Uranium/Niger/Corruption : Coup de théâtre lors du procès du “don d’Areva”

Depuis décembre 2012, l’association Observatoire du nucléaire accuse Areva d’avoir opéré une “manoeuvre relevant de la corruption” par le biais d’un curieux “don” de 35 millions d’euros directement affecté à l’achat d’un avion pour le Président du Niger… un ancien cadre Areva.

Ce versement avait comme par hasard été annoncé au moment même où les dirigeants nigériens tentaient d’obtenir une augmentation du prix d’achat de l’uranium, enlevé par Areva depuis des décennies à un tarif dérisoire.

Areva a dans un premier temps nié l’existence de ce versement et a attaqué l’Observatoire du nucléaire sous prétexte de “diffamation”, puis a été contrainte de reconnaître l’existence de ce curieux “don” mais en prétendant subitement qu’il s’agissait de “sécuriser les mines d’uranium”.

(cf détails et chronologie : http://observ.nucleaire.free.fr/accueil-proces-areva.htm)

Malgré les pièces édifiantes produites (lettre du ministre des finances du Niger, enregistrement audio d’une séance de l’Assemblée nationale du Niger, etc), l’Observatoire du nucléaire a été condamné en première instance par le biais d’un jugement comportant des fautes grossières.

(cf http://observ.nucleaire.free.fr/jugement-entache-fautes.htm )

Le procès en appel se tenait ce mercredi 19 novembre 2014 à la Cour d’appel de Paris. Les deux parties ont globalement présenté les mêmes arguments et les mêmes pièces qu’en première instance, à une exception près : l’Observatoire du nucléaire a produit un extrait du rapport parlementaire n°2192 déposé le 10 septembre 2014 à l’Assemblée nationale.

Cf http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rapports/r2192.pdf (page 56)

Ce rapport relate explicitement les discussions tenues en commission, et l’on peut constater en page 56 que, à propos de “la présence des entreprises extractives françaises (…) sur le continent africain”, M.Pascal Terrasse, député PS de l’Ardèche, a déclaré: “Les responsables politiques, notamment africains, font monter le prix des autorisations. C’est ainsi qu’Areva a dû acheter au président de la République nigérienne un avion de 32 millions d’euros il y a quinze jours !”

Il s’agit là d’une information de la plus grande importance : M Terrasse révèle que, pour atteindre certains de ses objectifs, l’entreprise Areva a offert un avion au Président du Niger. C’est une affaire de la plus grande gravité.

Cet aveu stupéfiant vient totalement confirmer les accusations portées par l’Observatoire du nucléaire. Ce dernier écrit ce jour même à M Terrasse pour lui demander de donner toutes les informations en sa possession pour faire éclater la vérité mais aussi dans la perspective du verdict du procès du “don d’Areva” qui sera rendu le 21 janvier 2015 à la Cour d’appel de Paris.

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8 réflexions au sujet de « Uranium/Niger/Corruption : Coup de théâtre lors du procès du “don d’Areva” »

  1. Vous avez raison sur toute la “ligne” AREVA, mais ce n’est qu’un épiphénomène. Si un industriel quelconque, dans tous les domaines, veux travailler en Afrique il est soumit à la “coutume”: d’abord la palabre ensuite le backchich.
    Pour être resté qques année en Afrique noire, je peux assurer que les pollutions locales engendrées par ces mines ne sont que minimales au regard des celles provoquées par l’industrie de pétrole. D’accord, ce n’est ni une excuse ni une raison pour laisser perdurer, mais le minerai qu’AREVA extrait du Niger à une valeur et si une autre entreprise le faisait à sa place, le coût serait au final au moins le même, l’indépendance en moins…
    C’est pas joli-joli, mais le monde étant ce qu’il est. Quand je dis le monde, je pense à cette Afrique qui est dépouillée de ses richesses pour le profil de ses seuls dirigeants, mais c’est une autre histoire….

