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Un nouveau dossier d'agrandissement d'élevage porcin est en cours de consultation à Plurien et ce jusqu'au 1 septembre prochain
787 participants
André POCHON
en soutien expert aux associations environnementales
Jacques THIERION Marie-Paule ALLAIN
BIEN VIVRE A PLURIEN
ERQUY ENVIRONNEMENT
Erquy le 22 août 2014
Monsieur Olivier GALBIN
Direction de la Protection de la population
Rue du Sabot
BP 34
22440 PLOUFRAGAN
OBJET :
Consultation du public sur Dossier EARL Les Petits Jans 22240 Plurien
Monsieur,
Nous avons consulté le dossier de l’EARL LES PETITS JANS à Plurien concernant l’agrandissement de son élevage suite au rapatriement sur son site de porcs à façon produits sur la ferme EARL MOUNIER de Plouguenast.
Après lecture attentive du projet, nous formulons les remarques suivantes :
1- La monoculture du maïs avec 30 ha de maïs pour 4 ha de blé dans la rotation est une aberration économique, agronomique et environnementale.
Continuer ainsi c’est aller inéluctablement vers une forte baisse des rendements, la pollution de l’eau, la baisse de la biodiversité et l’augmentation de notre dépendance au soja brésilien.
De plus, dès 2015, avec la nouvelle PAC, cette exploitation perdra la totalité de ses primes.
Comment l’instance qui a conseillé l’EARL Les Petits Jans, si elle est préoccupée par l’avenir de la production porcine en Bretagne, peut-elle présenter un tel projet ?
Et comment les banques peuvent-elles suivre ?
L’investissement prévu pour la construction de la porcherie des 171 truies conduira à la faillite de l’éleveur.
Au final, c’est un élevage de porcs de plus qui disparaîtra.
2- L’agrandissement important de cet élevage échappe à la procédure d’autorisation des installations classées en augmentant uniquement le cheptel de truies.
L’engraissement reste à 1980 places, juste à la limite des 2000 places nécessitant la procédure d’autorisation. Ainsi, la simplification souhaitée et obtenue par la profession agricole pour les élevages moyens qui évite de gros frais et une perte de temps conséquente est détournée de son objectif : un gros élevage échappe à l’enquête publique et au commissaire-enquêteur par le biais de l’augmentation du cheptel truies au lieu des places de porcs à l’engrais.
Le Ministre de l’Agriculture doit revoir la procédure de simplification : 2000 places de porcs produisent 5400 porcs charcutiers (2000 X 2,7) soit 14580 kg N arrondi à 15000 kg N.
La procédure de simplification ne devrait concerner que les élevages en-dessous de 15000 kg N. Ainsi un élevage naisseur-engraisseur de porcs n’échappera à la procédure d’autorisation qu’en-dessous de 175 truies productives naisseur-engraisseur (15000 : 86).
Explication : chaque truie produit 24 porcelets en post-sevrage soit 9,5 kg N (24 X 0,4) et 23 porcs à l’engraissement soit 62 kg N (23 X 2,7) ; une truie produit donc 86 kg N (14,5 + 9,5 + 62).
3- Le 5ème programme d’action directive Nitrates signé par le Préfet de Région le 14 mars 2014 se caractérise par un respect strict d’une fertilisation équilibrée que tous les agriculteurs devront respecter, et en priorité évidemment les gros élevages.
La méthode retenue avec le consensus de la profession agricole est celle initiée par le GREN (dont la profession agricole fait partie).
Elle est basée sur les besoins des plantes à partir du rendement à l’ha, duquel on retire la fourniture du sol. L’examen attentif du projet de fertilisation présenté dans le dossier nous amène à formuler les corrections suivantes :
Corrections relatives au projet de fertilisation
BLE
Besoin de la culture 80 qx X 3 = 240 au lieu de 251 comme indiqué dans le dossier.
Fourniture par le sol :
MHB + 90 et non 64 comme indiqué dans le dossier
MHA + 15 pas de correction
MHR - 10 pas de correction
RSH + 50 et non 45 comme indiqué dans le dossier
RSC - 30 pas de correction
TOTAL = 115 et non 83 comme indiqué dans le dossier
Dose de N efficace à apporter : 240 – 115 = 125 au lieu de 173 comme indiqué dans le dossier
SOIT 168,75 kg N total (125 X 135 %) arrondi à 169 kg N.
MAÏS
Besoin de la culture 84 qx X 2,3 = 193,2 au lieu de 202 comme indiqué dans le dossier.
