Cette cyberaction est maintenant terminée
Bilan de la cyberaction : nécessité d’'une agriculture non intensive respectant la biodiversité remarquable du site de NDDL
Mise en ligne du 15/05/2018 au 05/06/2018
le Conseil National de Protection de la Nature a voté le 26 avril dernier une motion concernant la nécessité d'une agriculture non intensive sur le site de Notre Dame des Landes.
Bilan de la cyberaction :
4004 participants
05/06/19
zad fonds de dotation
Une mise au point sur la campagne de levée de fonds
et les objectifs d'achats à court et moyen terme.
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Les objectifs du fonds de dotation
L'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été arraché par une très longue lutte et un extraordinaire mouvement collectif.
Cette victoire pleine de sens et d'avenir, il nous faut aujourd'hui la pérenniser. Le fonds de dotation « la terre en commun » a lancé une première campagne d'appels à dons (
https://encommun.eco/) en décembre dernier. Rappelons qu'il s'agit d'une structure juridique d'intérêt général dont l'objectif est de racheter progressivement les terres et bâtis de la zad, et de les mettre dans un pot commun inaliénable. Le fonds de dotation n'a pas de système de parts ou d'actions ; les bien acquis sont ainsi placés en dehors de la spéculation ou de la recherche d'enrichissement personnel. Le but est de garantir dans la durée, par la propriété collective, l'usage commun des terres et bâtis de la zad,
ainsi que la richesse écologique du bocage. Le fonds de dotation vise à préserver cette dernière, sur le long terme, des risques d'agriculture industrielle, de projets délétères, ou d'une « mise sous cloche ». Face au modèle entrepreneurial, individualiste et libéral, responsable des crises écologiques et sociales actuelles, il permettra de continuer à déployer une vision créative, solidaire et ouverte du territoire. Pour les contributeurs.ices, c'est une manière de faire de l'avenir de la zad plus que le destin de ses propres habitant.e.s. Le fonds de dotation « la terre en commun » s'inscrit dans un réseau plus large, en France et en Europe, d'initiatives d'achats de bâtiments en zones rurales ou
urbaines, ainsi que de terres et forêts, pour les soustraire au marché spéculatif et les dédier au collectif.
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Un premier lot de fermes, habitats et infrastructures collectives va bientôt être revendu par l'État.
Le Conseil Départemental a obtenu récemment le rachat d'une bonne partie des terres cultivées par le mouvement et d'un certain nombre de bâtiments. Mais certaines parcelles et un lot conséquent de bâtiments n'ont pas fait l'objet de demandes de rétrocession. Il s'agit d'un ensemble d'habitats anciens ou autoconstruits, fermes et infrastructures collectives (l'auberge du Liminbout, la maison Herbin, le Liminbout squat, la nouvelle ferme des 100 noms, Saint Jean du Tertre Ferme, Saint Jean du Tertre cabane, le Moulin de Rohanne et l'Ambazada) ainsi que quatre autres terrains constructibles. Cette vente devrait avoir lieu a priori d'ici début 2020 par l'État. Il y a donc urgence à ce que le fonds de dotation puisse être en capacité d'acquérir ces premiers terrains et bâtis : notre objectif est par conséquent d'avoir levé 1,5 millions d'euros d'ici la fin de l'année 2019.
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En ce qui concerne les terres et forêts de la zad.
Une lutte pour l'accès à la terre continue de se jouer pour que le foncier aille en priorité, non pas à l'agrandissement de fermes conventionnelles alentour, mais à des projets agricoles issus du mouvement. L'avenir de certains d'entre eux n'est pas encore assuré et il va nous falloir continuer à batailler pour que les terres libérées, entre autres, par des départs en retraite dans les années à venir,
soient dédiées à de nouvelles installations et à une agriculture qui ne dégrade pas le bocage. La signature d'une première série de baux ruraux environnementaux de 9 ans avec le Conseil Départemental sur environ 300ha devrait cependant permettre de sécuriser partiellement les projets
existants. Il rendra les usager.e.s de ces terres prioritaires à l'achat en cas de cession à moyen terme par le Conseil Départemental. Ces usager.es pourront alors remettre ces terres dans le pot commun. A propos de la forêt de Rohanne, des échanges sont en cours entre Abrakadabois, le Conseil Départemental et l'Office National des Forêts pour que l'entretien de la forêt reste pris en charge par ses usager.es direct.es, par le biais du collectif Abrakadabois. Le Conseil Départemental affirme cependant pour l'instant vouloir garder la propriété de Rohanne. Il pourrait toutefois revendre d'autres parcelles boisées.
