échanges avec les organisateurs de la Convention Citoyenne,

Bonjour Alain Uguen,

Merci de vous joindre aux travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat !

Vous pouvez désormais consulter les contributions que d’autres citoyens ou organisations ont déjà déposé dans les différentes thématiques et ajouter les vôtres.

https://contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr/processes

Pour savoir comment contribuer, consultez la section Aide.

Bonne participation !

Contribuez à la Convention Citoyenne pour le Climat

6 THÉMATIQUES EN COURS

Se loger

consommer

se déplacer

se nourrir

contributions transversales

travailler et produire

Chaque association peut contribuer une fois par téhématique et par étape : première étape jusqu’au 11 novembre

  •  *. *. *. *. *. *. *

Merci d’avoir soumis votre contribution à la Convention Citoyenne pour le Climat.

Malheureusement, celle-ci ne respectait pas dans sa première moulure tous les critères suivants définis par la charte (https://contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr/pages/charte-moderation)

Nous avons enlevé les éléments qui nous semblaient contraire à la charte et voici ce que ça donne. Qu’en pensez-vous ?


1. Titre de votre contribution

Une monnaie nationale complémentaire pour financer la transition écologique solidaire.

2. Résumé de la contribution

Il « suffirait » de créer un nouveau champ économique dédié à la transition, élargi à tout ce qui concerne le Bien commun, complémentaire au champ de l’économie marchande, qui ne soit plus dépendant ni de l’impôt, ni de l’emprunt ni des performances de l’économie marchande.

3. Corps de la contribution

Nous vous proposons de regarder une vidéo dans laquelle s’exprime Gaël Giraud Chef économiste de l’Agence Française de Développement
https://youtu.be/2oFARgqG0NA

En un deuxième temps, nous vous invitons à lire la proposition de Philippe Derudder concernant la création d’une monnaie nationale au service du bien commun comme moyen de financer la transition écologique solidaire.

Le PDF est visible à l’adresse :
https://www.cyberacteurs.org/pdf/memoire-de-contrib_56.pdf

Voir la video de notre rencontre avec Philippe Derudder il y a 5 ans.
https://www.dailymotion.com/video/x28b2mh.

*A propos*
Cyberacteurs
Cyberacteurs s’est créé en 2000 sur le pari de croire qu’il existe en France et dans le monde des milliers de citoyens qui souhaitent exercer activement leur citoyenneté et promouvoir une autre approche de la démocratie, de l’économie et de la solidarité entre les peuples et les êtres humains.

En 20 ans d’existence nous avons, grâce à nos 71 000 abonnés, bâti un outil performant.

Devenir cyberacteur ne signifie pas adhérer à une association de plus. C’est adhérer à un réseau efficace qui se mobilise rapidement sur des problèmes importants en partenariat avec de nombreuses associations.

Merci de nous confirmer si cette version vous convient auquel cas nous la publierons dans la foulée. Si ce n’est pas le cas, communiquez nous une nouvelle version répondant bien aux critères demandés. Par ailleurs, veuillez noter qu’il est inutile de nous submerger de mail pour que nous vous répondions dans les 24h ouvrées Un seul suffit !

Bien cordialement,

Pénélope pour l’équipe d’animation de la plateforme contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr

*. *. *. *. *. *. *

Le 2019-10-28 16:19, Cyber acteurs a écrit :

Chère Pénélope, Chers amis,

Merci de me préciser en quoi notre proposition ne respecte pas la
charte.

Je ne vois pas en quoi le fait de mettre le lien hypertexte de notre
cyberaction pourrait engager la responsabilité ou l’image des
organisateurs du présent débat. Il me semble que le débat suppose
la possibilité pour celles et ceux qui veulent y participer de
soutenir des propositions ou de les commenter : ce que ne permet pas
encore votre site.

Nous souhaitons contribuer au succès de la convention citoyenne pour
le climat en permettant à un maximum de citoyens de donner leur avis
pour éclairer celui des 150 tirés au sort pour nous représenter.

Nous souhaitons que nos adhérents et abonnés puissent soutenir les
propositions qui leur paraissent judicieuses pour obtenir le but de
réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Pour cela nous souhaitons que les contributions permettent à tout un
chacun de signifier son accord en votant pour ou contre et en
émettant des commentaires comme nous le faisons avec nos cyberactions
depuis 20 ans.

Si ce n’est pas le cas, nous souhaiterions que vous nous attribuiez
une adresse électronique qui nous servirait à permettre aux citoyens
de voter pour les propositions qui nous paraissent dignes d’intérêt
: par exemple cyberacteurs@conventioncitoyennepourleclimat.fr. Cela
vous permettrait ensuite de créer un dossier par sujet traité (nos
abonnés conservent généralement le sujet que nous proposons) avec
une redirection vers un sous-dossier spécifique vous évitant que ces
messages se mêlent aux messages que vous recevez par ailleurs.

Bien cordialement

Alain Uguen
06 82 41 39 19
Cyberaction : _Pour éclairer la convention citoyenne pour le climat_
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/poureclairerlaconventioncitoyennepo-3313.html

 *. *. *. *. *. *. *

Bonjour Alain,

Merci pour vos message, votre intérêt pour la Convention citoyenne et le relai que vous faites de la démarche.

En l’occurrence, le comité de gouvernance de la Convention Citoyenne pour le Climat a précisément choisi ces modalités pour la plateforme – dont le but est d’alimenter le travail des 150 membres tirés au sort par des contributions externes de citoyens et organisations. Par conséquent, il ne s’agit ni d’une consultation classique avec des débats entre utilisateurs ni d’un exercice de priorisation par le grand public via des votes sur les contributions les plus populaires.

Nous vous remercions pour vos contributions et vous rendrons compte, à travers la publication des synthèses, de leur bonne transmission aux membres de la Convention citoyenne.

Valentin pour l’équipe d’animation de la plateforme

Bonsoir Alain,

Par ailleurs, je vous informe que la contribution de votre organisation a été publiée avec succès sur la plateforme.

Vous pouvez la retrouver ici : https://contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr/processes/autres-contributions/f/16/proposals/293

Cordialement,

Valentin pour l’équipe d’animation de la plateforme

*. *. *. *. *. *. *

Le 2019-10-29 10:57, Cyber acteurs a écrit :

Merci Valentin pour l’équipe d’animation.

J’ai bien compris la philosophie retenue par le comité de gouvernance
mais je le regrette pas pour ma chapelle mais parce que je pense que
les échanges entre les citoyens contributeurs permettraient
d’améliorer les propositions des unes et des autres. Il serait, me
semble-t-il, utile de permettre qu’entre deux phases de dépôt de
propositions des contributeurs puissent échanger pour améliorer,
approfondir… des propositions similaires mais légèrement
différentes.

Il est probable que notre pays se serait évité la crise des gilets
jaunes si le gouvernement pourtant prévenu par la fronde des bonnets
rouges avait pris le temps de faire le grand débat avant de parler de
taxe plutôt qu’après.

Mais plus concrètement n’y a-t-il pas le moyen sur une partie
spécifique de votre site ou sur une liste de discussion entre des
volontaires de permettre à ceux qui auront contribué à la première
étape d’échanger sur des sujets proches et se mettre d’accord sur
une proposition commune.

Ex :  sur le thème de la formation à la transition est-ce que si je
mets les 2 et 3 sur une proposition vous allez censurer parce le lien
vers la cyberaction dont les commentaires pourraient servir à
échanger sur ce sujet ?

Cordialement

Alain Uguen

1 Service national climat obligatoire d’un an
https://contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr/processes/autres-contributions/f/15/proposals/148

2 Utilisons le Service National Universel pour former des coaches
Transition Ecologique Solidaire

Beaucoup de choses existent dans le domaine de la Transition mais le
problème c’est d’arriver à faire parvenir l’information aux
personnes qui auraient le plus besoin des informations en particulier
les jeunes ménages que les structures représentatives
traditionnelles comme les associations ont du mal à toucher.

