Cette cyberaction est maintenant terminée
A ce jour, un nouveau Plan Gestion Déchet est en cours d’élaboration par la Région Réunion ; celui-ci a pour but vertueux de mettre en avant l’économie circulaire de notre île et doit ainsi mettre en œuvre une gestion durable des déchets sur l’ile.
En même temps, les syndicats mixtes profitent de la validation antérieure du PPGRDND (2016) obsolète pour se lancer dans des projets multi filières avec TMB avec en bout de chaine un incinérateur (UVE/CSR).
Le présent document est donc un appel à la raison et aux respects des lois françaises, des directives et normes européennes (moratoire sur l’incinération 01/2016 – loi Grenelle / stratégie de gestion des déchets)
2944 participants
Près de 3000 signatures d'associations ou de particuliers apposées sur le manifeste pour une gestion durable des déchets sur l’ile de la Réunion, prouve que la demande citoyenne est forte pour gérer enfin ce problème dans le bon sens et au sérieux.L'incinération : un traitement aberrant !
L'incinérateur brûle ce qui pourrait être recyclé, alors que les coûts des matières premières sur la planète ne cessent de s'envoler. En ne triant pas, il essaie de brûler et ne fait que calciner les déchets organiques qui pourraient être valorisés.
Le bilan de la production énergétique vantée par les défenseurs des UVE est tout d’abord à relativiser, lorsqu’on prend en compte l’ensemble de la chaîne TMB/UVE/CSR : gazole pour le transport des déchets sur longue distance en camion, la transformation par séchage de la matière organique, la production de CSR, l’ajout de matière fossile pour augmenter le rendement de brûlage du CSR, le transport des REFIOM/mâchefers vers la métropole ou le fonctionnement de la torche à plasma. Brûler des déchets, c’est revenir à une production d’énergie thermique non durable dont le rendement est bien inférieur à celui d’autres techniques d’énergie renouvelable plus adapté à notre île.
De plus, par la combustion, il produit des rejets hautement toxiques, un cocktail de métaux lourds et de plus de 700 molécules organochlorées mal connues qui n'existent pas dans nos poubelles, dont les dioxines et les furanes indestructibles pendant une génération et qui se transmettent par la chaîne alimentaire. Certes la réglementation prescrit aujourd'hui des normes, mais qui ne sont pas respectées quand il y a arrêts, dérangements ou dysfonctionnements des UVE ou quand un industriel n'est pas rigoureusement contrôlé...
En 2006, l'Institut National de Veille Sanitaire a démontré l'effet cancérigène de ces molécules parmi la population sous le vent de ces machines à polluer. C'est contre ce danger pour la santé publique que des médecins se sont mobilisés à Marseille, à Lunel et à Clermont-Ferrand avec un collectif de 534 médecins (sans oublier un procès en cours en Seine et Marne mettant en cause l’Etat dans la mort d’une dizaine de personnes).
Il en est de même pour l'environnement : loin d'être le feu purificateur que certains s'imaginent, outre les molécules toxiques qui vont se déposer sur les espaces et les cultures environnantes, l'incinérateur produit une quantité énorme de gaz à effet de serre qu'est le CO2, et des mâchefers (300 kg pour une tonne entrante) qui polluent le sol et l'eau, une fois mis en sous-couche routière (solution semblant abandonnée à la Réunion suite à différents scandales sanitaires).
Le traitement des fumées par des filtres complexes induit des investissements très onéreux qui alourdissent les taxes que paient les citoyens. Sans compter le cout de l’envoi des mâchefers par bateau sécurisé, en métropole pour stockage.
En donnant des Délégations de Service Public à des grands groupes, les élus locaux démissionnent de leur mission de réflexion et d'organisation sérieuse du traitement de nos déchets.
Pour leur plus grand bénéfice, ces groupes souhaitent des volumes de plus en plus importants, non triés. Ce qui va à l'encontre de nos politiques de prévention.
Les alternatives sont possibles
* Tout d'abord en diminuant le volume global de nos déchets. En gaspillant moins, en travaillant l'écoconception des produits pour pouvoir mieux les recycler, avec des produits qui durent plus longtemps et en réduisant les emballages. L’utilisation de l'octroi de mer peut valablement orienter les importateurs vers des comportements plus vertueux ou leur faire subir le coût de leurs errements..
* Car il est un autre trésor dans nos poubelles, nos déchets organiques : un tiers de nos déchets, la moitié, une fois le reste trié. Cette partie fermentescible, si elle est bien collectée à part,et non polluée ensuite, peut être compostée et ainsi revenir logiquement à la terre, pour la production agricole ou le maraîchage. Mieux, la méthanisation permet une valorisation énergétique avant la valorisation agronomique qu'est le compostage. Au cours d'un processus industriel fiable, non polluant, bien au point (surtout dans les pays étrangers !), la production de biogaz produit 70 à 80 m3 de méthane par tonne entrante (environ 700 kWh). Le méthane est semblable au gaz naturel et peut donc être utilisé comme carburant, ou pour la production d'électricité. Au prix où sont les énergies fossiles, pourquoi ne pas développer cette filière ? Les installations de méthanisation ne requièrent pas de gigantisme, ce qui permet de les répartir sur le territoire au voisinage des principales sources de déchets à traiter, en limitant le transport à réaliser par des moyens plus légers donc moins consommateurs d'énergie (et pouvant d'ailleurs rouler au gaz!). Et au lieu de bénéficier à des multinationales, le revenu net tiré du gaz issu des déchets ménagers biodégradables mais aussi des déchets verts et d'élevage pourra bénéficier aux exploitations agricoles et favoriser le circuit court de réemploi de l'eau et des sels minéraux, voire du compost.