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En ce qui concerne les bâtiments aujourd'hui rachetés par le Conseil Départemental ainsi que les terrains sur lesquels se situent des habitats autoconstruits.
Hormis le premier lot qui devrait être mis sur le marché par l'État d'ici 2020, le reste des bâtiments anciens occupés, ainsi que des terrains sur lesquels se situent des lieux de vie auto-construits, sont dorénavant propriété du Conseil Départemental. Si celui-ci a annoncé son souhait de garder les terres, dans un premier temps au moins, sa position est moins claire en ce qui concerne les différents bâtis. Il est possible qu'il signe des baux aux habitant.es actuel.les et assume un certain nombre de travaux, ou qu'il les revende et laisse ces travaux à la charge des usager.es. Précisons en outre que si l'équipe actuelle du Département décide de rester propriétaire de terres, bois et bâtis,
il est tout à fait possible que leurs successeurs décident de les remettre sur le marché. En cas de vente à court, moyen ou long terme, nous voulons nous donner les moyens que le fonds de dotation soit en situation de se porter acquéreur.
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Passer le cap de 1,5 million d'ici la fin de l'année !
Une première vague de communication a permis en quelques mois de lever 400 000¤ grâce à plus 1000 contributeurs.ices. Nous sommes optimistes quant à la dynamique amorcée, mais il va nous falloir, d'après nos estimations, lever une à deux fois plus pour pouvoir viser sereinement
l'acquisition du premier lot de bâtiments revendus par l'État. Nous en appelons donc aux dizaines de milliers de personnes qui sont passées par le bocage et qui se soucient de l'avenir de ce bien commun des luttes, pour nous aider à remplir cet objectif. Il est possible de faire connaître le fonds de dotation autour de vous, et de contribuer maintenant par un don, même modeste, déductible des impôts si vous y êtes assujetti.es. Pour contribuer et obtenir plus d'informations : encommun.eco
Ensemble nous pouvons relever ce défi !
05/06/18
Communiqué de Copain 44, d'habitant.e.s de la zad, Acipa, Naturalistes en lutte
Aujourd'hui 15 conventions agricoles viennent d'êtres signées sur plus de 170 ha. Celles-ci concernent la majeure partie des terres que le mouvement a mises en culture pendant la lutte contre le projet d'aéroport. Elles se relient à la quasi totalité des lieux de vie encore debout. Ces conventions singulières continuent de se baser sur les liens tissés pendant la lutte et sur la perspective d'un horizon commun.
L'implication dans chaque projet représente bien plus que les signataires individuels : nous partons toujours des connections entre chaque activité et de la dimension collective de leur mise en oeuvre.
Six des projets agricoles inscrit dans la démarche commmune n'ont pas été jugé imédiatement "conventionnables". Quatre parce qu'ils concernaient des parcelles, considérées comme "conflictuelles". Deux autres parce que l'activité projetée sur les parcelles n'avait pas encore démarré au moment du comité de pilotage de mai. Le gouvernement s'est engagé aujourd'hui par écrit auprès des porteurs.euses de projets
qui n'ont pas encore signé de convention à poursuivre leurs examens, à minima jusqu'au prochain comité de pilotage. Il n'est donc pas question que ceux-ci puissent être menacés d'expulsion d'ici là. Les conventions signées aujourd'hui ne sont qu'une étape vers la pérennisation des différentes activités, agricoles ou non et des lieux de vie sur la zad.
Les défendre ensemble, y compris dans le cadre des négociations, a nécessité le maintien d'un niveau d'organisation collective et de solidarité qui a été en lui-même un combat. Ceci au vu de l'ampleur des pressions, destructions et stratégies de divisions à notre encontre dans ces derniers mois.
Un long chemin nous attend encore pour continuer à construire un avenir commun dans ce bocage avec ses divers usager.e.s. Au nombre des enjeux de ces prochains mois, nous devrons nous mobiliser pour que les projets pour l'instant ajournés puissent bénéficier de conventions au plus vite.