D’où l’idée de proposer aux volontaires du SNU une formation sur
tout ce qui a trait à la transition pour que ces jeunes puissent
ensuite être mis à la disposition de collectivités pour à leur
tour enseigner ce qu’ils auront appris et permettre à tous les foyers
de réduire à la fois leur empreinte écologique et leurs dépenses

un atelier sur l’alimentation : le compteur gourmand d’Al Terre Breizh
un atelier de promotion du vélo d’apprentissage pour les enfants ou
de réapprentissage pour des adultes de la pratique du vélo
un atelier sur les collectes sélectives
un atelier sur le compostage
un atelier sur les économies d’énergie : promotion de réglettes
interrompables pour éviter les consommations inutiles des appareils
en veille.
un atelier sur les économies d’eau : promotion du WC à deux vitesses
un atelier sur la récupération de l’eau de pluie pour le jardin
un atelier sur les alternatives aux pesticides
un atelier sur les récupéracteurs : Ressourcerie

3 cyberaction : _Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques_
_https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/formonstouslesetudiantsauxenjeuxcli-3280.html_
[1]

 

*. *. *. *. *. *. *

29/10

Bonjour Alain,

Merci pour votre retour.

Je vous confirme que ces modalités ne sont pas prévues à ce stade sur la plateforme. Je vous propose néanmoins de citer votre message dans le compte-rendu que nous préparons pour le comité de gouvernance afin d’orienter leurs réflexions sur la suite de la démarche.

Bien cordialement,

Valentin pour l’équipe d’animation de la plateforme contribuez.conventioncitoyennepourleclimat.fr

Les communs au service de la transition

Les communs désignent des formes d’usage et de gestion collective d’une ressources ou d’une chose par une communauté. Cette notion permet de sortir de l’alternative binaire entre privé et public en s’intéressant davantage à l’égal accès et au régime de partage et décision plutôt qu’à la propriété.

2 secteurs nous paraissent à étudier pour permettre à la fonction publique de gagner sur le privé tout en faisant des économies.

1 Gestion locale d’un parc de véhicules

La commune et ses satellites, l’hopital, les administrations de l’Etat, du Département et de la Région : chacun a sa propre gestion de véhicules qui ne servent qu’aux heures de travail les jours ouvrables. Pourquoi ne pas étudier
@  la gestion centralisée de tout le parc véhicules à l’échelle d’un territoire

@  la création d’un service payant de location de véhicules hors heures ou jours ouvrables intégrant des véhicules de particulier en auto-partage

2 Gestion locale de logements vides

proposer aux propriétaires de logements vides de les mettre à disposition de la puissance publique soit OPAC soit organismes sociaux moyennant un partage des recettes de locations entre le propriétaire et le bailleur, les fonds étant affectés en priorité à l’isolation des logements.

Utilisons le Service National Universel pour former des coaches Transition Ecologique Solidaire

Beaucoup de choses existent dans le domaine de la Transition mais le problème c’est d’arriver à faire parvenir l’information aux personnes qui auraient le plus besoin des informations en particulier les jeunes ménages que les structures représentatives traditionnelles comme les associations ont du mal à toucher.

-> D’où l’idée au niveau hexagonal de proposer aux volontaires du SNU une formation sur tout ce qui a trait à la transition pour que ces jeunes puissent ensuite être mis à la disposition de collectivités pour à leur tour enseigner ce qu’ils auront appris et permettre à tous les foyers de réduire à la fois leur empreinte écologique et leurs dépenses

un atelier sur l’alimentation : le compteur gourmand d’Al Terre Breizh
un atelier de promotion du vélo d’apprentissage pour les enfants ou de réapprentissage pour des adultes de la pratique du vélo
un atelier sur les collectes sélectives
un atelier sur le compostage
un atelier sur les économies d’énergie : promotion de réglettes interrompables pour éviter les consommations inutiles des appareils en veille.
un atelier sur les économies d’eau : promotion du WC à deux vitesses
un atelier sur la récupération de l’eau de pluie pour le jardin
un atelier sur les alternatives aux pesticides
un atelier sur les récupéracteurs : Ressourcerie

-> D’où l’idée au niveau local de constituer une instance consultative intercommunale regroupant associations et structures publiques ou para-publiques chargée d’étudier la mise en place de stands pédagogiques qui permettent de faire passer des informations de manière ludique auprès des parents d’élèves à l’occasion de leurs activités annuelles (kermesse ou troc-puces) ou le recrutement de jeunes en service national ou en service civique formés pour intervenir auprès des particuliers pour les sensibiliser à la transition.

La fin du monde, la fin du mois et la faim de démocratie.

Pour les personnes qui ont des problèmes de fin de mois, le problème n’est pas de savoir s’il y aura des problèmes mais quand commence la fin du mois.

Dans le débat fin du monde le problème n’est pas de savoir si elle aura lieu mais de savoir quand.

Puisqu’il est aujourd’hui question d’économie la question est de savoir si nous pouvons faire l’économie de revoir complètement notre approche de ces élections.

Je propose une Mobilisation Générale en faveur de l’Urgence Ecologique
La survie de la planète dépendra de votre mobilisation personnelle

Quand le navire risque de sombrer parce qu’il prend l’eau de partout ce qui compte c’est de mobiliser tous les naviguants pour les inviter à écoper pas de leur demander s’ils viennent de babord ou de tribord.

Au niveau de la méthode

Pendant la campagne pour éviter que les querelles d’égos ou de chapelle prennent le pas sur l’intérêt général je propose une primaire rassemblant tous ceux d’ou qu’ils viennent qui sont prêts à créer une majorité pour mettre en œuvre une Transition Ecologique Solidaire.

Aux municipales il s’agit de désigner une liste représentative d’une majorité de citoyens et la primaire qui permet au citoyen de faire sa liste est plus pertinente que les petits arrangements politiciens d’arrière boutique.

Un mois est suffisant pour permettre à chaque groupe de citoyennes et de citoyens qui a un message particulier à défendre de le faire entendre ?

un premier tour permettra de déterminer le programme et la composition de la liste en tenant compte du rapport de forces

un second tour vienne valider le tout pour permettre à la liste ainsi établie d’avoir le premier trimestre 2020 pour mener campagne auprès de ceux qui n’auront pas voulu profiter de la primaire pour se mobiliser.

Pendant le mandat

A chaque adjoint et délégué de mettre en œuvre dans son domaine de la priorité ainsi définie : réduire au niveau de la collectivité toutes les consommations de flux (eau, énergie, déchets, ..) et aider les citoyens à faire de même dans leur vie personnelle.

Au niveau des propositions

je propose que la première année soit consacrée à examiner toutes les politiques engagées sous le prisme de la transition en arrêtant tout ce qui n’a pas de caractère d’urgence.

Le but est de consacrer toutes les énergies à faire en sorte qu’au bout de 6 ans la collectivité comme chacun de ses habitants ait réduit son empreinte écologique de manière significative pour concilier à la fois la fin du monde et la fin du mois en retardant l’échéance dans les deux cas au niveau individuel et collectif.

En résumé je propose une campagne à l’image de ce que nous proposons pour la collectivité : basée sur la participation du plus grand nombre au service du plus grand nombre pour conjuguer écologie, économie, démocratie et solidarité à la fois dans l’espace et dans le temps.

Passer de la demande à la commande.

Et si au lieu de nous adresser aux politiques décriés nous nous mettions en situation de les obliger à défendre notre point de vue en nous mettant en situation de prendre leur place et de peser sur le contenu des politiques comme sur la composition des listes.

La politique, chacun le sait, c’est du rapport de forces. Mais dans le rapport de forces nous sommes souvent confrontés aux lobbies dont le poids financier a souvent plus de force que les mobilisations parce que nous sommes pas aux endroits où les décisions se prennent.

L’autre écueil de la politique à l’ancienne c’est le poids des égos et des querelles de chapelle qui mènent à la multiplication des listes qui souvent noie les vrais enjeux. La primaire que nous avons défendue comme moyen de remettre le citoyen au cœur de l’action politique a montré ses limites au niveau de la présidentielle : ceux qui s’y sont essayé ont été balayés au profit de candidatures auto-proclamées souvent du fait des divisions de leur propre camp parce que l’exercice au niveau d’un scrutin uninominal ne permet pas de prendre en compte la diversité des sensibilités qui se sont exprimées.