* En triant vraiment et partout: actuellement, on ne valorise qu'un tiers de nos déchets. Or «notre poubelle est un trésor». Le traitement actuel des déchets, que ce soit par incinération ou par enfouissement, est en mélange : c'est écologiquement aberrant et une rente économique pour des groupes multinationaux qui n'attendent que l'accroissement des tonnages.... Les prix récents à la tonne, l'acier à 140 €, l'alu à 450 €, les plastiques à 200 € montrent que nos «déchets» sont transformables en richesse.
L'organisation systématique de collectes sélectives, bien expliquées aux citoyens et aux entreprises, en particulier des déchets organiques, permet d'arriver à un détournement de 70 à 80 % du contenu de nos poubelles.
* On peut inviter les citoyens et les entreprises à mieux trier en adoptant la redevance incitative, au poids ou à la levée, avec correctif social, à la place de la taxe injuste d'enlèvement des ordures ménagères. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, n’encourage pas à trier ni à réduire sa production de déchets. Il est nécessaire de la remplacer par la taxe incitative.
* Nombre de produits sont jetés alors qu'ils pourraient avoir une seconde vie si les collectivités encouragent le secteur de la réparation, des recycleries, des ressourceries, utiles socialement et créatrices d'emploi. Pour rappel, des études montrent que pour 10 000 tonnes de déchets, 1 ETP est créé si la solution de l’enfouissement/incinération est choisie, 4 ETP pour du compostage, 10 pour du recyclage et 25 pour de l’upcycling / transformation.
* Interdire le plastique à usage unique pour la consommation nomade (couverts en plastiques, touillettes, pailles, barquettes…) Pour tous ces articles, il existe des alternatives réutilisables ou a minima compostables ( le développement d’une filière de production de vaisselle à base de canne à sucre sur l’île pourrait être envisagée).
* En généralisant la consigne, on permet la création d’emplois pour le lavage et l’embouteillage des bouteilles. Et c’est plus simple et moins énergivore que de trier, casser et refondre les bouteilles collectées.
* Encourager la création de boutiques de vente en vrac permet de mettre en avant une solution pour éviter les produits sur-emballés. Coupler avec un indicateur pour identifier clairement sur les paquets des produits s’ils sont facilement recyclables (par exemple avec un code couleur).
* Utiliser de manière coordonnée toutes les prérogatives et potentialités de la Région en matière fiscale (modulation de l'octroi de mer), économique (investissement dans des strat-up réunionnaises ciblées sur la filière globale du cycle de vie des produits), énergétique (utilisation du méthane issu des déchets ménagers et verts pour les déplacements doux et la production d'énergie de pointe exclusivement), déplacements, de formation professionnelle aux nouveaux métiers, de sensibilisation via les lycées, de recherche scientifique via l'Université
Toutes ces raisons pour lesquelles nous refusons catégoriquement l’incinération, même déguisée en valorisation énergétique au rabais, et demandons une réelle ambition de la part des collectivités, à étudier, et mettre en pratique le scénario zéro déchet.
Il est temps de mettre en application les slogans « d’ile verte » et suivre l’exemple d’autres territoires dans le monde, là où la réussite de leur gestion leur vaut les éloges de l’ensemble des citoyens investis ( Capannori, Roubaix, Vence, San Francisco, Kamikatsu, etc … )
 
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Alain UGUEN
Le 16/02/2024 à 08:10:21
Zero dechet Reunion
Le 22/12/2017 à 18:46:50
leyves38
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Gabriel Berthomieu
Le 14/12/2017 à 16:51:15
cactus désolé
Le 14/12/2017 à 15:56:55
sdn
Le 14/12/2017 à 15:40:33
Mireille
Le 14/12/2017 à 14:55:13
Nous avons beau travailler en bio, être écolos à fond, planter arbres en grand nombre, les agriculteurs d'ici continuent de travailler à l'ancienne, de brûler leurs déchets, ratiboiser le moindre bout de végétation qui subsiste . Nous sommes impactés par ces fumées de pneus, déchets de bâtiments et plastiques... c'est à s'arracher les cheveux . Je ne dois pas oublier ceux qui s'accrochent à la bio, qui sont en minorité, et se font traiter d'emmerdeurs... Le grand changement en faveur de l'écologie est incompris par la masse, et recule de plus en plus dès qu'il y a une bonne décision de prise... au nom de la rentabilité. Et le chantage aux emplois a bon dos !
béatrice jung luijken
Le 19/02/2024 à 15:27:27