Cette pétition est maintenant terminée
Qu'on se souvienne, après la mort d'un cheval à Saint-Michel-en-Grève et l'intoxication suraiguë de son cavalier en 2009, et grâce à la publicité qu'ont su faire sur cet accident Halte Aux Marées Vertes et Sauvegarde du Trégor, les marées vertes obtenaient de fait et enfin le statut officiel de déchets particulièrement dangereux à éradiquer au plus vite.
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C'était la suite spectaculaire donnée par ces associations aux alertes sur le danger de la putréfaction de ces algues échouées. C'était aussi mettre au pied du mur l'Etat. N'a-t-il pas été jugé en 2007 par un tribunal responsable de cette pollution, et de fait de ces intoxications, parce qu'il a laissé charrier dans les rivières des nitrates agricoles au-delà de 5 à 10 mg/l qui est le seuil de déclenchement des marées vertes ?
Du coup, le gouvernement de M. Fillon ne pouvait plus rester inactif face à ce grave problème de santé publique. D'où la mise en place des Plans Algues Vertes censés y remédier.
En 2010, démarraient alors les premiers plans. Dès cette date, Sauvegarde du Trégor et Halte Aux Marées Vertes émettaient de fortes réserves sur l'efficacité des mesures proposées. Elles refusaient l'échéance lointaine de 2027 pour mettre fin à cette pollution dangereuse.
Sept ans plus tard, force est de reconnaître que ces associations avaient raison. Depuis 2010, la baisse du taux de nitrates dans les rivières partout en Bretagne n'est pas plus importante dans les bassins versants qui ont fait l'objet de mesures spécifiques propres aux Plans Algues Vertes, à l'exception de celui de l'Horn-Guillec qui partait d'une situation tellement dégradée qu'il était plus facile de réduire ses excès criants.
Depuis cette date, d'autres accidents sont arrivés, comme la mort de dizaines de sangliers en 2011 dans l'estuaire du Gouessant et en 2016, dans les mêmes lieux, un joggeur décédait intoxiqué par l'hydrogène sulfuré des marées vertes. Plutôt que de reconnaître alors l'urgence réaffirmée de la résolution de ce grave problème de santé publique, l'Etat, la Région, les collectivités locales s'apprêtent à reconduire les mêmes mesures. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la menace d'intoxication perdure et avec elle la grave atteinte à la biodiversité par la destruction partielle ou totale du riche biotope des estrans. Pire, l'objectif légal, pourtant lointain d'atteindre en 2027 dans les rivières des baies à marées vertes le taux maximal de 10 mg/l est abandonné sur la pression insistante des Chambres d'Agriculture et de la FNSEA. Il est remplacé par un objectif vague d'éradication des algues vertes en 2027, soi-disant plus important qu'un objectif chiffré.
Halte Aux Marées Vertes et Sauvegarde du Trégor alertent les pouvoirs publics pour qu'ils cessent de financer à perte des mesures qui font la preuve de leur inefficaticité au débit de l'ensemble des contribuables. Ils seraient plus inspirés de financer sur ces bassins versants le passage à un autre modèle agricole économe en intrants, respectueux de l'environnement, et en responsabilisant les acteurs par un contrôle rigoureux des réliquats d'azote par exploitation avec avertissements et sanctions en cas de très mauvaises pratiques, comme cela se fait déjà avec succès en Wallonie : avertissement les deux premières années pour les contrevenants, sanction financière dissuasive la troisième année.
Enfin, les responsables de l'Etat, de la Région, des collectivités locales faillissent à leur devoir élémentaire d'exemplarité en urbanisant des zones humides sur ces bassins versants algues vertes, ou en congédiant un comité de suivi scientifique qui émet des réserves sur leurs propositions pour le remplacer par un comité plus « conciliant ». Quelle exemplarité donnent-ils aussi en accréditant par leur silence la fausse information que véhiculent les Chambres et la FNSEA que l'origine des marées vertes serait aussi à rechercher en grande partie dans les eaux usées domestiques alors que celles-ci, de mieux en mieux épurées n'apportent que 4 à 5 % de nitrates dans ces baies, et exceptionnellement un maximum de 10 % ? Dans ces conditions, comment ne pas craindre que les marées vertes aient un long et lourd avenir devant elles ?
 
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Demeusoy
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alexandre figour
Le 24/01/2018 à 17:39:35
un anonyme
Le 24/01/2018 à 17:28:10
JEANDEL
Le 24/01/2018 à 14:51:42
il faut revoir les modes d'agriculture.
Ariane BERLAND
Le 09/06/2019 à 20:11:36