Ce qui n’est pas possible au niveau d’une candidature de personne physique l’est par contre au niveau d’une liste si le vote sur le poids des sensibilités s’accompagne d’une vraie discussion permettant d’arriver à un consensus sur le programme et sur la composition d’une liste et des responsabilités où chaque sensibilité se retrouve.

Les fusions de listes baclées à quelques heures entre les deux tours après que les différentes listes se seront étripées pour exister ne restaureront pas l’image délabrée de la politique et ne permettent pas d’associer vraiment les citoyens au niveau des choix qui seront faits ensuite en leur nom.

La primaire concue comme un processus en plusieurs phases permettrait de donner réellement aux électeurs le droit de participer au choix des personnes comme des priorités et donner à voir comment la liste ainsi conçue entend associer les citoyens aux décisions tout au long du mandat.

Une première phase d’affirmation des différences sanctionnée par le vote d’un premier tour qui permette de montrer le poids des différentes sensibilités.

Une phase d’élaboration de ce qui rassemble par un temps de discussion entre les sensibilités pour arriver à un programme qui fasse consensus entre toute la liste parce que chaque sensbilité y trouvera ses petits et l’envie de défendre la liste.

Tout le monde n’a pas envie de perdre sa vie à la défendre et les politiciens qui vivent de la politique et pour la politique fondent leur pouvoir sur l’incapacité du citoyen de base à aller au-delà de la protestation ou de la contestation pour menacer réellement les professionnels de prendre leur place.

Nous disons que nous simples citoyens, souhaitant mettre la transition écologique solidaire au cœur de la campagne des municipales et proposant que la principale activité du mandat soit de réduire l’empreinte écologique de la collectivité et de ses habitants, nous organisons le premier vendredi de décembre une soirée où nous présenterons nos propositions et où toutes les sensibilités qui souhaitent aller dans le même sens en fassent autant. Ensuite un vote sera organisé entre les sensibilités ayant souhaité participer au processus soit le jour même pour constituer la liste qui défendra notre point de vue soit le dimanche qui suit si d’autres sensibilités politiques choisissent entre temps de s’associer à ce processus démocratique de primaire citoyenne.

Premiers signataires : Alain Uguen

Voir Partager C’est Sympa
https://www.youtube.com/watch?v=lvdckQKKz_Q

Refuser d’être un tiers à l’agriculture

Grâce à ses nombreuses ressources naturelles, le pays de Brest aurait dû être à l’avant-garde des transitions écologique et économique. Or le document de révision du SCoT du pays de Brest utilise encore les vieux schémas et les vieilles idées non-adaptés à notre territoire.
Eau et Rivières a émis à un avis défavorable et remis un rapport …. L’association qui déplore, comme souvent, le caractère très confidentiel de la forme de consultation du publique dont la communication est minimaliste (Pas de présentation publique, pas d’article de presse, pas de reportage TV,…),
https://www.eau-et-rivieres.org/scot-pays-de-brest-refuser-dêtre-un-tiers-à-lagriculture-04072018

Nous tenons à remercier le groupe de Brest d’Eau et Rivières de cette expression publique.

Mais si au lieu de se plaindre le dernier jour de la consultation ouverte au public, nous nous donnions collectivement les moyens de pallier le caractère confidentiel d’un consultation en en faisant la publicité et en se donnant les moyens de proposer aux citoyens par une cyberaction de s’associer à une argumentation bien construite et d’interpeller les commissaires enquêteurs pour changer leur vision des choses.

N’est-ce pas aussi un vieux schéma de considérer que parce qu’on est une association agréée, cela suffit pour convaincre des commissaires enquêteurs sur le bien-fondé d’une argumentation et d’attendre le dernier jour pour se plaindre du caractère minimaliste d’une communication.

Nous sommes pour la défense de la biodiversité y compris au plan associatif mais ne faudrait-il pas, si nous voulons réellement toucher le grand public et en particulier les nouvelles générations et peser dans le rapport de forces en faveur d’une Transition Ecologique Solidaire, que nous nous donnions les moyens d’une communication commune utilisant les spécificités de chacun des acteurs que nous sommes.

Depuis bientôt 20 ans nous avons construit un outil à la disposition du tissu associatif pour mener des campagnes d’opinion complémentaires des actions que les uns et les autres mènent sur le terrain parce que nous croyons que nos souris ont du pouvoir.

Nous croyons aussi que notre porte-monnaie a du pouvoir et que selon la façon dont nous dépensons notre argent nous induisons une vision de l’économie et donc de la société. Au travers du projet Transacteurs nous voulons construire un rapport de forces par une économie circulaire basée sur le principe gagnant-gagnant regroupant sur un territoire des acteurs associatifs désireux de se donner les moyens d’une animation commune au service de chaque association, des acteurs économiques engagés dans la Transition en matière d’agriculture, d’alimentation, d’énergie, de préservation des ressources, d’activités touristiques etc…. et des consom’@cteurs que nous sommes tous.

Une cotisation de 10 euros (récupérables en éteignant sa box toutes les nuits de l’année) ouvrant le droit  pendant les 10 jours de la semaine européenne de Réduction des Déchets à 10% de remises chez tous les acteurs économiques engagés permettant de financer un emploi d’un animateur du territoire chargé de faire circuler toutes les infos des associations impliquées dans ce réseau, de mettre sur pied des éco-foires, des soirées cinémas ou des spectacles à thèmes, des soirées débat, des campagnes d’affichages régionales, l’organisation de cars pour des manifs régionales etc….

Sur la Cornouaille Biocoop Quimper revendique 9000 coopérateurs : si nous parvenons à convaincre déjà un sur deux cela fait de quoi financer un poste. pareil sur le pays de Brest, le pays de Morlaix ou le Centre Bretagne.

Autant de personnes mobilisables quand il y a un message à faire passer lors d’une enquête publique.

Et si pour la prochaine Semaine Européenne, nous nous donnions les moyens de faire connaitre tous les endroits où il est possible de trouver des produits bio sur chacun de nos pays.

Nous sommes prêts fournir un poste de travail et une partie de financement d’un poste à des partenaires qui voudraient s’impliquer dans ce projet à construire collectivement.

Vos contributions à ce débat sont les bienvenues.
Alain Uguen

LES GESTES ECLAIRES POUR L’ENERGIE

LES GESTES ECLAIRES POUR L’ENERGIE

 

Je rénove ma maison

Le secteur du bâtiment représente 45 % de la consommation d’énergie en France. Visez grand pour vos économies d’énergie et pour améliorer votre confort au quotidien. 30% du coût des travaux peut être remboursé par un crédit d’impôt, qui pourrait être transformé en prime dès 2019. Il existe également un prêt à taux zéro pour tous, ainsi que des aides de l’Agence nationale de l’habitat pour les ménages modestes.

J’éteins ma box au moins 12h par jour

Chaque box internet consomme autant qu’un petit réfrigérateur… En éteignant votre box 12 heures par jour, vous économiserez près de 10 euros par an ! Certaines box peuvent aussi être programmées pour s’éteindre pendant que vous dormez ou que vous êtes au travail.

Et n’oubliez pas ! Branchez votre box à une prise programmable, ce sera plus pratique.

Je lave mes vêtements à 30°C

Une machine à 90°C consomme 3 fois plus qu’une machine à 30°C. Réduisez la température en lavant vos vêtements à 30° pour limiter les consommations d’énergie. Pour du linge peu sale, utilisez la touche “Eco”. Elle réduit la température de lavage et allonge sa durée. Vous économiserez jusqu’à 45% d’énergie consommée par rapport aux cycles longs

Et sachez-le : 80% de l’électricité consommée par la machine à laver sert à chauffer l’eau…

Je garde les portes des pièces humides ouvertes

Un logement humide est plus difficile à chauffer. Pour économiser de l’énergie en gardant votre intérieur à la meilleure température, maintenez les portes des pièces humides (cuisine, salle de bain) ouvertes.