En ce sens, et sur l'ensemble du bocage nous nous mobiliserons pour que les terres préservées par la lutte aillent à de nouvelles installations plutôt qu'à l'agrandissement d'exploitations existantes. Nous souhaitons aussi trouver des possibilités pour que les bois et forêts de la zad restent des communs, pris en charge et enrichis par leurs usagers. C'est le sens, entre autre, du projet forestier « Abrakadabois » dont l'examen par la DRAAF n'a pas encore eu lieu. De manière générale, les enjeux naturalistes ont été pour l'instant très peu pris en compte par le
comité de pilotage, même s'ils sont intégrés dans tous les projets que nous portons. Un autre champs de négociation devra s'ouvrir sur la question des habitats anciens ou auto-construits. Nous souhaitons à ce titre pouvoir engager des discussions avec les communes sur les sujets spécifiques qui les concernent. Des premiers contacts ont déjà été pris.
Par ailleurs, les conventions signées aujourd'hui - similaires à celles octroyées aux fermiers résistants historiques ou à ceux ayant accepté de laisser leur terres pour le projet d'aéroport - demeurent pour l'instant extrêmement précaires. Nous voulons toujours travailler à des solutions y compris juridiques pour aller vers une gestion collective et stable des terres du bocage et des habitats de la zad par une entité commune issue du mouvement.
Ici comme en bien d'autres lieux, deux modèles s'affrontent et dessinent pour la planète des avenirs qui divergent. L'un productiviste et marchand qui ne cesse d'entraîner la désertification rurale, la disparition des petites exploitations et la dégradation du vivant. L'autre basé sur le soin des communs, l'accès collectif à la terre et sur une paysannerie à plus petite échelle qui ne soit pas inféodée à
l'industrie. Ce qui s'est construit en ce sens au fil des années sur la zad va bien au-delà de la question agricole. Ce sont d'autres formes plus solidaires de vie, d'activités, d'habitats ainsi que de proximité aux plantes et animaux avec qui nous partageons ce bocage. C'est pour cette ouverture des possibles que nous allons continuer à lutter.
Dans l'immédiat, cette étape doit signifier enfin la fin de la séquence des expulsions. Nous n'oublions pas les maisons détruites, les champs piétinés et les centaines de blessures parfois dramatiques qu'a occasioné l'opération militaire vengeresse que nous venons de vivre.
Nous n'oublions pas non plus la solidarité et l'ensemble de gestes de soutien reçus de partout, mais nos plaies restent ouvertes. Les forces de gendarmerie doivent maintenant se retirer du bocage au plus vite. Ses habitant.e.s et ceux des alentours doivent pouvoir de nouveau circuler librement, reprendre les travaux des champs sans entrave et retrouver une certaine sérénité. Les enjeux pour l'avenir de ce territoire appeleront sans nul doute à de nouveaux rendez-vous au cours des semaines et mois à venir, ainsi qu'à converger avec d'autres combats.
Zone A defendre -
http://zad.nadir.org/
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05/06/18
15 projets agricoles validés à Notre-Dame-des-Landes
C'est « un pas important » pour les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, « une avancée considérable » pour la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein.
Ce mardi 4 juin, les personnes dont les projets agricoles (maraîchage, élevage, apiculture...) ont été validés le 14 mai par l'État sont devenues des occupants légaux de terres de Notre-Dame-des-Landes.
Ces habitants ont signé 15 conventions d'occupation temporaire (COP) afin d'exploiter les parcelles nécessaires à leurs activités. L'ensemble couvre 140 hectares sur les 1 650 hectares initialement réservés pour l'ex-projet d'aéroport. Ces COP, valables jusqu'au 31 décembre, seront réétudiées avant d'être prolongées.
Six autres dossiers agricoles, dont certains font l'objet de conflits d'usage, seront examinés lors d'un prochain comité de pilotage, en octobre. Une dizaine de programmes artisanaux et socioculturels vont également être instruits en concertation avec les élus des communes concernées.
« On a donné un nom pour chaque COP parce qu'il le fallait mais pour nous, ça n'a pas de sens, car chaque projet est porté de façon collective », indiquent les porte-parole de la Zad, qui estiment que ce n'est que « le début d'un long chemin pour parvenir à une gestion pérenne du bocage ». Les zadistes déplorent le manque de visibilité.
La préfète conditionne la suite des discussions « au retour à la circulation des routes ». Les travaux de réfection des routes départementales traversant la Zad ont repris « sans incident ». Le chantier, d'un montant de 100 000 €, pourrait être achevé entre le 15 et le 30 juin.
http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-zad-des-habitants-gagnent-la-legalite-04-06-2018-273130
Aujourd'hui 15 Conventions d'Occupation Précaires vont être signées à la préfecture par des occupant.e.s. Elles couvrent environ 170ha de terre.