    • “au profit de ses seuls dirigeant”, oh que non ! Au profit des intermédiaires techniques, militaires sur place et aux politiques français qui prélève une partie du deal, comme on le voit avec l’affaire Elf. Ainsi, ce sont tous les élus nationaux PS et UMP qui ont touché. Ainsi les dirigeants deviennent intouchables, sauf à les plomber comme Khadafi, – et ils se vengent parfois post-mortem -, la misère perdure, etc. C’est notre structure politique qu’il faut changer et éliminer tout une classe politique parfaitement corrompue.

  2. Bonjour, je ne suis pas sûr qu’on puisse, aujourd’hui, continuer de se réfugier derrière l’excuse du :”si ce n’est pas nous qui le faisons, d’autres le feront et en pire”. Alors oui, la corruption est partout en Afrique, mais c’est une “tradition” qui a été amenée par les colons européens, comme ils ont importé la “tradition” du massacre de masse. Depuis l’antiquité, les européens se sont comportés comme des barbares partout où ils sont passés ou se sont installés, et y compris à l’intérieur même de leur territoire avec en point d’orgue, la grande boucherie de 14-18 et l’ horreur du charnier industrialisé de 39-45. Aujourd’hui nous sommes plus de 7 milliards sur cette planète, et on ne peut pas continuer à accepter que cette petite oligarchie de puissances militaro-industrielles et financières s’arroge, sans état d’âme particulier, encore le droit de décider seule du présent et de l’avenir de tout ce qui vit sur terre. Aussi, je pense que c’est en citoyen du monde que nous devons maintenant réfléchir (en tant que basque, c’est une formule qui me plait bien – bon, voilà j’l’ai dit-), puisque personne ne pourra plus évoluer tout seul, dans son coin, en autarcie, comme avant. Et en tant qu’européens, je pense que nous avons le devoir de réfléchir et d’agir, à la fois en faveur des populations africaines et contre la politique des industries et multi-nationales occidentales en Afrique (et ailleurs) puisque les deux combats sont liés. Si on prend l’exemple du vaccin contre le virus ebola, il est tout de même scandaleux de voir que la mise au point de ce vaccin (dont une première mouture prometteuse date de 1992) n’est pas une priorité des labos occidentaux, puisqu’il ne pourrait s’adresser, pour l’instant qu’à des populations africaines non “bankables”. Nul doute que si ce virus se mettait à faire des ravages en europe et chez les cousins d’amérique, sa fabrication deviendrait une urgence absolue. La fatalité est une négation de l’action, et puis il n’y a pas nous et les autres. Les autres font partie de nous et leurs combats ressemblent aux nôtres puisque les cibles sont les mêmes.

    • Je partage également cette analyse de ‘f-x louis’, j’ajouterais que par delà l’exploitation abjecte du continent Africain, et de ses habitants, ce sont tous les peuples qui sont la proie de cette société financo/industrielle destructrice, c’est bien tout ce paradigme qui doit être remis en cause, de manière globale.

    • Le chlorure de magnésium peut stopper les effets du virus Ebola !
      On est en train d’affoler toute la planète avec l’épidémie africaine causée par le virus Ebola. La médecine conformiste avoue son impuissance : elle ne dispose d’aucun traitement efficace.

      Pourtant les laboratoires du complexe pharmaco-industriel mondial sont en effervescence et s’appliquent fiévreusement à trouver un médicament ou un vaccin contre le nouvel ennemi public N° 1.

      Bien entendu, aucun des ultra-diplômés penchés sur le problème ne songe à examiner si quelque substance naturelle ayant fait ses preuves ne pourrait pas venir à bout du monstre microscopique. Pourquoi en effet étudier cette hypothèse, dont l’inconvénient majeur, si elle se révélait positive, serait de ne pas rapporter le moindre dollar ? Car enfin, soyons réalistes, gardons un oeil sur le CAC 40 et si l’on vous propose le fameux choix « la Bourse ou la Vie », c’est évidemment la Bourse qui doit l’emporter.