Aujourd’hui, c’est journée portes ouvertes dans la salle de bain

J’enlève le logo de ma signature email

Les photos pèsent lourd dans les mails. Pour une entreprise de 100 personnes, les émissions de CO2 annuelles liées aux mails peuvent représenter l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York. Alors pour limiter le poids de vos emails, commencez par supprimer le logo de votre signature, ou à enlever votre signature après le premier échange !

Envoyez du lourd par les mots et non avec votre logo !

Je mets un bloqueur de pub

Les publicités causent un ralentissement moyen de 25% de la navigation, et encore plus pour les pubs vidéos. Elles utilisent non seulement une part de votre bande passante, mais également des ressources de l’appareil que vous utilisez pour naviguer, en particulier sa batterie. Sur le mobile, c’est encore plus sensible. Ayez-donc le réflexe bloqueur de pub !

Le temps de chargement d’une page sur un smartphone peut être jusqu’à 80% plus long si l’on ne dispose pas de bloqueur de pub !

J’enlève le logo de ma signature email

Les photos pèsent lourd dans les mails. Pour une entreprise de 100 personnes, les émissions de CO2 annuelles liées aux mails peuvent représenter l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York. Alors pour limiter le poids de vos emails, commencez par supprimer le logo de votre signature, ou à enlever votre signature après le premier échange !

Envoyez du lourd par les mots et non avec votre logo !

Je dis adieu aux halogènes

Les ampoules halogènes consomment 90% de plus que les ampoules LED et durent 20 fois moins longtemps. N’attendez plus, faites des économies en remplaçant votre halogène par une ampoule LED. Tous les luminaires existants, y compris les halogènes, peuvent être équipés de lampes à LED ou fluo-compactes.

A compter de septembre 2018, les halogènes sont retirées de la vente en Europe…

Je choisis une banque qui soutient les énergies renouvelables

Votre argent ne reste pas à dormir sur votre compte, il est utilisée par votre banque pour ses activités de financement. Pour que votre argent fasse du bien au climat, choisissez une banque garantit que votre épargne ne sera pas investie dans les énergies sales. Le Crédit Coopératif investit dans l’économie sociale et solidaire. La Banque Postale, le Crédit Mutuel et le CIC financent surtout des collectivités territoriales et des PME.

C’est le moment de mettre votre argent au vert. Renseignez-vous auprès de votre conseiller !

Je stocke mes fichiers les plus lourds sur un disque dur externe

Les data centers représentaient 5% de la demande énergétique française en 2012. Pour alléger votre poids dans le cloud, stockez vos fichiers lourds sur des disques durs externes.

Pour un cloud aussi léger qu’un nuage

Je rénove ma maison

Le secteur du bâtiment représente 45 % de la consommation d’énergie en France. Visez grand pour vos économies d’énergie et pour améliorer votre confort au quotidien. 30% du coût des travaux peut être remboursé par un crédit d’impôt, qui pourrait être transformé en prime dès 2019. Il existe également un prêt à taux zéro pour tous, ainsi que des aides de l’Agence nationale de l’habitat pour les ménages modestes.

Faites-vous aider par un conseiller près de chez vous, aux Points Rénovation Info Service.

Je dégivre mon réfrigérateur

3 millimètres de givre dans votre frigo, c’est 30% à 50% d’électricité consommée en plus. Alors dégivrez-le régulièrement.

Gardez cette place pour vos crèmes glacées !

Je choisis mes mots clés pour mes recherches

En moyenne, les Français font 2,66 recherches par jour sur internet, soit 949 par an. Chaque requête internet parcourt 15 000 km de câbles, soit la distance entre Paris et Tuvalu. Pour une recherche efficace, l’astuce, c’est de bien choisir ses mots clés et utiliser des marqueurs tels que « et / ou » et mettre entre guillemets l’expression complète que vous souhaitez retrouver.

Jouez franc-jeu avec votre moteur de recherche

Je baisse mon chauffage à 19°C dans les pièces à vivre

Le chauffage, c’est près d’un tiers de la consommation d’énergie moyenne des Français. En baissant votre chauffage de 22° C à 19° C, vous pouvez réduire votre facture d’environ 20%. Chaque degré de moins représente 7% d’économies sur votre facture !

Pour vous faciliter la tâche, équipez votre chauffage d’un thermostat, ou chaque pièce d’un thermomètre.

Je limite au maximum mon utilisation du streaming

82 % du trafic internet mondial concerne le streaming vidéo ! Enregistrez votre programme afin de le visionner plus tard. Pensez à le supprimer une fois visionné. Regarder un film en basse définition permet de consommer quatre à dix fois moins d’énergie qu’un visionnage du même fichier en haute qualité graphique.

Regarder un film en basse définition permet de consommer quatre à dix fois moins d’énergie qu’un visionnage du même fichier en haute qualité graphique.

J’adopte le réflexe vélo

Entre 2,5 et 6 km, le vélo est le moyen de déplacement le plus rapide : comptez 8 à 12 min en bicyclette pour 16 à 18 min en voiture. Parce que nos déplacements génèrent la plus grosse part d’émissions de gaz à effet de serre de la France (près d’1/3), enfourchez votre vélo sur les petites distances !

Brûlez des calories plutôt que du pétrole

Je mets un couvercle sur ma casserole

Chauffez vos aliments avec une casserole à fond plat avec un couvercle. Vous consommerez 4 fois moins d’énergie qu’avec une casserole à fond bombé sans couvercle.

Et pour chauffer sa tasse d’eau chaude, on oublie le micro-onde !

Je prends soin de mes appareils électroniques

La production d’un ordinateur nécessite 240 grammes de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau ! Si 65 000 personnes allongeaient la durée de vie de leur ordinateur de 6 mois cela permettrait d’’économiser 1 950 tonnes de gaz à effet de serre. Alors, pour limiter cet impact, on fait durer nos appareils le plus longtemps possible, on pense à les éteindre quand on ne les utilise pas et on évite de céder à la tentation des nouveautés !

Pensez à l’extension de garantie pour pouvoir les faire réparer au-delà des 2 ans de durée légale !

Je coupe ma chaudière et mon ballon d’eau chaude en partant en vacances

Les Français consacrent en moyenne 3 207€ à leurs dépenses énergétiques chaque année. Pensez à couper votre chauffage, chaudière, ou ballon d’eau chaude lorsque vous vous absentez pour une période prolongée. Allumés, ils consomment même quand vous n’êtes pas là !

Départ en vacances peut être synonyme d’économies !

Je baisse la luminosité de mes ecrans

80% de la batterie d’un smartphone est consommée par son écran. Baissez la luminosité de votre smartphone, tablette ou ordinateur, et vous les rechargerez moins souvent !

Pensez au mode éco ! Le bon réflexe pour économiser votre batterie

J’investis dans des projets d’énergies renouvelables

En faisant le choix des énergies renouvelables, vos investissements peuvent vous rapporter 4 à 8% par an, sur 4 à 7 ans. Utilisez les fonds d’investissements citoyens et plateformes de prêts participatifs qui permettent d’investir directement dans les énergies renouvelables en France. Ils font le lien entre les producteurs d’énergies renouvelables et les financeurs particuliers. Il s’agit par exemple de Lumo, Wiseed, Lendosphère, Lendopolis, ou Énergie Partagée.

Renouvelez vos investissements !

Je marche le plus possible

En ville, 1/4 des trajets font moins d’un kilomètre. Pour parcourir cette distance la marche à pied est le moyen le plus rapide. Bonne pour la santé et totalement gratuite, c’est le bon plan pour aller au boulot, ou faire vos courses

Une bonne marche, c’est le pied

Chaque semaine, je fais le ménage dans mes mails

Les dépenses énergétiques liées aux emails dépendent du temps durant lequel on les conserve, car ils restent stockés sur des serveurs. Alors pour réduire votre consommation d’énergie, classez les messages importants et effacez les autres régulièrement.

Fini le temps perdu à la recherche du mail disparu.

Pour transférer mes pièces jointes, j’utilise les plateformes de partage de fichiers

Envoyer un mail de 1 Mo (donc avec une photo en pièce jointe) équivaut à 25 minutes d’utilisation d’une ampoule de 60 W. Évitez de transférer des pièces jointes inutiles. De nombreuses plateformes comme Wetransfer ou Transfer Now permettent d’envoyer des données et les effacent au bout de quelques jours !