Les derniers temps ont été chargées, on sait que la communication n'est pas la plus optimale à l'heure actuelle mais il nous est important de prévenir largement le mouvement de cette étape avant que la presse ne le fasse.
C'est un moment particulier dans la lutte qui est menée pour continuer une vie collective sur la ZAD, nous savons que cela soulève beaucoup de questionnements et souhaitons réaffirmer que nous continuons à travailler pour qu'il s'agisse seulement d'une étape vers la prise en charge des terres par une entité collective.
Un texte est en cours d'écriture pour essayer d'expliquer comment nous sommes arrivés à ce choix et présenter la situation actuelle concernant ce volet plus administratif de la défense de la ZAD.
A bientôt.
Des personnes participants au pari des COP
Présentation de la cyberaction :
Motion du Conseil National de la Protection de la Nature sur la nécessité d’une agriculture non intensive respectant la biodiversité remarquable du site de Notre-Dame-des-Landes
Le CNPN s’est à plusieurs reprises penché sur le patrimoine biologique exceptionnel du site de l’ancien projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en tant que l’un des très rares bocages relictuels en France (120 m de haie/ha), préservé du remembrement pendant plus de 50 ans, et la quasi impossibilité de compenser ses fonctions écologiques et ses habitats naturels lors du projet d’aéroport, en tant que zone humide issue d’anciennes landes oligotrophes, ne supportant pas l’intensification agricole et notamment les apports d’engrais.
Le secteur de Notre-Dame-des-Landes est à ce titre identifié comme « réservoir de biodiversité » dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de la région Pays-de-laLoire, avec 146 espèces protégées présentes, dont 10 sont inscrites à l’annexe II de la Directive européenne Habitats-Faune-Flore, ainsi que 11 Habitats d'Intérêt communautaire, justifiant la désignation de zones spéciales de conservation pour leur préservation. Plusieurs populations de vertébrés sont d’importance régionale, notamment pour le Campagnol amphibie, le Lézard vivipare, le Triton marbré, le Triton de Blasius et la Grenouille agile (plus importante population de France). Plusieurs dizaines d’espèces nouvelles d’invertébrés ont été inventoriées pour le département de Loire-Atlantique et pour la région Pays-de-la-Loire dont 5 qui n’avaient jamais été répertoriées en France.
Le CNPN s’inquiète de l’éventualité de voir tout ou partie de l'écosystème original de Notre-Dame-des-Landes confié à l’agriculture intensive, ce qui ne manquerait pas de porter atteinte à ce patrimoine naturel exceptionnel. Il conviendrait au contraire de privilégier un système de polyculture-élevage faisant une large place à l’agro-écologie et à l’agriculture biologique, en concertation avec les organismes de protection de l’environnement et les services dédiés des Ministères de la Transition Ecologique et Solidaire et de l’Agriculture.
Le CNPN considère que cette zone a les capacités de porter un projet territorial conjuguant production économique adaptée aux enjeux écologiques et conservation de la biodiversité, constituant de fait un « Territoire engagé pour la biodiversité », tel que le soutient l'Etat, valant exemple et expérimentation.
Motion adoptée à l’unanimité des membres présents, lors de la réunion du CNPN plénier du 26 avril 2018
Nous vous proposons de soutenir cette motion auprès du Ministre par le biais de la Préfète de Loire Atlantique
Notre-Dame-des-Landes : la moitié des projets agricoles des « zadistes » validés
https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0301673838865-notre-dame-des-landes-la-moitie-des-projets-agricoles-des-zadistes-valides-2175754.php
Notre-Dame-des-Landes. Zad : un appel solennel de 42 « experts »
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/notre-dame-des-landes-zad-un-appel-solennel-de-42-experts-5759130
La lettre qui a été envoyée :
Monsieur le Ministre,
Comme le CNPN je considère que la zone de notre Dame Des Landes a les capacités de porter un projet territorial conjuguant production économique adaptée aux enjeux écologiques et conservation de la biodiversité, constituant de fait un « Territoire engagé pour la biodiversité », tel que le soutient l'Etat, valant exemple et expérimentation.
Attentif à vos décisions, je vous prie d'agréer mes salutations citoeynnes.
 
Une erreur est survenue, le nom ou l'email ne sont pas corrects. Merci de recommencer.
35 commentaires
credible
hervé grattier
Le 23/09/2019 à 16:36:13