2001/18 mais ont été exclues du champ d’application de la loi. Conséquence : elles ne sont ni évaluées, ni tracées, ni étiquetées OGM. Ce sont des OGM cachés ».
Les Variétés Rendues Tolérantes à des Herbicides, auxquelles appartient le colza muté arraché en Côte-d’Or, sont obtenues par différentes techniques qui visent à introduire volontairement des mutations génétiques dans un organisme vivant par des agents mutagènes (produits chimiques ou rayonnements), techniques appelées globalement mutagenèse.
Les faucheurs volontaires dénoncent « l’absence de transparence concernant ces cultures ».
Ils demandent l’instauration urgente d’un moratoire sur ces variées mutées rendues tolérantes à un herbicide en application du principe de précaution.
Les militants rappellent « les risques de dissémination irréversible du caractère de tolérance à d’autres cultures et aux plantes sauvages apparentées ».
Alain UGUEN
Le 09/11/2018 à 14:37:14