Un moyen d’envoyer du lourd… sans trop consommer !

Je me désinscris des mails publicitaires et newsletters inutiles

Pour une entreprise de 100 personnes, les émissions annuelles de CO2 liées à l’envoi de mails peuvent représenter l’équivalent de 14 allers-retours Paris/New-York ! Pour limiter l’encombrement de votre boîte mail, supprimez les abonnements inutiles, manuellement ou à l’aide d’outils dédiés tels que Unroll.me ou CleanFox.

Mais inscrivez-vous à la news de la Fondation, celle-ci vous sera utile !

J’éteins mes appareils grâce à une multiprise à interrupteur

Éteindre ses appareils restés en veille peut rapporter jusqu’à 10% d’économie sur sa facture d’électricité. Les veilles allumées consomment beaucoup d’énergie à l’échelle de la France. Conclusion : il faut les éteindre. Branchez vos appareils à une multiprise à interrupteur, et vous les éteindrez plus facilement !

Pour éteindre la veille de la TV, la solution c’est la multiprise à interrupteur !

J’ajoute des signets pour mes sites préférés

Chaque année en France, les émissions de CO2 liées aux recherches sur internet représentent l’équivalent d’un trajet en voiture de 1,5 million de kilomètres. Ajoutez des signets aux pages internet que vous consultez fréquemment pour limiter l’utilisation de votre moteur de recherche : boîte mail, site d’information, banque, réseaux sociaux…

Vous ne serez plus qu’à un clic de vos sites préférés

J’opte pour de l’électroménager A+++

L’électroménager, c’est le 3e poste de consommation d’énergie à la maison. Quand vous changez un appareil, optez pour un modèle économe. Attention, une étiquette A+ ne signifie pas forcément qu’il est performant ! Pour un réfrigérateur, il faut viser un A+++, qui consommera moitié moins qu’un A+).

Et lisez bien les étiquettes, la consommation annuelle multipliée par le prix du Kwh (0,15 c) vous donnera le coût en électricité sur 1 an !

J’opte pour un fournisseur d’électricité 100% renouvelable

En France, l’électricité provient à 75% du nucléaire. Pourtant, le coût des énergies renouvelables a très fortement baissé (l’énergie éolienne est à 65,4€/MWh, contre 110€/MWh pour les nouvelles centrales nucléaires.). Pour encourager une énergie plus propre et sûre, vous pouvez très facilement changer de fournisseur d’électricité pour du 100% renouvelable. Il existe de nombreuses offres vertes.

Trouvez le fournisseur qui vous convient sur : changeonsdenergie.com.

J’utilise un moteur de recherche engagé

En optant pour des moteurs de recherche engagés comme Ecosia, Lilo, ecogine, les sommes collectées grâce à vos recherches sont investies dans des actions en faveur de la solidarité ou de l’environnement.

Ne cherchez plus le bon moteur de recherche, vous l’avez trouvé

LA POLLU-TAXE (contribution climat)  : UN FINANCEMENT JUSTE ET ECOLOGIQUE DES MOBILITES DU QUOTIDIEN

Le rapport Spinetta sur l’avenir du rail, qui préconise notamment la suppression de nombre de dessertes, a été dénoncé par des ONG environnementales, qui soulignent que le train est “essentiel” pour combattre le réchauffement climatique.

Ne pas construire de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes est un signal positif dans la lutte contre le changement climatique, mais ça ne suffit pas, insistent des ONG qui réclament des mesures pour freiner l’expansion du trafic aérien.

Pour participer au débat actuel dans le cadre de la préparation de la loi d’orientation des mobilités nous vous proposons de reprendre la campagne menée en 2014 sur la pollu-taxe pour interpeller les députés en nous appuyant sur l’excellent rapport du Réseau Action Climat

LE TRAIN, UN ALLIÉ ESSENTIEL POUR LE CLIMAT

https://reseauactionclimat.org/train-allie-climat/

M. Spinetta a remis au gouvernement des préconisations sur la pertinence et l’avenir du train. Alors qu’il recommande de recentrer le ferroviaire sur les grandes villes, nous rappelons le rôle majeur que peut jouer un maillage dense du transport ferroviaire dans la lutte contre les changements climatiques et les fractures territoriales.

Délaissé par l’Etat ces dernières années et à nouveau menacé, ce mode de transport d’avenir mérite une politique d’amélioration et de modernisation volontariste pour se passer des modes de transports les plus polluants.

LE TRAIN, NOTRE ALLIÉ POUR LE CLIMAT

En moyenne, un déplacement en train émet au moins 10 fois moins de CO2 que le même trajet en voiture et jusqu’à 50 fois moins de CO2 que l’avion.

Un constat appuyé par l’étude SNCF/Carbone 4 : selon cette étude, un voyage en train Intercités génère environ 15 fois moins d’émissions de CO2 par passager que le même trajet en covoiturage, 5 à 15 fois moins que le même voyage en autocar et 50 fois moins que l’avion.
http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2017/06/Plaquette-SNCF-Intercite
́s.pdf


LE TRAIN EST MAL AU POINT EN FRANCE

Malgré le formidable potentiel du train pour la préservation de l’environnement, le train continue à perdre du terrain par rapport aux autres modes de déplacement. C’est au coeur du bilan publié par l’Arafer fin 2017 

http://www.arafer.fr/wp-content/uploads/2017/11/CP-Arafer-Bilan-ferroviaire-voyageurs.pdf

: la baisse de fréquentation affecte surtout les Intercités et dans une moindre mesure les TER. En résulte, logiquement, la suppression de certaines lignes et la dégradation de l’offre pour les voyageurs : retards, annulation…etc. Les grandes orientations du gouvernement en faveur de ce transport du quotidien et de sa régénération sont donc louables mais supposent de répondre à des besoins urgents dans un cadre budgétaire contraint. La priorité doit être de rendre opérationnelles et attractives les lignes Intercités et TER qui transportent 90% des voyageurs en France.

Alors que les Français boudent le train, le défi du gouvernement devrait consister à rendre celui-ci à nouveau attractif !

Or le  manque d’investissement dans la régénération du réseau menace de fermeture environ 9 000 km de petites lignes, comme le révélait Reporterre dans cette carte.

https://reporterre.net/Les-trains-du-quotidien-en-France-la-grande-enquete-de-Reporterre

UN FUTUR PLAN D’ENCLAVEMENT FERROVIAIRE ?

Un gâchis car la France dispose du deuxième réseau ferroviaire européen après l’Allemagne, selon SNCF Réseau. Et l’intensité d’utilisation est médiocre : selon l’ARAFER, seuls 48 trains par kilomètre passent chaque jour en France, contre 140 trains par kilomètre aux Pays-Bas, 119 en Suisse, 96 au Royaume-Uni et 75 en Allemagne.

Il est aujourd’hui donc essentiel de revitaliser et préserver le patrimoine du réseau ferroviaire français : c’est là la clef pour obtenir un train accessible et abordable, permettant dans le même temps de lutter contre la fracture territoriale.

L‘amélioration ou la renaissance des petites lignes ferroviaires en zone périurbaine et rurale et des trains Intercités de nuit en fait partie.

LE TRAIN : UN ALLIÉ POUR RÉDUIRE LES FRACTURES TERRITORIALES

Alors que le gouvernement prévoit un plan routier sur dix ans pour achever le désenclavement de la France dans la future loi sur les mobilités, il faut veiller à ce que ces travaux ne facilitent pas les déplacements en voiture dans des territoires où son utilisation est d’ores et déjà prédominante.

C’est tout particulièrement le cas dans les peu territoires peu denses, où la voiture est déjà utilisée pour les déplacements quotidiens à plus de 90%, contre 15% à Paris, 50 à 70% dans les grandes agglomérations, 75 à 85% dans les villes petites et moyennes.