      Heureusement, il existe encore des personnes désintéressées dont le seul souci est la santé de leurs semblables et qui préfèrent la Vie à la Bourse. Telle est mon amie Marie-France Billi, ancienne conseillère municipale de Nice, qui s’était déjà illustrée lors de l’épidémie de chikungunya qui désola la Réunion en 2006. Cette femme de cœur et de courage connaissant depuis trente ans les vertus thérapeutiques du chlorure de magnésium, s’était dit qu’il pourrait bien être efficace contre le chikungunya. ( Le chlorure de magnésium est reconnu pour son action anti-stress, pour le renforcement du système immunitaire et la stimulation de l’organisme.)

      Elle expédia à la Réunion des dizaines de télécopies conseillant son utilisation contre cette maladie, que les médecins impuissants regardaient progresser les bras ballants. Et elle reçut quelques jours plus tard des dizaines d’appels et de messages de remerciement de Réunionnais guéris grâce à elle.

      Aussi continua-t-elle ses envois. La nouvelle du remède-miracle se répandit dans l’île et tous les pharmaciens furent bientôt en manque de chlorure de magnésium. Le corps médical, pour sa part, continua de traiter par le mépris l’emploi de ce magnésium, passant à la trappe les remarquables travaux du Professeur Pierre Delbet, membre des Académies de médecine et de chirurgie, qui découvrit durant la première guerre mondiale les vertus thérapeutiques du chlorure de magnésium et qui démontra son efficacité, notamment contre le cancer. (Pierre Delbet est un des personnages du 2e tome de mon livre « Savants maudits, chercheurs exclus », Guy Trédaniel Éditeur.)

      Mon regretté ami André Passebecq, ancien directeur du Ceredor et de la revue Vie et Action, ancien chargé de cours à la Faculté de Bobigny, expédia lui-même 6 kg de chlorure de magnésium à ses amis réunionnais. Si les journaux télévisés signalèrent bien, fin mars 2006, que l’épidémie semblait stoppée, aucun ne dit le moindre mot de la campagne d’information de Marie Billi ni des effets bénéfiques du chlorure de magnésium. Même Nice-Matin, qui avait révélé l’action de Marie Billi, ne consacra pas une ligne à cette réussite. Le mensonge par omission semble parfois être devenu la spécialité des grands médias français, un peu trop soumis au complexe pharmaco-industriel.

      Or, il se trouve que Marie-France Billi, émue comme tout un chacun par les actuels ravages du virus Ebola, s’est demandée si le chlorure de magnésium ne pourrait pas être une arme efficace contre ce danger. Elle s’est donc mobilisée, ainsi que les membres de son association, pour effectuer sur le terrain un test grandeur nature.

      Et voici ce qu’elle m’a écrit, le 2 septembre 2014 :

      « Connaissant le pouvoir exaltant du chlorure de magnésium sur les globules blancs macrophages (les premiers en ligne de défense en cas d’attaque virale de l’organisme), j’ai bien sûr tout de suite pensé au chlorure de magnésium dans cette épidémie d’Ebola. J’ai donc envoyé deux infirmiers maliens avec 40 kg de nigari sur le terrain… (Le nigari est le nom japonais du chlorure de magnésium peu raffiné sous forme de poudre blanche ou de cristaux).

      Ils sont arrivés en Guinée et après moult contacts avec les autorités et les médecins, qui n’ont bien sûr rien voulu donner (je m’y attendais), il y a quand même un soignant de la Croix Rouge qui a entendu le message et distribué le nigari sans aucune autorisation officielle et qui a constaté les résultats !!! Et ça marche sur EBOLA !!!

      Une petite précision : Il y a un black-out total envers les malades, qui sont pris en charge par « Médecins sans frontière », lesquels refusent de tester le nigari, prétextant le respect des protocoles, et qui refusent l’accès des malades à tout autre médecin. Donc, ce soignant de la Croix Rouge guinéenne donne du nigari à toutes les personnes présentant des symptômes de la maladie, sans les envoyer à l’hôpital. Et tous les symptômes disparaissent ! » (la suite ci-dessous)

      extrait de La Lettre Santé Nature Innovation par Pierre Lance

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