Fourniture par le sol :
MHB + 90 et non 85 comme indiqué dans le dossier
MHA + 20 pas de correction
MHR + 30 pas de correction
RSH + 50 et non 15 comme indiqué dans le dossier
RSC - 30 pas de correction
TOTAL = 160 et non 120 comme indiqué dans le dossier
Dose de N efficace à apporter : 193,2 – 160 = 33,2 au lieu d’une moyenne de 90 dans le dossier
SOIT 44,82 kg N total (33,2 X 135 %) arrondi à 45 kg N.
Quantité corrigée d’azote totale à apporter sur les cultures est de
BLE 4,2 ha X 169 kgN = 710 kgN
MAÏS 30,2 ha X 45 kgN = 1359 kgN
Total = 2069 kgN
Azote minéral acheté – 452 kgN
Azote organique de l’élevage = 2069 – 452 = 1617 kgN
SOIT UN EXCEDENT DE 4476 – 1617 = 2859 kgN soit 83,11 kgN/ha (2859 : 34,4).
Remarques
Le plan de fertilisation de l’EARL OMNES (preneur de déjections de l’EARL LES PETITS JANS) comporte les mêmes erreurs qui aboutissent aussi à un excédent.
Les services de la Direction de la Protection de la Population doivent vérifier les rendements annoncés ; ceux du maïs dans cette situation de monoculture ne sont pas crédibles. Ils doivent exiger des analyses de terre Ph, MO, P2O5, K20 sur les différentes parcelles.
Des mesures de reliquats d’azote après récoltes et sortie hiver doivent être effectuées.
4- NOS PROPOSITIONS
A) ASSOLEMENT
Le maïs doit être limité à 10 ha maximum et le blé augmenté à 10 ha minimum.
Des cultures nouvelles doivent être introduites dans la rotation, tels que le pois fourrager, le colza, la luzerne. Ces trois dernières cultures sont fortement subventionnées dans la nouvelle PAC.
La rotation pourrait être la suivante :
Maïs 5 ha
Blé 5 ha
Colza 5 ha
Maïs 5 ha
Blé 5 ha
Pois 5 ha
+ 5 ha de luzerne entrant dans la rotation tous les 4 ans.
La luzerne non utilisée pour les truies sera vendue comme fourrage.
B) LA NOUVELLE PORCHERIE POUR LES TRUIES SERA SUR PAILLE :
Le coût est divisé par 3 d’où amortissements et frais financiers diminués d’autant.
S’y ajoutent une dépense moindre en électricité et frais vétérinaires, une longévité et une meilleure santé des truies.
De plus, le fumier composté augmentera le taux de matière organique et le rendement des récoltes.
L’abattement d’azote par rapport au lisier est de 50 % d’où une économie sur le traitement.
Tout achat d’engrais azoté minéral doit être supprimé.
Par ailleurs, il n‘y a plus d’odeur nauséabonde pour gêner le voisinage, la famille et l’éleveur lui-même.
Et la production sur litière est un atout sur le plan commercial. Cet atout existe déjà, mais il augmentera dans les années à venir.
Si l’on veut sauver l’élevage porcin breton, il faut se tourner vers la production sur litière.
Si l’on ne peut rénover tout ce qui existe, il est insensé de construire des bâtiments neufs sur caillebotis.
Les collectivités territoriales bretonnes, et particulièrement des Côtes d’Armor, ne s’y trompent pas puisqu’elles apportent une aide spécifique pour l’élevage sur litière.
Monsieur POCHON reste à votre disposition autant que de besoin.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.
André POCHON Délégué VIVARMOR
Jacques THIERION Président
MP ALLAIN Présidente
Au Comité Régional Directive Nitrates
 
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fanfan
Le 27/08/2014 à 21:45:46
SC
Le 26/08/2014 à 18:12:15
Alain
Le 26/08/2014 à 12:07:01
miaou
Le 26/08/2014 à 10:30:37
Pascale
Le 26/08/2014 à 10:24:37
jferrand
Le 26/08/2014 à 08:34:50
Gros genevieve
Le 26/08/2014 à 08:31:29
Marianne
Le 25/08/2014 à 20:18:10
http://www.youtube.com/watch?v=tE1s0E1NFMU
La façon dont nous traitons les animaux — exactement comme des nazis — donne une clef pour comprendre le malheur des hommes :
ce que nous sommes capable de faire sans remord aux animaux, nous le ferons bientôt à des hommes, ravalés au rang d’animal.
Le lien est intime entre le malheur et l'abus de pouvoir.
"Tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille." Léon Tolstoï.
fanfan
Le 28/08/2014 à 12:03:51