Résultat, les déplacements quotidiens de ces ménages périurbains et ruraux génèrent deux fois plus de CO2 que ceux des pôles urbains qui ont plus tendance à utiliser la marche, le vélo et les transports en commun (études de l’INSEE et du SOeS).

Il est donc essentiel de préserver les rares alternatives à la voiture dans ces territoires au lieu de les supprimer.

LE GÂCHIS DES TRAINS DE NUIT
Avec une portée jusqu’à 1500 km, le train de nuit est aussi un mode de transports pertinent pour les liaisons européennes et métropolitaines de longue distance. Malheureusement la plupart des lignes ont été supprimées ces 3 dernières années en raison de leur manque de rentabilité (qui a depuis été contesté).

Alors que la France a démantelé la plupart de ses lignes, l’Autriche, à travers son entreprise public ÖBB, déploie un réseau en Europe Centrale, de Hambourg jusqu’à Rome. Cette nouvelle offre a obtenu une augmentation subite de la fréquentation et a dégagé des bénéfices dès la première année.

https://blogs.mediapart.fr/ouiautraindenuit/blog/151217/relance-des-trains-de-nuit-quelle-est-la-strategie-de-lautriche

Là où l’offre ferroviaire se modernise pour devenir attractive, elle résulte en une augmentation du nombre de voyageurs.

La menace qui pèse actuellement sur les trains risque donc très probablement de laisser la France sur le quai de la transition énergétique.

LES PRÉCONISATIONS DU RÉSEAU ACTION CLIMAT ET DE SES ASSOCIATIONS MEMBRES POUR LA FUTURE LOI SUR LES MOBILITÉS

L’offre de transport qui se décide aujourd’hui structure fortement les mobilités de demain. Elle détermine donc la capacité de la France à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de limiter la hausse des températures.

L’effort de planification attendu des ONG devrait se traduire dans la future loi sur les transports au moyen d’un schéma national de transports sobre en carbone et en énergie qui garantit la desserte ferroviaire de toutes les grandes et moyennes villes françaises.

Un milliard d’euros supplémentaire est nécessaire au financement de la modernisation du réseau ferré pour assurer le transport de voyageurs de manière sûre et fiable, la sécurité des voyageurs, l’augmentation des capacités de circulation avec également le doublement des voies uniques.

En matière de transports de marchandises, l’utilisation, l’exploitation et l’optimisation du réseau existant pour le transport des marchandises est indispensable avec le développement du transport combiné et les autoroutes ferroviaires.

Le volontarisme de l’Etat et des collectivités territoriales est crucial pour étoffer l’offre et les services de trains de manière qualitative et quantitative (lignes capillaires, lignes d’équilibre du territoire, lignes régionales).

Les caractéristiques d’un meilleur niveau de service concernent à la fois le prix avec les tarifications solidaires, le cadencement et l’optimisation des correspondances pour favoriser l’intermodalité mais aussi les services à bord dont le transport de vélo doit faire l’office de priorité.

DES PISTES DE FINANCEMENT JUSTES ET ÉCOLOGIQUES

Introduire une pollutaxe kilométrique sur les poids lourds pour mettre sur un pied d’égalité les différentes modes de transports et encourager le report modal.
Introduire une pollutaxe sur le kérosène sur les vols domestiques pour réduire de manière immédiate les émissions de gaz à effet de serre tout en dégageant de nouvelles ressources pour financer la modernisation du train.

SNCF: des ONG dénoncent le rapport Spinetta, au nom du climat

https://www.romandie.com/news/SNCF-des-ONG-denoncent-le-rapport-Spinetta-au-nom-du-climat/890911.rom

Voir en archives la cyberaction de 2014 : Les Français payeront l’addition pour les camions : Défendons la pollu-taxe

https://www.cyberacteurs.org/archives/bilan.php?id=739

Des régions se disent prêtes à expérimenter une nouvelle écotaxe

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ecotaxe-regions-se-disent-pretes-experimenter-nouvelle-1367535.html

Interpellons Barbara Pompili présidente de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Madame la députée, Monsieur le député,

Réfléchir aux transports de demain compatibles avec nos engagements internationaux pour le climat nécessite de revoir nos moyens de transports.
Ne pas construire de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou limiter la vitesse à 80 km/h sont des signaux positifs mais insuffisants.

Développer des transports du quotidien sobres en carbone et en énergie nécessite d’introduire une pollu-taxe climatique (contribution climat ) affectée au financement des régions

– sur les poids lourds pour mettre sur un pied d’égalité les différentes modes de transports et encourager le report modal.
– sur le kérosène sur les vols domestiques pour réduire de manière immédiate les émissions de gaz à effet de serre tout en dégageant de nouvelles ressources pour financer la modernisation du train.

NDDL = Notre Don Des Landes

Notre Don Des Landes : que diriez-vous d’une initiative qui dirait en gros nous créons un fond qui servira à financer l’alimentation électrique (solaire, éolien…) de la ZAD de NDDL une fois le projet d’aéroport abandonné et remplacé par un projet collectif élaboré par les opposants locaux avec le soutien du Ministère de l’Ecologie et géré par une structure ad-hoc ?  L’énergie produite serait revendue à Enercoop.

Les comités locaux NDDL se reconvertiraient en groupes locaux de Transacteurs pour faire dans chaque département une antenne du réseau économique et social des acteurs de la transition Ecologique Solidaire.

A vous lire.

Alain

PS : Comme pour le téléthon, les promesses de dons pour ce fond (qui verra le jour si les partenaires locaux sont partants) sont les bienvenus

Un plan de sortie heureux pour le conflit de Notre-Dame-des-Landes

Que faire de Notre-Dame-des-Landes dans l’hypothèse où l’État aurait renoncé au projet d’aéroport ? Des centaines d’occupants, installés pour longtemps dans le bocage, poursuivent de prometteuses innovations, révélatrices des évolutions profondes de la société française. Les auteurs de cette tribune plaident pour un règlement global et pacifique, qui transformerait ce conflit en solution d’avenir, pour le bien de tous.

Journaliste engagé pour l’écologie, Fabrice Nicolino est chroniqueur à La Croix et à Charlie Hebdo. François de Beaulieu a publié depuis 1967 une soixantaine de livres et plusieurs centaines d’articles sur le patrimoine naturel et culturel de la Bretagne et est engagé dans la protection de la nature et spécialement des landes bretonnes. Jean-Paul Besset, journaliste, a été député européen écologiste de 2009 à 2014.

Rien n’est terminé, tout peut recommencer, le pire peut encore se produire. Le texte qui suit n’envisage qu’une possibilité et une seule : l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par le gouvernement, au terme d’une médiation intelligente de quelques mois. Mais, même dans ce cas, il resterait à régler la redoutable question de la présence de plusieurs centaines d’occupants sur le site. Selon nous, une intervention policière, même après le renoncement à toute construction, conduirait à des affrontements graves, potentiellement meurtriers. Pour quantité de raisons, dont celle-ci : bon nombre d’occupants sont devenus paysans, éleveurs, tisserands, maçons, charpentiers. Notre-Dame-des-Landes est devenu leur pays.

Avant de développer notre proposition, il nous semble nécessaire de garder à l’esprit que la société française est en train de vivre une révolution aussi vive que rapide de ses habitudes alimentaires. La consommation de produits bio, qui n’en est qu’un aspect, a augmenté de 20 % l’an passé, et de 278 % en neuf ans. Quel secteur économique pourrait en dire autant ? Neuf Français sur dix ont acheté des produits bio en 2016. La surface agricole dédiée à la bio a grossièrement triplé depuis 2007, et la demande, loin de s’essouffler, oblige à importer massivement.

C’est un mouvement de fond, qui atteint un modèle agricole déjà en crise depuis des années pour des raisons structurelles. Il existe dans le fond culturel de la société française une aspiration massive à manger mieux et autrement. Pesticides, antibiotiques, chimie de synthèse, intensification des productions et concentration des animaux d’élevage sont des méthodes du passé.

Des millions de Français le savent ou le pressentent, et parmi eux, un nombre croissant d’agriculteurs, coincés par un système qui les aura enrichis avant de les ruiner. Il existe une base sociale capable d’entendre de nouveaux discours et de soutenir des projets audacieux. À deux conditions au moins : qu’ils soient bien entendu porteurs d’avenir et qu’ils soient aidés avec sincérité et dans la durée par la puissance publique.

Les changements de pied du pouvoir politique, si fréquents depuis une dizaine d’années, ont cristallisé un sentiment de défiance généralisé. Plus personne ne croit plus personne. Les partisans de l’aéroport restent nombreux, mais ils ont clairement perdu le leadership qu’ils croyaient durable à la suite de la consultation. Bruno Retailleau, qui aurait pu incarner politiquement cette position, surtout s’il était entré au gouvernement, a perdu la main. Il reste des intérêts épars, qui sont loin d’être tous cohérents. Mais avouons-le, cela peut encore changer.

Du côté des opposants organisés, on peut distinguer quatre forces de tailles disparates :

La structure dite Copain, qui regroupe des paysans engagés de longue date dans ce combat. Son cœur est la Confédération paysanne, qui a dans le département de Loire-Atlantique des attaches historiques. Copain dispose d’une vraie légitimité dans le monde agricole local, qui a résisté en partie au conflit.

L’Acipa, bien sûr, actrice historique, est parvenue à organiser, à fédérer un très grand nombre d’initiatives qui ont débouché sur la création de comités dans la plupart des villes importantes du pays. L’Acipa, qui jouit d’une grande considération, a toujours voulu, et c’est à noter, conserver des liens vivants, bien que parfois tendus, avec les occupants du site. Il n’est pas interdit de parler d’une dialectique avec ces derniers.

Les Naturalistes en lutte sont un groupe informel, né fin 2012 dans l’esprit de François de Beaulieu et de Fabrice Nicolino. Pendant trois ans, une centaine de naturalistes — des amateurs éclairés, des biologistes, des salariés de bureaux d’études évidemment bénévoles — ont sillonné le bocage. Cette mobilisation sans précédent dans ce secteur de l’opinion a conduit à des publications, et fait émerger une question jusque là ignorée : la nature. La défense de la biodiversité est entrée en fanfare dans la bagarre et en est devenue une sorte d’épicentre fédérateur. Où a-t-on vu 30.000 personnes défiler derrière un triton géant, sinon dans les rues de Nantes ?

Les Occupants, cela va de soi. Leur présence sur place a permis de donner au projet d’aéroport la dimension d’un vaste débat national, puis européen, et parfois mondial. Ne revenons pas sur le sujet de la violence exercée par une minorité d’entre eux, car notre but est précisément de la laisser derrière nous tous. Le fait est et demeure que les plus pragmatiques d’entre eux sont devenus d’étonnants entrepreneurs sociaux, qui entretiennent cette vaste zone humide et la protègent, tout en commençant à produire des biens agricoles de qualité, et en construisant des bâtiments en bois d’une esthétique indiscutable. Et ce n’est pas toujours le cas dans nos campagnes.

Réunion à Notre-Dame-des-Landes en novembre 2016, à l’instigation notamment de l’Acipa.

Des naturalistes à Notre-Dame-des-Landes.

Notre projet repose sur une idée fondatrice : personne ne doit partir des 2.000 hectares autrefois destinés à la construction de l’aéroport. Tel est notre changement de perspective : personne ne part. Ou plutôt, personne n’est contraint de partir, car comme on le verra, certains parmi les plus énervés du lieu partiront nécessairement, mais sur la durée.

La première question est à coup sûr celle du foncier. Que faire de la surface — 850, 1.250, 1.400 hectares ? — déjà préemptée, entre les mains pour l’heure d’Aéroport Grand Ouest-Vinci ? Cette zone peut bien entendu être remise entre les mains du système agricole dominant. Il est probable dans ce cas que, la Safer [société d’aménagement foncier et d’établissement rural] aidant, quelques propriétaires locaux trouveraient là le moyen de s’agrandir, au travers d’un mini-remembrement fait d’arasement au bulldozer de nombreux talus boisés. L’un des soubassements de la lutte contre l’aéroport — la défense intransigeante de la nature — disparaîtrait avec. Est-ce bien souhaitable ?

Il existe heureusement d’autres voies, dont certaines sont puissamment originales.

Certains imagineraient volontiers qu’on crée sur la Zad la réserve naturelle nationale justifiée par de nombreux critères européens. Cela suppose un fort investissement financier et que l’on chasse les occupants. Or, nous sommes dans une configuration toujours affirmée sur le papier mais jamais réalisée dans les faits où la population d’un lieu fait siens les objectifs de protection de la biodiversité dans la durée d’un espace naturel habité. Mieux encore, cette étonnante population le fait gratuitement.

Sur cette base, il convient donc de reprendre la question foncière moins insoluble qu’il y parait. Quand François Mitterrand s’est retrouvé face à Valéry Giscard d’Estaing pour l’élection présidentielle de 1981, il a dû composer avec un vote écolo — 5 % au premier tour pour Lalonde et Bouchardeau — et a promis l’abandon de l’extension du camp militaire du Larzac.

Vainqueur, Mitterrand tint parole, mais il restait à décider la destination de plusieurs milliers d’hectares achetés par l’État en vue de son projet. En 1985, grâce à un montage juridique astucieux, 6.300 hectares furent rétrocédés à la Société civile des terres du Larzac, sous la forme d’un bail emphytéotique de 60 ans. La terre revenait aux paysans du plateau, sous la forme étonnante d’un bien commun. Nous reviendrons sur cette dimension.

Est-il possible d’imaginer quelque chose de proche mais de différent avec les terres de l’aéroport ? Sans aucun doute. Les centaines d’hectares de zone humide bocagère sont un pur joyau écologique, presque banal en apparence, mais dont la cohérence et la richesse globales ne se retrouvent plus que rarement en France. On peut à bon droit parler d’une butte-témoin, rappel des temps où les activités humaines pactisaient avec les écosystèmes. Et c’est pour cette raison un synonyme d’espoir.

Lâcher ce territoire serait, sans jeu de mots, une défaite collective en rase campagne. Il faut imaginer, ensemble, une vision utile à l’avenir et à nous tous.

Nous pensons qu’il faut donc tenir le territoire de Notre-Dame-des-Landes pour un tout. La société et la politique l’ont transformé à jamais en y faisant apparaître des acteurs nouveaux — les occupants —, dont la plupart entretiennent des rapports de confiance avec une partie des paysans locaux, ceux de Copain notamment. Il faut leur proposer un pacte global qui tienne compte des singularités et conformations de leur collectif. Son caractère novateur devrait être assumé sous le nom de laboratoire écologique et social.

Marcel et Sylvie Thebault, paysans à Notre-Dame-des-Landes.

Rappelons qu’en France, les deux tiers des exploitations menées par des plus de 55 ans n’ont aucun successeur. Or, les chefs d’exploitation ont en moyenne 48 ans, ce qui annonce une nouvelle vague de déprise agricole au moment même où se posent de nouvelles et radicales questions sur le dérèglement climatique et l’alimentation de bientôt neuf milliards d’humains.

Le pacte consisterait bien sûr en une charte des engagements de part et d’autre. Soit l’usage de la terre en échange de conditions vérifiables, disons tous les dix ans. Et bien sûr sous la forme de communs, terme ancien revenu à la mode, qui renvoie ici au mode de gestion traditionnel du million d’hectares de landes qui couvraient la Bretagne avant la première révolution agricole. N’entrons pas dans les détails : il s’agit pour une communauté de définir un mode de gestion de biens, naturels ou non, dans le but de les gérer et de les conserver au mieux. On pourrait voir dans ces constructions sans appropriation individuelle une élucubration, mais signalons, parmi tant d’autres, les travaux d’Elinor Ostrom et Oliver Williamson, qui leur ont valu le prix Nobel d’économie en 2009. Elinor Ostrom ouvre grandes les portes d’un avenir où la décision collective des communautés deviendrait, au travers des communs, le centre de l’activité économique.

Oui, on peut imaginer sur place une bouillonnante expérience dans laquelle les occupants tiendraient toute leur place. Y compris ceux qui — minoritaires selon nous — ne rêvent que d’affrontements avec la police ? Non, sans eux. Un projet de cette sorte fixerait la population qui pratique déjà quantité d’activités durables, et découragerait peu à peu ceux qui n’auraient plus l’occasion d’en découdre en se réclamant d’une cause qui aurait définitivement changé. En somme et en résumé, la Zad deviendrait une terre pacifiée et constructive.

Comme on s’en doute, cela ne saurait suffire à régler la situation, car la réputation des occupants est, dans la région épouvantable. Et c’est à ce point de l’histoire qu’il faut se montrer encore plus grand, en commençant par un vaste travail de pédagogie assistée. Auprès de qui ? Mais des paysans, évidemment ! Fixons pour commencer deux points fondamentaux. Un, il existe déjà une frange importante de paysans sympathisants ou membres de Copain, qui doivent être invités au premier rang, en coopération avec le syndicat minoritaire de la Confédération paysanne, très présent. Deux, le syndicat majoritaire — la FDSEA 44 — a plusieurs fois pris position contre l’aéroport, notamment au regard des terres agricoles sacrifiées.

Mais cela ne suffira pas encore, en toute hypothèse. Il faut proposer un accord qui inclue tous les paysans volontaires de la zone — et même de sa périphérie —, quel que soit leur profil. Nous devons parler à tous en leur promettant ceci : un engagement solennel sur 25 ans, signé et contresigné, qui leur offre un statut expérimental généreux, en échange de la participation, fût-elle symbolique — nous souhaitons au passage désarmer les plus acharnés — à l’aventure commune. En deux mots, il s’agirait de rejoindre le mouvement réel de la société, qui réclame toujours plus des productions de qualité, sans chimie ni maltraitance animale, et du même coup garantisse la pérennité des exploitations et la considération de tous.

Inutile de dire que l’opération, complexe et incertaine, serait de vérité sur l’état de la France. Ce pays est-il capable d’une sorte de « paix des braves » à Notre-Dame-des-Landes entre ceux qui défendent le système ancien de production agricole et les autres ? Cette phase, périlleuse entre toutes, pourrait s’étendre sur un temps compté en mois, pendant lequel quantité de spécialistes du sol — les Bourguignon —, de la terre en général — Pierre Rabhi —, des arbres — Jean-Yves Morel —, des friches — Gilles Clément — , de l’eau — Jean-Claude Pierre —, de grands cuisiniers, des paysans d’ailleurs — Via Campesina — viendraient éclairer le débat de leurs savoirs et de leurs pratiques, sous la forme de rencontres, de conférences, ce que plusieurs groupes d’occupants ont déjà engagé. Sans un considérable effort de pédagogie vivante, soyons lucides, l’idée a peu de chances d’aboutir.

Faisons maintenant une pause et résumons avant de passer au très concret. Compte tenu d’évolutions réelles de la société, de nouvelles perspectives apparaissent. Il existe dans le bocage nantais des forces disponibles, dont certaines doivent désormais se parler et se comprendre. L’intérêt bien compris d’un ministre écologiste est d’aider au renouveau sur une terre devenue malgré elle un symbole international. Mais quoi proposer publiquement, qui puisse claquer comme notre étendard à tous ?

Eh bien, les discussions que nous avons eues avec les occupants et l’Acipa nous permettent de dire qu’une cause permet de réunir la plupart des opposants à l’aéroport : la biodiversité. Et c’est d’autant plus intéressant que celle-ci, à Notre-Dame-des-Landes, nous éloigne des habituelles gesticulations médiatiques. En ce qu’elle porte sur une nature ordinaire d’une part — loin des images de baleines ou d’éléphants — et d’autre part, qu’elle est le fruit d’une longue cohabitation entre les humains au travail et quantité d’espèces végétales et animales qui ont su s’adapter à ce cadre. Toute personne considérant l’avenir du monde doit convenir que tel est l’enjeu qui domine les autres : comment cohabiter ? Comment faire en sorte que la présence des hommes ne conduise à la disparition de tout le reste ? De la réponse heureuse à cette question angoissée dépend en partie la suite de la crise écologique.

« Triturus cristatus », le triton crêté.

Donc, la biodiversité. Nous tenons là l’occasion peut-être unique de sortir des phrases convenues pour ouvrir enfin un chantier qui pourrait, par-delà tant de divergences, nous rendre collectivement fiers de l’œuvre accomplie. Sous quelle forme ? Nous proposons pour commencer la création d’un :

Observatoire de la biodiversité. Cet organisme neuf, ouvert aux non-professionnels, se chargerait de collecter pour tous le maximum d’éléments scientifiques sur l’évolution de la faune et de la flore du site, un site que nous souhaitons, rappelons-le, parcouru par les hommes et leurs troupeaux. D’évidence, ici plus qu’ailleurs, l’intelligence collective doit primer. Un état des lieux serait régulièrement réalisé, numérisé, disponible partout dans le monde. Ce bilan, répété sur des années, servirait de fil conducteur à une réflexion transdisciplinaire et permanente sur les liens entre l’homme et la nature simple où il vit et travaille. Décliné sous une infinité de formes — vidéo, livres et livrets, conférences et entretiens, classes vertes —, il pourrait servir de base à une revivification de tout l’enseignement de ce qu’on n’appelle plus les sciences naturelles dans l’enseignement secondaire.

Il faut également envisager le lancement d’un :
Centre international de l’agroécologie, adossé à l’université de Nantes. Notre pays manque cruellement d’une formation de haut niveau, universitaire, qui rende compte de pratiques de plus en plus répandues, et qui permettend’en tirer tous les enseignements, tout en fournissant une formation théorique digne de ce nom. Il est invraisemblable que l’Université française soit à ce point absente de ce grand questionnement. Notons que c’est tout à côté de Notre-Dame-des-Landes, à Granjouan-en-Nozais, qu’a été créée en 1830 la première école d’agriculture de tout l’Ouest.

Pourquoi pas un Centre de recherche sur l’écoconstruction ? Une telle initiative, outre qu’elle permettrait sans doute d’intégrer sur place des occupants très inventifs — et bien d’autres de la région, jeunes ou moins jeunes — serait un encouragement institutionnel à tous ceux qui veulent habiter d’une manière plus raisonnable l’espace qui est le leur.

En complément, et en cohérence, imaginons :

Un centre international de l’alimentation et des productions alimentaires, ouverte aux étudiants du monde entier. L’avenir — faut-il le rappeler ? — est avant tout autre chose alimentaire.

Encore deux projets, qui complètent les précédents :

Un festival international du goût et de l’alimentation, dans le droit fil du Salone del Gusto, de Carlo Petrini. Nantes, le pays nantais et bien sûr Notre-Dame-des-Landes pourraient accueillir un rendez-vous bisannuel de toutes les saveurs, senteurs et productions du monde. Depuis le café sauvage de la forêt d’Harenna (Éthiopie) jusqu’à l’oignon violet de Zalla (Espagne) et le piment serrano de Tlaola (Mexique), passant par le sel de Baleno (Afrique du Sud) ou encore le cumin d’Alnif (Maroc).

Une bibliothèque de l’écologie, de l’agriculture, de la nourriture, avec un prolongement numérique accessible à tous. Quand donc la France acceptera -t-elle efin de jouer un rôle moteur dans la diffusion de connaissances aussi décisives ? On peut, on doit viser 100.000 volumes en dix ans. En attendant mieux. C’est, bien sûr, le prolongement de la belle initiative de la bibliothèque du Taslu créée sur la Zad.

Et tout cela ne serait rien encore si les futurs habitants du merveilleux bocage de Notre-Dame-des-Landes ne disposaient d’un label conforme à la qualité de leur terre et de leurs pratiques respectueuses. Oui, il est concevable — mais des conditions strictes sont à réunir — d’imaginer d’ici quelques années un label de qualité pour les productions locales. Pour les miels, les laits et fromages, les viandes, les pains, les charpentes. Un tel renversement, de nature économique, serait une manière presque parfaite de tourner la page de dix ans de tensions et d’affrontements. Tel serait pour nous le meilleur moyen de garantir l’avenir d’un bocage qui a failli disparaître.